Histoire d'un échec éditorial.
L'arrivée de
John Byrne au dessin – à l'époque où tout ce qu'il touchait devenait de l'or – nous offre quelques superbes épisodes qui n'ont pas pris une ride. Mais cela ne suffit pas à faire remonter les ventes du titre.
C'est le liant entre ces membres de l'équipe des Champions qui ne prend pas.
Bill Mantlo essaie de provoquer des attirances, entre Ghostrider et la Veuve Noire, entre Hercule et la même Veuve, entre Iceman et Darkstar, mais cela reste trop superficiel pour compter. Cela devient même ridicule quand la Veuve se met à minauder avec Hercule (« je me sens tellement en sécurité dans tes bras »), elle qui est à l'époque l'incarnation de la femme de tête, qui n'est restée avec les Champions que parce qu'ils l'avaient nommé leader. Naze !
Les personnages n'offrent aucune profondeur psychologique à exploiter ; c'est bien dommage.
Pour tenter de sauver l'équipe, les scénaristes la mettent à contribution sur d'autres titres– en aide à Iron Man ou impliquée dans un affrontement entre Docteur Doom et Magneto. Peine perdue. le travail est bâclé ; on fait juste le minimum syndical.
Il faut donc mettre fin à l'équipe. Cela est réalisé dans deux épisodes de Peter Parker the Spectacular Spider-Man. Une page de peu d'importance se tourne et chaque héros s'en va suivre son propre chemin.
Je reste quant à moi charmé par cette idée, et par les chouettes épisodes de
John Byrne.