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Retour dans le Vide pour suivre cette fois-ci Slvasta et sa révolution, mais aussi Nigel, du moins son clone, venu enquêter.


Les romans du Commonwealth.
L'étoile de Pandore était 100 % SF.
La trilogie du Vide n'était plus que 50 % SF.
Là on frôle les 10 %. C'est de la Fantasy en fait. Mince, si Hamilton voulait en faire (ce qui n'est pas mauvais en soi), il n'a qu'à directement annoncer la couleur. Moi je voulais lire de la SF. D'un autre côté, la troisième loi de Clarke serait-elle passée par là ?
Mais bon, coup de gueule passé. Ça reste quand même vachement bien cet épisode. Le format, plus court qu'habituellement, condense les faits et on ne s'ennuie pas une seconde à Bienvenido… :-)


Une sorte de modèle à la PJ Hérault, le héros supertechnologique dans une société archaïque qui gagne et résout tous les problèmes avec son superordinateur.


Dans la trilogie du vide, force est de reconnaître que la partie intéressante était bien les passages sur Quenceria. Hamilton a exaucé nos désirs et fonde tout ce premier tome dans le vide pour nous faire vivre une révolution lénino-trotskiste.
Passionnant.
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J'avais découvert Hamilton avec l'Etoile de Pandore évidemment, il y a de ça plusieurs années. Les Naufragés du Commonwealth trônaient dans ma PAL depuis trop longtemps, j'ai donc sauté le pas en faisant l'impasse sur la Trilogie du Vide, cycle intermédiaire.

L'auteur, visiblement, ne sait écrire que des pavés de 900 pages, ce qui n'est pas pour me déplaire, et sur ce coup encore, il reste fidèle à sa réputation. Composé de deux volets, ce cycle se déroule dans un futur lointain, dans les années 3100, où des flottes de colonisation sont envoyées par myriades hors du Commonwealth, le gigantesque empire galactique que nous sommes devenus. L'une d'elle se retrouve attirée dans le Vide, immense zone artificielle mystérieuse et menaçante, d'où il est impossible de sortir. Quelques siècles plus tard, notre cher Nigel Seldon part enquêter sur la planète des descendants de la flotte en question, mais il aura bien d'autres soucis à se faire avant de pouvoir espérer mener à bien ses investigations, entre climat insurrectionnel et menace extraterrestre.

On démarre avec des passages bien SF, Hard Science même, avant de bifurquer plutôt rapidement vers une ambiance plus fantasy, où la majeure partie du roman se déroule sur Bienvenido, la planète citée plus haut. Assez surprenant, mais, ça non plus, ça ne me gâchera pas la lecture.
On reste quand même assez éparpillé, Hamilton parvenant à nous faire retrouver ses petits malgré des enchaînements parfois durs à suivre, s'amusant avec la chronologie et les différentes grappes de personnages.
Quelques longueurs - l'auteur aime les descriptions précises -, des passages scientifiques un peu trop crus pour le commun des mortels, comme moi, mais le tout reste quand même de qualité. La plume a ses défauts, mais conserve globalement une certaine fluidité, rendant la lecture globale appréciable, à partir du moment où vous ne souffrez pas d'allergies aux quelques travers que je viens de citer.

En ce qui concerne l'intrigue et les personnages, on est sur un tout autre niveau. Il semblerait qu'Hamilton ai conservé les défauts et les qualités qui étaient siennes déjà pour l'Etoile de Pandore.
Nigel Sheldon joue certes un rôle primordial une nouvelle fois, mais c'est bel et bien vers Bienvenido et sa population que les projecteurs vont se tourner. Une galerie de personnages impressionnante vient agrémenter une intrigue et un cadre parfaitement esquissés par l'auteur britannique..

Abordant des thèmes variés et profondément humains, l'histoire de cette civilisation accidentelle tient pour l'instant toutes ses promesses. Hâte d'enchaîner la suite pour découvrir ce qu'Hamilton nous a concocté .
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Hamilton fait sa Révolution et nous livre son meilleur roman à ce jour

Voilà une nouvelle production de Peter Hamilton extrêmement inhabituelle, qui défie les standards qu'il a lui-même établis. Jusque là, il nous a proposé soit des romans simples (Dragon Déchu, La Grande Route du Nord), soit des cycles complets, en général en trois volumes. Etant donné la taille de la totalité de ces romans, l'édition française les a le plus souvent coupés en deux tomes chacun (certains dépassent les 1000 pages en édition anglaise). Rien de tout cela ici. Ce nouveau cycle ne comptera que deux tomes en VO, et ce premier tome ne fait « que » 645 pages.

Il est donc évident, dès qu'on a fait ce constat, que Hamilton a changé quelque chose à son écriture. Jusqu'ici, il avait l'habitude, dans les grands cycles comme l'Aube de la Nuit, Pandore ou le Vide, de consacrer des chapitres entiers à présenter les protagonistes, la menace contre laquelle ils vont se battre et les lieux de l'action. Rien de tout cela ici, et ce pour deux raisons. D'abord, certains protagonistes (Nigel Sheldon et Paula Myo) sont déjà connus de ses fidèles lecteurs. Ensuite, pour les nouveaux personnages (ceux du vaisseau Brandt ou ceux de la planète Bienvenido), on les découvre désormais progressivement au travers de l'action. Et ça, mine de rien, c'est un changement colossal, car ça change complètement le rythme de l'action et du roman. Un Hamilton, jusqu'ici (à part à la rigueur Dragon Déchu), c'était le Boléro de Ravel, une lente mais inexorable montée en puissance du rythme et de l'action. Dans l'Abîme, ça ressemble plutôt à un morceau de Metallica, ça commence en mid-tempo et ça finit à 200 à l'heure.

Le changement ne s'arrête pas là : alors que La Grande Route du Nord avait (de mon point de vue) montré des signes inquiétants d'essoufflement créatif, L'Abîme a dynamité mes inquiétudes, car cette fois-ci Peter Hamilton n'a pas seulement exercé sa créativité sur l'histoire ou l'univers, il l'a aussi exercée sur ses personnages. Comme je l'expliquais plus en détails dans ma critique du tome 1 de la Grande Route du Nord, ses personnages suivaient jusque là toujours les mêmes archétypes d'un roman à l'autre, à commencer par la toujours présente belle jeune femme se servant de ses charmes et son appétit sexuel féroce pour progresser dans la vie. de même, dans tous les cas, les héros / protagonistes étaient des agents de stabilisation dans une société en voie de désintégration à cause d'une menace non-humaine (Possédés, Primiens, Zanth, etc).
Rien de tout cela ici : les deux héroïnes échappent cette fois complètement à cet archétype (mais je vous rassure, ça reste un Hamilton, il y a du sexe, ouf !), et cette fois, l'intégralité des « héros » cherchent à… renverser la société. Et ça aussi, mine de rien, ça change tout.

Le roman est divisé en plusieurs parties : la première fait une centaine de pages et suit les vaisseaux colonisateurs de la Dynastie Brandt (celle de Pandore / du Vide). C'est un mélange extrêmement réussi de hard SF et d'horreur, dans la plus pure tradition de l'Aube de la Nuit. C'est d'ailleurs presque une histoire à part entière, presque car les clefs pour pleinement la comprendre ne seront fournies qu'au milieu et à la fin du roman. En tout cas, l'ambiance horrifique enfin de retour est jouissive.
La seconde partie (une soixantaine de pages) suit Nigel dans le Commonwealth alors qu'il prépare une expédition vers le Vide. Une remarque sur ces deux parties : Hamilton y explique clairement les concepts à la base de son univers à l'intention de ceux qui n'ont lu ni Pandore, ni la trilogie du Vide (à vrai dire, des concepts comme les biononiques sont expliqués bien plus clairement que dans les romans sur le Vide…). Donc en théorie, vous pourriez pratiquement lire ce roman comme un stand-alone. Sauf que… Hamilton dévoile en quelques phrases les deux énormes révélations de la fin des tomes 2 et 3 du Vide, donc soit il vaut mieux les avoir lus avant, soit il faut accepter d'en savoir beaucoup trop si on veut commencer par l'Abîme et lire la Trilogie du Vide après.

Toutes les parties suivantes se passent dans le Vide, mais pas sur Querencia. On suit la destinée des descendants des Brandt sur la planète Bienvenido (ce n'est pas un spoiler, c'est sur la quatrième de couverture). Vu que nous sommes dans le Vide, les pouvoirs mentaux et les gé-animaux (ici appelés Mods) de la Trilogie du Vide sont également présents. Si vous n'avez pas apprécié cette dernière à cause de son ambiance science-fantasy et de l'alternance de chapitres Commonwealth (donc SF) / Vide (donc quasi-Fantasy), soyez rassurés, Peter Hamilton a pensé à vous. D'abord, le concept est cette fois vaguement steampunk et inspiré par les Révolutions française et surtout Russe. D'autre part, il y a aussi un aspect « vie des survivants d'un vaisseau colonisateur après le crash » (même si c'est longtemps après dans ce cas). Enfin, contrairement à la Trilogie du Vide, il y a des éléments hard-SF très présents même si on se trouve dans le Vide, car ce bon Nigel va y envoyer un clone bardé d'un équipement conçu pour résister aux propriétés anti-technologiques du Vide. Au final, l'ambiance est suffisamment différente pour plaire à tous, je pense, même aux allergiques à Edeard et à son monde. Et ce monde est à la fois assez proche pour qu'il y ait une continuité et assez différent pour éviter les redites que je commençais à voir poindre avec La Grande Route du Nord.

Les grands Cycles d'Hamilton ont toujours été caractérisés par des ennemis très soignés (des Possédés aux Primiens), et les Fallers ne font pas exception à la règle (par contre, c'est un choix étrange de la part du toujours impeccable Nenad Savic d'avoir gardé Faller dans la VF : je pense qu'un terme comme « Déchus » par exemple aurait été parfaitement approprié). On retrouve avec eux l'ambiance de subversion qui donnait tant d'impact aux Possédés de l'Aube de la Nuit, avec un aspect Gore que ces derniers étaient loin d'approcher. Mais le gros point fort des antagonistes du roman ne se situe pas réellement dans les monstres, mais… dans les héros. Que ce soit Slvasta ou Nigel, ils vont mettre un soin maniaque à nous prendre à contre-pied d'une manière excessivement jouissive. Et on est toujours agréablement surpris, car finalement bien peu de choses sont prévisibles. Signalons également la manière remarquable dont les lignes narratives des uns et des autres s'entremêlent sans les cassures artificielles de la Trilogie du Vide. de même, le système de flash-backs de la Grande Route du Nord a été modifié et intégré à la trame de ce roman d'une manière très habile. Bref, si c'était un film, il aurait l'oscar du meilleur montage fingers in the nose.

Un mot sur la présentation : superbe couverture, parfaitement en accord avec l'histoire, et jolie carte de Bienvenido à l'intérieur. Bref un sans-faute, comme souvent chez Bragelonne.

En conclusion

Sans conteste le Peter Hamilton le plus enthousiasmant depuis l'Aube de la Nuit, dont il retrouve l'ambiance horrifique qui faisait un peu défaut depuis. Un excellent roman se baladant entre la hard-SF, le Planet Opera et le steampunk, sans jamais paraître hors-de-propos. Une écriture plus compacte, plus « direct dans l'action » que les cycles précédents d'Hamilton. Ses deux seuls défauts : le fait que pour pleinement l'apprécier, il soit nécessaire de lire / avoir lu deux cycles précédents (ça fait des sous et beaucoup de lecture…) et, surtout, que la suite… ne soit pas encore écrite à ma connaissance. L'attente va être LONGUE.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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La saga Les naufragés du Commonwealth n'est pas la première saga de l'auteur dans son univers de science fiction. Comme je suis très logique, j'ai quand même attaqué cette duologie sans avoir lu les tomes précédents (j'avais les tomes à portée parce que mon mari venait de les finir et rien d'autre sous la main, et il m'a résumé en vitesse les trucs à savoir pour plonger dans l'univers^^). Honnêtement, ça ne m'a pas gênée, l'histoire est tout à fait compréhensible comme ça.

Mais je n'ai toutefois pas été emportée par ce premier tome... La première centaine de pages nous plonge dans un voyage interstellaire qui s'est mal passé, mais j'ai trouvé ça très pénible à lire, plein de "name dropping" pour faire genre on a des concepts intelligents de SF plein de mécanique quantique, mais bon en vrai on vous balade juste pour faire mystérieux et obscur. Je me suis accrochée, et l'ambiance du bouquin change ensuite du tout au tout, donc j'ai bien fait. On nous amène ensuite sur la planète Bienvenido et on plonge dans un récit qui se rapproche bien plus de la fantasy que de la SF. Pour résumer en une phrase : sur une planète avec peu de technologie (globalement, on est dans une ambiance un peu steampunk, rappelant l'Angleterre des années 1850), des gens montent une révolution Lénino-Troskiste. C'est sympatoche... mais c'est traité de manière un peu simpliste pour un tel sujet, avec des personnages qui manquent de substance pour vraiment me toucher : très archétypaux, ils agissent tous comme ils sont sensés le faire, tu as les faire-valoir et les héros. Ca ne veut pas dire qu'on ne sait pas faire évoluer les personnages. L'un des héros, Slvasta, a notamment ses nuances et un parcours intéressant, mais il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour qu'il me paraisse crédible pour autant.

En bref du coup, un premier tome qui ne m'a pas passionnée, mais qui n'est pas désagréable non plus, ça se lit bien. Je vais attaquer le second tome que j'ai sous la main sans déplaisir, avec curiosité.
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L'Abîme au-delà des rêves (2014) est un roman de Peter F. Hamilton, premier tome des Naufragés du Commonwealth. Nigel Sheldon part en expédition sur la planète Bienvenido, au sein du Vide. Il y découvre les descendants des survivants des vaisseaux du Commonwealth, partis plusieurs siècles plus tôt, et leur terrible ennemi, les Fallers. Peter F. Hamilton prend son temps pour développer son univers. Mais les longueurs de la première partie prennent leur sens dans un final épique.
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Une flotte de colonisation est attirée de manière mystérieuse dans le Vide y faisant d'étranges découvertes. Deux siècles plus tard un homme reçoit sous forme de rêves des messages mentaux depuis la planète colonisée par les exilés dans le Vide, il les rend publics et fait de ses rêves une quasi religion.
Nigel Sheldon, créateur du Commonwealth et toujours fringant malgré son millier d'années, avec l'aide des Raiels, race avancée qui monte la garde depuis un million d'années, force la barrière qui protège le Vide afin d'enquêter … pas de bol il arrive sur une autre planète, et comme les technologies ne fonctionnent pas dans le Vide, pas moyen de repartir dans l'espace.
Qu'à cela ne tienne, Nigel fait des découvertes qui permettront peut être d'abattre le coeur du Vide qui rogne petit à petit la galaxie. Et pour arriver à ses fins ça ne le gêne en rien de fomenter une révolution pour abattre le gouvernement planétaire afin de s'approprier les artefacts dont il a besoin …


Plus de cent pages plutôt genre Hard SF, puis un peu moins de cent pages plutôt Space Opéra qui pourraient paraître décousues à ceux qui n'ont pas lu les autres livres sur le Vide (dont je fait partie); pour les six cents pages finales on passe à de la quasi Fantasy, avec une légère ambiance Steampunk et des relents SF …
Encore une fois j'ai profité de l'opération Bragelonne pour "découvrir" un auteur, le début du livre, volontairement hermétique et alourdi par des termes parfois pseudo-techniques et inutiles commençait à me lasser lorsque nous sommes passé à la seconde partie où j'ai essayé de m'accrocher au train n'ayant pas lu les livres antérieurs, je commençais à assimiler le monde du Commonwealth lorsque Nigel força la barrière du Vide.
Nous découvrons la planète Bienvenido qu'a colonisé une partie de la flotte des Brandt. Dans le Vide les colons ont développé des pouvoirs mentaux et Nigel s'immisce secrètement dans la société quelque peu dictatoriale et met à contribution son intelligence afin de trouver un moyen de détruire le coeur du vide. Il aide de manière occulte un mouvement révolutionnaire à prendre le pouvoir dans le "simple" but de se procurer des éléments dont il a besoin mais sont stockés au coeur du palais du Capitaine, siège du gouvernement dont les fondations sont constituées des restes du vaisseau colonisateurs. La partie traitant de la création d'un parti politique me semble un peu naïve, la révolution populaire aux relents "Lénino-Troskiste" un peu simpliste, quelques pions placés à des endroits stratégiques, quelques personnages clefs conditionnés et l'affaire est jouée … et Slvasta qui était assez humain tourne trop soudainement dictateur parano totalement refermé sur lui même à mon goût, mais bon, la base du roman c'est de la Fantasy, on va dire que c'est de la licence rédactionnelle.


Au final un auteur que j'ai pris plaisir à "découvrir", j'ai d'ailleurs enchaîné directement sur la lecture du second tome, plus homogène. L'écriture est fluide et agréable et même s'il est préférable de commencer par les livres antérieurement publiés celui-ci peut être lu comme un stand-alone.
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Petit retour en arrière dans la grande fresque d'Hamilton et changement de décor pour ce volume qui se déroule essentiellement au coeur du Vide. Toujours aussi cpativant, les personnages, les intrigues, les descriptions, tout concourt à se plonger dnas le roman et ne pas le lâcher. le second volume de cette 3ème grande partie est déjà prêt...
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Peter F. Hamilton poursuit dans ce nouvel opus son exploration de l'univers du Commonwealth. Plutôt que de nous proposer une suite, il nous invite dans une préquel, l'action se déroulant quelques siècles avant la Triologie du Vide.

Alors que d'habitude, l'auteur multiplie les personnages et alterne les chapitres qui décrivent leurs mésaventures, Hamilton a pour cette fois décider de se consacrer qu'à quelques personnages et de raconter leurs aventures successivement.

Hamilton nous plonge encore une dans l'univers du Vide: les Raiels avertissant Nigel Sheldon du danger que représente le Vide, ce dernier décide d'aller explorer cet espace et alors qu'il pensait arriver sur Querancia, la planète médiévale où vécut Edeard, le héros de la Trilogie du Vide, il découvre Bienvenido, une autre planète où des vaisseaux humains se sont posés lorsqu'ils se retrouvèrent dans le Vide. Alors que sur Querancia, les habitants avaient perdu tous souvenirs de leurs origines en dehors du vide, ceux de Bienvenido savent d'où ils viennent mais ils n'ont plus aucun moyens pour repartir de la planète et ils vivent, de plus, sous la menace des Fallers (quel dommage d'ailleurs que le nom n'est pas été adapté) , des prédateurs qui subjuguent leurs victimes pour les dévorer et prendre leur place.
Mais si Nigel Sheldon est présent, ce n'est pas lui le personnages principal, c'est Svalta, un jeune homme de la campagne qui s'est engagé dans l'armée pour combattre les Fallers qui ont tué son père et qui va ressortir meurtri dans son corps mais renforcé dans sa haine envers eux suite à leur première rencontre, il développera aussi un profond mépris pour les mods et les neuts, l'équivalent des génistars de Querancia, et il sera aussi dégoutté par l'immobilisme dont font preuve les officiers qui se soucient plus de leurs conforts que du moral et de l'équipement de leurs soldats.
Et plus, Svalta veut améliorer les choses et plus il doit faire face à la lourde machine bureaucratique.
En version poche, ce tome fait plus de 800 pages et ce n'est que la première partie de l'histoire. On a notre lot d'actions et de révélations et j'attends le deuxième tome pour découvrir la suite des aventures des habitants de Bienvenido.
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Initialement prévu comme une trilogie, ce nouvel épisode de l'histoire du Commonwealth sera finalement écrit en deux tomes. Avec L'Abime au-delà des rêves tome 1 : des Naufragés du Commonwealth, me voici une nouvelle fois transportée par la plume de Peter F. Hamilton au sein du Commonwealth : j'ai presque l'impression de prendre une machine à voyager dans le temps et dans l'espace pour me retrouver sur Augusta. Personnellement j'ai plaisir à retrouver Paula Myo et Niger Sheldon au début de ce nouveau chapitre même si les retrouvailles sont de courte durée.
Ce nouveau tome se cale à la suite de ces deux sagas précédentes : celle du Commonwealth et celle du Vide. Difficile de lire ce tome 1 sans avoir lu les deux autres sagas.

J'ai eu un peu de mal au début à me retrouver chronologiquement au sein même de l'histoire mais également par rapport à la Trilogie du vide. Un certain temps d'adaptation est donc nécessaire surtout que l'intrigue nous fait voyager plusieurs fois dans le temps, on a l'impression de jouer au chat et à la souris avec les personnages. Mais, encore une fois, on se laisse porter par les intrigues politico-économiques (la patte de l'auteur), les clones, le sauvetage de toute une planète voire de la galaxie : n'ayons pas peur, Peter Hamilton fait toujours les choses en grand. Tout comme dans la trilogie du Vide, on se balade entre SF pur et Fantasy, entre technologie avancée et pouvoirs parapsychiques.
J'ai ressenti ce premier tome comme une introduction. les rouages de l'intrigue se mettent en place: les personnages, le vide et les Raïels. On reste en suspend durant tout le livre et on attend qu'une chose c'est de savoir enfin ce qu'est le Vide ! Difficile de chroniquer ce premier tome sans avoir lu la suite : on sent l'intrigue s'installer, l'écriture est toujours aussi fluide, j'adore les descriptions des différentes technologies faisant parties de cet univers. La profusion de personnages, la critique des sociétés humaines et les quelques 640 pages de ce premier tome reste la marque de fabrique de l'auteur. Bref il y a tous les ingrédients d'un bon titre de SF, j'espère des révélations fracassantes dans The night without stars.
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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p530.
Ce n'est en aucun cas une discussion d'ordre qualitatif mais j'ai été un peu cueilli à froid, je m'attendais à de la Hard SF type Reynolds ou McAuley... Et ben non.

Au bout de 100p, l'histoire bifurque vers une sorte de planet fantasy navigant sur un sous-texte politique militant et assez archétypal. En soi rien de mal à ça mais j'ai juste l'impression de lire un peu la même chose une fois sur deux en SF. Un pouvoir oppresseur et globalement bourgeois voit les classes prolétaires organiser sa révolte etc... Again. La SF ne semble pas avoir franchi 1989. Non pas que ces questions aient disparues bien évidemment mais d'autres ont surgi depuis.
Au passage, je trouve par exemple China Mieville plus subtil dans cette entreprise même s'il le fait dans un genre différent

J'ai aussi quelques divergences de vue avec l'auteur. le progrès technologique et scientifique conduirait généralement à plus de libéralisme et de démocratie (p527)... Je suis de l'opinion que non, Russie et Chine contredisent ce postulat aujourd'hui et le XXème, siècle de tous les progrès, a enfanté de 2 conflits majeures dont l'amplitude atteinte n'a pu être rendue possible que grâce à ce progrès... Wells décorrélait d'ailleurs déjà les deux en son temps. Bon là encore, il s'agit juste de ma vision personnelle et elle ne disqualifie en rien celle de l'auteur (ou de ses personnages).

Reste que je ne prend pas un plaisir outrageant à lire ce livre et ce strictement car il n'est pas raccord avec mes attentes. Ça arrive.

Voilà, je tente de donner mon avis avec humilité car bon, l'objet demeure maîtrisé et solide.
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