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Petit livre trouvé au hasard dans un rayonnage d'une librairie, qui m'a attirée par son titre et sa couverture, montrant une jeune femme au regard de braise.

Il est vrai qu'avec toutes les déclarations contradictoires que l'on entend sur la femme arabe, il me paraissait intéressant de lire une réflexion de l'une d'entre elle sur sa propre cause, et cette dernière ne m'a pas déçue !

Rebelle et hargneuse par moment, mais sans jamais perdre une certaine délicatesse, l'auteur nous expose son point de vue et sa conception du problème sans rien voiler, sans omettre de répondre à certaines questions. On s'attache rapidement à cette femme arabe en colère, bouillonnante par sa plume et qui nous transmet son énergie à travers son écriture dévastatrice.

Une lecture finalement édifiante, qui si elle éclaire de nombreux points ignorés quant à la condition de la femme arabe (en bien et en mal), fait toutefois par moment oublier les conditions privilégiées offertes à l'auteur : fille de bonne famille, éduquée et polyglotte, il lui est certainement plus facile d'outrepasser les limites des "bonnes moeurs" que d'autres femmes qui n'ont pas eu cette chance.
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Je viens de refermer ce livre et je m'interroge.
Qui est cette femme pour prendre le monde de haut comme elle le fait?

Peu de personne n'a grâce à ses yeux.
Quelle arrogance,
Quel manque d'humilité,
Quel terrible jugement !!!

Cet essai tourne entièrement autour d'elle, de son petit nombril, c'est très égocentrique.

Tout est dans le jugement et le dénigrement ...
Jai trouver très agaçante cette façon de défier constamment le lecteur, cette façon de tous nous mettre dans le même panier, d'ignorants, pensant qu'une femme arabe est forcément soumise à l'homme, arriérée et couverte d'une burqa.

Mais madame Haddad, vous n'êtes pas exceptionnelle a ce point là. D'accord, vous êtes une femme arabe (vous le revendiquez bien assez), libre et sans entrave aujourd'hui.
D'accord, vous êtes une battante. Mais vous n'êtes pas la seule femme libre en pays arabe, que l'occident, connaît!

J'espère pour ces combats et futures revendications qu'elle trouvera en elle plus de sérénité et de sagesse. Que ces mots soient plus dans la
douceur et bienveillance afin que le message soit mieux accueilli, par un plus gros nombre, que celui-ci.
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"Confessions d'une femme arabe en colère" : un sous-titre des plus explicites.
Joumana Haddad, poétesse, femme de presse, chantre de l'érotisme littéraire, laisse exploser sa colère au fil de ces pages.
Colère contre les carcans, les préjugés, les limites imposées aux femmes ; colère contre Beyrouth, le Liban, le monde arabe, les religions (si nombreuses dans son pays), les politiciens corrompus (pas moins nombreux).
Mais il y a plus que la colère dans ce livre : il y a l'intelligence des élégants raisonnements qui nous aident à tenter de comprendre ce monde "de l'extérieur" ; il y a la poésie, distillée de page en page et offerte plus brillamment encore dans un long poème/autoportrait inséré en fin de volume ; et il y a la lumière : celle qui nous éclaire sur le monde arabe, la femme arabe, la femme arabe qui écrit, la femme arabe qui écrit librement et ose dire "non".
Cette femme, c'est bien sûr Joumana Haddad, littéraire, sensuelle, curieuse du monde, libre. Et qui rêve de liberté pour toutes et tous, de respect de chacun envers chacune et de compréhension mutuelle. Elle n'est pas la seule.
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Joumana Haddad commence en s'adressant aux Occidentaux, ou plus précisément aux femmes occidentales, en les invectivant: elles n'ont pas le monopole de la liberté! Les femmes arabes ne sont pas non plus toutes des femmes soumises sous un voile, obéissant aux quatre volontés des hommes (honte à celleux qui l'ignoraient encore en 2010!).

Mais très vite l'Occident est oublié. C'est du monde arabe dont il s'agit, de son hypocrisie, de sa bigoterie patriarcale et de sa schizophrénie.

Les propos de Joumana Haddad restent très focalisés autour de son expérience personnelle, au point de laisser penser qu'il n'y a pas d'autres femmes dans son entourage et qu'elle porte à elle seule le droit à l'égalité dans le monde arabe.

Elle se revendique non féministe, mais femme intellectuelle fière de sa féminité. Et en effet, Joumana Hadad est une érudite, elle en fait grand étalage, lisant Sade à 12 ans et pléthore d'auteurs majeurs avant ses 20 ans.
Cette découverte, entre autres, l'a conduite vers la poésie érotique et on peut comprendre que ce genre littéraire ne soit pas le bienvenu dans le monde arabe de la part d'une femme (en occident non plus…).

C'est un petit pamphlet qui se lit vite, la plume est plaisante et dynamique, mais le ton "en colère" n'est pas des plus fédérateurs. Il donne un timbre revanchard au propos qui, en dehors de ne pas apporter grand-chose sur le statut de la femme arabe libérée du joug masculin, ne rend pas le personnage particulièrement sympathique.

Souhaitons que depuis Joumana Haddad s'est apaisée, car tout message passe mieux quand il est dénué de colère.

À lire si on veut faire connaissance avec cette autrice et poétesse.

NB à l'éditeur: qu'elle dommage de qualifier cet ouvrage de "féministe" en 4e de couverture et d'avoir traduit "writer" et "poet" par "écrivain" et "poète" alors que "écrivaine" et "poétesse" existent. Ça pique vraiment! Et si les éditeurs s'y mettaient enfin?...
Lien : https://carpentersracontent...
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Sur conseil de Mon.univers.livresque (je vous invite à faire un tour sur son compte Instagram et Babelio), j'ai acheté cet essai de Joumana Haddad qui nous livre le fruit de sa réflexion sur ce qu'est «la femme arabe».
Joumana Haddad est née dans les années 70 au Liban, à Beyrouth. Petit rappel historique, car ça me semble très important, la guerre civile du Liban s'est déroulé de 75 à 90. Elle n'avait donc que 4 ou 5 ans lorsque les affrontements ont débuté. Elle le dit elle-même cette guerre lui a volé son enfance et sa jeunesse, et lui a laissé une peur, la peur d'un bruit, celui du sifflement.
Son texte est divisé en plusieurs parties à travers lesquelles elle mène une réflexion sur la femme «arabe» qu'elle est devenue, sur son pays et sa ville natale, sur le positionnement du corps dans sa société.
Dès les premières lignes j'ai ressenti de la révolte dans ses mots, dans son expression. L'introduction a faillit me rebuter car je ne suis pas une grande fan des crises de colère. Mais j'ai bien fait de continuer car dès la première partie intitulée « Femme arabe lisant Le Marquis de Sade » j'ai été captivée. Moi aussi j'ai lu Le Marquis de Sade, à un âge certes différent du sien (j'étais ado) et je me suis retrouvée dans les propos de Joumana Haddad.
Elle exprime son engouement et sa passion pour la littérature qui est devenue une véritable addiction dès son plus jeune âge et dont elle a fait son métier. C'est dans la bibliothèque de ses parents qu'elle a trouvé du réconfort. C'est à travers des oeuvres qu'on peut considérer comme inappropriées pour une enfant, qu'elle s'est forgée.
C'est une voix forte qui s'élève au Liban, la voix d'une femme, écrivaine, qui n' a pas peur d'appeler un chat un chat. En 2009, elle lance un magasine JASAD (corps en arabe). Véritable pari dans une société où la femme et son corps sont volontairement camouflés. L'objectif est de mettre le corps en avant, de le montrer tel qu'il est et non pas caché derrières des métaphores et des allégories.
C'est une belle découverte très inspirante. Son propos sur la condition féminine est interrogateur et accusateur à juste titre. Elle exprime un véritable ras-le-bol des clichés de ce que doit être une femme, de comment elle doit se comporter et surtout de ce qu'elle n'aurait pas le droit de faire. Dans J'ai tué Schéhérazade, elle balaie tout du revers de la main.
L'un des points qui m'a le plus étonné c'est qu'elle n'ait jamais quitté Beyrouth, ville avec laquelle elle n'est pourtant pas tendre dans ce livre. Elle explique d'ailleurs, recevoir de nombreuses insultes et menaces (surtout depuis que JASAD existe). Au contraire, elle semble avoir pris la décision de lutter sur sa terre natale en essayant d'insuffler une nouvelle énergie par les mots.
J'ai sélectionné trois passages qui m'ont touché que vous retrouverez dans les citations ;)
Lien : https://www.jepeuxpasjailect..
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Le sujet est intéressant , forcément il s'agit des femmes ! de la femme arabe en particulier mais cela peut concerner toutes les autres . Justement je regrette un peu que Joumana Haddad se regarde un peu trop le nombril , parle surtout d'elle et de ses expériences ,elle aurait pu élargir le débat ,l'approfondir ,confronter d'autres opinions .Mais bon il est bien d'avoir lancé le sujet
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un coup de gueule féminin qui fait mâle...
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Je suis déçue. le compte rendu que j'avais lu m'avait attirée. Hélas, j'ai abandonné ce livre un peu avant la fin car , pour moi , ce n'est qu'une mise en avant de l'auteure qui veut nous prouver qu'elle n'est pas comme les autres... Mais pour qui cotoye des libanais au quotidien, ce livre ne nous apporte rien de neuf! Il aurait pu être écrit par une occidentale élevée dans un milieu conservateur. Et si je suis bien d'accord avec l'auteur c'est qu'il ne faut pas généraliser le mode de vie de certaines femmes arabes.
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Joumana Haddad est écrivain, journaliste et poète. J'ai du mal à classer ce texte, à mi-chemin entre le témoignage et le pamphlet.

Libanaise, responsable des pages culturelles du quotidien al-Nahar, Joumana Haddad a aussi créé le magazine érotique Jasad.
Ce livre est le cri d'une "femme arabe en colère", en révolte contre tout son environnement, politique, religieux, social et aussi contre l'image stéréotypée liée à la femme arabe. Certains passages évoquent ses combats et montrent combien il est difficile à une libanaise d'être progressiste et d'avoir une indépendance d'esprit.

Elle ne se définit pas comme féministe mais ce texte est tout entier une ode à la liberté et à l'indépendance des femmes. Elle considère que Schéhérazade joue le jeu de l'homme et reste l'acteur de sa propre dépendance: elle garde la vie sauve en se soumettant à lui et en cherchant à le satisfaire.

C'est un texte un peu provoc qui s'adresse autant aux orientaux qu'aux occidentaux. Il est fait pour secouer les clichés.
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Ce livre est l'histoire d'une révolte contre beaucoup de choses... L'histoire d'un combat pour plus de liberté en tant que femme, pour plus de reconnaissance des valeurs arabes, pour une meilleure acceptation de la diversité culturelle... C'est un libre qui fait réfléchir. Et même si je n'ai pas toujours apprécié le "franc parler" de Joumana Haddoud, j'ai apprécié ce livre, car il est universel et nous concerne tous.
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