AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 383 notes
5
19 avis
4
18 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On retrouve avec plaisir les personnages du Club des incorrigibles optimistes là où on les avait laissé.
Chacun suit son chemin
Franck se retrouve en Algérie au moment de l'indépendance.
Michel poursuit ses études à la fac, fait de nouvelles rencontres, mais il n'oublie ni Camille, ni Cécile.
Igor va chercher à se reconstruire après avoir été accusé du meurtre de son frère.

L'auteur mêle a avec brio personnages de fiction et personnages réels, le tout étayés de vrais moments historiques.

En tout cas ces hommes sont en quête d'eux même. Tout au long de ma lecture je n'ai aspiré qu'à une chose... Qu'ils puissent avancer sereinement dans leur histoire et enfin se trouver.

L'auteur est sans concession pour ses personnages.
J'ai une fois encore, mais en serait-il autrement avec JM. Guenassia, passé un très bon moment.
Quel plaisir de retrouver ces personnages tant aimé.

Néanmoins, j'ai trouvé la fin un peu abrupte... Mais peut être que l'auteur nous offrira un troisième opus.
Commenter  J’apprécie          963
Franck, Michel, Igor et les autres n'iront plus au Balto, il est définitivement fermé, mais partent en quête de ce dont on peut rêver entre vingt et trente ans — de l'amour, d'un idéal politique (fut-il marxiste) — ou tentent d'échapper aux conséquences sur leur vie de conflits et d'enjeux qui les dépassent. Des chemins qui n'aboutissent pas toujours là où ils voulaient, mais qui sont riches d'enseignement pour qui sait comme eux rebondir et s'engager dans un idéal digne de ce nom.

L'Israël des kibboutz comme l'Algérie décolonisée sont les terres promises de ces incorrigibles optimistes que presque sans jamais lasser (il est parfois un peu long) et d'une plume fluide Michel Guenassia, douze ans après le formidable Club des incorrigibles optimistes, remet en scène en prise avec leur époque. Une façon de parler des années 60 et de leur contexte social, économique et géopolitique aussi vivante qu'attrayante.
Commenter  J’apprécie          844
Jean-Michel Guénassia est un romancier surprenant. En 2009, âgé de presque soixante ans et quasiment inconnu en littérature, il publiait le Club des incorrigibles optimistes, un extraordinaire roman de huit cents pages, qui le propulsait dans le club des écrivains cumulant éloges de la critique, prix littéraires et succès de librairie. Après plusieurs romans de bonne facture parus dans la décennie 2010, voici Les Terres promises, un nouveau roman-fleuve qui se présente comme la suite du « Club ». La performance mérite d'être saluée, car il n'est pas facile de redonner vie à des personnages en sommeil depuis douze ans.

La plupart sont bien là, dans le tourbillon de l'actualité et des tendances des années soixante. A tout seigneur tout honneur ! Personnage central du « Club », Michel Marini a désormais dix-sept ans. Nous sommes en 1964, il vient d'avoir son bac et il s'engage dans des études littéraires légères, qu'il suivra avec… légèreté. Mais on sait qu'il est promis à une destinée de photographe, une profession qui l'amènera à être présent lors d'événements importants et justifiera sa proximité avec des stars du moment. Dans Les Terres promises, Michel n'occupe cependant plus le devant de la scène et je qualifierais plutôt son rôle de personnage pivot : tout passe par lui.

Un peu plus âgé, son frère Franck est un communiste convaincu – ça existait à l'époque ! Son parcours nous ramène deux ans plus tôt. Lors de son service militaire en Algérie, Franck avait déserté et tué un officier français dans des circonstances troubles. Recherché par la police militaire, il restera en Algérie après l'indépendance et deviendra un cadre du nouveau régime. Persuadé d'oeuvrer pour le bien de l'humanité, il aura ainsi l'occasion de confronter ses idées à la réalité du terrain. On imagine ses déceptions et ses frustrations au cours des années qui suivront. Mais Franck se sent aussi très interpelé par la démarche mystique du père Charles de Foucauld, qui vécut un siècle avant lui…

Beaucoup plus âgé, Igor est russe. le judaïsme de cet incorrigible optimiste « historique » avait été révélé dans les dernières pages du « Club ». Médecin, il avait été contraint de fuir l'Union soviétique en 1952, lors de la purge stalinienne de ce qu'on appela le « complot des blouses blanches ». A Paris, vivant d'expédients, sans nouvelles de sa famille et rongé par le remords de l'avoir abandonnée, il subira le contrecoup du suicide de son frère Sacha, venu le rejoindre en exil. Il choisira d'émigrer en Israël où lui est offerte la faculté d'exercer comme médecin. Il acceptera plus tard de retourner dans son pays d'origine et vivra courageusement des aventures rocambolesques et mouvementées.

En lisant Les Terres promises, j'ai trouvé le même intérêt et le même plaisir que dans « le Club », avec le parcours romanesque de quelques personnages plongés dans l'actualité géopolitique et culturelle de mon adolescence, car la génération de l'auteur et du personnage pivot est aussi la mienne : la France de de Gaulle et de Salut les Copains, l'Israël des kibboutz, l'Algérie de Boumédiène, la Russie soviétique… Des terres promises ? Plutôt des promesses de paradis. Ont-elles été tenues ? L'auteur rappelle sans tabou la corruption dans les pays en voie de développement, le climat de surveillance paranoïaque dans l'ancien bloc soviétique. Il évoque aussi les multiples manières d'être juif.

Le livre est accessible sans avoir lu le Club des incorrigibles optimistes. le rappel des événements précédents à connaître s'effectue au moment opportun ; j'en ai moi aussi profité, car après douze ans, mes souvenirs du « Club » n'étaient plus très précis.

La narration passe en boucle de Michel à Franck et à Igor. Les aventures de chacun sont racontées chronologiquement, mais elles sont décalées entre elles ; des sauts dans le temps qui exigent de la concentration si l'on veut maîtriser sa lecture. Autre particularité : aux trois-quarts du livre, on est encore en 1967, puis le rythme s'accélère et la fin survient près de quarante ans plus tard, en 2006.

Une fin curieuse, d'ailleurs, dans un mysticisme qui semble prendre de plus en plus de place, avant de s'achever en un « embrassons-nous, Folleville ! » déconcertant. Jean-Michel Guénassia nous en apportera-t-il la clé dans douze ans ?

Lien : Http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          604
Mazette ! Quelle saga ! Les personnages du ‘'Club des incorrigibles optimistes'' poursuivent leur vie de la France à l'URSS redevenant Russie, d'Israël en plein développement à l'Algérie fraîchement indépendante ; en fond de cette saga, outre les bouleversements politiques de l'Histoire, il y a la naissance de la grande distribution, l'apparition de la presse de grands reportages et de la presse people, l'émergence de la télévision qui vont changer la société de la seconde moitié du 20e siècle.

Bien que 12 ans séparent les deux tomes, en ouvrant ce tome 2 on a l'impression de venir de terminer le tome 1… une suite qui s'enchaîne naturellement. Quatre personnages se partagent la vedette de ce roman : Michel et son frère Franck, Cécile (ex petite amie de Franck) et Igor (un des réfugiés de l'Est du tome 1) ; sans oublier un trèfle à quatre feuilles… (mais chut ! je ne divulgacherai pas). Hormis Michel, plus jeune et plus compassionnel, les autres vont faire des choix, par idéologie, haine ou nostalgie, qui les mèneront très loin et auront des répercussions sur leur famille et leur carrière. Petites histoires et Grande Histoire se mêlent habilement.

Le parcours de Franck en fin de roman peut surprendre. Dans un interview, l'auteur a dit : « La Foi est le sujet du roman, parce qu'elle vit une résurgence remarquable. Après l'écroulement des illusions utopistes, on n'a pas d'autre solution. Peu des grandes utopies du 20ème siècle ont abouti : le sionisme a abouti à une impasse totale, le communisme n'a pas fonctionné, il reste peu de choses auxquelles se raccrocher. » Mais le mysticisme des trente dernières pages m'a donné l'impression que le roman s'essouffle un peu sur la fin.

Si je devais attribuer un sous-titre au roman je choisirais ‘'La fin des illusions''. Comme dit Franck : « Je voulais que nos rêves deviennent réalité. Cela n'a pas marché. On ne peut pas changer le monde… »

PS : la dernière phrase du livre ressemble, à mes yeux, à une fin ouverte… peut-on espérer un 3e opus ?
Commenter  J’apprécie          170
Je viens de refermer ces 500 pages, dévorées jour après jour, c'est passionnant bien sûr mais me laisse un peu perplexe.... le contenu historique est riche d'évènements malheureusement vrais et bien documentés et nous en apprend parfois plus que nous ne voudrions savoir, mais le scénario est, comment dire, trop tiré par les cheveux à mon goût ! ce ne restera pas mon livre préféré de Guenassia, mais je le recommande tout de même ;) bonne lecture
Commenter  J’apprécie          142
Plus de dix ans après le Club des Incorrigibles Optimistes, Jean-Michel Guenassia reprend ses héros pour nous raconter la suite de leurs aventures – et de leurs vies. Avec un ambitieux roman de plus de 600 pages, et qui s'étale sur quarante ans, il nous fait voyager à travers l'Algérie, l'Israël, la Russie et même l'Italie, dans un contexte de guerre froide puis d'écroulement du bloc de l'Est. Impossible de résumer en quelques mots l'intrigue, chaque personnage part de son côté vivre une vie des plus improbables et des plus décousues, c'était une autre époque, me direz-vous.

Etant adepte du style de Jean-Michel Guenassia, et toujours partante pour lire des romans historiques, je dois avouer que je me suis laissée entraîner dans ce nouvel opus plein de circonvolutions. J'ai été ravie de retrouver Michel – même si depuis le temps, j'avais un peu oublié ce qu'il s'était passé dans le tome précédent. Certains passages m'ont passionnée, je me suis laissée embarquer, dans les méandres de la politique algérienne après l'indépendance, dans le parcours de migration d'Igor et Léonid et dans la montée du consumérisme en France dans les années soixante notamment. Comme toujours, c'était riche d'informations, plein de sensibilité et de justesse, avec des personnages complexes aux multiples facettes auxquels on s'attache irrémédiablement.

Malgré ces points positifs, je ne peux m'empêcher de finir cette lecture en y voyant un joyeux bordel. Les trajectoires des personnages semblent difficilement vraisemblables et les sujets de réflexion se succèdent, s'empilant entre les pages sans véritable objet. Religion, politique, corruption, maternité, psychanalyse, société de consommation, solidarité, sens de la vie : on a l'impression que l'auteur a essayé d'en mettre un maximum, histoire de parler au plus grand nombre – mais ça déborde, on ne sait plus quoi en faire, et on est finalement contents quand ça se termine. Peut-être aurait-il fallu faire un peu le tri, se concentrer sur une histoire, couper quelques morceaux de texte ? Toujours est-il que, même s'il y a du bon, cette suite n'est pas à la hauteur du Club des Incorrigibles Optimistes.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          140
En principe, j'hésite à me lancer dans un tome 2 après plusieurs années. J'ai dû lire "Le clubs des incorrigibles optimistes" il y a environ 8 ans, inutile de préciser que je serais bien en peine d'en parler.
Je me souviens juste que j'avais beaucoup aimé.
J'ai décidé de me lancer dans ces "Terres promises", encouragée par des critiques majoritairement positives et aussi parce que je suis rarement déçue par J.M Guenassia.

Tout d'abord, les personnages m'ont été immédiatement accessibles, sans que je souvienne de ce qu'ils ont fait dans le premier tome. Ce n'est pas gênant, c'est la vie qui continue, le passé est plus ou moins évoqué, deviné, pas indispensable de se le rappeler.
Avec pour toile de fonds la reconstruction de l'Algérie après la guerre, l'URSS et la guerre froide, les problèmes liés à l'état d'Israël, Jean Michel Guenassia nous livre un récit prenant, mêlant la petite à la grande histoire.
Une petite histoire faite d'ambitions et d'amours souvent déçues, de joies, de déceptions...et d'espoir.

Bien écrit et instructif, une suite qui tient ses promesses.
Commenter  J’apprécie          122
Paris, 1964. le Club des Incorrigibles Optimistes est fermé. Cependant il reste quelques-uns de ses membres : le jeune Michel Marini, dont la petite amie est partie dans un kibboutz, et qui s'apprête à entamer des études littéraires, Igor le médecin russe qui fait le taxi et retrouve son métier en Israël, et Franck, le frère de Michel, parti deux ans plus tôt en Algérie retrouver Djamila, la jeune femme qu'il a mise enceinte, délaissant du même coup son amie Cécile, et dont la famille est sans nouvelles. Les projets de chacun se voient contrés par les hasards et les fluctuations de la vie, et leurs aspirations parfois mises à mal.

Hasard des rencontres, événements politiques et mouvements sociaux, de nouveaux personnages viennent enrichir un récit fleuve construit autour de Michel, Franck et Igor, qui court sur presque quarante ans et nous plonge dans des vies éminemment romanesques. Avec un fond historique très riche où sont convoqués la guerre d'indépendance de l'Algérie, mai 68, le progressif démantèlement du bloc de l'Est et de l'URSS… jusqu'au début des années 2000. A travers ces destins croisés, il est aussi question d'amitié, de judéité et de foi. de désillusions aussi.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          100
Le club des incorrigibles optimistes, lu à sa sortie, en 2009, avait été un grand coup de coeur.
Plus de dix ans après, j'ai retrouvé avec grand plaisir ces personnages qui m'avaient enchantée.
Michel, son frère Franck, Cécile l'ancienne petite amie de celui-ci, Igor... : autant de destins que nous allons suivre sur plusieurs années, autant de personnages de papier que nous allons accompagner vers leurs terres promises.

Pour les atteindre ces terres promises, ces avenirs fantasmés, ils auront du chemin à faire, des détours, des contresens, et c'est là toute la richesse du roman de Jean-Michel Guenassia.
Les parcours de vie sont variés, faits de coups du sort et de filiations qui se font plus par choix que par le sang.
J'ai beaucoup apprécié l'intérêt historique du roman, surtout pour les années 60 qui occupent une grande partie du roman, et en particulier ce qui touchait à l'Algérie, car ma curiosité à ce sujet a été éveillée récemment avec le Doorman de Madeleine Assas.

Des retrouvailles qui n'auront pas occasionné le même coup de coeur que la rencontre avec les incorrigibles optimistes, mais tout de même très chaleureuses.
Commenter  J’apprécie          100
Très bonne suite du club des incorrigibles optimistes. le récit est centré sur moins de personnages que dans le premier roman. Il démarre en 1964 et s'étale ensuite sur plusieurs décennies, par conséquent l'auteur développe un peu moins les événements. L'auteur mêle la grande Histoire à celle de ses personnages. L'aspect politique et sociale est toujours intéressant. le style est fluide. Petit bémol cependant sur les personnages de Cécile et Franck : le personnage de Cécile manque de consistance et celui de Franck manque de réalisme à la fois lors de la rencontre improbable et de ce qu'il devient à la fin du roman. de plus, les événements se déroulant sur une période assez longue, on entre moins dans le quotidien des personnages que dans le roman précédent.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (885) Voir plus



Quiz Voir plus

Le club des incorrigibles optimistes

Comment se nomme le chat du héros ?

Mistigri
Neron
Moustache
Maurice

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel GuenassiaCréer un quiz sur ce livre

{* *}