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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant de commencer le livre même si la couverture nous montrait un boxeur dans la nuit.

Je ne m'attendais pas à avoir dans ce roman cette dure réalité des cités à savoir la drogue, la violence, les bagarres .....

Dans le livre de Jérémie Guez on retrouve Tony, boxeur, qui essaie de se sortir de sa vie dans la cité mais cette dernière va rapidement le rattraper.

Je me suis attachée facilement au personnage de Tony qui est très touchant et qui donne envie de se battre avec lui.

N'étant pas de la région parisienne, j'ai découvert un Paris noir, dur, dangereux.
Ce roman m'a tenu en haleine du début à la fin. J'ai hâte de découvrir un nouvel écrit de cet auteur.
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C'est une courte histoire qui débute sur un ring, et on en descend réellement qu'à la fin, vaincu par k.o !


"Balancé dans les cordes" est le second opus de Jérémie Guez, après Paris la nuit, il nous balance en pleine figure un violent punch littéraire. Chaque ligne allongée sur le papier fait mouche, et l'esquive nous est impossible jusqu'au dénouement final, sous forme de knockout.


Tony vit avec sa mère en banlieue à Aubervilliers. Il est en passe de devenir boxeur professionnel et partage son temps entre les entraînements et le garage de son oncle. D'ailleurs, c'est ce dernier qui l'a orienté vers ce sport et a aussi pris sa vie en main. Fils d'un gitan qu'il n'a pas connu, sa mère passe son temps à boire et fumer de la marijuana. Sans son oncle, il aurait certainement fini à la DDASS.


Vainqueur de son premier combat pro, Tony va fêter cela sur Paris, à Pigalle. Il y rejoint Clara et passe la nuit en discothèque. Il rentre chez lui au petit matin, la tête dans les nuages, heureux de ses dernières heures passées. Sa joie retombe en flèche lorsqu'il aperçoit son oncle au bas de son immeuble en compagnie de policiers. Il apprend que sa mère vient de se faire agresser et transportée à l'hôpital...


Tony sait qui est le coupable. Quelques jours plus tôt, il a viré de chez lui manu militari un dealer qui réclamait de l'argent à sa mère ! Dès lors, il n' a plus qu'une seule idée en tête : se venger. Et pour ça, il va faire appel à un caïd parisien, Miguel, sachant pertinemment qu'il actionne là, un aller sans retour vers d'interminables ennuis...


Car quand on demande de l'aide à un personnage comme Miguel, on doit forcément rendre un service en retour. Pourtant, son pote Moussa lui avait conseillé de ne pas agir par vengeance et de laisser couler l'histoire. Son oncle lui avait aussi dit de rester loin de Miguel...


Ce polar est comme un conte social rempli de noirceur. Par une écriture toujours percutante, Jérémie Guez se joue des stéréotypes et nous embarque dans une histoire "punchy" qui, par son final, vous laisse bouche bée. On y côtoie le milieu de la boxe, celui de la banlieue et du grand banditisme, épicé de misère sociale. Vous ne trouverez ni morale, ni justice ou pseudo analyse sociologique dans ce court roman, rien que du brut de décoffrage. Balancé dans les cordes entre sans contexte dans le cercle des poids lourds du polar français.
YB.
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Y a t-il un espoir en banlieue ? Selon l'auteur, non. La boxe ne peut pas être un échappatoire. Les bandes et les caïds locaux auront toujours le dessus. le livre est plutôt violent, âpre, mais ne m'a pas convaincu.
Par contre le second roman de Guez, "le dernier tigre rouge", penchant plus vers l'histoire, est remarquable.
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Un polar petit par la taille, mais grand par la montée en suspens et en tension.

Tony aurait pu avoir une vie sans histoire, mais c'est sans compter sur le code de vie de son quartier.

Il ne réfléchit qu'avec ses poings, et ce sont eux qui le perdront, au lieu de le sauver.

Un constat amer sur l'inéluctabilité de nos destins.

L'image que je retiendrai :

Celle du jeune garçon emmené à la salle de boxe par son oncle, et qui, au premier entraînement, souffre des chevilles, mais s'accroche.

Une citation :

"L'esprit de la cité". Tu m'étonnes que les mecs qui n'ont connu que ça comme environnement soient inapte à la vie en société. Ca ne fonctionne nulle part comme chez moi. C'est ça qu'ils ne peuvent pas comprendre. Un modèle unique auquel on finit par s'attacher". (p.150).
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La lecture, c'est génial ! Ca nous fait voyager dans tous les pays, tous les genres littéraires, à travers tous les styles d'écriture, à travers les siècles… et on peut apprécier autant un texte plein de poésie qui évoque la vie d'un peintre qu'un texte plus âpre qui évoque la réalité des cités… on peut autant se laisser transporter par un sonnet de Ronsard que par un polar bien noir… on voyage, on oublie notre réalité, notre présent, pour accompagner des personnages qu'on aurait jamais connu dans notre petit monde étriqué… la lecture, c'est… un moyen de transport fabuleux (et pas dangereux) !

Tout ça pour dire que ce roman-là m'a emmenée dans le monde noir des cités, de la boxe, de la violence, de la vengeance, sans que je ne résiste une seule seconde.

Cet auteur, dont j'avais apprécié Paris, la nuit, m'a éblouie par sa grande maîtrise de l'intrigue. Cet auteur sait raconter des histoires, il sait créer une ambiance, il a l'art de ferrer son lecteur dès la première page et de le conduire dans des chemins sombres, des voies sans issue. Un voyage sans retour. La langue est crue, reflet du monde des cités qu'elle décrit si justement. Et on se dit : "putain, j'ai de la chance d'être née au bon endroit !".

Le héros, surdoué de la boxe, pactise un jour avec le diable, et sa descente aux enfers va commencer… et pourtant, grâce à la boxe, il aurait pu s'en sortir… mais voilà, on ne choisit pas toujours son chemin. Un événement fâcheux peut parfois vous faire bifurquer. Tony était un type bien, un type droit…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Tony, adolescent malingre découvre l'univers des rings par l'intermédiaire de son oncle, propriétaire d'un garage. Vivant seul avec sa mère dans une des cités d'Aubervilliers, né de père inconnu, il trouve rapidement dans la boxe une échappatoire au destin qui pourrait le happer. Un jour, un sale type s'en prend à sa mère. Elle s'en sort. Mais dans la cité, le cas de Tony n'échappe pas à la règle, tout est question d'honneur. La vengeance est inéluctable.

Jérémie Guez signe là un roman sombre, sans jamais tomber dans les clichés. Peut-être parce qu'il en fait ressortir au delà des codes de la banlieue et de la noirceur qui en transpire, l'humanité persistant entre deux cages d'escalier, illuminant les espérances des gamins. La cité c'est un territoire. C'est un peu tout ce que l'on possède, donc l'objet de toutes les convoitises et de toutes les dérives. En quelques phrases, l'auteur résume la problématique de ces "lieux de vies", où on a entassé les plus modestes, abandonnés au gris des murs. Paris est comme un bijou dans une vitrine. Le luxe s'y étale, insaisissable pour les "Tony", refoulés en périphérie.
Et dans l'indifférence, l'affrontement, l'ambition parfois la réussite mais aussi la mort en sont les issues évidentes.
C'est donc une descente aux enfers que l'on va vivre ici, durant laquelle on aurait envie de serrer ce "petit" Tony dans nos bras, de retenir sa main leste et habile, à la boxe et ailleurs, et lui murmurer : "T'as du talent, gamin. Peu importe le reste"
Mais au fil des pages et devant l'écriture rêche de Guez, il faut se rendre à l'évidence, la cité est la plus forte et le "petit" nous glissera entre les doigts...balancé dans les cordes.

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Après "Paris la nuit", "Balancé dans les cordes" encore plus abouti que le précédent (et écrit par un auteur de moins de 25 ans !!). On sent l'influence du roman noir américain. Est-il possible de rester dans le droit chemin lorsqu'on vit en banlieue nord de Paris dans un milieu brutal, élevé par des parents plus irresponsables que les enfants et d'"amis"qui font payer au prix fort le moindre service rendu? le roman n'est pas très optimiste quant à une certaine jeunesse de banlieue mais il l'est quand on pense à la force de ce roman et à l'âge de son auteur. C'est vraiment impressionnant.
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C'est l'histoire d'un jeune boxeur, Tony. Alors si comme moi, la boxe n'est pas votre tasse de thé, ici peut importe. Dès les premières lignes, on est sur le ring avec lui. On ressent toute l'adrénaline que ça lui procure. Je me suis mis à contracter les muscles de mes mains qui tenaient le livre quand celui-ci était sur le ring face à son adversaire. On a qu'une envie : que Tony réussisse.

Surtout que dans un mois, c'est son premier match "pro". Il est à un tournant de sa vie, et son oncle ne manque pas de lui rappeler. C'est lui qui l'a fait monter sur un ring quand il était gosse et qu'il se prenait sans cesse des trempes par d'autres gamins de la cité. La boxe, pour se défendre, s'endurcir et avoir un but dans la vie. La boxe qui pendant toutes ces années l'a éloigné des autres mecs de la cité, des trafics de drogues et des problèmes.

Mais tout va partir en vrille lorsque Tony décide de venger sa mère. Une mère qui se prostitue et qui un jour se fait un peu trop tabasser. Tony sait qu'en faisant appel à Miguel, un mafieux d'une autre cité, il va payer le prix fort. Pris dans l'engrenage de devoir payer sa dette, ses rêves d'un avenir meilleur s'envolent.

Conçu comme une trilogie, on retrouve dans ce deuxième volet la même descente aux enfers d'un mec sans histoire dans le milieu de la cité que dans Paris la nuit. Jérémie Guez sait parfaitement tenir son lecteur sous tension sans le lâcher une seule seconde. L'écriture est simple, directe, nerveuse et efficace. Un très bon roman noir avec des personnages profonds et hautement crédibles.

Jérémie Guez continue à nous emmener dans un le Paris de la nuit. Après un entraînement ou un match, Tony prend sa moto pour rouler à toute vitesse sur le périph. Échappatoire qui lui permet un instant d'oublier cette cité étouffante. Mais sortir de son quartier et de ses codes, c'est devenir vulnérable. C'est d'ailleurs ce que le lecteur pressent assez vite : une chute qui va faire mal, très mal.
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En soi, l'histoire du type pris au piège des caïds n'est pas hyper originale, c'est une version plus moderne du pacte avec le diable. Ce qui fait la particularité de ce roman est plutôt dans l'écriture. le style Guez: simple, clair, net, concis et précis.
Le roman est écrit à la 1ère personne, il utilise le langage de la rue, celui de la cité ("la tess"), on est dans la tête de Tony. Un mec bien. Terriblement attachant. le genre de mec qui n'hésite pas à sauver les jeunes filles en détresse, spontanément. le poing qui part un peu trop rapidement, mais qu'est ce qu'il pourrait faire d'autre, lui qui n'a appris qu'à donner et recevoir des coups?
Balancé dans les cordes, c'est aussi un portrait de la banlieue, rude, sans complaisance mais réaliste. D'autant plus crédible que le vocabulaire utilisé colle parafitement au décor. Immersion totale garantie.

Pour un second roman, Jérémie Guez met la barre très haut. le talent est déjà là. Il maîtrise parfaitement le travail d'écriture. D'ici quelques temps(en tout cas c'est ce que je lui souhaite), il maîtrisera aussi parfaitement la narration, se lancera dans des intrigues un peu plus complexes et deviendra un incontournable du polar noir, j'en suis persuadée !

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Tony habite une tour d'Aubervilliers avec sa mère qui fait des petites magouilles ; il est fils d'un gitan disparu à sa naissance ; son oncle l'a mis à la boxe et il s'en sort plus que bien.
Son pote Moussa a fait de la boxe mais est devenu dealer
Quand il rencontre Miguel un caïd , Tony ne s'imagine pas que les ennuis sérieux vont commencer...


Comment faire un résumé de ce roman terrible sans en raconter de trop ...Dans un contexte de banlieue , l'auteur nous décrit des personnages fort en caractères avec des histoires personnelles aussi terrible que la vie qu'ils mènent .
C'est très dur , violent et sans pitié , mais c'est surement un de mes coup de coeur de l'année...
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