Livre lu dans le cadre de la sélection du Prix France Culture Étudiant.
L'histoire aborde plusieurs thèmes comme la fin du monde, l'ennui, l'abondance - matérielle et financière, les relations familiales et professionnelles, etc…
Beaucoup de sujets intéressants et méticuleusement bien traités par l'auteur dans ce livre. J'ai aimé l'histoire de cette famille ultra riche qui s'exile sur une île pour fuir l'apocalypse.
Les personnages sont caricaturaux et détestables à souhait. Il y a Hélène, la mère qui représente le « je m'en foutisme », Alexandre, le fils avec la nostalgie, le père qui est symbolisé par la colère et la fille, Jeanne représente le déni.
L'alternance des points de vues permet aussi de visualiser la fracture totale de cette famille. Ils sont seuls, isolés de l'extérieur et pourtant ne se parlent même plus sur leur île.
Pour ce qui est de l'abondance des listes de marques, séries et exemple - personnellement - ça ne m'a pas tant dérangé.
Thomas Gunzig dénonce le trop et inscrit le roman dans son époque.
Le bémol serait plutôt au niveau de l'écriture. J'ai trouvé que l'auteur ne maniait pas subtilement la langue. Il y a énormément de répétions, parfois dans la même phrase. J'ai trouvé ça dommage, comme un sentiment de pas assez travaillé ou remanié… alors qu'à l'évidence vu la qualité du fond, le texte l'est.
Enfin pour ce qui est de la fin du livre, j'ai adoré. Pour moi, ça ne pouvait pas être mieux.
J'aurais été déçue si l'auteur avait tué ses personnages, j'aurais trouvé ça trop simple comme scénario. Alors que le retour au source - et surtout de cette manière - m'a semblé assez réaliste finalement.
Le but du récit est que les personnages subissent une évolution, que la fin du monde les oblige à changer et à revoir leurs points de vue. Et j'ai refermé ce livre en ayant ce sentiment !
Pour conclure, j'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même, les personnages sont détestables mais c'est ce qui fait que le roman fonctionne. Malheureusement les répétions faussent un peu mon impression générale.