Patrick de Haas/5
2 notes
Résumé :
Il s'agit de l'étude la plus complète à ce jour des relations entre peinture et cinéma dans les années 1920. Des artistes et poètes (Duchamp, Man Ray, Picabia, Malévitch, Léger, Artaud, Moholy-Nagy, Ruttmann, Desnos...) font du cinéma un chantier d'expériences. Le cinéma se fait ainsi cubiste, dadaïste, abstrait, constructiviste, surréaliste... Les notions d'avant-garde, d'expérience et d'expérimentation se trouvent donc revisitées.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Cet essai a été publié initialement en 1985 avant d'être republié (et révisé) en 2017.
Thèse en 732 pages (sans les notes et les références nombreuses de fin d'ouvrage), l'ouvrage explore une décennie clé en histoire de l'art : celle des avants-gardes durant laquelle les genres, les styles, les médiums sont bousculés, chamboulés, chahutés.
Le cinéma a fait sa grande apparition et sert de terrain d'expérimentation aux artistes qui prônent et défendent chacun une esthétique, une philosophie et un parti pris fort : abstraction, surréalisme, constructivisme, futurisme, cubisme, défendu à coup de manifeste et de grandes déclarations. Usage des mots, des gros plans, des contres plongées, de la vitesse, des ralentis ; cinéma bruité, bavard, muet, musical... le cinéma expérimental se fait brutal, violent, tendre, émouvant mais à coup sûr déstabilisant dans une Europe de l'entre deux guerres, où les esprits ne sont pas encore formaté au récit narratif.
Patrick de Haas dans cet ouvrage très complet revient sur des artistes emblématiques des avants-gardes (Dali, Bunuel, Duchamp, Léger, Moholy-Nagy, Richter etc) et du cinéma et ouvre les champs d'interprétations. Les oeuvres citées sont facilement regardable grâce à la magie internet.
Une lecture passionnante pour public averti et spécialiste !
Thèse en 732 pages (sans les notes et les références nombreuses de fin d'ouvrage), l'ouvrage explore une décennie clé en histoire de l'art : celle des avants-gardes durant laquelle les genres, les styles, les médiums sont bousculés, chamboulés, chahutés.
Le cinéma a fait sa grande apparition et sert de terrain d'expérimentation aux artistes qui prônent et défendent chacun une esthétique, une philosophie et un parti pris fort : abstraction, surréalisme, constructivisme, futurisme, cubisme, défendu à coup de manifeste et de grandes déclarations. Usage des mots, des gros plans, des contres plongées, de la vitesse, des ralentis ; cinéma bruité, bavard, muet, musical... le cinéma expérimental se fait brutal, violent, tendre, émouvant mais à coup sûr déstabilisant dans une Europe de l'entre deux guerres, où les esprits ne sont pas encore formaté au récit narratif.
Patrick de Haas dans cet ouvrage très complet revient sur des artistes emblématiques des avants-gardes (Dali, Bunuel, Duchamp, Léger, Moholy-Nagy, Richter etc) et du cinéma et ouvre les champs d'interprétations. Les oeuvres citées sont facilement regardable grâce à la magie internet.
Une lecture passionnante pour public averti et spécialiste !
Citations et extraits (6)
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D'une façon plus générale, le cinéma, de par sa dimension populaire, est perçu par les artistes comme une sortie possible du tableau qui leur apparaît limité tant par son territoire d'intervention restreint que par son public trop choisi.
[...] le cinéma dans sa discontinuité analytique, dissèque, découpe artificiellement, de façon indifférenciée, le continu insécable du flux du mouvement, de l’énergie, de la vie. Le cinéma comme suite de coupes instantanées, ne pourrait donc prétendre à rendre compte du mouvement continu.
L’objet de la peinture n’est plus de peindre le ‘réel’ (référentiel extérieur), mais plutôt d’étudier le réel de la peinture même. Cette recherche sur les constituants matériels du tableau (pigments, texture, cadre…) amorcé par Manet, atteindra sa pleine intelligence avec Cézanne.
« Chaque art a son propre langage, c'est-à-dire ses moyens propres. Ainsi chaque art est quelque chose de fermé en soi. Chaque art est une vie propre. C'est un domaine en soi. »
Extrait de Wassily Kandinsky, « De la composition scénique », dans un article publié dans la revue Le Cavalier bleu
Extrait de Wassily Kandinsky, « De la composition scénique », dans un article publié dans la revue Le Cavalier bleu
Ces films mettent tous en cause, d’une manière ou d’une autre, la narration traditionnelle, la logique du récit, les codes de représentation, pour s’intéresser essentiellement, mais pas seulement, à des questions visuelles.
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