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Damya est une ancienne danseuse, dans une troupe prestigieuse. Au début du livre, le lecteur la suit dans son nouveau taf de casting. Elle doit trouver des figurants pour une adaptation d'une oeuvre de Marguerite Duras, sur le retour des déportés des camps. Damya cherche des profils spécifiques. Elle les débusque dans tous les coins de Paris.

Peu à peu on en apprend davantage sur Damya. Les attentats du 13 novembre. Un beau gars croisé au détour d'un café et qui se révèle être un terroriste. Quand l'attentat aura lieu, dans une brasserie, elle sera blessée. Fin de sa carrière de danseuse.

Hubert Haddad court plusieurs lièvres... Paris magique. le 13 novembre. La Shoah. le sens de la vie. L'amour. On se perd. Et malgré le nombre de thèmes abordés dans un court roman, on stagne, le récit est lent. de plus, il cisèle son écriture à la limite du supportable, en ce qui me concerne. On sent bien souvent que la forme importe plus que le fond. Je n'ai pas accroché.

Evidemment, le style hyper travaillé permet de dire davantage en moins de mots, par rapport à des Gavalda ou des Musso, dont le "style" réside dans l'abondance répétitive de clichés éculés. Chez Haddad, pas de cliché. Beaucoup de poésie.

Il termine sur le tournage du retour des déportés. Est-ce voulu, mais Haddad dépeint cela de manière froide, distante. Pas mon monde.
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Moi qui aime me balader dans les rues de Paris, le nez au vent, j'espèrais que ce livre entre en résonnance avec mes rêveries.

Hélas, si la langue est belle, les sujets abordés foisonnent et j'ai eu l'impression que le malheur s'ajoutait au malheur : en plus du casting de figurants pour un film sur les camps de la mort, il y a une histoire d'amour avortée, un attentat, une carrière brisée, un suicide évité.
Il y a beaucoup trop de situations qui auraient pu faire un roman à elles seules. Et malgré cela, le rythme se traîne et j'ai failli ne pas terminer ce livre.

Peut-être que l'auteur, très bon écrivain avec beaucoup de style, devrait s'essayer à une autre forme.
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Une écriture dense et riche que celle d'Hubert Haddad ...une ode à la danse , aux étoiles déchues , aux exclus que nous croisons sans les voir ... A lire
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Damya, une jeune danseuse blessée lors des attentats du 13 novembre à Paris, a dû renoncer à sa passion, la danse et au rôle de Galatée qu'elle devait tenir dans un ballet. Après de longs mois d'hospitalisation et de rééducation, Lyle, une amie, lui a proposé une mission à priori impossible : dénicher une centaine de figurants pour un film, La douleur, d'après l'oeuvre de Marguerite Duras. Ceux qu'elle doit recruter seront les revenants des camps, à leur arrivée à la gare de l'Est. Les directeurs de casting habituels s'y sont déjà cassé les dents. Mais Lyle connait bien son amie, sa capacité à approcher les gens que la vie n'a pas épargné. Alors Damya ratisse les quartiers de Paris et repère les maigres, les anorexiques, les marginaux, les ravagés, les étudiants qui ne mangent pas à leur faim. Elle profite de cette quête pour tenter de retrouver le jeune homme qu'elle avait rencontré la veille de l'attentat et qui lui avait donné rendez-vous le lendemain au café où elle a été blessée. Elle croit le voir souvent, elle aperçoit sa silhouette au coin d'une rue, furtivement. Qui était-il ?

160 pages seulement et pourtant, quel voyage dans Paris que celui que nous propose Hubert Haddad dans ce beau roman ! Un Paris loin de la ville lumière pour touristes, un Paris où les beaux quartiers n'ont aucun intérêt. le Paris du roman, c'est celui des gares, celui des quartiers populaires et mal famés, celui où survivent les miséreux, les sans-papiers, les sans-logis. Et pourtant, ce sont eux qui vont accepter ce que leur propose Damya, elle qui trouve une raison de vivre dans ces longues marches à travers la ville, claudicante et légère, qui refuse de s'appesantir sur son destin brisé. C'est aussi le Paris des arts, la danse, la sculpture, le théâtre, que l'on perçoit au fur et à mesure des rencontres que fait Damya.
Une écriture poétique, une prose un peu précieuse parfois, des termes surannés, des tournures inhabituelles, j'ai été assez surprise du style d'Hubert Haddad que je lis pour la première fois. Est-ce courant chez lui ? En tout cas, j'ai beaucoup aimé ce roman, tantôt onirique lorsqu'il évoque les rêves de Damya, tantôt très ancré dans le présent lorsqu'il décrit les camps de Roms de la porte de la Chapelle ou les migrants dans les rues de la capitale.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Hubert Haddad écrit dans une langue magnifique, poétique, qui prend son envol quand elle sert une histoire puissante. Ce fut le cas avec Opium Poppy. Si les pérégrinations de Damya sont émouvantes, prétextes à de splendides descriptions de Paris, au portrait sans apprêts de ses déshérités, on a du mal à croire à son improbable destin de victime des attentats islamistes. Trop de coïncidences, trop de hasards, trop de circonstances paradoxales qui donnent au récit un côté factice. Dommage parce que de nombreuses scènes sont inoubliables, comme la stature de l'aimée qui retourne à la Seine.
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Un jour tragique de novembre, Damya, a été touchée au genou; ce qui l'empêche désormais d'exercer sa passion et son métier, danseuse...
Elle s'est engagée à trouver pour la production d'un film sur la déportation durant la seconde guerre mondiale, tiré du livre "La douleur" de Marguerite Duras, cent figurants, qu'elle recrute, dans les rues de Paris, selon des critères physiques précis, au gré de ses pérégrinations...

Comme dans chacun de ses livres, Hubert Haddad, s'appuie sur des éléments sociaux réels ou un événement marquant pour emporter le lecteur dans un monde bien à lui...

L'écriture poétique est musicale et le rythme du livre ressemble à une danse enchanteresse, qui sublime la réalité cruelle et le monde désenchanté de l'histoire, dans laquelle les époques se mélangent avec subtilité...
Le lecteur déambule ainsi dans Paris, avec cette ex danseuse fragile, écorchée vive par les coïncidences malheureuses de la vie; ce Paris que l'on aime, ville symbole d'accueil de tous les déportés du monde...
A lire sans hésiter.
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Damya ne dansera plus sur scène. Une amie lui propose un défi, rechercher une centaine de figurants cachectiques pour incarner les déportés dans un film adapté du roman de Marguerite Duras "la douleur". Damya par sa présence si vive au monde arpente les rues de Paris et mue en vraie rencontre chaque échange avec ces silhouettes fragiles. Dans cette traversée, elle a l'espoir obsédant de retrouver le garçon qu'elle a rencontré un soir de novembre 2015....Casting sauvage est un roman d'une grande intensité et bouleversant d'humanité.
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Traversée initiatique de Paris à travers le regard de Damya à la recherche de figurants et de la silhouette de l'homme de la rue de l'Equerre. Pléthore de personnages échoués sur les rives Parisiennes jusqu'à la rencontre avec Mathéo Lothar pour une cérémonie d'exorcisme de l'absence omniprésente que les morts laissent aux vivants. Livre poétique qui glane dans rues parisiennes sa part de misère, de solitude, de désespoir, de résilience, de bienveillance, d'utopie, de danse, de théâtre, de funambule, de créativité, de cinéma. Paris a cessé d'être une fête.
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Un style un peu trop écrit qui parait un peu forcé, un récit parfois émouvant, parfois superficiel d'une tranche de vie d'une danseuse cassée par le terrorisme, qui fait des rencontres en cherchant des figurants pour un film sur la shoah.
Comme c'est court, cela se lit jusqu'au bout même s'il faut attendre pour accrocher avec l'héroïne qui finit par nous toucher mais qu'on abandonne sans avoir progressé dans son histoire.
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Incroyable coïncidence :
Un soir, je visionne par pur hasard le film tiré du livre de Marguerite Duras, "La douleur".
A la limite de l'endormissement, j'ai "tenu" jusqu'à la scène du retour des déportés à la gare de l'Est.
Le lendemain, je "tombe" sur ce livre d'Hubert Haddad, dont le synopsis ne m'aurait nullement attiré si je n'avais pas vu le film la veille !

N'étant pas fan de Duras, ce "Casting sauvage" n'avait aucune chance de me séduire ! Et pourtant...
L'écriture de Hubert Haddad m'a enchanté dès les premières phrases, son vocabulaire, sa poésie... Marguerite peut s'accrocher !

Et puis ce casting douloureux n'est que le prétexte à une balade fantasmagorique dans un Paris dévasté par les migrants et les attentats. A la poésie et l'émotion à fleur de peau, s'ajoute la découverte progressive d'une ex-danseuse meurtrie à laquelle on s'attache inexorablement.

Certains romans sont trop longs. "Casting sauvage" aurait pu avoir quelques dizaines de pages de plus...
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