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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alice grandit dans un foyer aimant. Papa, professeur de gymnastique, et maman au foyer depuis que la supérette dans laquelle elle travaillait a fermé. Malheureusement, Papa décède d'un cancer foudroyant alors qu'elle n'a que 12 ans. Dès lors, la vie devient « tout juste » avec la maigre assurance-vie et le chômage. À 20 ans, elle se présente à la boutique de chaussures Bocacci... 25 ans plus tard, elle y travaille encore. C'est là qu'elle rencontre Nathan, un client. Rapidement, ils forment un couple et deux mois plus tard, Alice est enceinte. Chose que Nathan n'est pas prêt à assumer. La jeune femme élève alors seule Achille. Tout se passe bien jusqu'au jour où madame Moretti, de par son âge avancé et un chiffre d'affaires en baisse, ferme boutique. Dès lors, la vie devient « tout juste », malgré les petits boulots, les vols à l'étalage... Elle a alors une sombre idée en tête et c'est là, par un curieux hasard, qu'elle va faire la connaissance de Tom, un écrivain qui vivote de ses livres...

Être tout juste tous les mois, calculer le moindre euro dépensé alors qu'elle voudrait tant, à tout le moins, nourrir son fils autrement qu'avec des pâtes 5 fois par semaine, quant aux petits plaisirs, n'en parlons pas, ça commence à la miner, Alice. Alors, faut-il être désespéré au point d'enlever un enfant et réclamer une rançon ? Mais son plan, aussi foireux et original soit-il, va l'entrainer dans un tout autre chemin. Chemin que Tom va, bien malgré lui, emprunter aussi. Cette satire sociale, originale, entrainante, tout à la fois touchante et drôle, dépeint une réalité bien triste et explore, intelligemment et avec vivacité, divers thèmes tels que la précarité/pauvreté, les inégalités sociales, l'écriture, le milieu littéraire, l'amour, le paraître... Les personnages d'Alice et Tom sont touchants, attachants, et profondément humains. Si la première partie se veut plus sociale, réaliste et dénonciatrice, la seconde se révèle fantaisiste, grinçante parfois et enlevée. Un roman finement mené et savamment dosé...
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"Dans ce qui fonctionne, dans ce qui se vend bien, il y a le roman policier, il y a le roman "dans l'air du temps" (aujourd'hui ce serait un roman sur le harcèlement, la domination masculine ou les relations toxiques), et il y a le feel good book. le policier, c'est peut-être un peu compliqué parce qu'il faut trouver une bonne intrigue... Des rebondissements... le feel good c'est plus simple."

Tom Peterman est un écrivain qui parvient à peine à vivre de ses travaux littéraires. Son petit éditeur fidèle publie régulièrement ses romans, qui, à chaque rentrée littéraire ne sortent jamais le numéro gagnant. Il approche les cinquante ans. Sa femme le quitte, mettant en péril sa survie financière.

Il va rencontrer Alice, une mère de famille célibataire qui a fait une grosse bêtise dans le but de se procurer elle-aussi de quoi survivre sans se retrouver à la rue. le projet d'écrire un roman à succès va les rapprocher.

Il n'y a pas tromperie sur la marchandise avec le titre de ce roman. Mais il dépasse de loin le tout venant de ce genre avec son humour acerbe, le plus souvent aux dépens du petit monde de l'édition et plus généralement d'une société qui depuis longtemps marche sur la tête...
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Satire, critique sociale, mais aussi violence sociale ou sociétale, critique des maisons d'éditions.... Un peu de tout ça à la fois.
Le titre du bouquin m'a amusée surtout avec un énorme cactus sur la couverture. Dès les premières pages j'ai compris que "feel good" hum pas vraiment....
.
On va suivre Alice, plus de 40 ans, 1 garçon sans père (il s'est tiré à l'annonce de la grossesse), fraîchement licenciée du magasin de chaussures dans lequel elle a travaillé toute sa vie. Et des problèmes d'argent à n'en plus finir.... Elle décide le tout pour le tout, un truc inimaginable, limite loufoque.... qui va complètement partir en vrille !
Chronique sociale qui rappelle les fondamentaux de l'inégalité.
Mais c'est un moyen aussi d'égratigner le milieu de l'édition (qui s'intéresse d'avantage à l'auteur qu'à son oeuvre).
Un livre tendu entre rire et larmes. Un livre que j'ai été heureuse de découvrir, m'interrogeant à chaque page "mais comment diable l'auteur va-t-il finir son livre ?".
Un très bon moment de lecture qui m'a déroutée plus d'une fois. Mais j'ai aimé être bousculée dans mes habitudes !
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Un roman acide, sucré et salé.
Trois ingrédients qui se marient ici parfaitement.
Une femme qui galère, qui fait de son mieux pour boucler les fins de mois, qui aime son enfant et que la perte de son emploi va faire basculer dans la précarité.
Un romancier raté, des livres qui ne se vendent pas, une épouse qui se lasse, une fille qui ne vous admire pas.
Un rapt et le chemin de ces deux là va se croiser.
C'est un roman qui sait manier l'ironie, la critique d'une société oppressante, la satire du milieu de l'édition tout en restant au final doux et émouvant.
Une belle découverte.
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Ce roman n'a de feel good que le titre. En effet, nos héros sont plutôt feel bad, toujours en quête d'argent et de réussite. Alice essaie de s'en sortir avec un enfant à charge (ses solutions pour augmenter ses finances d'ailleurs ne sont pas des plus politiquement corrects) tandis que Tom, dont la femme vient de le quitter, vivote en écrivant des romans plutôt barrés au lectorat confidentiel. Leur rencontre va leur ouvrir de nouvelles perspectives ...Un roman à la fois grave et drôle, grave par son sujet et drôle par son ton, vraie satire sociale, où la misère est présente à chaque page, une misère très réelle où l'on mange des pâtes 5 jours sur 7, où on est toujours « juste ». La misère est là donc mais ce n'est jamais misérabiliste grâce à la causticité de l’auteur. Un récit qui sonne juste ! J’ai beaucoup aimé.
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J'avais besoin d'un truc léger, d'un truc neuf et frais, d'un truc qui me change de ma dernière lecture en date [ à savoir une biographie de Joseph Darnand, héros de la grande guerre devenu l'un des collaborateurs les plus "zélés" (comprendre : "abominables") du régime de Vichy... Difficile de faire moins fun, quoi ! ]

Bref, il me fallait passer à autre chose et changer complètement d'univers, alors j'ai choisi Feel Good !
Un cactus rigolo sous un titre flashy, des retours très positifs glanés ici et là ("humour caustique", "comédie foutraque", "excellente pour l'humeur", ai-je cru lire quelque part) : tout pile ce qu'il me faut, pensais-je. Moi qui ai clairement tendance à fuir tout ce qui touche de près ou de loin au "Filgoud" (sic), cette fois j'étais disposé à faire une exception ... et bien m'en a pris ! Quoi qu'en laisse penser son titre, ce roman est tout sauf ce que je craignais qu'il soit !

Oui c'est un texte plaisant et facile à lire, oui on se prend vite de sympathie pour les deux personnages centraux au point d'être toujours pressé de découvrir la suite de leur (més)aventures, mais heureusement la comparaison entre ce livre et tous ceux qui inondent les têtes de gondoles des hypermarchés et des stations services s'arrête là.
Ouf !

Avec son ton faussement léger et sa plume alerte, Thomas Gunzig met ici en scène deux quadragénaires à la dérive embarqués dans une combine pour le moins improbable, mais qui permet à l'auteur de pointer avec une grande justesse les absurdités du monde tel qu'il va, les impasses économiques, la violence sociale de notre époque, ou encore la solitude et la misère croissante de tous les laissés pour compte, incarnés ici par un binôme étonnant...
À ma gauche c'est Alice, mère célibataire fraichement licenciée et proche de basculer avec son fils dans le dénuement le plus plus total.
À ma droite c'est Tom, écrivain raté ("vieux, chômeur, hors du flux du monde, hors de tous les coups possibles"), promis depuis l'enfance à une gloire qui se refuse à lui mais fatigué aujourd'hui de courir les salons littéraires et les foires en tous genre en quête d'un peu de lumière et de quelques lecteurs.
Deux horizons bouchés, deux comptes en banques vides, deux âmes en peine, et voilà qu'un événement plutôt insolite va réunir Alice et Tom. Ensemble, ils décident de se lancer dans l'écriture d'un roman à succès (un Feel Good, évidemment !), dont la réussite commerciale les sortira à coup sûr de l'ornière.

C'est à la fois féroce et tendre, cynique et plein d'humanité.
Les thématiques sont lourdes, la détresse des protagonistes est réelle ... et pourtant le roman "fait du bien" (comme l'affichent trop souvent les bandeaux rouges en couverture des vrais Feel Good) : quelle performance !
Non content de mettre en lumière avec lucidité et originalité (et même parfois avec humour !) les failles toujours plus béantes de nos sociétés, Thomas Gunzig évoque aussi avec un certain brio le milieu littéraire et le monde souvent cruel de l'édition ainsi que les doutes et les espoirs qui animent les écrivains, les fièvres qui accompagnent leurs travaux.
Le personnage de Tom m'est à ce titre apparu particulièrement attachant, lui qui "avait passé trente ans de sa vie assis sur une chaise, devant un écran, à écrire des histoires qu'il aurait voulu intéressantes mais qui, vraisemblablement, ne l'étaient pas."
Et que dire d'Alice, de sa prodigieuse détermination, de son énergie à la fois bizarre et puissante, elle que l'auteur compare à "l'un de ces renards pris au piège capables de se ronger la patte pour s'en sortir" ?
Voilà deux personnages forts, habités par la folie des désespérés.

Leur histoire m'a plu, le style fluide et décalé de Gunzig m'a plu, le paradoxe entre le titre et le contenu, entre le fond et la forme, m'a plu.
Une belle surprise, en somme !
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Gros coup de coeur pour ce roman au titre à la fois trompeur (on n'est pas dans ce genre de catégorie où les héros sont cucul la praline et moraux, où leur triomphe est basiquement justifié) et juste (tout simplement... parce que le lire procure un bien fou !).
Tom, un écrivain moyen, médiocre, un looser même en amour et Alice, une quadra, elle aussi looser en tout, se rencontrent par un concours de circonstances abracadabrantesque. S'ensuit une histoire d'amour, de rapt, de "cambriolage culturel", de vache génétiquement modifiée, d'accident de train, d'enfants aux sourires craquants.
Bref , un joyeux fouillis qui parle de nous, du chômage, de la précarité, de l'amour, et surtout de littérature, de création littéraire, et même de Babelio ! Ça vise juste et dénonce sans emphase les pouvoirs de l'argent, de la presse, des réseaux sociaux et de la télé. Cest drôle, c'est triste. Ca balance pas mal contre tout ce qui rend les gens sans âme et sans espoir.
Verdict : A lire absolument !
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Aaaaah, il est futé, le ptit Gunzig ! Comme ça, sans en avoir l'air, il vous envoie du lourd. Qui passe crème. Pourtant rien à voir avec de l'onctueux ou du doux.
Aaaaah, il est doué le ptit Thomas ! Du noir de noir enrubané dans une jolie boîte. Un bijou.
Aaaaah, il est bon l'humour de chez nous ! Il dit tout. Sans concession. Drôle à pleurer, parfois. Souvent fou. Toujours grinçant. Jamais à côté.
Aaaaah, il est fin le petit "Brusseleer" ! A vous amuser tout en vous faisant réfléchir.
Alors, peut-être ne suis-je pas objective... Alors, sûrement suis-je un peu patriote... Mais, perso, j'ai passé un bon moment loin d'être futile. Feel good, quoi.
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Le moins qu'on puisse dire en commençant la lecture de ce roman est que les deux personnages principaux ne se feel pas good du tout.

Alice, mère célibataire qui tire le diable par la queue depuis trop longtemps, qui est obligée de faire attention à tout, pour qui chaque cent dépensé compte et qui est plus habituée aux pâtes sans sauce qu'au steak. Pourtant elle est volontaire, n'hésite pas à multiplier les petits boulots mal payés, mais comment faire pour ne pas dépenser plus que le strict nécessaire quand il faut payer pour tout? Alors elle va toujours plus loin, elle vole pour pouvoir se nourrir (et surtout pour nourrir son fils), elle va même jusqu'à tenter la prostitution et qui pourrait lui jeter la première pierre ?

Tom, mari et père de famille un peu transparent, rêve depuis toujours d'être un écrivain célèbre. Hélas, ses livres restent très inconnus et lui avec. Mais il s'obstine, ne veut rien lâcher, croit en lui, oublie les autres, jusqu'au jour où sa femme le quitte et où il découvre que vivre de sa plume sera bien compliqué. le personnage est, au premier abord, peu sympathique, trop égoïste, trop irréaliste, on a juste envie de lui dire d'ouvrir les yeux, d'arrêter de croire qu'il sera célèbre un jour, de faire une formation et de se mettre à chercher du travail, pour gagner sa vie et pour enfin avancer dans sa propre ligne de vie.

Alice et Tom, deux êtres déçus par la vie, écorchés, un peu pareils au cactus de la première de couverture.

Ces deux personnages n'auraient pas dû se rencontrer. C'est sans compter sur Alice qui a une dernière idée folle pour s'en sortir financièrement : voler un bébé dans son maxi-cosy posé près d'une voiture devant une crèche huppée et laisser une demande de rançon dans la voiture des présumés parents. Mauvaise pioche, le conducteur n'est autre que Tom, qui n'a pas de bébé mais qui par acquis de conscience et par curiosité contacte la demandeuse de rançon.
S'ensuit une série de péripéties parfois farfelues, souvent peu crédibles mais qui font du bien.
Alice et Tom vont apprendre à se connaître l'un l'autre et à se découvrir eux-mêmes.

L'écriture est très agréable, parfois un peu caustique, drôle aussi.
Les difficultés financières d'Alice sont très bien décrites.
Les rêves de Tom, encouragés dès l'enfance par une maman un peu déphasée, font réfléchir.

Il est évident que dans "la vraie vie" il n'est pas possible de s'en sortir de la façon adoptée par Alice et Tom, il n'empêche que leur histoire fait sourire et met du baume au coeur. Au mien tout au moins.







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Alice, la quarantaine, a perdu son boulot, les factures s'entassent, elle sombre dans la misère. La seule solution pour s'en sortir, c'est de kidnapper un enfant et demander une rançon qui lui permettrait de payer le voyage scolaire de son fils Achille, ses factures en retard et pourquoi pas quelques jours de vacances, elle en a bien besoin. On l'aura compris, Alice n'est ni une méchante, ni une délinquante. Et pour le prouver, elle s'amourache de cette petite fille qu'elle a enlevé devant la crèche et que personne ne réclame et dépense pour elle ses derniers sous. le petit mot qu'elle a coincé sous le pare-brise du gros 4X4 pour le paiement de la rançon est réceptionné par Tom, la quarantaine, écrivain sans succès. La voiture n'est pas à lui, sa femme et sa fille viennent de le quitter et il n'a plus un sou, il sombre dans le désespoir. Et soudain, une idée germe dans la tête de Tom, il tient un bon sujet, il sait écrire, Alice a plein de choses à raconter, ils vont écrire ensemble un best seller. Alice est d'accord mais elle veut écrire un livre qui fait du bien, que tout le monde aura envie de lire et d'offrir, un vrai feel good ! C'est le début d'une drôle d'aventure pas seulement littéraire ♥

Je suis tombée sur ce titre par hasard et je me suis régalée ! C'est une critique de la société, rythmée, moqueuse et pleine d'humour. Je recommande !
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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