Dans ce journal, après nous avoir donné la météo du jour, l'auteur, né en 1724, fait un point sur son état de santé : ce n'est évidement pas le plus intéressant.
Régulièrement, il nous fait part de ses occupations journalières qui vont des problèmes basiques comme l'alimentation, les soins, le coût de la vie mais aussi tous les soucis d'ordre administratif qui apparemment ne manquaient pas pendant cette période trouble.
Le plus enrichissant, c'est lorsqu'il évoque les événements liés à la Révolution. En effet, ce petit bourgeois, membre d'une section et à ce titre bien impliqué dans la vie révolutionnaire, nous offre une vision des faits depuis le peuple de Paris.
Nous découvrons en même temps que lui, sans le recul que nous avons maintenant, les épreuves de cette époque comme lorsque l'auteur est présent en 1791 lors de la fusillade du champ de Mars.
Il garde une certaine neutralité ( peut être par prudence) tout au long de son journal mais par contre l'on peut regretter que les notes de bas de page qui viennent compléter les explications de l'auteur, soient elles très orientées du coté royaliste.
Ce genre de récit ne peut empêcher les répétitions mais il constitue néanmoins une vision originale de la Révolution Française.
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Grand décret du code pénal
Hier 3 juin 1791, il a été décrété qu'il n'y aurait plus qu'un genre de mort pour tout le monde : on tranchera la tête à tout le monde, pauvre ou riche et pour tous les crimes qui seront désignés mortels.
Aujourd'hui 4, on a décrété que le Roi n'aurait plus le droit d'accorder la grâce aux coupables: ainsi le prince, le noble, le riche, le pauvre seront condamnés à avoir la tête tranchée.
Il n'y a plus de grâce à attendre, cela fera que les grands et les riches prendront garde à eux.
31 octobre 1791 : lundi
Grande révolte des nègres d'un quartier du Cap français à la fin d'Aoust. Ils ont brûlé toutes les habitations à 15 lieues à la ronde.
914 - [p. 103]