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3,37

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On suit le parcours du dieu Khors qui vient d'entamer son cursus de cent ans parmi les dieux, espérant au passage changer quelques lois, notamment celle de la durée de vie limitée des dieux (cent ans) pour leur conférer l'immortalité, leur évitant ainsi de choisir leur remplaçant et retourner à l'académie de magie.

En parallèle, à l'Académie de magie, Octavia fait son entrée après un drame familial : un incendie a détruit sa maison, ses mères, et son frère. Elle est la seule survivante mais à quel prix ? Sa soif de vengeance la conduit à choisir la magie du sang, sous la « protection » du dieu Buluc Chabtan qui va lui « promettre » de venger la mort de sa famille par le biais d'un pacte, au cours d'un rituel : tuer le gourou d'une secte qui veut accéder à l'immortalité.

Pour cette mission, Octavia sera accompagnée de Théodore, Alekseï et Clémence, la propre fille de la directrice de l'Académie. Mais tout n'est pas aussi simple qu'on ne pouvait l'imaginer. Octavia risque une grave désillusion en tentant de découvrir ce qu'il s'est réellement passé cette nuit-là, comme Icare, elle risque de se brûler les ailes en se rapprochant de la vérité.

Au départ, on comprend la souffrance d'Octavia, son incapacité à faire son deuil, sa culpabilité d'avoir été la seule survivante. Mais sa violence, ses mensonges en permanence pour rallier les autres à sa cause ne contribuent pas à la rendre sympathique. La fin justifie rarement les moyens. Cependant, est-ce que tenter de les ressusciter à tout prix peut être la bonne solution ? surtout en tuant un inconnu ? Certains méritent-ils de mourir plus que d'autres ?

Cette lecture, qui constitue une de mes rarissimes incursions dans le domaine, de la magie, de la Fantasy, m'a apporté un dépaysement complet, mais la violence de certaines scènes risque de hanter ma mémoire. L'auteure propose au passage une réflexion sur la colère et ses conséquences néfastes, sur le désir d'immortalité, sous-entendu de l'éternelle jeunesse qui anime certains milliardaires, (notamment côté USA), pacte faustien, et les dérives sectaires où les gourous s'autoproclament des dieux…

En même temps, Bleuenn Guillou nous emmène dans un voyage dans le temps, car au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on traverse les deux guerres mondiales, alors qu'on a, au début, l'impression d'être hors du temps …

S'en remettre aux dieux, à une instance supérieure, pour maintenir la paix, tenir les humains, ou leur laisser leur libre arbitre et prendre leur destin en mains ? La question est toujours d'actualité…

J'ai aimé me promener dans cet univers, retrouver des dieux connus ou non, gaulois, romains et tant d'autres, ainsi que la réflexion philosophique de l'auteure. J'ai apprécié certains rituels, et en sortant de ma zone de confort, j'ai pu avoir accès au dépaysement auquel j'aspire depuis quelques temps ; cependant, malgré l'attrait de la nouveauté, je ne suis pas sûre, du moins pour l'instant, d'avoir envie de poursuivre dans ce genre de littérature…

C'est le premier tome d'une saga, et l'auteure propose à la fin de livre les deux premiers chapitres du second tome, ce qui peut ouvrir la porte à la tentation, je le reconnais.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Hachette Romans qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#LeTributdesdieux #NetGalleyFrance !
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« le Tribut des Dieux » est un beau roman issu la littérature de l'Imaginaire qui nous offre un voyage semé d'embûches au pays des Dieux. On apprend au début du roman que les dieux ne sont pas immortels, ils vivent seulement une centaine d'année, là-haut dans les cieux, regardant d'un oeil détaché ces pauvres humains que nous sommes, nous entretuer régulièrement. Au bout de cent ans, ils se choisissent un héritier choisi parmi les magiciens et tandis que leur héritier prend leur place, ils retrouvent une vie de mortel.

Olivia est une magicienne et elle vient de rejoindre l'Académie où elle va pouvoir choisir le dieu qui lui donnera et développera ses dons. Son ami Théodore est ravi de la retrouver mais il constate très rapidement qu'Olivia est dévorée par la haine et la souffrance. Quelques mois auparavant, son frère et ses deux mères sont mortes dans un incendie et Olivia est prête à tout pour leur redonner vie, d'où son allégeance au dieu Buluc Chabtan. Ils passent un pacte : elle doit tuer un homme pour faire renaître sa famille. Buluc Chabatan l'oblige aussi à emmener trois autres magiciens avec elle -Clémence, Théodore et Alekseï. Tous quatre s'embarquent dans une aventure dangereuse.

Ce n'est pas de tout repos que d'être un dieu dans ce roman, on s'imagine que dans le royaume des cieux, la vie est un long fleuve tranquille, mais non, ce n'est que complots, luttes de pouvoir et meurtres mêmes. Et en bas, pour l'équipe d'Olivia, c'est pire : ils se retrouvent sur une île dirigée par un magicien mégalo qui dirige ses adeptes comme le ferait un gourou avec une secte. Ce chef est difficile à approcher mais Olivia est prête à tout pour réussir à l'abattre. Sa haine et son désespoir l'aveuglent tant qu'elle commet bien des erreurs, et surtout celle d'avoir cru Buluc Chabtan. le roman se lit avec beaucoup de facilité, il donne la parole à plusieurs protagonistes nous donnant ainsi plusieurs points de vue nous permettant de comprendre la tragédie qui se dessine. Il n'est pas facile d'apprécier Olivia : on peut comprendre son chagrin mais son entêtement, son aveuglement et son égoïsme sont, par moment, difficiles à admettre. La fin est ouverte, d'ailleurs on trouve un extrait de la suite. Hâte de le lire.

Challenge Multi-défis 2022
Challenge Plumes féminines 2022

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Panthéons.

Les dieux ne sont pas immortels. Tous les cents ans ils choisissent un héritier pour leur succéder. Mais les dieux sont divisés sur ce point. Certains voudraient l'immortalité.
Une simple mortelle, Octavia, est effondrée après la perte de ses deux mères et de son frère Anatole. Pour les faire revenir elle passe un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Mais peut-on faire confiance à un dieu ?

C'est un très bon divertissement. Bleuenn Guillou a créé un univers où tous les panthéons existent et sont rattachés a un type de magie. Par exemple, le panthéon maya est rattaché à la magie du sang. Ainsi un dieu rattaché à un panthéon donne une parcelle de magie à un humain qu'il a choisi au préalable. Je trouve ce système de magie créatif et très intéressant.

Octavia est prête à tout pour faire revenir sa famille. C'est pourquoi elle passe un marché avec le dieu qui l'a appelée, Buluc Chabtan. Si elle tue un homme, il lui rendra ses proches. J'ai bien aimé l'écriture de ce personnage. Octavia n'est pas une Mary-Sue. C'est tout l'inverse. Enfermée dans sa souffrance, elle n'hésite pas à mentir et à manipuler ses proches pour arriver à ses fins. Ni à malmener physiquement et mentalement ceux qui s'opposent à elle.

En parallèle, nous suivons un humain devenu un dieu durant son centenaire. le monde des dieux est très loin d'être idyllique. Tout n'est que complots et manigances politiques. Les dieux ne sont au final que des humains améliorés.

J'ai toutefois regretté que l'auteure ne s'attarde pas sur le world-building. En effet, son univers aurais gagné à être plus exploité (les différentes magies, l'Académie de magie...). J'ai également relevé quelques clichés typiques de la littérature "young adult". Néanmoins, il s'agit du premier roman de l'auteure et tout le reste se tient. La lecture reste très agréable malgré tout.

En bref, une agréable découverte. Je lirais le tome 2 avec plaisir.

Je remercie Babelio et les éditions Hachette pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE PRIVILÉGIÉE
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Dans un monde où la magie est majoritairement synonyme de don divin - en effet, ce sont des dieux qui choisissent celles ou ceux qui peuvent accéder à leur panthéon, et ainsi à devenir magicien à l'Académie -, Octavia a bien du mal à se remettre de la perte de toute sa famille dans un incendie. Persuadée par le dieu du sang qu'elle pourrait ressusciter sa famille contre un "service" à lui rendre, elle emprunte la voie de cette magie très mal considérée, et entraîne avec elle son meilleur ami, Théodore, ainsi qu'Aleksei, le meilleur magicien de l'Académie, et Clémence, la fille de la directrice pour rendre ce service. La jeune fille, aveuglée par sa tristesse et sa colère, ne se rend pas compte que des enjeux terribles sont ainsi mis en branle, ce que nous découvrons en suivant le récit d'un des dieux, Khors, dans le même temps. Car en effet, dans cet univers, les dieux ont la particularité d'être des magiciens qui n'endossent ce rôle que pendant cent ans, avant de passer le relais à un magicien de son choix...

Un univers magique contrôlé par des divinités - ici, un mélange des divinités des diverses mythologies mondiales - n'est pas foncièrement d'une grande originalité, de même que les quatre personnages principaux de ce premier roman de l'autrice restent assez stéréotypés, mais malgré tout, l'intrigue fonctionne, notamment grâce à une alternance de voix narratives plutôt bien menée - l'on découvre ainsi les évènements selon le point de vue de tous les personnages les plus importants -, et à une bonne alternance également entre action, description, dialogues, et révélations faisant avancer l'histoire. L'ensemble se lit agréablement, jusqu'au dénouement, cohérent et finalement assez attendu, peut-être un peu trop.

Je remercie les éditions Hachette et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman via le Challenge NetGalley 2022, et pour lequel je clos enfin mon retard.
Lien : https://www.aubonheurdesmots..
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Après avoir reçu un signe des dieux, Octavia vient d'intégrer l'Académie de Magie avec son ami Théodore mais elle n'a qu'une seule idée en tête : faire revenir à la vie ses deux mères et son frère adoré, tous morts dans l'incendie de leur maison. Pour cela, elle décide de choisir la magie du sang et s'allie secrètement avec Buluc Chabtan, le dieu maya du sacrifice humain qui lui met un marché en main : tuer un certain Basile Lestringuant en échange d'un voeu. Octavia se laisse convaincre de mentir à tout le monde et de manipuler Théodore mais aussi Clémence, magicienne des ombres, et Aleksei, magicien à la puissante inattendue pour parvenir à ses fins, eux qui ont décidé de l'aider dans sa quête. Les dieux, quant à eux, sont aussi en proie à des tensions dans leur sanctuaire céleste : alors qu'une règle impose qu'ils doivent laisser leur place à un héritier tous les 100 ans, Khors cherche un moyen pour regagner l'immortalité. Et si tout était lié et si Octavia n'était qu'un instrument entre les mains des dieux...
J'ai beaucoup aimé ce roman de fantasy où l'intrigue n'est pas aussi simple qu'il n'y parait.
J'ai vraiment apprécié l'idée d'un panthéon regroupant tous les dieux des différentes religions qui cohabitent ensemble. La question de l'immortalité et de ses conséquences est aussi abordé de façon intéressante.
Octavia, quant à elle, est une héroïne qui semble assez froide et qui a suscité peu d'empathie de ma part tant elle manipule sans remords ceux qui l'entourent. Cependant, elle est vraiment déterminée, implacable tant son désir de voir revivre sa famille est fort.
Les personnages de Clémence et d'Aleksei sont aussi très intéressants : l'une par sa confiance aveugle en Octavia et l'évolution de son caractère au fil de l'aventure et l'autre par sa part de mystère qui se dévoile peu à peu.
Le récit est certes complexe mais le suspense est bien maintenu et les retournements de situations donne du rythme.
Un roman que je recommande à partir de la 3°.
Merci aux éditions Hachette Roman et à NetGalley pour cette lecture !
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Le tribut des Dieux de Bleuenn Guillou traînait dans ma PAL depuis quelques temps ! Je suis contente d'avoir eu l'occasion de le sortir. le résumé me plaisait bien. J'ai très envie de lire des romans qui se fondent sur la mythologie. Alors qu'ai-je pensé de ce premier tome ?

Octavia est un personnage principal qui détonne dans ce type de récit. Torturée et sans pitié, elle est prête à toutes les extrémités pour arriver à accomplir la quête attribuée par le dieu maya du sang et des sacrifices. du coup, elle est souvent manipulatrice, elle ment à ses amis presque sans regret. Si elle n'a que peu d'évolution, sa psychologie est assez creusée pour la rendre crédible. Mais Octavia est loin d'être des personnages qu'on apprécie. Les autres personnages sont tellement plus lisses qu'ils paraissent presque bisounours à côté. C'est déstabilisant. Si j'ai trouvé Clémence, par exemple, sans saveur au début, sa naïveté et sa loyauté ont fini par la rendre attachante, il est aisé de s'identifier à elle.

Le tribut des dieux surprend également par ses choix scénaristiques. Je m'attendais à un texte plus léger, mais il n'en est rien ! En voyant le caractère retors d'Octavia et des dieux, je me suis vite rendue compte qu'on allait tomber dans du sombre. En effet, l'histoire développe des arcs narratifs très sombres. Notre groupe de héros finit par rejoindre une secte. Manipulation psychologique, abus, soif de pouvoir… On s'enfonce. le final est surprend autant qu'il est violent. Âmes sensibles, abstenez-vous ! L'autrice n'hésite pas à faire couler l'hémoglobine. Bon, quand on connait le panthéon Maya, on sait que la douceur n'est pas de mise. On a l'impression que les hommes sont au centre d'un jeu complexe entre des camps divins prêts à tout, quitte à exploiter les passions des humains.

Le monde développé tourne autour de panthéons de dieux. Les magiciens choisissent une discipline, une spécialité magique correspondant à un Dieu ou à une Déesse qui l'a choisi. C'est un univers qui, certes, reprend des éléments bien connus. Mais j'ai trouvé qu'il y avait assez d'originalité dans sa construction, notamment dans cette idée d'héritiers des dieux, qui ont en réalité un mandat limité. L'autrice construit donc une histoire autour de multiples enjeux : Octavia qui souhaite ressusciter sa famille, les dieux qui cachent leurs secrets, d'autres dieux qui semblent avoir un mystérieux agenda, ceux qui cherchent l'immortalité et ceux qui cherchent la divinité. Il y a beaucoup de rebondissements habiles, appuyés par de multiples points de vue qui permettent de bien développer certains éléments de l'univers. C'est appréciable, car l'aspect de huis-clos étouffant aurait donner l'impression d'avoir accès à une vision très limitée de ce monde.

Malgré certains éléments bien trouvés, d'autres parties du scénario m'ont semblé tomber dans la facilité. Par exemple, si les pouvoirs d'Aleksei ont une explication, j'ai trouvé qu'ils arrangeaient quand même beaucoup l'histoire. de même, certaines règles liées à la divinité sont tirées par les cheveux. On ne connait une partie qu'à la fin, sans que ce soit évoqué au cours du récit, ce qui donne l'impression que ça tombe comme un cheveu dans la soupe ! Pourtant, je pense que l'autrice a prévu son coup bien en avance dans le récit. Mais malgré cela, je trouve le roman audacieux et prenant, qui manque un peu de polissage.

Bleuenn Guillou propose un récit de moderne qui ne manque pas d'interloquer. Reprenant le terreau classique de la mythologie et de la magie, son roman se démarque grâce à sa noirceur. Octavia, le personnage principal, est une anti-héroïne. Jeune fille torturée, elle manipule sans vergogne ses alliés pour obtenir ce qu'elle souhaite, retrouver sa famille décédée dans un incendie. Devenue l'instrument d'un dieu au projet mystérieux, on suit avec intérêt une histoire aux multiples rebondissements. Sa quête laisse un sillage sanglant parfois décrit de manière très crue, gare aux lecteurs sensibles ! On pourra regretter des éléments de scénario un peu convenus, comme la magie bien pratique d'Aleksei et des prophéties bien pratiques. Mais avec un peu d'ajustements, je suis certaine que les prochains romans de l'autrice seront encore plus captivants.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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À travers ce roman, Bleuenn Guillou nous transporte dans un univers où les dieux et la magie sont rois. L'auteure puise dans la mythologie pour nous présenter une grande variété de Dieu. Ces derniers ont une très grande place dans le récit, au fur et à mesure, nous découvrons leur organisation, problèmes et les différents enjeux qui les opposent. Les dieux ne s'impliquent pas activement dans la vie des mortels. Toutefois, leurs actes peuvent faire basculer l'équilibre de l'humanité comme nous l'illustre ce roman.
Les quatre personnages principaux sont très bien écrits et nous pouvons constater leur évolution tout au long du récit grâce à la multiplication des points de vue. Ainsi, nous pouvons pleinement les découvrir et voir comment ils parviennent à s'influencer les uns les autres.

Tout d'abord, nous avons Octavia, impulsive et déterminée. Cette jeune femme s'affranchit des carcans et des stéréotypes classiques attribués à l'héroïne, étant prête à tous les sacrifices pour faire revenir sa famille perdue, quitte à pactiser avec l'enfer sombrant peu à peu dans la destruction. En effet, elle ne recule devant rien pour atteindre son objectif : mentir, mentir, trahir, tués, rien ne l'effraie. L'obsession qui la dévore chaque jour lui permet d'avancer sans jamais se retourner, la tête haute et le regard fier. Ensuite, nous avons Théodore social et dévoué. Il est prêt à tout pour aider sa meilleure amie dans sa quête. Puis, il y a Clémence qui parvient au contact du groupe à exploiter tout le potentiel magique dont elle est dotée. Enfin, voici mon personnage préféré de ce roman Aleksei qui resplendit par son intelligence et sa perspicacité.

Je vous recommande vivement cette lecture qui nous transporte dans cet univers où tout devient possible ou presque. le tribut des Dieux nous apporte une véritable réflexion sur la violence. Ce roman nous pousse à nous questionner sur les limites de la violence et celle du bien et du mal.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce livre. Bien que baptisée catholique, j'ai été élevée dans une famille athée et porte un regard à la fois curieux et un peu dur sur les différentes religions. J'avais donc peur de trouver un côté particulièrement moralisateur à ce roman, voire manipulateur du fait de son public jeunesse.

Pour le coup, j'ai plutôt bien aimé la manière dont les anciennes religions polythéistes se retrouvent dans ce roman. J'ai trouvé intéressant de voir ce mélange de cultures et ai apprécié la neutralité de l'auteure sur celles qui sont actuellement pratiquées : on ne les croise pas dans ce roman et j'ai trouvé ce choix plutôt juste, nous évitant les préjugés et conflits répandus à notre époque. J'ai aimé découvrir l'envers du décor avec ce qu'il se passe au domaine des dieux. J'ai trouvé intéressant de voir ceux-ci interagir entre eux et se rebeller contre leurs lois et leur héritage.
J'ai également apprécié découvrir la mission dont est affublée Octavia. Si l'histoire de cette île et de ses pratiques étranges m'a laissée perplexe, j'ai observé avec plaisir ce groupe obscur et ai été intriguée par ses liens avec le passé de la jeune fille. A l'arrivée sur l'île, j'ai vraiment eu peur que l'histoire prenne un tournant laissant de côté la crédibilité et, au final, j'ai fini par y croire ! Les rites d'entrée dans cette 'secte' m'ont vraiment horrifiée ainsi que ses codes et châtiments. J'ai trouvé les mystères qui y règnent assez fascinants et ai aimé voir Octavia et ses amis enquêter sur cette mystérieuse île. J'ai aimé la manière dont tombe le masque et encore plus la conclusion, à des années lumières de ce que j'aurais pu imaginer. La pirouette finale est surprenante et offre une sorte d'équilibre que le secret éventré par les quatre amis permet d'atteindre.

Bien que j'ai trouvé le personnage d'Octavia intéressant, elle ne m'a pas franchement plu. Elle n'est pas vraiment très sympathique avec ses amis tant elle est obnubilée par le fait de retrouver sa famille. Vu la détresse psychologique dans laquelle elle se trouve, cela peut se comprendre mais, clairement, c'est surtout un deuil qu'elle doit faire. Cela dit, j'ai apprécié la voir s'ouvrir au fil des pages et au contact de Clémence et Aleksei. D'ailleurs, j'ai trouvé plutôt sympathiques les accents de romance que prennent les échanges entre ces deux-là.
Les amis d'Octavia sont très sympathiques. Ils apportent une certaine douceur qui tranche avec la rigueur de la jeune femme. J'ai aimé les nouvelles facettes qu'ils apportent à l'histoire, sans jugement et en toute confiance envers l'adolescente. Par contre, j'ai trouvé dommage que Théodore n'ait pas une plus grande place dans cette histoire : pour un meilleur ami, il est rapidement laissé de côté. le personnage d'Aleksei est sans aucun doute le plus intéressant. J'ai aimé le mystère qui plane autour de lui même si l'on se doute dès les premiers chapitre de sa réelle identité.

L'écriture de Bleuenn GUILLOU est très agréable à lire. J'ai aimé la simplicité imagée de sa plume et la mythologie qu'elle rejoue discrètement au domaine des dieux. J'ai trouvé intéressant la manière dont elle mixte le centenaire des dieux avec le présent, jouant sur plusieurs tableaux temporels et de lieux. Son texte est dynamique, un peu malicieux et j'ai aimé l'ironie de sa conclusion.
Un roman jeunesse étonnant.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Octavia intègre l'Académie, une école ayant pour objectif de développer la magie chez des humains choisis par les Dieux. Elle y retrouve, sans joie, son ami de toujours, Théodore. Sans joie, car elle vient de perdre toute sa famille dans un incendie, et ne recherche qu'une seule chose : trouver un moyen de ressusciter ses proches. Lorsqu'un Dieu Maya destructeur lui offre ce cadeau en échange d'une vie, elle accepte le marché, entraînant avec elle Théodore, et deux autres compagnons : Clémence et Alekseï…
J'ai apprécié ce roman qui, bien que classé « Adolescents et YA », s'adresse plutôt à des jeunes adultes voire des plus vieux, comme moi. L'idée de mélanger les mythologies peut sembler parfois confuse, mais est intéressante. L'histoire est bien menée, le style fluide et plaisant. Si, parfois, j'ai pu trouver quelques longueurs, l'auteure a néanmoins réussi à capter et retenir mon attention… J'attends donc impatiemment de lire la suite… Je remercie Netgalley et les éditions Hachette Romans pour cette lecture #ChallengeNetGalleyFR #netgalleyfrance #letributdesdieux
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Changeons un peu de forme de chronique en se faisant un +et un – :

Les +: des personnages sympathiques auxquels on s'attache; une histoire prenante et bien ficelée; la promesse d'une suite intense.

Les – : un peu trop long; trop de morts violentes.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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