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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman nous permet de suivre une famille d'esclaves sur plusieurs générations. L'auteur décrit leurs conditions de vie, le travail forcé, la vente, les viols, les séparations des membres de la famille et bien sûr, la ségrégation dont ils sont victimes. L'histoire commence à l'époque de l'esclavage jusqu'à l'époque contemporaine.
Alex Haley a publié ce roman en 1976. de nombreux documents historiques, dont il fait mention à la fin de son livre, ont été consultés pour étayer l'histoire de sa famille transmise de génération en génération. Trois parties forment le récit : l'enfance de Kounta en Gambie, sa vie d'esclave et l'histoire de ses descendants.

Le personnage à l'origine de l'histoire est Kounta Kinté, jeune homme libre de 17 ans jusqu'à son enlèvement. On suit son cheminement, sa lutte pour la survie et pour garder son identité. On (re)découvre l'esclavage, de sa naissance à son abolition, à travers les hommes, femmes et enfants qui peuplent le récit.

J'ai beaucoup aimé découvrir l'enfance de Kounta, son pays, ses coutumes et traditions. J'y ai appris beaucoup de choses. La seconde partie sur le voyage à bord d'un bateau négrier et sur le sol de Virginie ne m'a rien appris que je ne savais déjà mais elle m'a tout autant bouleversée que mes précédentes lectures sur le sujet.
Même si j'ai appris que l'auteur avait été critiqué sur la véracité de certains faits j'ai apprécié ma lecture. Ce récit est éprouvant et suscite de nombreuses émotions. C'est un formidable témoignage sur le commerce triangulaire, l'histoire du peuple noir, les souffrances engendrées par l'esclavage et l'inhumanité des Blancs de l'époque. L'écriture est agréable et aisée et on ne voit pas passer les 750 pages du roman. Un livre puissant à découvrir si le sujet vous intéresse.
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J'ai débuté ce livre sans réellement savoir à quoi m'attendre, mis à part le fait qu'il s'agissait d'une histoire abordant le sujet difficile de l'esclavage. Ce n'est, ainsi, que tardivement au cours de ma lecture que j'ai réalisé qu'il s'agissait de l'histoire familiale de l'auteur, Alex Haley, lequel est remonté à ses racines, six générations plus tôt.

Ce livre-fleuve est donc divisé en plusieurs parties dont la première débute à Djouffouré en Gambie. Là, on y découvre l'enfance et l'adolescence de Kunta Kinté, l'ainé d'une famille de quatre enfants. La vie y est douce et simple pour Kunta, petit garçon intrépide qui rêve d'être un homme valeureux comme son père, Omoro, qu'il aime et respecte tant. le village de Djouffouré est riche de ses traditions et de ses croyances. L'enfance de Kunta y est bercée par les histoires de grand-mère Yaïssa et de Nyo Boto (la doyenne du village), par le chant du tambour et par les pluies libératrices qui annoncent la saison des récoltes.

Au fil des descriptions de l'auteur on imagine sans mal les pirogues des femmes de Djouffouré se rendre chaque matin dans les rizières en naviguant langoureusement sur le Kambi Bolongo peuplé de sa faune exubérante. le contraste en est d'autant plus rude lorsque, brusquement, Kunta est arraché aux siens pour être vendu aux "Toubabs" , les Blancs.

De l'horrible traversée enchaîné à bord du bateau négrier à sa vie sur les plantations au sein desquelles il est successivement vendu, on suit son parcours avec révolte et émotion. de Kunta à Alex Haley, le chemin est long et les embuches nombreuses.

C'est incontestablement la partie consacrée à Kunta qui est la plus fournie. Logique quand on sait qu'il s'agit de l'Ancêtre par lequel tout a commencé. le titre du livre est d'ailleurs très bien choisi, faisant – selon moi – référence à l'arbre généalogique d'Alex Haley, mais aussi à l'arbre sacré d'Afrique : le séculaire baobab dans le tronc duquel les griots (ces porteurs de la mémoire des clans africains) sont enterrés.

Tandis qu'avec Kunta, la fierté d'être un homme noir portant ses propres croyances et traditions est prégnante, cette glorieuse flamme se tarit avec le temps. de génération en génération, les membres de la famille – n'ayant jamais connu la liberté – sont réduits à leur condition d'esclave. On assiste également à une perte de mémoire sur cette Afrique et cet ancêtre commun, dont le nom finira même par être déformé. C'est Alex Haley qui se charge de combler les vides grâce à cet ouvrage.

On ne va pas se le cacher, certains passages sont extrêmement éprouvants (les conditions de survie dans la cale du bateau à destination des Etats-Unis m'ont tout particulièrement traumatisée).

S'il met nos nerfs à rude épreuve, « Racines » n'en est pas moins nécessaire. Nécessaire pour se souvenir de la cruauté de l'espèce humaine. Nécessaire pour s'interroger sur le racisme sous toutes ses formes (même les plus insidieuses). Et nécessaire pour comprendre la quête d'identité à laquelle sont soumises les populations noires et métissées des Antilles et d'Amérique.

Evidemment, on déteste tous ces maîtres et maîtresses, ces petits propriétaires, régisseurs, shérifs et ce système qui profite sans vergogne du commerce triangulaire tout en souhaitant s'en laver les mains. Cependant, tout n'est pas si clair, et on se pose parfois, également, quelques questions sur les personnages que l'on apprécie davantage.

Le style adopté par l'auteur sert assez bien le récit :

- on alterne brusquement d'une personne à l'autre (à la façon dont les membres d'une même famille sont soudainement séparés au bon vouloir des maîtres) ;
- une scène pastorale est suivie d'une autre d'une terrible violence physique et psychologique ;
- les répétitions font échos aux inlassables tâches des esclaves dont les seuls plaisirs sont la messe dominicale et les bribes d'actualité chipées à travers les portes closes des grandes maisons.

Comme je vous le disais « Racines » est nécessaire mais pas parfait. Je peux ainsi déplorer de nombreuses longueurs au cours de ce livre de près de 800 pages tout de même. On est parfois confrontés à la vie quotidienne des personnages dans ses moindres détails et, soudainement, face à une ellipse temporelle de trois à cinq ans.

Autre point plus ou moins négatif : les bribes d'informations historiques qui sont disséminées dans le livre sans, pour autant, être approfondies. Ces dernières permettent à un lectorat non-américain d'appréhender grossièrement les évènements qui mènent à la Guerre de Sécession. J'aurais, toutefois, apprécié ne serait-ce qu'une frise chronologique ou quelques notes à la fin du livre.

Alex Haley présente un travail titanesque : il aurait passé de nombreuses années cloîtré dans des bibliothèques aux Etats-Unis, en Angleterre, puis en Afrique pour retrouver la trace de son ancêtre et être en mesure de retisser le lien. Travail qui, je me dois cependant de le rappeler, a été entaché par des passages plagiés sur l'oeuvre de l'auteur Harold Courlander. Je n'en ai appris l'ampleur qu'à la fin de ma lecture ce qui me laisse nécessairement un goût amer. Ceci étant dit, je dois reconnaître avoir été émue aux larmes par la fin du livre et je peux facilement comprendre l'impact de cette oeuvre littéraire sur plusieurs générations.

En bref : un livre puissant et bouleversant sur l'inhumanité de l'esclavage et l'identité noire américaine d'aujourd'hui. Je suis nécessairement très déçue d'apprendre que divers passages ont été plagiés sur « The African » d'Harold Courlander. Toutefois, « Racines » relate une histoire dans l'Histoire qui est nécessaire, surtout quand on suit l'actualité mondiale.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Tout est dans le résumé, l'esclavage sur plusieurs générations. Un livre difficile, mais très instructif quant à l'histoire Africaine. J'ai lu ce livre il y a une vingtaine d'années, il m'a profondément "marqué"... le pouvoir des mots parfois, je vais le ressortir. Nous n'abordons pas toujours de la même manière un livre.
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Comment ne pas être bouleversé par cette histoire d'un garçon arraché à sa terre d'Afrique pour être esclave aux Etats Unis? Comment ne pas s'attacher à Kounta Kinté qui ne veut pas oublier d'où il vient et veut transmettre ses origines à ses descendants?
Ce roman nous permet d'en connaître plus sur L Histoire des Etats Unis sans rentrer trop dans les détails, ce qui m'a plu, ça m'a permis de rester concentré dans l'histoire de la famille de Kounta.
J'ai été attaché à toutes les générations et le fait qu'ils n'oublient pas d'où ils viennent m'a beaucoup touché.
Le dernier chapitre sur la façon dont Alex Haley a effectué ses recherches est très intéressant et a répondu à pas mal de questions que je me posais.
Il y aurait tellement de chose à dire sur ce livre, le mieux c'est de le lire.
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une critique non car je vois que beaucoup d'autres en ont déjà mis, mais c'est une énorme brique, dans lequel dès le début on est plongé dedans, on vit avec les personnages, on les voit, on les accompagne. c'est une fabuleuse histoire, qui retrace cette période horrible que du trafic d'esclaves noirs; veuillez excuser l'expression mais "il vous prend aux tripes"
merveilleux livre,
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Comment ai-je pu oublier ce roman qui m'a déchiré le coeur ?
Une saga HUMAINE avant tout !
Racines nous fait souffrir, sourire et rêver mais ne nous laissera pas indifférent !

A voir aussi le film tire de ce roman sublime !
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Un livre magnifique sur l'esclavage et tout ce que la famille de l'auteur côté paternel a enduré, à compléter par la lecture de Queen, dans lequel l'auteur évoque l'histoire de sa famille maternelle. L'ensemble est un chef d'oeuvre!
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En 1978, était diffusée une série "Racines" qui racontait l'histoire de plusieurs générations d'esclaves.
Le premier Kunta Kinté avait été capturé par des chasseurs d'esclaves et emmené avec d'autres pauvres africains noirs sur les bateaux négriers, dans des conditions épouvantables.
Suite à cette diffusion, j'ai voulu lire le livre et j'ai compris alors que l'auteur Alex Hailey relatait son histoire familiale sur pratiquement 200 ans, depuis ce premier jour où le jeune Kunta Kinté fut séparé à jamais de son Afrique natale.
J'ai beaucoup souffert de constater comment des africains avaient vendu leurs propres frères de chair et de sang à des marchands négriers contre des babioles ou autres., et encore plus quand j'ai vu comment ils étaient traités comme des bêtes de somme, exposés nus pour les déshumaniser. Cela m'a fait penser aux foires aux bestiaux et à l'époque j'avais 19 ans, je me demandais (et je me demande toujours d'ailleurs) comment des humains pouvaient faire sublir de telles ignominies à d'autres êtres humains et pour certains avec une cruauté presque jouissive quand ils maniaient le fouet.
Je ne m'étendrai pas sur le sort des femmes violées, engrossées, puis séparées de leurs bébés qui devenaient à leur tour du bétail humain en grandissant.
Hélas, ce n'est pas malheureusement pas que du fait des hommes blancs, car aimant beaucoup l'histoire, je me suis rendue compte que le dey d'Alger et les ottomans ne faisaient pas mieux avec les razzias tout le long des côtes maritimes, ou dans leurs prises de guerre, lors de conflits guerriers et certaines cités françaises d'antan, ont eu leur lot de femmes finissant dans des harems ou d'hommes enchaînés et maltraités comme le sont tous les esclaves. Parfois certains étaient restitués à leurs familles contre des rançons mais tout le monde n'avait pas les moyens de payer des sommes colossales.
L'esclavage est une grande honte, dans l'histoire de l'humanité et pour être plus précise, je rajouterai que c'est un crime contre l'humanité tout simplement.
Comme chaque fois que je suis touchée par un sujet, j'écris un article sur mon site ou un poème. Dans ce cas précis, ce fut un poème.

BOIS D'ÉBÈNE

Dans la paille, couvert de pustules,
Te voilà enfermé dans cet ergastule.
Comment es-tu arrivé dans ce cachot ?
Que fais-tu donc, dans la cale de ce bateau ?

Tu te revois courir dans la savane.
Avec les autres jeunes, tu te pavanes.
C'est le rituel pour devenir un homme.
Tu n'as pas vu venir ces affreux bonshommes.

Tous les jeunes de la tribu sont prisonniers.
Sous un filet, ils ont tous été enchaînés.
Les démons ont surgi de ces monstres géants
Qui traversent sans peur, les flots de l'océan.

Les plus jolies filles et les plus beaux guerriers,
À leurs familles, viennent d'être arrachés.
La peur qui monte, remplace la colère.
Dans ce voyage, beaucoup vont périr en mer.

Tu ne te doutes pas encore du destin,
Qui va, dans les champs, faire mourir de chagrin,
Tant des tiens, sous les coups de fouet du lourd travail,
Marqués au fer, comme n'importe quel bétail.

Pour les négriers, vous n'êtes que cargaison,
Dont les riches planteurs attendent livraison.
Peu leur importe ton sort, ta lourde peine !
Tu n'es plus un humain, juste du bois d'ébène.

**********

Viviane Barnet-Brosse
Recueil de poésies "Promenade au fil de l'histoire jusqu'au 21ème siiècle"

Lien : http://www.sherryyanne.com/p..
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Un ouvrage lu l'année dernière :

« Racines » du célèbre écrivain et journaliste afro-américain Alex Haley aux Editions J'ai Lu.

Ce roman est un classique de la littérature américaine et plus spécialement afro-américaine.

Alex Haley a eu comme point de départ d'écriture l'envie de connaitre ses origines en tant qu'afro-américain, descendants de l'esclavage.

Au fur et à mesure de son enquête, il finit par trouver l'origine de son ancêtre esclave : la Gambie.

Dans cet épais ouvrage, Alex Haley retrace donc toute l'histoire, sa famille, et surtout de son ancêtre gambien qu'il a appelé Kunta Kinté.

Alex Haley raconte aussi et surtout la traite négrière, la difficulté de vie des esclaves, la barbarie des européens, la tyrannie des maitres blancs et la misère des plantations d'Amérique.

Ce livre mi-fictif, mi-autobiographique, mi-réel est passionnant !

Il a été célébré dès sa parution dans les années 1970, et il a été couronné du prix Pulitzer en 1977.

Un livre que je conseille à tous pour vous plonger dans cette partie effroyable de l'histoire humaine et s'en rappeler.

Merci aux Editions J'ai Lu pour cette importante publication.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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ce livre est juste sublime. J'aime bien les romans historiques, et on est en plein dedans. Il y a de nombreux détails historiques, des faits, des grands noms, des dates, j'ai appris plein de choses sur l'histoire des Etats-Unis puisque j'avoue que je n'y connaissais rien... Ce livre retrace donc la vie de noirs sur sept générations, depuis celui qui est arrivé aux Etats-Unis jusqu'à aujourd'hui.


Choc en me rappelant vers la fin du livre le nom de l'auteur... Ce n'est pas tant un roman historique qu'une BIOGRAPHIE des ancêtres de cet auteur, ce qui en donne selon moi encore plus de valeur. La dernière partie du récit nous explique comment il a fait pour retrouver toutes les informations nécessaires à son écriture, allant jusqu'à retrouver le village africain de son ancêtre, son nom et celui de ses aïeuls... Il a voulu le plus possible ne pas écrire un roman mais bien son histoire.
J'ai toujours aimé les récits historiques, et honnêtement celui-ci est une vraie perle. Même si vous pouvez vous en douter, la vie d'un africain et ses descendants en Amérique n'est pas hyper cool.
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