Peter Handke raconte l'histoire d'une femme en prise à une crise personnelle dont, au fond, nous ne saurons presque rien: sinon qu'elle demande un beau jour à son mari
Bruno de partir. S'ensuit une suite de rencontres troublantes qui la confrontent avec sa propre solitude. La langue très pure permet cependant des images stupéfiantes de réalisme: ainsi, quand en jetant les restes de son fils elle finit sa viande à genoux devant la poubelle. Lu dans la foulée de
Jean-Luc Lagarce, je ne suis pas surpris d'apprendre que
Handke est également auteur théâtral tant les tons se ressemblent. Une lecture qui dérange.