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3,86

sur 222 notes
A mon modeste avis : c'est un des meilleurs de P F Hamilton .
Le suspense est au rendez-vous , l'action aussi , le cadre et la construction du texte sont soignés . Il y a de ce point de vue une structure dynamique du texte qui est très avenante et qui décline habilement l'identité du personnage principal . Les cadres sont variés et le lecteur avale les contextes et parcoure les années lumières .
La hard science est au rendez-vous également : l'équipement des fantassins et ses implications intimes , les vaisseaux spatiaux et leur fonctionnement , la terraformation de mondes nouveaux et ses conséquences politico-scientifiques .
Cependant , ce n'est pas pour autant " un manuel du futur " , la donne scientifique est amenée de façon très fluide et en rapport intime avec le vécu des personnages qui sont bien caractérisés .
De plus dans l'armure de ce fantassin du futur , il y a un vrai dur à cuire à la personnalité complexe , aussi complexe que peut l'autoriser son parcours atypique . Il est assez bourrin , mais il est largement capable de se griller les neurones , il en a d'ailleurs plus qu'il ne le croirait lui-même , pour ressentir des sentiments et avaliser des choix de vie , évoluer , se poser des questions ( des bonnes ) , pour avoir peur au combat et réfléchir intelligemment dans ces contextes chauds , pour le plus grand plaisir des lecteurs amateurs d'opérations militaires futuristes .
P F Hamilton a en général le chic pour créer des personnages efficaces . Mais dans Dragon déchu : Il est particulièrement efficace et la longueur du texte ( en même temps que son aspect « one shot « ) lui permet de bien poser toutes ces problématiques individuelles qui s'entrechoquent tout en dégageant du sens de portée plus générale .
Plus on avance dans l'intrigue , plus on en sait sur le passé des personnages .
Cela contribue à les rendre crédibles et c'est tout le roman qui y gagne ainsi alors que l'intrigue se déploie et que l'univers se décline .
Dragon déchu fait 950 pages , c'est un vrai bonheur car il n'y a pas vraiment de longueurs et de plus , c'est tant mieux qu'il en soit ainsi , car le voyage dure plus longtemps finalement.
Pour finir on peut insister sur la construction du roman qui est très intéressante et utilement dynamique .
En outre il y a une vraie réflexion subtile et nuancé sur différents avenirs potentiels.
Très correct comme space opera .
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950 pages ! C'est sûr qu'en face de ce type de pavé, on pourrait être un peu fébrile, surtout si on ne connait pas encore l'auteur. C'est sans doute pour cela qu'il est resté quelques mois dans ma bibliothèque sans que je daigne mettre la main dessus.

Et pourtant ! Ce livre est une parfaite démonstration que l'on peu être un écrivain prolifique sans pour autant perdre son lecteur dans l'ennui.

Dragon Déchu est un formidable roman de science-fiction militaire mais avant tout il raconte la vie d'un homme, Lawrence Newton qui est né sur la planète Amethi et qui rêve de rejoindre la terre pour devenir pilote de vaisseau spatial et partir à la découverte des mondes. Pourtant son avenir sur Amethi était tout tracé puisqu'il est le fils de l'administrateur et actionnaire principal de la planète et que ce rôle devait lui échoir mais Lawrence ne désire qu'une chose, partir.

Un des point fort de ce livre réside dans le fait que ce personnage principal, auquel on s'attache rapidement, deviendra, un peu par la force des choses, un soldat pilleur de monde et dont le métier est franchement détestable au point qu'on navigue entre envie de le voir mourir et admiration. C'est un peu la même chose pour l'ensemble des personnages principaux. Ce n'est pas noir et blanc, gentil vs méchants, c'est un pot-pourri de ce qu'il y a de mieux et de pire chez chacun.

Le point culminant de cette lecture sera pour moi toute la partie qui se déroule sur la planète Santa Chico ou les colons, au fil des ans, ont abandonnés les technologies mécaniques et robotiques pour développer les sciences génétiques afin d'adapter leur corps à leurs besoins et aux difficiles conditions de vie de cette planète. Ainsi, les populations se sont transformées au fil du temps, ont mutées. Elle ont tellement évolué différemment des terriens que lorsque le sergent Lawrence Newton débarquera à la tête d'un peloton de la compagnie Zantiu-Braun pour piller les richesses de ce monde, il vont non seulement rien y trouver mais également se retrouver face à un peuple redoutable et déterminé à les chasser de leur planète.

Le tout est un excellent divertissement extrêmement bien raconté au point qu'on imagine sans effort les décors, les personnages et les environnements. La lecture est facile et agréable même si on trouve quelques développements de hard-science pour débutant donc rien de rebutant, bien au contraire, l'immersion est totale, l'aventure est extraordinaire

Note 6/6
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J'ai accumulé 13 livres de Peter F. Hamilton au fil des différentes OP de Bragelonne. J'ai longtemps hésité avant d'en choisir un mais Fnitter m'a judicieusement conseillé de commencer avec Dragon déchu. Terminer l'année sur un coup de coeur, je trouve que c'est très sympa. Merci !

Ce roman raconte l'histoire de Lawrence Newton, un colon de la planète Amethi devenu mercenaire pour la compagnie terrienne Zantiu-Braun qui opère des « retours sur investissements » sur les planètes colonisées par la Terre.

On suit ses aventures sur plusieurs lignes chronologiques : sa vie d'adolescent sur Amethi et les étapes importantes de sa vie de mercenaire en parallèle avec ce qui se passe dans le présent sur la planète Thallspring. C'est parfois un peu long, mais cela permet de bien cerner le personnage et de bien comprendre le contexte de l'histoire.

Voilà un roman vraiment passionnant qui traite des thèmes de la colonisation, de la terraformation avec des IA, des clones, de l'action, des tas de trucs que j'aime en SF mais dont je ne peux pas parler pour vous laisser le plaisir de la découverte.

J'ai vraiment adoré l'histoire dans l'histoire qui raconte la vie du prince de l'Empire de l'Anneau, Mozark.

Un livre excellent que je relirai certainement un jour.

Cette critique est la dernière de 2019. J'en profite pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2020.




Challenge Bragelonne
Challenge pavés 2019/2020
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Si vous n'avez encore jamais lu la production de hamilton, ce roman est idéal pour commencer. L'auteur est adepte des histoires à rallonge (voir Rupture dans le réel, un roman en 7 tomes de plus de 3.000 pages) avec des fils narratifs partant dans tous les sens avant de se retrouver, de façon tout à fait logique en cours d'oeuvre. Certains pourront y voire des longueurs, d'autres crieront au génie. Ce livre n'échappe pas à la règle.

Ce roman est idéal pour vous faire une opinion, on y retrouve des longueurs, des passages inutiles pour l'histoire comme dans les autres oeuvres de l'auteur.
La lecture est un poil ardue même si le style est très clair (bien que parfois un peu aride).

Mais Dragon déchu est une histoire, bien construite, bien ficelée, tout à fait haletante. on y retrouve des flash-back utiles, qui font une histoire dans l'histoire (jusqu'au dénouement final).

Dragon déchu est un roman d'aventure militaire, une oeuvre de hard science passionnante
A lire absolument.
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Au XXIVe siècle, à l’aide de la technologie des trous de vers, l’humanité a colonisé plusieurs dizaines de systèmes planétaires, dans un rayon d'une centaine d'années lumière autour de la Terre.
En cette fin du XXIVe siècle, les compagnies, comme la compagnie Sino-Australienne Z-B (Zantiu-Braun), procèdent à des opérations de « retour sur investissement », consistant en des expéditions militaires de pillage plus ou moins légales sur les planètes colonisées.

Mon premier Hamilton! Il faut dire que l'auteur m'intéresse depuis un moment déjà. Et franchement pas déçu! 

Quand j'ai commencé je ne savais pas que ce space opera serait si long (900 pages). Et franchement parmi ces nombreuses pages peu ou pas de longueurs, ou du moins pas de temps morts. Tout ce qui est raconté est utile. De plus, j'ai apprécié cette histoire sous sa forme décousue et qui, malgré cela, reste tout à fait accessible. 

De très bon personnages! Autant pour les principaux que pour les secondaires. L'auteur pense à développer une psychologie très détaillé à chacun d'entre eux. Et grâce à cela, on obtient un univers cohérent avec des personnage tout aussi cohérents.
Ici l'on ne baigne pas dans le manichéisme. Notre héros travail pour une société qui est perçue par les monde extra-terrien comme une bande de pirates. Tandis que du point de vue de la société, leur but est légitime : récupérer l'argent investi par la passé dans ces colonies. Il y a, par conséquent, beaucoup de moment ou l'on se mettra soit du coté des envahisseurs, soit de celui des envahis. L'on prendra tantôt parti pour les uns, tantôt pour les autres.

Il y a des passages forts en rebondissement ou en actions, et d'autres plus calmes et plus posés permettant de souffler un peu. Ces passages étant très bon et très bien dosés, me font dire que l'auteur pourrait très bien écrire un roman "classique" plutôt que de la SF.

J'ai adoré les scènes de combats mais aussi la technologie futuriste : armures dermiques, IAs, messages en réalité augmentée s'affichant directement sur la rétine ou sur les lunettes, les casques des soldats, etc.
Hormis toute cette technologie, il y a aussi beaucoup nature et de paysage décrits de manière plutôt convaincante pour inviter nos esprits à imaginer, très cinématographique.

Conclusion, si vous aimez voyager (moi oui) ainsi que tout ce que j'ai décrit plus haut, ce bouquin vaudra le coup ! Lancez vous donc sans hésiter. Perso j'en redemande, je lirais très certainement d autres bouquins de cet auteur.

 PS: Depuis j'ai lu 3 romans de 1000 pages de cet auteur, ainsi qu'un livre de nouvelles (ou plus particulièrement de novella) et, contrairement à Dragon déchu, l'auteur à tendance à trop écrire de pages. On pourrait aisément enlever 200 à 300 pages dans ses romans et réussir à garder leur qualité. Car qualité il y a vraiment. Cependant, je garde de très bon souvenir des récits de l'auteur. Mais vraiment si il pouvait réduire une peu ce ne serait pas plus mal.
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24e siècle, dans une société devenue hyper capitaliste et où la colonisation de l'univers fait rage, Laurence Newton, militaire, employé pour le compte d'une Grande Compagnie est chargé des retours sur investissements, comprenez racket, auprès des planètes colonisées. Avec son peloton, il débarque sur Thallspring, une mission de routine croit-il, sauf que la résistance semble s'être organisée depuis leur dernière visite.

Voilà un bon gros pavé de SF, qui ne fait pas partie d'une série, et qui se lit aisément même si on n'est pas habitué avec la SF pure et dure.
L'intrigue en soi est intéressante sous plusieurs aspects. En ligne de fond, bien entendu, c'est le destin des personnages qui nous intéresse. Mais à travers l'ensemble, on peut y détecter des réflexions sur le devenir des sociétés capitalistes, le transhumanisme, les alternatives, le sens de la vie humaine, la préservation des planètes (et donc de la nôtre)... Ce qui en fait une lecture bien riche, loin des idées reçues sur ce genre littéraire.

Côté personnages, plusieurs d'entre eux sont très intéressants. J'ai bien aimé le fait qu'il n'y a pas cette dichotomie fréquente entre les bons et les méchants. Ici, chacun a sa part d'ombre et sa part de lumière.
L'auteur a pris le parti de retracer le parcours du personnage principal en alternant les chapitres entre présent et passé jusqu'aux 3/4 du roman; chaque chapitre étant relativement long et lui-même scindé en plusieurs parties. J'ai beaucoup aimé cette construction qui a, me semble-t-il, allégé la densité de l'intrigue principale à la lecture.

L'aspect scientifique des éléments étaient tout à fait digeste pour un néophyte ou pour ceux que la science ou la technologie effraient. Les descriptions de vaisseaux, armes et autres outils étaient parfaitement intégrées à l'histoire et suffisamment claires, sans être lourdes, pour qu'on puisse bien se représenter la situation. Les idées de l'auteur semblent avoir été suffisamment réfléchies pour que l'ensemble paraisse cohérent jusqu'au bout.

La toute fin m'a étonnée et m'a ravie en même temps, me permettant de tourner la dernière page avec le sourire en me disant que cet auteur était décidément bien malin.
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Peter Hamilton prend le temps d'exposer cette civilisation humaine avec force de détails. Il nous explique le fonctionnement one-shot des portails, de la propulsion des vaisseaux stellaires très gourmande en énergie, l'organisation des grandes sociétés,… Cette phase peut sembler longue mais permet à l'auteur de nous construire un univers plein de saveurs, d'épices et d'odeurs. Nous ne sommes pas dans un roman de hard-sf même si les descriptions des technologies sont relativement détaillées. Les armures dermiques en sont un parfait exemple. L'auteur nous décrit leur fonctionnement une fois équipé, ainsi que leur maintien en condition.

Outre la Terre, qui sera le lieu de courts séjours, nous sommes invités à partager le quotidien de 3 autres planètes colonisées par l'homme : Thrallspring, Santa Chico et Amethi. Alors que les deux premières ont une flore et une faune spécifiques ainsi qu'un biotope unique auquel l'être humain a du s'adapter, Amethi s'avère un véritable cailloux glacé en voie de terraformation. L'évolution de cette planète de glace est décrite lors des chapitres consacrés à l'adolescence de Newton. Les effets de la terraformation méritent amplement le temps qu'Hamilton y passe, d'autant qu'il est impossible de s'y ennuyer tant l'émotion et le récit y sont prenants.

L'impact de ces colonies sur l'histoire sera conséquent pour notre personnage principal : Lawrence Newton. Sa jeunesse et les rapports conflictuels qu'il entretenait avec son paternel sont divulgués au fil de chapitres qui enrichissent l'histoire. En effet, ces passages nous dévoilent les fondations de sa personnalité, offrent un background solide à l'univers de Peter Hamilton tout en permettant de forger peu à peu un suspens alléchant.

A la désertique Amethi succède Santa Chico, synonyme d'énorme traumatisme pour notre héros, son escouade, et sa société ZB. Cette expérience sonnera le glas des expéditions de recouvrement, mais l'accepter et laisser le champ libre à ces nouvelles communautés exigent du discernement, du temps et surtout d'énormes baffes. Effectivement, il y a une forme d'impérialisme dans le déroulement des événements présentés même si la forme est sensiblement différente des douloureux faits historiques du XX° siècle. le parallèle avec la guerre du Viet-Nâm qui a marqué les USA n'est pas anodin ni accidentel. Peter Hamilton construit son récit en enflammant les passions de part et d'autre pour parvenir à une confrontation qui y ressemble fort, notamment avec des embuscades dans les bois ou les menaces de représailles sur la population.

le roman est riche de thématiques. Peter Hamilton est un touche à tout puisque nous abordons l'homme « augmenté » par différentes techniques : manipulations génétiques, nanotechnologie, mutations génétiques, clonage, eugénismes, transhumanisme…. au point que parfois l'auteur emprunte un chemin qui aurait mérité de s'y appesantir pour explorer davantage cette route. Alors parfois, j'ai ressenti une certaine frustration au changement de destination.

Nous explorons des contrées diverses et variées qui offrent des bouffées d'exotisme langoureux ou vivifiant. Nous découvrons des procédés et des évolutions à dimensions humaines qui confèrent une crédibilité et une cohérence bienvenues : les expéditions par trous de ver, la propulsion par bonds des vaisseaux spatiaux, les communications, les logiciels dont l'énorme Apogée,…

Ainsi Dragon déchu est un roman prenant, intelligent qui vous prend dans ses filets peu à peu pour vous relâcher qu'une fois la lecture achevée. Cette aventure spatiale offre un voyage empli de sang et de fureur, d'espoir et d'exotisme. J'en ai pris plein les yeux, le coeur et les tripes et j'en redemande!

Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Auteur britannique, Peter F. Hamilton a renouvelé le space opéra depuis une vingtaine d'années. Il s'est aussi fait une spécialités des pavés, voire des bloc de béton pourrait on dire car ses romans s'étendent souvent sur plusieurs tomes de centaines de pages. DRAGON DECHU constitue pratiquement une exception : un livre unique et un format relativement court…ce qui, pour l'auteur, veut dire 960 pages en poche ! Bref, nous sommes loin du space opéra d'antan, de ces bouquins de pur divertissement confectionnés par son presque homonyme Edmund Hamilton et ses successeurs. Pour le meilleur et pour le pire car, avouons-le, l'ennui pointe parfois le bout de son nez et ce DRAGON DECHU risque de tomber des mains des moins motivés. Lorsque Peter F. Hamilton se lance dans une intrigue celle-ci est complexe, avec plusieurs personnages importants même si, comme ses glorieux ancêtres et inspirateurs, le point de départ reste le souhait d'aller explorer l'espace. La frontière de l'infini, là où la main de l'homme n'a jamais mis le pied pourrait on dire.
Bref, Lawrence Newton a tout pour vivre heureux en 2335 : il connait l'amour et le voilà destiné à exercer de hautes fonctions sur une petite planète tranquille en voie de terraformation. Que rêver de mieux ? Et bien Lawrence, lui, rêve de nouveaux mondes, de perspectives inédites et, pour cela, il est prêt à s'engager dans une force armée au service des Grandes Compagnies et d'abandonner sa Roselyn. Sauf que, 20 ans plus tard, les grandes espérances ont tournés courts. Lawrence est affecté sur une planète afin d'effectuer un « retour sur investissement », autrement dit il va protéger, avec ses hommes, le pillage en règle de cette colonie de Thallspring. Pour mâter les résistants, la Compagnie n'hésite pas : on choisit des habitants au hasard et on leur colle un collier explosif activable à tout moment. Pour tout acte de sabotage envers la compagnie quelques dizaines d'innocents verront leur tête exploser. Simple et, généralement, très efficace. Sauf que, sur Thallspring, les natifs n'ont pas l'intention de se laisser dominer. Par la suite, Lawrence va découvrir un « dragon », à savoir une entité extraterrestre à l'importance capitale. Voilà, en gros, ce que nous annonce la quatrième de couverture. le lecteur naïf peut penser que tout cela intervient dans les premières dizaines de pages…que nenni ! Lorsque Lawrence chasse le « dragon » nous en sommes déjà à près de 700 pages !
Car Hamilton suit en parallèle la jeunesse de Lawrence sur la planète Amethi et son histoire d'amour avec Roselyn (sans doute les meilleurs passages du roman avec le procès d'un militaire tombé dans une machination visant à l'accuser d'un viol), la vie de Lawrence une fois adulte au service des Grandes Compagnie, l'existence d'un groupe de résistants sur Thallspring menés par une certaine Denise, le point de vue de Simon Roderick sur la campagne de Thallspring et, enfin, le récit fictif des aventures du Prince Mozarl et de l'Empire de l'Anneau, conté par Denise à ses élèves.
Ambitieux, DRAGON DECHU l'est certainement mais, parfois, la surabondance de lignes narratives rend l'ensemble indigeste. Pour beaucoup de lecteurs « plus c'est long plus c'est bon » et le roman reçut donc des critiques élogieuses. On peut cependant penser que tout cela aurait mérité un travail d'élagage et que bien des sous-intrigues aurait pu se voir réduite afin de resserrer l'intrigue principale dont on finit par perdre un peu le fil. Bref, pas inintéressant mais pas non plus passionnant…

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Lawrence Newton a quitté sa planète d'origine pour rejoindre les forces armées de ZB, une multinationale qui a financé la colonisation d'un certain nombre de monde. Pour rentrer dans ses frais, la compagnie envoie des flottes lourdement armées menacer les colons et piller leurs ressources. Mais alors que Lawrence a prévu de travailler pour son propre compte lors de l'expédition qui le conduira sur la planète Thallspring, les forces d'invasion se heurtent à une résistance inattendue.

Difficile de résumer ce livre pour donner une idée claire du contenu sans trop en dévoiler. D'ailleurs l'éditeur en a été incapable et révèle la quasi-totalité de l'intrigue sur la 4e de couverture, que je vous déconseille donc vivement de lire.

A la base, le titre de l'auteur qui me tentait était La Grande Route du Nord. Mais s'agissant d'une série composée de pavasses un peu rebutantes, je me suis dit que j'allais commencer par un one-shot, histoire d'avoir une idée du style.

Après Dragon déchu, il y a très peu de risques que je m'attelle à un autre roman de Peter F. Hamilton. Pour tout dire, je ne serais jamais arrivée au bout de ce livre si ça n'avait pas été une lecture commune.

Ce livre a deux grandes qualité. La première: son univers est d'une incroyable richesse. On découvre plusieurs planètes, avec leurs civilisations, et on nous raconte comment elles ont été colonisées avant de suivre leur propre chemin. Il y a également une critique de notre société et de la quasi-omnipotence des très grandes entreprises, qui est très intéressante. le second: la description des technologies et les explications sur leur fonctionnement. C'est très clair, bien fichu, très intéressant également.

Le problème, c'est que, pour moi, ce bouquin a été une vraie purge. Il a failli me plonger dans la panne de lecture la plus longue que j'aie connue. Dès que je le voyais, toute envie de lire me désertait complètement.

D'une part, aucun personnage n'est sympathique ou attachant. Si je pouvais comprendre les motivations des résistants de Thallspring au départ, l'auteur s'est chargé de démolir ça en arrivant à la fin. Quant à Lawrence, qui est présenté au début comme le personnage principal (impossible de parler de héros), c'est un gros abruti incapable d'assumer ses décisions. Et les personnages secondaires sont encore pires. Il y a évidemment beaucoup d'hypocrisie de la part des employés de ZB, qui envahissent une planète, pillent ses ressources en menaçant de tuer tout le monde, mais ne comprennent pas pourquoi ils sont mal accueillis et pourquoi on veut les tuer… Sérieusement?

Pour ce qui est de l'intrigue, elle est séparée en deux lignes temporelles. Dans l'une, on suit la jeunesse de Lawrence et on découvre comment il en est arrivé à travailler pour ZB; certaines de ces précédentes missions sont également racontées. Dans l'autre, c'est l'invasion de Thallspring que nous suivons, parallèlement du point de vue des colons et de celui des envahisseurs terriens. Sur les 19 chapitres que compte le roman (et ils sont longs, ces chapitres, bon sang!), seuls les 5 derniers sont un minimum palpitants. Mais la conclusion choisie par l'auteur, qui ne m'a pas plu, m'a gâché ce qui aurait pu sauver l'ensemble de l'histoire.

Bref, énormément de longueurs, aucun personnage que j'aie apprécié et une conclusion décevante. Je peux dire que j'ai détesté cette lecture. Malgré tout, je ne vous la déconseille pas, parce que le livre a quand même des qualités. Et je pense que ce qui m'a déplu pourrait être ce qui plairait à d'autres lecteurs. Donc je ne peux que vous recommander de vous faire votre propre avis 😉
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Je dois dire que je suis ravie de mon instinct, qui malgré quelques hésitations, me l'a fait acheter au final pendant la grosse op de Bragelonne.

Cela faisait un certain temps que je n'avais pas lu de "science fiction intelligente". (Ou autrement dit offrant une vraie occasion de réfléchir sur la société, attention ne signifie pas que les space opéras sont idiots .) Et étant donné mes gouts habituel, disons que me vendre de la science-fiction "militaire" n'était pas gagné. Et pourtant...

Ne lisez pas le résumé. Il est baisé et gâte le plaisir. Heureusement que je ne l'avais que survolé dans ses premières lignes.

L'ouverture n'est à mon sens pas ce qui est le plus réussi du livre, aussi ne pas se décourager sur cette seul base. La suite elle est nettement plus intéressante.

Donc passé cette ouverture qui nous introduit le héros, et une opération un peu mystérieuse on va suivre principalement trois point de vue:
- celui de notre héros "dans le présent",
- celui de Denise, une militante convaincue et prête à tout pour une cause aux contours flous.
- celui de Lawrence notre héros encore, mais avec des flash back progressifs dans son passé qui vont nous mener de son enfance à l'ouverture minus quelques ellipses.


Si jamais vous n'aimez pas les discussion sur les idéaux politique économique et écologique, et voire même existentiel, passé votre chemin. Car outre mission militaires délicates, machination et terrorisme, plus une touche d'espace et planètes, ce côté mise en perspective occupe une part non négligeable du récit.


Ce qui m'a fait adoré le livre, plus encore que le suspense assez prenant, est la manière dont l'auteur boucle la boucle avec une grande élégance.

Rien n'est laissé au hasard, et je n'ai pas en tête de question qui n'ai trouvé réponse.

Bref je recommande sans hésitation.
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