Le sourire du diable

Une lecture que j'ai eu du mal à apprécier.

En effet, j'ai vite deviné le secret que porte Rose et la raison de la haine qu'elle éprouve vis-à-vis de sa fille. Ce qui fait que j'ai trouvé toute la première partie du livre attendue et ennuyeuse. En revanche, j'ai beaucoup aimé la recherche de Nina, la petite fille de Rose qui ne comprend pas pourquoi sa mère refuse de la voir. J'ai trouvé les interactions entre les personnages inintéressantes à partir du moment où Nina est en colère contre sa mère.

Les récits sous l'Occupation sont durs et peuvent être éprouvants. Je pense qu'il faut accompagner la lecture des plus jeunes.
Les histoires croisées et les échanges de lettres rendent le récit intriguant. de plus, son petit nombre de pages en fait une lecture facile à lire.

Cette histoire de secret de famille qui coure sur trois générations de femmes et bien menée. On suit les différents personnages, surtout à travers des lettres qu'ils échangent et ces liens entre eux tissent une toile qui les relient les uns aux autres, malgré les silences et les ressentiments. On comprend les personnages, comme la douleur de Rose, malgré son attitude extrêmement violente envers sa fille. Cette histoire est aussi l'occasion de parler de la seconde guerre mondiale et des traces invisibles qu'elle a laissée. Un beau roman.

Louise reçoit des courriers d'un allemand qui souhaite partager avec elle sur leur père, étonnamment Louise ne sait rien de son père biologique, l'occasion pour elle de découvrir l'histoire de sa naissance et de comprendre un peu mieux l'attitude de sa mère. Malheureusement cette découverte va aggraver leur relation tant est si bien que Louise va quitter le domicile.

Quelques années plus tard, c'est la fille de Louise qui veut en savoir un peu plus sur ses origines souhaite rencontrer sa grand mère.

Une histoire assez tragique qui a malheureusement bien du se passer pendant la seconde guerre mondiale, s'en une certaine honte et un lourd secret de famille qui sera révéler dans la douleur.

Chaque chapitre raconte une partie de cette histoire racontée par l'un des personnages et donc à différentes époques. Pas langue de bois, les faits sont racontés tels quels dans toutes leurs horreurs, la psychologie des personnages est bien faite, chacun essaie de trouver sa place. C'est fort mais nécessaire sur certains thèmes qui en sont jamais abordés dans l'histoire.
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Thèmes abordés : secret de famille / seconde guerre mondiale / relations mère-fille
Je ne connaissais pas l'auteure et j'ai été agréablement surprise par son choix rédactionnel : nous emporter dans l'histoire lourde de non-dits qu'a subi une famille sur trois générations en intercalant passages narratifs, extraits de journaux intimes et lettres. Nous découvrons peu à peu les raisons qui ont poussées une mère à détester sa propre fille et les conséquences psychologiques qui en résultent jusqu'à l'âge adulte.
Il n'y a ni jugement ni pathos dans l'écriture de l'auteure, mais un juste équilibre pour aborder le thème central du roman : le secret de famille.
La lecture est facile.

Tous les ans de nombreux romans jeunesse, adolescents et adultes sur la seconde guerre mondiale sont publiés. Tous les ans, il y a ceux qui se démarquent et ceux qui entre dans le moule déjà bien garni de ce thème. J'avoue que pour ce titre, je suis un peu hésitante concernant la catégorie dans laquelle le positionner.

En effet, la façon dont la guerre est abordée est originale, car ici on s'attache surtout au vécu de trois femmes, trois générations après la guerre qui doivent faire face aux secrets de famille que celle-ci à créé. Chaque génération se bat avec ses propres démons : la culpabilité, le manque de confiance en soi, le besoin de connaître ses origines.

Néanmoins, la mise en forme laisse un peu à désirer. D'une part, toutes les voix sont similaires : pas de nuance, ni dans le langage, ni dans la forme, qui aurait pu donner du relief à chaque personnage. D'autre part, il me semble assez invraisemblable que quelqu'un recopie une lettre en entier dans son journal intime. On se contente habituellement de la glisser à l'intérieur. Pourquoi l'éditeur n'a tout simplement pas changer la typographie ? Il y aurait toujours eu un problème de forme, mais au moins cela aurait été réaliste un minimum. J'ajouterai que la dernière partie, celle de Friedrich, n'apporte rien au récit, d'autant que son histoire d'amour est vraiment tirée par les cheveux...

De plus, j'ai eu du mal à m'attacher aux femmes de ce roman : entre femmes dominées et adolescentes égocentriques, je n'ai pas trouvé la voix qui me ferait vibrer.
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1959, Louise, une adolescente rejetée par sa mère reçoit des lettres d'un certain Wolfgang. Celui-ci va lever le voile sur un terrible secret de famille.
Louise décide de fuir sa mère et se réfugie chez sa tante Marie.
Des années plus tard, c'est sa propre fille Nina qui va se mettre en quête de tout ce pan de famille qui lui est inconnu.
Un texte court et percutant où le lecteur découvre que le poids du secret pèse sur plusieurs générations. Des personnages relativement réalistes reflétant bien les choix ou les actes subits pendant les guerres et ce qu'ils engendrent pour les vies futures.

Louise reçoit une lettre d'un inconnu allemand. Elle découvre avec stupeur la vérité sur sa naissance juste après la Seconde guerre mondiale. Sa petite fille, elle aussi, va découvrir la vérité et mieux comprendre l'attitude des femmes dans la famille.

Un texte choral où les voix de ces femmes, mères, filles, résonnent à travers le temps, avec des lettres, des témoignages face à la violence de la guerre et sa noirceur.
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Le sourire du diable est une histoire qui raconte l'horreur et la barbarie de la guerre et des hommes, mais aussi la vie, la bienveillance et l'espoir, qui finissent toujours par triompher.

Dans ce roman, Nancy Guilbert nous parle d'un drame survenu pendant la seconde guerre mondiale, un drame qui va marquer deux familles sur plusieurs générations. Ainsi l'histoire, tantôt sous forme de récit tantôt sous forme de journal ou de lettres, nous transporte de 1943 à la fin des années 1980, avec un passage dans les années 1960.

Louise, 15 ans en 1959, après avoir reçu une lettre de Berlin, découvre un très lourd secret que sa mère, Rose, a été jusque-là incapable de lui révéler. Elle le fait finalement à sa manière, en lui tendant le journal qu'elle-même rédigeait à 15 ans, pendant la guerre.

La révélation de ce secret, de ce drame, loin d'apaiser les esprits, pousse Louise à fuir sa famille, qu'elle ne reverra pas pendant des années, jusqu'à ce que sa propre fille, Nina, lui pose à son tour des questions sur ses origines. Elle aimerait tellement connaître sa grand-mère...

Nancy Guilbert a un talent fou pour raconter l'indicible avec douceur malgré tout.

Les personnages ont très vite pris vie dans mon imagination et je n'ai pu refermer le livre avant de l'avoir terminé. Secrets de famille, histoires dans L Histoire, reconstructions, intrigues, psychologie, quelques scènes à Berlin, autant dire que ce roman m'attirait. le tout parsemé de belles références littéraires et musicales, classiques et plus modernes, allant de Goethe à Victor Hugo, en passant par Rainer Maria Rilke et Alfred de Musset, avec un message de taille, à la fin, sous la forme d'une citation de Johann Wolfgang von Goethe :

" Traitez les gens comme s'ils étaient ce qu'ils pourraient être et vous les aiderez à devenir ce qu'ils sont capables d'être."

Que dire de cette citation, si ce n'est qu'elle invite à une saine réflexion, qu'elle est intemporelle et qu'aujourd'hui encore elle est vraimpent d'actualité ! Je remercie Nancy Guilbert du fond du coeur de mettre en lumière à travers ses écrits des messages de tolérance, de bienveillance, d'empathie. Ce texte, le sourire du diable, tout en evoquant les horreurs de la guerre, porte un message d'amour. Il est très habilement enveloppé de deux écrits symboliques forts : l'épigraphe, qui est un poème de Victor Hugo intitulé Bêtise de la guerre, et la citation de Goethe ci-dessus.

J'ai aimé aussi dans ce roman la façon dont les relations mère-fille sont abordées, dans leur complexité alors que tout peut parfois paraître si simple. Ces occasions ratées, ces impossibilités de communiquer... c'est un peu comme si l'on découvrait les rouages d'une mésentente qui paraîtrait superficielle à certains, facile à résoudre, alors qu'elle repose sur un drame si terrible. Et puis il y a tout de même cette complicité, cet amour qui finit par triompher. Et "la transmission du meilleur".

Les nombreuses références musicales liées aux différentes époques évoquées dans l'histoire m'ont donné envie de constituer la "playlist" du roman, ce que j'ai fait sur Deezer. (liste ci-dessous)

Le sourire du diable est un très beau livre, bouleversant mais aussi apaisant. Décidément, j'aime la plume sensible de Nancy Guilbert !
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Je suis fascinée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre Mondiale et j'ai été agréablement surprise et heureuse du recul qu'a su prendre l'autrice Nancy Guilbert dans ce livre. Elle ne voit pas tous les allemands comme des nazis diaboliques et tous les français comme des victimes exempt de tout défaut.

Dans "Le sourire du diable" nous avons une histoire en trois temps car sur trois générations de femmes fortes et fragiles à la fois.  J'ai trouvé ça très intéressant de nous montrer les ravages de la guerre, même lorsqu'elle est terminée, et ce depuis des décennies. Selon moi, les personnages de ce livre ne sont pas des exceptions mais plutôt la normale, d'ou cette tristesse mêlée de colère.

Ce livre me réconcilie avec le style jeunesse que je pensais loin derrière moi. Bien au contraire, il existe de très "belles" histoires dans cette catégorie, une lecture simplifiée mais non moins percutante et émouvante. J'ai par ailleurs beaucoup aimé le style épistolaire, ce roman étant composé en grande partie de correspondances et d'extraits de journaux intimes. La lecture n'en est que plus facile (parfait pour les jeunes) sans pour autant être trop simplifié.

En conclusion, "Le sourire du diable" a été une jolie surprise, une lecture facile et touchante que je vous recommande.
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Une nouvelle fois, grâce à Babelio, je découvre à la fois une maison d'édition (Oskar éditeur) et une auteure, Nancy Guilbert. Alors, je me répète, mais merci mille fois de nous donner la possibilité d'accéder à des petites pépites par le biais de la Masse Critique.

Pourquoi ce livre faisait parti de ma sélection du mois de mai ? Je ne vais pas vous mentir, j'ai complètement craqué sur la première de couverture que je trouve simplement sublime. le titre, ainsi que sa calligraphie, n'a fait qu'attiser mon intérêt pour ce roman. Puisque j'étais déjà convaincu, le résumé n'était finalement presque qu'accessoire. Parce que oui, je sélectionne mes lectures en fonction des couvertures (très rarement pour un résumé). Je sais, je sais, je suis étrange.

A peine ma lecture débutée, j'étais conquise. Mon amour pour les romans épistolaire a été comblé. Ce dernier n'est pas uniquement épistolaire, mais nous avons tout de même plusieurs échanges tout au long du roman. J'ai été particulièrement sensible au fait que l'auteure ne tourne pas autour du pot et nous embarque directement au sein de son intrigue.

Le style est fluide. La mise en page permet une lecture aisée et rapide. Ce roman se lit en seulement quelques heures et se dévore tellement il est prenant. le changement des genres (épistolaire, narratif etc.) et de narrateurs créaient une réelle dynamique dans cette aventure.

En somme, un roman parfait pour les adolescents mais pas uniquement. Les adultes trouveront forcément leur compte également car l'histoire reste puissante malgré quelques passages relativement naïfs.