Après « Sapiens – une brève histoire de l'humanité »,
Yuval Noah Harari, historien et professeur d'histoire, nous offre un ouvrage monumental de 456 pages, écrit avec beaucoup d'intelligence « Homo Deus – Une brève histoire de l'avenir ».
Ce livre très intéressant, m'a beaucoup passionné et aussi m'a donné le vertige, autant par sa teneur que par son analyse très fine et riche, par ses réflexions parfois surprenantes et parfois angoissantes, par ses différents points de vue aussi bien, spirituels, scientifiques et philosophiques.
Yuval Noah Harari est un « évolutionniste » convaincu, ce qui pourrait fâcher « les créationnistes » qui lisent ce commentaire.
Aujourd'hui, d'après les statistiques et enquêtes, 46% des gens dans le monde croient que Dieu à créer les humains sous leur forme actuelle. Tandis que les 54% restants, pensent que les humains ont évolué sans supervision divine.
L'auteur commence son ouvrage par l'évolution de l'homo-sapiens.
Et même s'il n'explique pas, « cette révolution cognitive » opérée, c'est-à-dire la prise de conscience de son état, où un insignifiant singe s'est transformé, il y a soixante-dix mille ans, en maitre du monde.
Cet Homo-sapiens put ainsi avec son intelligence, petit à petit s'organiser en groupe, partager les tâches, il put s'entraider et se structurer pour former après de longues années, une société.
Une société qui, pour son bon fonctionnement, établira de us et coutumes, des lois, des croyances, fera des guerres, engendrera des famines, et sera victime d'épidémies.
Et cette évolution permit à l'homo-sapiens d'exercer une domination totale sur tous les autres êtres vivants de la terre.
Yuval Noah Harari, écrit qu'après des décennies, nous avons réussi à maitriser la famine, les épidémies et la guerre…
Et qu'il n'y a plus dans le monde, en exemple, des famines naturelles mais uniquement des famines politiques.
Au début, la transmission du savoir se faisait oralement et était en conséquence très limitée, mais la révolution fut la découverte de l'écriture, où ces premiers hommes, mirent leur connaissance et leur savoir sous la forme d'écriture.
Du savoir et des connaissances, naquirent d'autres découvertes, et ainsi de suite, qui allaient faire développer la société de plus en plus vite, avec des acquis technologiques de plus en plus importants et complexes, et du Savoir de plus en plus grand.
Aujourd'hui l'Homo sapiens, le chasseur-cueilleur qui vivait dans des grottes, et dessinait sur leurs parois, va devenir « l'Homo Deus. »
Il a délaissé la religion du Dieu Créateur, de ses anges, du paradis et de l'enfer, un Dieu tout puissant qui régissait la vie de chaque humain, jusqu'après leur mort.
La nouvelle religion est née, c'est celle du « dataïsme », la religion de la donnée, de la data. Celle qui gouvernera, un jour les esprits des hommes, s'ils n'arrivent plus à maitriser les machines et leur intelligences artificielles..
Car ce livre soulève tout de même beaucoup de questions très flippantes, sur notre devenir d'humain, et surtout sur notre « libre arbitre ». L'informatique, la Haute technologie, les satellites, les ordinateurs de plus en plus puissants et complexes, les algorithmes, les données data, ayant déjà tous envahi notre environnement et qui gèrent déjà notre quotidien dans tous les domaines, ceux de la science, de l'industrie, de l'éducation, de la médecine, de l'alimentation, des loisirs, etc...
Et Facebook en est un exemple frappant et glaçant.
Des études furent menées. Avec ses programmes espions et ses algorithmes, avec le nombre et type de like sur les posts de chacun, Facebook connait déjà nos goûts alimentaires, nos tendances politiques, nos préférence sexuelles, nos activités principales, nos centres d'intérêts.
Qu'adviendra-t-il de la société entière, de nos vies individuelles quand les programmes, les algorithmes non conscients mais hautement intelligents, c'est-à-dire lorsque les machines, les robots, cette intelligence artificielle, nous connaitrons mieux que nous nous connaissons ?
La question reste posée, mais elle fait froid dans le dos.
La science-fiction d'hier, rejoindra-t-elle la réalité de demain ?