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4,05

sur 803 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais emprunté ce titre pace que j'aime bien ( en général) la littérature qui vient du froid, sauf que ...
Première surprise, l'auteure est française, née à Marseille !
Je dois dire que malgré quelques allusions aux Frenchies, je n'avais rien deviné jusqu'à ce que vers le milieu , je décide d'y regarder de plus près pour voir ce que la dame avait déjà écrit.
Voyez-vous, je m'ennuyais : pas assez de descriptions sur les caractères des personnages. Une personne ne se résume pas au fait qu'elle est douée dans son boulot, "soeur de", et homosexuelle...

Emma est (je cite ) experte en art. Et a été envoyée par son entreprise dans une petite île au large de Stockolm, afin d'inventorier les biens d'un manoir à la demande du propriétaire. Ambiance " ça caille", les propriétaires sont plus que froids. Heureusement, elle tisse des liens avec des locaux : la propriétaire du café, et un couple agé. C'est dans le jardin de ce manoir qu'une jeune femme avait été retrouvée pendue.
Et v'la ti pas qu'une adolescente est retrouvée morte dans la mer !

C'est un roman choral raconté par trois voix : celle d'Emma, de Karl (le policier chargé de l'enquête) et celle de Viktoria (une femme à tout faire du manoir) . Mais jamais l'auteure ne précise les dates, ce qui crée un quiproquo (pas très honnête), le lecteur ne pouvant se douter que ... Quand je m'en suis rendue compte, cela m'a un petit peu "énervée"... Procédé trop facile .
J'ai continué à être énervée lorsque le personnage d'Emma se tape un grand frisson dans les bras d'une femme, non pas que je ne sois pas gay friendly, mais cela arrive comme un cheveu sur la soupe, et puis je trouve ça racoleur...
Le message de tolérance envers la communauté homosexuelle continue , Emma a un ami drag queen à ses heures perdues (et nocturnes !). Mais à part mentionner cela pour montrer qu'on est tolérant, il n'y a rien de creusé dans l'histoire si bien que cela sonne "gratuit"... Et j'aime quand un auteur travaille ses personnages, leur caractère, ou la sociologie. Là c'est superficiel...
Thémes "gay friendly", un peu de sorcellerie, un lieu isolé, une île, le froid du nooord, une héroine solitaire pour mieux nous la faire aimer, ça sentait "Comment fabriquer un roman policier dans l'air du temps", quand soudain...
Quand soudain, l'auteure m'a réveillée avec un "truc" que je n'avais pas vu venir !
Très original dans un roman policier, une sacrée bonne idée. D'autant qu'elle ne tombe pas dans le piége du méchant personnage, non ! C'est beaucoup plus subtil que ça. Mais sa solution narrative , la fin, la personne qui a commis ces meurtres, je n'y ai pas cru. Trop tarabusté.
Je suis passée donc, complétement à côté de ce roman, je n'ai pas non plus eu d'attachement envers les personnages, à part le flic Karl (gros nounours endeuillé), mais la vraie vedette c'est Emma.
Le froid , l'ambiance suédoise sont très bien rendus, mais cela n'a pas suffi à m'embarquer corps et âme sur l'île de Yule.
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Moi qui était convaincu que les jours commençaient à devenir plus longs le jour de l'hiver, le 21 décembre, j'ai récemment été bousculé dans mes convictions les plus profondes et les plus essentielles.
Tout d'abord, c'est ma chère maman qui m'a dit le mois de décembre dernier que selon l'expression consacrée, "à la Sainte-Luce, les jours croissent du sot d'une puce". Or, la Sainte-Luce, c'est le 13 décembre.
Et puis voilà que les vikings s'en mêlent dans ce nouveau roman de Johana Gustawsson : "Noël trouve son origine dans la fête de Yule, qui consacre le solstice d'hiver. C'est une date clé du calendrier de nos ancêtres vikings."
"C'est une date cruciale dans le paganisme : la nuit cède enfin le pas et les jours rallongent."
Et ces festivités commençaient le 29 décembre. Avec des beaux sapins décorés différemment d'aujourd'hui. Odin ne saurait pas quoi faire de toutes ces guirlandes et autres boules de noël.

Ce roman, je l'attendais avec plus ou moins d'impatience, puisque dix mois avant sa parution Johana Gustawsson m'en avait déjà touché un mot lors d'un salon du polar. Notre française au nom marital suédois, que j'ai longtemps comptée à tort parmi les auteurs scandinaves, avait emménagé sur l'île de Lidingö, au nord-est de Stockholm. A peine avait-elle déménagé qu'elle a appris l'existence d'un manoir réputé hanté à Storholmen, un petit îlot un peu plus au nord encore.
Pas besoin de chercher plus loin l'inspiration, elle avait le décor sur lequel est venu se greffer toute la trame du roman.
Un huis-clos glaçant tant par son ambiance que par sa température.

Et nous voilà donc plongés dans les mystères de cette île quasiment déserte, qui attire cependant les touristes venus voir l'arbre où a été retrouvée la pendue de Storholmen en 2012. Son assassin n'a jamais été retrouvé.
Autre attrait de l'endroit : le gigantesque manoir appartenant depuis plusieurs générations à la famille Gussman, chef d'oeuvre d'architecture planté au milieu de nulle part.
En 2021, une nouvelle venue arrive à Storholmen : Il s'agit d'Emma Lindahl, chargée d'expertiser la valeur des biens des propriétaires du manoir, à des horaires imposés. Elle y découvrira de véritables trésors. Passionnée par ses recherches, elle est cependant intimidée par cette famille aussi lugubre que hautaine. Elle semble également traîner de lourds secrets familiaux, en lien avec l'alcoolisme de sa mère.
A peine arrivée, un second assassinat a lieu, et si le corps de la nouvelle victime est cette fois retrouvé sous l'eau glaciale, le modus operandi ne laisse pas de place au doute : Il s'agit du même assassin que par le passé.

Aux côtés d'Emma on retrouvera deux autres narrateurs importants qui vont permettre d'aborder cette histoire sous d'autres angles et d'offrir au lecteur une vision plus large de l'ensemble de cette intrigue.
Principalement, Karl Rosén, représentant des forces de l'ordre, qui était déjà affecté sur le premier meurtre. Un flic abîmé comme souvent, touché de plein fouet par la disparition de son épouse Freyja.
Le troisième nous permet de regarder avec un autre regard ce qui se passe à l'intérieur du manoir Gussman puisqu'il s'agit des témoignages de Viktoria Wallin, la servante des lieux, qui nous relate notamment des scènes éprouvantes de disputes entre la maîtresse du domaine et son étrange fils.

Après Te tenir la main pendant que tout brûle, il s'agit de mon second Johana Gustawsson, et si l'histoire est totalement différente, j'y ai retrouvé une évidente marque de fabrique.
L'ambiance lugubre et paranormale de sorcellerie laisse ici place au même genre de climat mystérieux et angoissant, en évoquant cette fois les rites vikings bien réels et des pans de mythologie nordique que je ne connaissais pas. J'avais déjà entendu parler d'Heimdhall, gardien du passage entre la terre et le royaume d'Asgard, mais j'ignorais par exemple qu'il était né de neuf mères différentes. Après, ce sont des dieux alors ils étaient probablement très avancés scientifiquement parlant.
C'est aussi l'occasion pour la romancière de revenir sur beaucoup d'aspects propres à la culture ou à l'histoire suédoise. Les bains glacés, les saunas, l'absence de gêne avec la nudité, ou encore le snus, qui est une forme de tabac à chiquer composé à 70 % d'eau et d'arômes interdit en Europe depuis 1992 ... sauf en Suède.
Le livre évoque également le personnage historique de Charles Emil Lewenhaupt l'ancien, général suédois qui fit part à la guerre contre la Russie et finira décapité en 1743.

J'ajouterais que la plume de Johana Gustawsson est belle, ses réflexions souvent profondes, intelligentes, tolérantes. Il m'a fallu un court temps d'adaptation pour m'y faire, mais une fois embrigadé dans cette histoire aux multiples ressorts, je ne l'ai plus lâchée d'autant que les rebondissements inattendus étaient légion, et qu'en tant que lecteur de polars aguerri j'en ai vu venir ... un, juste avant la fin.
Je suis trop, trop fier.
Sérieusement, je n'ai plus le cerveau dans le même sens qu'avant depuis cette lecture.

Pour autant ce n'est pas non plus un roman exempt de petits défauts. Je ne me suis pas attaché aux personnages autant que je l'aurais voulu. Je suis resté à la surface, je ne me suis pas senti impliqué par leurs émotions. Et j'ai trouvé dommage de n'être que spectateur de ces quelques joies et de ce trop plein de souffrances et d'horreurs.
Également, quelques passages m'ont paru très capillotractés, et si la démence humaine ne connaît aucune limite, je suis quand même resté très dubitatif parfois, et je suis resté sur ma faim concernant le mobile, quasiment secondaire dans ce thriller.

J'apprends maintenant que les jours commencent véritablement à rallonger le 6 janvier, à l'Epiphanie, manifestation de la lumière de Jésus.
Je voudrais pas dire, mais faudrait vous mettre d'accord les gars.
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Voila un roman qui m'a séduite d'emblée ...

Une jeune femme, Emma Lindhal , travaillant pour une grande maison d'expertise d'art , a accepté d'aller faire l'inventaire des objets précieux de la famille Gussman dans leur manoir sur une petite île au large de Stockholm .
L'accueil du maitre des lieux est glacial, les conditions d'accès très précises et strictes mais Emma trouve du réconfort dans la gentillesse des habitants de l'ile .

Cette ile a été le lieu d'un drame 9 ans plus tôt et le roman commence par cette scène avec la découverte d'une jeune fille pendue après avoir été assassinée à un arbre du parc du manoir.

Pendant le séjour d'Emma, une autre jeune fille est également retrouvée morte avec des similitudes par rapport au premier meurtre .
Le même policier, Karl, est chargé de l'enquête.

Plus que l'intrigue elle même , c'est la capacité de l'auteur à décrire l'ambiance des différents lieux et de ces paysages scandinaves , à faire vivre ses personnages, en alternant les récits des uns et des autres ainsi que les époques , à créer une atmosphère angoissante que j'ai trouvé bien vue . Emma , comme Karl sont des personnages fragiles, complexes .
J'ai bien aimé également , comme le titre le laissait présumer les incursions dans les rites païens nordiques.

Par contre, j'ai retiré une étoile car j'ai été un tantinet perplexe sur certains aspects du dénouement car si on ne connait jamais vraiment complétement les personnes avec qui on vit, il y a certains éléments de leur personnalité qu'on ne peut pas totalement cacher ...
Mais je suis sans doute une grande naïve !

Premier roman que je lis de Johana Gustawsson et je vais faire un petit voyage vers ses précédents livres.
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Un roman suédois écrit par une autrice française installée en Suède. Voilà qui n'est pas commun.
Pour cette première incursion dans l'univers de Johana Gustawsson, la pari est gagné : j'ai été séduit par le scénario habilement construit qui joue avec le point de vue de trois personnages comme de la temporalité, pour tisser sa toile dramatique. J'ai également été réjoui par les personnages qui sont dépeints ici, avec au centre du jeu Emma Lindahl, dont la profession est d'évaluer les biens avant qu'ils soient vendus aux enchères et qui va devoir se rendre sur une île au large de Stockholm - Storholmen- pour y faire l'inventaire du manoir des Gussman, riche famille suédoise. Elle va découvrir une ambiance glaciale, des hôtes froids et distants et un lieu qui va lui rappeler des très mauvais souvenirs : la mort de sa soeur dix ans plus tôt , pendue à l'un des arbres du parc. Déjà fragile, l'esprit d'Emma ne peut que vaciller sous l'effet des douloureux souvenirs subitement réanimés. Mais ceci n'est que le plat de résistance car la soeur d'Emma n'est pas la seule à être morte dans de mystérieuses conséquences. Une loi des séries qui va malheureusement se répéter. le commandant Rosen est chargé de l'enquête bien que sa femme ait disparue depuis peu lors d'une nage matinale.
Pour Emma le seul réconfort sur l'île est le café Ett Glass dans lequel elle retrouve avec un plaisir non dissimulé Anneli Lund la propriétaire qui rayonne de bienveillance.
Pour autant, si Emma savait ce qu'il l'attend dans les prochains jours , elle aurait sans doute toutes les raisons de fuir l'île au plus vite.

Un livre que j'ai englouti en quelques heures mais que j'ai parfaitement digéré.
Outre ces trois personnages que l'on suit tout au long du récit, à travers les moults rebondissements qui surviennent sans crier gare, l'atmosphère angoissante apporte un supplément de tension à l'histoire. La température à l'approche de l'hiver est glaciale et en Suède il fait nuit dès le milieu de l'après-midi, de quoi apporter un supplément de noirceur au récit qui n'en manque pas. En bonus, l'auteure ajoute un zeste de croyances et de coutumes vikings plutôt sanglantes au récit, histoire de semer le doute dans l'esprit du lecteur et de rajouter une couche de mystère et de violence à travers la mythologie scandinave. Cerise sur le gâteau, le final ne manque pas de panache et offre un double retournement totalement inattendu qui vous fera, comme moi, un choc.

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Avec L'île de Yule, nous tenons notre nouvelle reine du polar scandinave. Et elle est marseillaise ! S'il en fallait, une nouvelle preuve irréfutable du réchauffement climatique.

Johana Gustawsson se frotte donc au thriller « à la scandinave ». Où elle éclate la concurrence native sur son propre terrain, d'une caresse dans le cou puis d'un coup de batte dans les rotules.

L'île de Yule combine en effet tous les ingrédients de ces romans noirs en provenance des pays nordiques. Une ambiance petit à petit pesante qui brouille le côté faussement lisse des relations humaines, un travail de psychologie fouillé, un regard souvent introspectif, une manière de prendre son temps pour décrire l'action, une critique sociale en toile de fond. Avec la description d'un mode de vie et la prise en compte de l'importance du climat.

Tout y est, à sa place. Mais ne croyez pas pour autant que Johana Gustawsson est une usurpatrice, bien au contraire puisqu'elle vit actuellement en Suède. La plus cosmopolite de nos auteurs de Polar a donc toute légitimité pour poser son regard sur cette Suède si souvent montrée en modèle.

C'est donc bien un thriller à ambiance, dont l'action se situe dans un manoir isolé sur une île reculée. Habité par une famille fortunée, retirée, qui décide de faire expertiser tous ses objets de valeur.

Emma est la spécialiste envoyée sur place pour les estimer, pièce par pièce. Et, pour compléter le « décor », deux cadavres retrouvés sur place à 9 ans d'intervalle, liés d'une manière ou d'une autre à cette famille. Et à Emma.

Le chiffre 9 va planer au-dessus de cette histoire, tout comme le folklore du pays, ses croyances ancestrales et ses nombreux mythes. L'autrice a travaillé son sujet pour lui donner l'importance nécessaire au sein de l'intrigue, et qu'il ne reste pas au simple niveau du prétexte.

Écrit à la première personne, en alternance, le récit est vécu à travers les personnages et leurs ressentis. Au lecteur de découvrir la complexité cachée derrière le miroir, car rien n'est aussi évident qu'il n'y parait.

L'intrigue se déroule donc dans la pure tradition scandinave. Rien de très d'original en soi, mais la maîtrise de Johana Gustawsson est digne d'un modèle. Deux mots me viennent à l'esprit pour décrire ce roman, élégance et précision (du trait).

Deux qualités qui, conjuguées à la maîtrise et au talent de l'écrivaine, rendent ce récit vraiment prenant, immersif. Avec des thématiques qui sont du Johana pur jus, et une fin parfaitement bien « domptée » (où elle lâche les chiens !). Qu'il serait criminel de détailler ici.

L'histoire commence comme un long chemin de deuil avant de peu à peu briser ses chaînes, lorsque les non-dits tombent, que le conformisme est dévoyé.

Ce roman est bien davantage qu'un exercice de style. Parce que les personnages ont du corps, l'histoire du coeur et des tripes, et la plume une âme.

C'était un sacré challenge que de se frotter à un sous-genre bien marqué, à en utiliser tous les codes. Et à s'en sortir ainsi sous les applaudissements.

L'île de Yule est un roman à énigmes particulièrement esthétique, qui se révèle bien plus retors qu'il n'y paraît. Johana Gustawsson y prouve, une fois de plus, qu'elle est bien l'une des voix les plus fortes du thriller francophone, quelle que soit l'ambiance qu'elle développe.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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En quelques années, Johana Gustawsson s'est imposée comme une figure importante du thriller français. Je ne prenais donc pas trop de risque en m'engageant dans son dernier né. Française d'origine espagnole et suédoise par alliance, cette autrice plurielle justifie enfin son nouveau patronyme avec son premier polar entièrement nordique. Rendez-vous donc sur une petite île scandinave pour découvrir les secrets d'un lieu où la mort s'invite un peu trop souvent.

Deux meurtres distants de plusieurs années ont été commis sur place. Dans chaque chapitre, le récit alterne entre les différents protagonistes et les différentes époques. Petit à petit, le puzzle de l'énigme prend forme. Mené sur un rythme élevé, les révélations se succèdent et ne laissent aucun répit au lecteur.

L'écriture de l'autrice est agréable et les pages se tournent donc très vite. Elle en profite pour nous immerger dans l'ambiance du lieu. Connaissant maintenant très bien leur quotidien, l'écrivaine peut mettre en perspective le mode de vie de cette population et en extraire l'atmosphère particulière.

Elle maîtrise sa narration et nous offre une histoire à multiples tiroirs. La complexité de l'énigme et les secrets des personnages permettent de garder un mystère constant. A plusieurs reprises, j'ai pensé trouver la solution mais mes prédictions ont été à chaque fois contredites. Je suis d'ailleurs assez confiant en vous affirmant que, comme moi, vous ne pourrez pas deviner le fin mot de l'histoire.

« L'île de Yule » est une lecture que je vous recommande parce qu'elle remplit parfaitement sa mission. Cette enquête policière sur fond de croyances vikings m'a fait passer un bon moment grâce à un scénario bien ficelé, plein de rebondissement. Avec ce premier coup d'essai dans le genre du polar scandinave, on peut dire que Johana Gustawsson a réussi à merveille son intégration dans son nouveau pays d'accueil !
Lien : https://youtu.be/g35ql1qNj3M
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Un bon petit thriller pour frissonner au coin du feu !
Sur une île de la baie de Stockholm, quand le soleil n'est visible que quelques heures par jour, des meurtres étranges sont commis, qui semblent obéir à un rituel païen.
Il faut dire que le manoir de la famille Gussmann et les gens qui y vivent sont bien étranges, comme s'ils avaient quelque chose à cacher, sous la neige ou dans le silence de l'île.
Trois narrateurs nous donnent leur point de vue sur leurs différentes découvertes, Emma qui est chargée d'expertiser la collection d'oeuvres d'art du manoir en vue de son centième anniversaire, Karl, le commissaire de police chargé de l'enquête et Viktoria, femme de chambre au château.
Plus l'enquête avance et plus sont nombreux les retournements de situation. Dans un tel huis-clos insulaire à la population fort restreinte, les soupçons se portent tour à tour sur chacun et tout devient possible, même l'impensable.
L'autrice sait jouer avec le suspens et les effets narratifs pour bien accrocher son lecteur. J'avais hésité à prendre ce livre sur la table des nouveautés de la médiathèque ; je ne regrette pas de l'avoir fait et d'être un peu sortie de ma zone de confort littéraire.
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Ce livre m'a été conseillé par ma bibliothèque. Auteure française que je découvre, et qui place l'intrigue de son thriller en Suède, pays où elle vit.
Emma Lindahl, experte en arts, est missionnée par son entreprise pour réaliser l'expertise des biens de la famille Gussman dans leur manoir situé sur l'île de Yule au large de Stockholm. le manoir a mauvaise réputation. En effet 9 ans plus tôt, le corps d'une jeune fille a été retrouvé. Ce meurtre n'a toujours pas été élucidé lorsqu'un nouveau meurtre est commis.
Il y a 3 narrateurs. Emma, Karl le policier chargé de l'enquête, et Victoria la bonne du manoir. Tour à tour les narrateurs nous donnent leur point de vue. On avance dans l'enquête. Mais il n'y a aucune repère de temps, et j'avoue avoir été un peu perdue avant de comprendre.
Je ne me suis pas attachée aux personnages. Je les ai trouvé trop lisse. Leur psychologie n'est pas approfondi. L'ambiance est lugubre.
Les chapitres sont courts et donnent du rythme à l'histoire. le style d'écriture est fluide. Les pages se lisent facilement. L'auteure a su maintenir le suspense jusqu ‘au dénouement final avec de nombreux rebondissements. Cette fin je ne l'avais pas vu venir et j'ai été surprise.
A travers de roman les rites Vikings et la mythologie sont abordés, mais aussi de la vie suédoise.
Il y a quelque chose de trop politiquement correct dans ce thriller à mon goût. Une lecture qui reste agréable et qui m'a permis de découvrir une nouvelle plume et de nouveaux romans.
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Dans L'île de Yule, Johana Gustawsson nous fait frémir dans l'atmosphère glacée des lieux, au sens propre comme au sens figuré, autant qu'elle nous fait sentir la chaleur des habitants.
Le froid du Grand Nord où elle a élu domicile, associé à la chaleur de son Sud dont elle est originaire.

Le manoir des Gussman sur Storholmen est l'objet de toutes les attentions. La 4ème grande fortune du pays fait mener un inventaire de la collection réunie par Gustav Gussman, par l'experte en art Emma Lindahl. Les conditions de celui-ci sont troublantes. L'histoire chargée du lieu ne va pas s'alléger.

Des romans alternant des époques différentes dans le récit, j'en ai lu de nombreux. Pour la plupart, l'époque est identifiée en début de chapitre ou avec une police différente. Et puis, il y a Johana Gustawsson, Maîtresse du genre, qui met la barre un peu plus haute encore avec L'île de Yule.
J'adore cette auteure. Son amour pour les personnages qu'elle n'hésite pourtant pas à abîmer plus encore, la simplicité avec laquelle elle nous distille les pistes l'air de rien et sans qu'on y voit rien, son authenticité. Elle nous donne envie d'y croire, de nous plonger dans son univers, de découvrir le Grand Nord et les légendes Vikings.

Je ne sais pas si une suite est prévue mais ce serait avec grand plaisir.
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Sur une petite île Storholmen au large de Stocklom, Emma Lindahl experte en art, doit procéder à l'inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième fortune de Suède.

Sauf que cette île, avec son manoir, un passé peu reluisant, voire une réputation sulfureuse, 9 ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, elle a été tuée dans des conditions affreuses.

Hélas, l'assassin n'a jamais été retrouvé.

Un manoir assez étrange à l'ambiance malfaisante, où Emma ne croise jamais personnes et où elle devra se rendre à l'évidence, elle devra accomplir un travail faramineux.

D'autant plus qu'elle doit faire face à la famille Gussman, qui sont des gens assez atypiques, ils lui ont imposé un emploi du temps strict avec des plages horaires à respecter et ils refusent de la croiser et de la voir dans les pièces du manoir.

Emma se ne sent pas à du tout à l'aise dans ce manoir, malheureusement, elle n'aura pas trop le temps de tergiverser, car à nouveau une jeune fille est découverte morte, dans la mer gelée.

Que cache le manoir ? Serais-ce le même tueur ? Que ce passe t-il sur cette île qui regorge de non-dit ?

Emma tentera de percer le mystère en fouillant avec les éléments qu'elle a afin de découvrir la vérité, il y aura aussi le policer Karl qui mènera l'enquête, une enquête qui s'avère mystérieuse et empreint de croyance et rite viking, chacun essayent de comprendre ce qui a bien pu passer.

Roman où j'ai alterné avec différents personnages, telle un puzzle éparpillé, où les pièces s'emboîtaient au fur et à mesure de l'histoire, mais j'étais loin du compte, où presque.

L'autrice joue un temps un soit peu avec nous, elle sème le doute avec ces personnages, nous ajoute du suspense, nous distille des fausses pistes par-ci par là pour qu'au final l'histoire s'avère plus complique, c'est assez rusé et perfide à la fois.

Sans compter les rites vikings qui ajoutent quelque chose d'intense à cette histoire, qui devient une histoire de croyance et de légende.

L'atmosphère est glaciale, car tout se passe en partie sur la petite de Storholmen, où pour y accéder, il faut prendre un bateau navette, il y a peu de gens qui y vivent et surtout c'est le calme plat, c'est d'ailleurs ce qui fait son petit charme.

Quant au manoir, il a une place prépondérante qui regorge d'histoire, de secrets, de rite, d'énigmes et qui marque les esprits.

J'ai passé un agréable moment de lecture, une parenthèse de vie, dans une petite ville estampille de légende, de rite et d'insondable mystère qui cache bien tout cela derrière un froid presque palpable.
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