Je suis obligée de couper ma critique en deux parties: le fond et la forme.
Pour le fond, ce livre est bon: les informations sont utiles, importantes, elles permettent de mieux comprendre la maladie d'Ehlers-Danlos, l'étrangeté des symptômes divers, et vient lier un ensemble de caractéristiques. le livre fournit également des pistes d'amélioration du confort de vie, des douleurs et de la sécurité quotidienne.
Concernant la forme, c'est malheureusement assez catastrophique. Je ne peux penser qu'on été publié des notes de travail et non pas la version prévue du livre. Il y a une carence grave de la part de l'éditeur et c'est incompréhensible que ce livre, tant attendu des malades et de leurs familles, soit sorti en l'état. Il y a de très nombreuses fautes de typographies, de frappe, des mots manquent. Certaines phrases n'ont pas de verbe et sont clairement des notes. Il y a de très nombreux copié-collé: un paragraphe va se retrouver à l'identique à plusieurs endroit différents, avec carrément l'équivalent d'une page entière qui est copiée-collée 3 fois, et a une version "prise de note".
Globalement j'ai mis 4* malgré la formé déplorable, car ce livre est, à ma connaissance, le seul dont disposent les malades et leurs familles, les informations sont bonnes et utiles.
Ce livre devrait permettre de faire mieux connaitre la maladie aux concerné·es, à leur proches, aux médecins (qui la connaissent en général très mal) et au grand public. C'est aussi pour ça qu'une seconde édition corrigée est urgente car la forme vient malheureusement impacter la crédibilité du fond.
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Trop génial se médecin on nous a vraiment oublier
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Un aspect que nous observons souvent chez les patients avec une maladie d'Ehlers-Danlos est leur formidable capacité à "absorber", "à boire" l'environnement proche qui est en face d'eux. Ils sont d'excellents observateurs de ce qui se trouve sur le bureau qui est devant eux, pendant la prise de contact médical, la recherche par l'examinateur d'un objet (stylo, tampon, document...) est aussitôt accompagné de la désignation du doigt par le patient: "il est là". Ceci concerne aussi les attitudes de l'examinateur, de ses expressions du visage et de ses gestes. On perçoit une "empathie" très forte qui est une façon de se comporter avec autrui.
Antonio Bulbena (Barcelone) et son équipe, en 1988, mettent en évidence la corrélation entre l'hypermobilité articulaire et l'anxiété chez les patients suivis en ambulatoire par le service de rhumatologie à l'Hôpital del Mar de Barcelone (37): 70% des patients hypermobiles présentent un trouble psychopathologique contre 22% des témoins. Cette relation entre l'anxiété, la dépression et les troubles du comportement alimentaire est l'objet de nombreuses publications (38,39,40).
La présence des troubles cognitifs (mémoire, attention, concentration, orientation) pourrait aussi créer des perturbations relationnelles et psychoaffectives importantes.
La logorrhée est fréquente, déroutante, liée à la fois aux dysfonctionnements de la mémoire de travail par crainte d'oublier l'idée d'exprimer et par l'afflux des idées qui "se bousculent" et sont difficiles à canaliser. Les troubles posturaux avec la nécessité de bouger, de se lever de son siège, de marcher, quelques mouvement involontaire par dystonie, un visage amimique par relâchement de la peau, peuvent venir compléter le tableau d'étrangeté qui émane souvent de ces patients et qui surprend quand on ne les connait pas.
Deux questions nous sont parfois posées: peut-on donner son sang et ses organes lorsqu'on est atteint d'une maladie d'Ehlers-Danlos. Pour le sang, la réponse est oui, pour les organes, la réponse est non.
La fatigue est, avec la douleur, le symptôme qui domine le syndrome et qui évolue de pair avec elle lors des crises. Elle est considérée par la plupart des patients comme le symptôme le plus handicapant.