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Citations sur Le peintre d'éventail (170)

Avec le peintre d'éventail, Hubert Haddad nous offre un roman d'initiation inoubliable, époustouflant de maîtrise et de grâce.
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p. 10/11
(...)
J'e n'oublierai jamais les derniers mots de Matabei : «Ecoute le vent qui souffle. On peut passer sa vie à l'entendre en ignorant tout des mouvements de l'air. Mon histoire fut comme le vent, à peu près aussi incompréhensible aux autres qu'à moi-même». La veille de mes dix-huit ans, à la suite d'une violente dispute avec mon maître, noyé de regrets mais résolu, j'étais parti vivre et étudier à Tokyo. Si je suis revenu dans la contrée d'Atôra, travaillé par un pressentiment, c'est après l'avoir découvert en piteux état, hagard, le visage tuméfié, sur une photographie d'un magazine à sensation datant du mois de mars arrive que le repentir perturbe profondément vos rêves, assez pour vous avertir avec une coulante exactitude de ce qui se passe à deux cent trente kilomètres.
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Glacé de l'intérieur, comme anesthésié, il avait accompli en somnambule une sorte d'impératif obscur : dénouer des membres, croiser des mains, fermer des paupières, travestir l'horreur criante de la suffocation et de la noyade sous la physionomie du sommeil.
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Chaque saison est la pensée de celle qui la précède. L'été vérifie les gestes du printemps.
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Soudain offert à l’œil comme une seule immense sculpture, le jardin donne enfin à comprendre certains secrets que la diversité colorée des végétaux ordinairement dérobe.
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Mais il faut laisser les choses vivre un peu de guingois autour de soi. L’imperfection ouvre à la perfection.
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Tous les hivers ne font qu’un, dans la mémoire de la neige, et le printemps renaît jusqu’au chaud de l’été, mais l’automne est éternel — c’est ce que se disait Matabei, assommé par la boisson et l’insomnie.
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Dans le fond, sous l'ombre du grand châtaignier, il y avait une baraque calfatée comme une coque de bateau et qu'un petit vieux d'apparence anodine occupait. Infortuné comme je l'étais, il m'aura fallu presque un an pour manifester quelque intérêt à sa présence. C'est que maître Osaki avait atteint un rare degré d'invisibilité.
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Quelle force obstinée nous restitue au monde, après l'apocalypse ? Il aurait préféré disparaitre au plus profond de la terre des songes et subir l'épluchage de l'oubli jusqu'à perdre toute identité. Mais la vie est coriace et l'eau claire du jour n'efface rien. Matabei savait qu'il ne pourrait plus dormir avant longtemps. Son épaule lui faisait moins mal que le nom d'Enjo sur ses lèvres. Pourquoi la destruction n'était pas complète ? Une petite voix moqueuse lui soufflait la réponse : pour permettre à l'empire de la douleur de s'étendre un peu plus.

p.142
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Il ne pouvait qu'admettre une fois de plus la souveraineté de la nature. Jardiniers et maîtres paysagers s'épuisaient en vain dans l'imitation de son aspect sauvage.
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