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sur 176 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« L'entropie, l'inéluctable évolution de toute chose vers le désordre, n'oubliait personne.
Jamais.
Nulle part. »

Fred, grâce à l'aide de son immense fortune, pensait avoir tout prévu. Il espérait avoir mis sa famille à l'abri du monde extérieur, en totale pandémie, en fuyant sur l'île qu'il avait achetée. Île où il y avait construit une immense propriété dotée de toutes les technologies et abondances nécessaires à leur survie de personnes aisées. Il avait même engagé deux personnes pour répondre à leurs besoins. Il pensait que l'exil ne serait que temporaire. Mais 5 ans ont passé. Ils sont désormais les seuls survivants sur une planète dévastée par la bêtise des hommes et reconquise par la nature ayant repris ses droits.
Un événement va aggraver le tout : plus rien sur les ordinateurs, sauf le film : Rocky.
En plus de l'isolement insulaire, ils deviennent piégés dans leurs esprits. Fred ne sera plus l'homme d'affaires puncheur. Hélène, sa femme, n'aura plus l'occasion de sortir au restaurant habillée de vêtements de luxe. Leurs enfants, Jeanne et Alexandre, ne connaîtront jamais l'amour.

Fallait-il fuir ou se battre ? Fallait-il garder ce luxe et cette sécurité pour éviter de ne plus ou de ne pas devenir soi ? Toutes ces questions vont gangréner nos personnages et les inciter à réaliser des actes insoupçonnés.

Thomas Gunzig, auteur que j'apprécie depuis des années, nous plonge de cette histoire aux relents de fin du monde et de déchéance de l'Humanité. Avec tout le cynisme et certainement toute la lucidité qu'il observe de notre civilisation. Celle qui préfère détruire plutôt que de vivre simplement. Cette civilisation qui se complait d'évoluer vers le vide au lieu de se remettre en question sur un futur où l'humain et la Terre ne seraient plus en danger.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si, je dois l'avouer, la fin me semble un petit trop cliché.

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Le monde est mort, mais survit une riche famille sur son île qui a su s'échapper et s'isoler à temps. Voilà le pitch en une phrase. Sauf que c'est plus compliqué que ça... Premier livre sélectionné lu pour le Prix du roman des étudiants, et très bonne découverte qui a su complètement me happer et me questionner.

On rencontre tout d'abord la famille au grand complet. Sauf que dans cette famille, chacun possède sa face sombre et j'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur nous les fasse découvrir à sous leurs mauvais jours. le père Fred, l'autoritaire, le père de famille alpha avec ce fond de violence résidant en lui ; la déchéance de la mère, Hélène, qui se plonge dans les médicaments ; le fils Alexandre qui continue à vivre dans le passé à travers des baies et de l'alcool et enfin Jeanne qui a l'impression qu'on lui a volé sa jeunesse et se plonge dans les séries américaines pour la vivre en substitution. On découvre donc tout ces personnages, tous noirs, tous loin les uns des autres, tous égoïstes.

Et puis au fur et à mesure du roman, on découvre ce qui s'est passé avant. Que s'est-il passé avec Ida et Marco, leurs "employés" sur l'île ? Que s'est-il passé pour que le monde tombe en ruine ? Plein de questions se posent, et nous avons la constante envie de tourner les pages afin de comprendre ce qui s'est passé. Et nous ne sommes pas déçus ! Les réponses apportées permettent de révéler davantage les personnages et de se plonger plus profondément dans leurs psychologies.

L'auteur par ailleurs avait cette volonté de condamner la vie des riches, leurs manières de faire, de penser. C'est caractérisé notamment par le détail que l'auteur apporte dans l'explication des mesures de survie sur l'île : le nombre de plats, de divertissements, de technologies créent, achetés, téléchargés. Gunzig nous présente un travail anatomique, particulièrement intéressant et précis. Mais surtout, cette critique est retranscrite à travers la personnalité et la psychologie matérialiste et autoritaire des personnages qui font d'eux des "élus", des figures de suprématie à leurs yeux, un sentiment de fierté devant le fait d'être les seuls à avoir survécu grâce à leurs richesses et de continuer à vivre dans le luxe malgré le monde décadent et ensanglanté (tout du moins au début ...).

J'ai beaucoup aimé la fin, que j'ai trouvé en accord avec le récit, j'ai trouvé que c'était une bonne morale et une belle continuité sur la condamnation de la sur-richesse apportés au sein du roman.
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Le monde a explosé...Un très riche quadra avait tout prévu pour mettre sa famille à l'abri, au cas où...La famille (les 2 parents et leurs 2 enfants ados) se retrouve donc sur une île atlantique à 600kms des côtes, dans une maison de rêve ultra équipée et pourvue de toutes les ressources, énergétiques, alimentaires et intellectuelles, pour parer à leurs besoins pendant plusieurs décennies, avec un couple de domestiques. On les retrouve 5 ans après la catastrophe, dans leur réalité rétrécie, leurs évitements, leur inactivité. Dans ce huis clos survivaliste post apocalyptique, les personnages vont au bout de leurs intuitions, de leur noirceur et de leurs espoirs puisqu'ils n'ont plus rien à perdre, que les cadres ont explosé. Thomas Grunzig pratique une littérature, rock, punchy, au style alerte, incisif, provocateur. Il a déclaré ""Rocky, dernier rivage" est un récit centré sur l'incertitude. La survie est à ce prix. "C'est peut-être un roman sur la nécessité de la réinvention de soi-même. le salut, c'est savoir se réinventer dans un monde qui change constamment". A découvrir
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