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4,25

sur 3783 notes
Qu'on ne s'y trompe pas, cette histoire de l'humanité n'est brève que dans le titre. Si j'ai beaucoup aimé le début (mon faible pour Néanderthal et Sapiens sans doute...), au bout d'un moment le propos m'a semblé un peu redondant et moralisateur (un mal sans doute nécessaire, mais qui m'a un peu lassée, je l'avoue). J'ai donc terminé ce pavé en diagonale, sans retrouver la magie des premières pages...
En revanche, je reconnais et je loue la somme de connaissances, la grande pédagogie et le style efficace de l'auteur (les pointes d'ironie sont toujours bienvenues !).
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Ce livre est un régal qui allie sciences, humour, culture et, surtout, surtout, qui est accessible malgré la complexité des sujets traités.
L'auteur a du, pour écrire cet essai, lire une foultitude de livres, les comprendre, les assimiler pour pouvoir en faire la synthèse et bâtir sa propre vision des choses.
Car il faut reconnaître qu'il a une façon bien à lui de penser et d'exposer ses idées.
Au cours de ma lecture, j'ai souri ( souvent ), j'ai été perplexe, j'ai applaudi des deux mains ( façon de parler, bien sûr, mes mains étant occupées à tenir ce pavé ), j'ai trouvé qu'il poussait le bouchon un peu loin, je me suis dit : « Mais bon sang, mais c'est bien sûr ! » etc...
Bref, vous aurez compris que c'est un livre qui m'a passionnée, qui a fait carburer à fond mes neurones ( et j'aime ça ), qui a fait aussi travailler mes zygomatiques ( j'aime ça aussi ).
En ce qui concerne les citations, je me suis cantonnée à une seule, sinon, c'est quasiment le livre entier que je citais tellement j'étais interpellée par pléthore de phrases...
Mais je ne peux m'empêcher d'en citer quand même une dernière : ... et finalement, notre propre espèce que nous avons immodestement baptisée du nom d' "Homo sapiens ", « homme sage ». J'ai beaucoup aimé cette phrase. Pas vous ?

Merci à mon fils de m'avoir offert ce livre.
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Fervent défenseur du progrès, adepte de la croissance, Harari présente dans cet ouvrage l'évolution de l'Homo Sapiens. Représentez-vous l'image populaire de la file d'Homo Sapiens qui se suivent à la file dans une logique chronologique. On voit Homo Sapiens qui, d'une position courbée, se redresse, grandit jusqu'à atteindre la posture de l'homme debout, qui marche fièrement en regardant au loin, devant lui … jusqu'à se retrouver courbé, penché, devant l'écran d'un ordinateur … Et pourquoi pas, dans l'ordinateur ?

Pourquoi Harari ne jure-t-il que par la croissance ? Pourquoi ne parle-t-il jamais dans cet essai de la décroissance ? Est-il, idéologiquement, convaincu que la croissance, que le progrès, ne peut que nous élever, jusqu'à atteindre le rang de surhomme, jusqu'à atteindre le statut de dieu ? Pourquoi ne considère-t-il jamais la possibilité que le progrès, la croissance, peut nous mener à l'anéantissement ? S'il l'envisage, quand il l'envisage, il ne nous invite aucunement à arrêter la marche du progrès, au contraire, il l'encourage, car selon lui, seul le progrès sauvera l'humanité … quitte à détruire l'humanité … (tant qu'elle se transcende, dirait-il … la fin en justifierait-elle les moyens ? )

Lorsqu'il parle d'Oppenheimer, Harari ne le présente pas vraiment comme un pourvoyeur de mort bien qu'Oppenheimer ait dit de lui-même : "Maintenant, je suis devenu la mort, le destructeur des mondes". Harari considère que c'est tout de même bien pratique d'avoir des centrales nucléaires. Certes. Mais que penser des catastrophes nucléaires ? Est-ce un mal nécessaire ? Harari considère d'ailleurs que la bombe nucléaire est au service de la paix, parce qu'elle dissuade les Etats de se faire la guerre. En 2023, on ne peut que constater que son argument ne tient pas vraiment la route car la guerre continue malgré tout, on le voit très bien, et rien ne sert de minimiser comme il le fait dans cet essai le conflit Israélo-Palestinien pour ne citer que ce conflit, parmi tant d'autres, qu'il minimise, et je pèse mes mots.

Pour en revenir à l'idée de progrès, de croissance (et de décroissance), je vais vulgariser mon propos, comme le fait Harari. En voiture, si on se trompe de route, le plus judicieux est parfois de faire demi-tour, sauf si on est sur l'autoroute, et c'est vrai qu'au rythme actuel, on est peut-être sur l'autoroute, d'où l'impossibilité de faire demi-tour, mais plutôt que d'avancer jusqu'à s'éloigner de plus en plus, autant prendre la première sortie pour rejoindre la nationale, autant sortir de l'autoroute, pour arrêter cette course folle qui nous éloigne toujours plus de l'arrivée … Pourquoi cette fuite éperdue vers l'avant, pourquoi cette errance continuelle des progressistes ?

Plusieurs fois, lors de ma lecture de cet essai de vulgarisation historique plus que scientifique, j'ai trouvé l'argumentation d'Harari biaisée et étant donné qu'elle se présente comme « scientifique » alors qu'elle ne l'est pas, elle peut s'avérer dangereuse en véhiculant de drôles d'idées …

Certes, par moments, je partage son point de vue, notamment sur la maltraitance animale, car je considère qu'il est indigne d'un être humain d'être aussi inhumain envers les non-humains (comme envers les humains, cela va de soi). Mais alors qu'Harari s'indigne qu'on traite l'animal comme une machine, il est paradoxalement surexcité à la fin de cet essai par les cyborgs, par les hommes du futur qui seront en capacité d'être reliés à la machine … Super ! Ne voit-il pas que les avancées technologiques qu'on nous présente comme salvatrices pour l'humanité peuvent être tout aussi désastreuses ? Pourquoi les transhumanistes veulent-t-ils absolument transcender l'humanité ? Manquent-ils d'humanité pour refuser de voir que l'inhumanité engendre l'inhumanité, alors que l'humanité est tellement belle …

L'auteur ne manque pas de souligner les contradictions de l'humanité alors je ne me suis pas étonnée outre mesure ( quoique …) de découvrir page 295 ? deux ou trois pages sur le nazisme, comme quoi les nazis, selon lui, adoraient l'humanité, ne la détestaient pas, et que c'est parce qu'ils adoraient l'humanité qu'ils ont organisé, commis un génocide … Alors, non, je considère, personnellement, que les nazis exécraient une partie de l'humanité, qu'ils n'en aimaient qu'une partie, et qu'on ne peut pas dire qu'ils adoraient l'Humanité (avec un grand H) pour autant … Que leur contribution à la sélection naturelle, par la solution finale, n'est pas naturelle, quoi qu'on en dise (étant purement culturelle voire cultuelle).

Tout au long de son essai, Harari se fait révisionniste dans le sens où il réécrit l'histoire, la déconstruit (entre autres pour adapter notre vision de l'Homo Sapiens aux récentes découvertes archéologiques) mais à force de réécrire l'histoire, de la déconstruire, on sombre dans le révisionnisme le plus sordide … Changer les mentalités, ça peut s'avérer dangereux et on sent que c'est la volonté d'Harari, de changer les mentalités, de manipuler en quelque sorte l'opinion. Il a un petit côté idéologue, un petit côté gourou même, qui me déplaît fortement, je dois bien l'admettre.

D'autant plus qu'il se dit fasciné par la manipulation génétique. Fasciné par les cyborgs mais aussi par les scientifiques qui manipulent L ADN. Il propose l'exemple d'Eduardo Fac, l'artiste qui, parce qu'il a pu poser de l'argent sur la table, a fait qu'un laboratoire français a, à partir de l'ADN de méduse, créé un lapin fluorescent … Est-ce pour ces fantaisies qu'on finance la recherche française, sérieusement ? Certes, Harari nous parle aussi des handicapés qui bénéficient grâce à la recherche d'une amélioration en qualité de vie mais Harari n'oublie pas de nous dire ( et il a ce mérite de ne pas le passer sous silence) que les manipulations biologiques sont financées par des industriels, programmées par des militaires, c'est selon, et il n'oublie pas de nous dire, non plus, que le grand projet, c'est le Projet Gilgamesh

Un article à propos du Projet Gilgamesh : https://www.courrierinternational.com/article/essai-la-vie-eternelle-est-elle-pour-demain

Prolonger la durée de la vie humaine jusqu'à l'immortalité, ou même l'étendre à plus de cent ans, n'est-ce pas une fausse bonne idée ? Si ce n'est réservé par exemple qu'aux ultra-riches qui refusent de mourir, de laisser derrière eux toute leur richesse accumulée, devons-nous l'accepter ? Quand bien même la technique employée ne serait pas onéreuse, et serait accessible à tous, serait-ce une bonne idée selon vous de prolonger la durée de vie de tout le monde alors même qu'on nous parle de surpopulation ? Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j'estime que les transhumanistes ne se posent pas les bonnes questions et laissent de côté, au service de la biologie, au nom de la science ou au nom du surhomme, que sais-je ?, qu'il laissent de côté, donc, l'éthique. Ils ont beau se concerter autour des questions que soulève la bioéthique, on dirait qu'en parler ne les empêche aucunement d'agir, de financer, de lancer la recherche … d'avancer dans ce projet de transcender la mort qui paradoxalement, peut s'avérer plus mortifère que prévu … Et si l'idée de vaincre la mort n'entraînait que la mort ?

Et s'il y a une vie après la mort ( simple hypothèse de ma part) que devient cette vie après la mort si on tue la mort ? Certains partent du principe qu'il n'y a pas de vie après la mort, qu'il n'y a pas d'âme, car on ne la trouve pas, l'âme, en disséquant un corps, en l'observant sous un microscope mais cela ne veut pas forcément dire qu'elle n'existe pas, si elles est d'une substance non matérielle. C'est bien l'idée de la spiritualité. Et les découvertes scientifiques du XXIème ne font que reproduire avec d'autres moyens les recherches du XVIIème. Les scientifiques qui tirent la conclusion que l'âme n'existe pas, parce qu'ils ne la découvrent pas, selon leurs méthodes de recherche, s'arrêtent d'être, selon moi, des scientifiques. Tout ce qu'ils peuvent tirer comme conclusions, c'est qu'ils ont cherché sans trouver …

Personnellement, j'ai trouvé dans cet essai ce que je m'attendais à y trouver.

Quelques pistes intéressantes sur Homo Sapiens, mais aussi pas mal de conneries qui m'ont fait lever les yeux au ciel …
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Sapiens
C'est la deuxième fois que je commence et abandonne la lecture de ce livre. Ce qui est assez rare.
Je n'aime pas beaucoup le style, qui ressemble à un bavardage incessant et superficiel avec des affirmations fondées sur des raccourcis quasi abusifs.
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Déception…
Plus attirée par la partie « Sapiens » du titre, j'espérais que l'histoire entière de l'humanité serait vraiment « brève » comme indiqué… première erreur ! La préhistoire ne couvre environ qu'un tiers de l'ouvrage.
J'attendais un document à ma portée ET scientifique… deuxième erreur ! L'écriture est bien d'accès facile, mais s'il y a de la science, il y a surtout des opinions tranchées, des arguments bien lourdauds, et des théories balancées comme des vérités qui m'ont parfois fait bondir… !
Au final, l'auteur a tout compris, tout simplifié pour nous l'expliquer… et le résultat est assez piégeant !
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Comment ai-je pu oublier un instant de parler de livre !
Livre somme à lire absolument pour se nettoyer au plus profond de sa propre histoire.
Il faut se laisser envahir par l'agnosticisme de ce qui est offert le temps de la lecture. Il faut parcourir les 60 000 ans de sapiens et les 12 000 ans depuis l'agriculture et se laisser caresser par le désespoir pour en ressortir rasséréné et purifié !
Alors on peut parcourir à nouveau sa foi, quelle qu'elle soi de manière plus consciente et peut-être plus prudente !

La lecture de ce livre a été une vrai expérience, que je vous conseille !
MAIS
/!\ Attention /!\
Gardez votre esprit critique car comme le dis si bien Evelyne Pieiller dans le monde diplomatique de Janvier 2019 :

« Logiciel biologique »
Sapiens, comme les ouvrages qui lui succèdent, cherche « une clé pour comprendre notre histoire et notre psychologie (4) ». La clé, c’est la capacité de l’espèce à nommer des entités qui n’existent pas et à les partager : cette « révolution cognitive » opérée par le langage humain permet de créer des fictions collectives. Dès lors, « un grand nombre d’inconnus peuvent coopérer avec succès en croyant à des mythes communs ». Les Sapiens vivent donc dans une double réalité, objective et imaginaire, mais c’est la réalité imaginaire qui devient la plus puissante : une religion, une nation, Google... Les principes universels, le libéralisme, le socialisme ? Des mythes, et qui, de surcroît, peuvent changer vite : « En 1789, la population française changea de croyance presque du jour au lendemain. » Des mythes dangereux, souvent, notamment la croyance dans la raison, le libre-arbitre. Ce sont des « lois, forces, entités, lieux qui n’existent que dans leur imagination commune » qui suscitent chez les êtres humains « les croisades, les révolutions socialistes, la défense des droits de l’homme ».
Il semble quand même, sans vouloir être désagréable, que cette lecture de l’histoire humaine ne soit pas très éloignée des clichés de comptoir : tout n’est que croyance, la vérité n’existe pas, l’universalisme encore moins. La réalité objective se dissout dans le récit qu’on en fait. On comprend que l’auteur soit quelque peu obsédé par le matérialisme historique et le « communisme », dont il se plaît à faire le symbole de l’erreur tragique — ses fidèles ayant été selon lui « prêts à risquer l’holocauste nucléaire à cause de leur croyance au paradis communiste (6) ». Voilà une pensée agréablement conforme à l’idéologie en place, d’autant que, aux yeux de l’auteur, le capitalisme, autre version d’une religion centrée sur l’homme, a « réduit la violence humaine et accru la tolérance et la coopération ». Bon. Pour l’égalité postulée par les droits de l’homme, même entreprise de pulvérisation : il faudra s’en passer. Comment ne pas reconnaître, par simple bon sens, que c’est une sottise ?, interroge Harari. L’aptitude au bonheur, par exemple, est génétique, et les humains sont ainsi par nature inégaux devant lui...
Il reste à comprendre comment ces illusions prennent corps et s’inscrivent dans la réalité « objective » qu’elles modifient. Nous ne le saurons pas. Et nous ne saurons pas davantage comment la science ne relève pas du « récit » mythifiant. Car Harari croit en la science. D’ailleurs, « peut-être un jour des percées dans la neurobiologie nous permettront-elles d’expliquer le communisme et les croisades en termes strictement biochimiques », avance-t-il dans Homo deus. Notre « logiciel biologique » est déterminant. Sans grande surprise, il affirme avec force que « notre ADN croit encore que nous sommes dans la savane » — belle époque, où nous n’étions pas encore des « serial killers écologiques » — et que, plus largement, les scientifiques sont de plus en plus enclins « à soutenir que le comportement humain est déterminé par les hormones, les gènes et les synapses ». Autrement dit, l’humain a beau (se) raconter des histoires, au fond du fond, ce sont la mécanique neuronale et l’inné qui le font agir.
Mais qu’est-ce qui déclenche la mécanique, fait se connecter les synapses, fait, somme toute, qu’on produit des mots et des idées, par exemple ? Précisément, des « algorithmes » établis par les gènes et l’environnement. Réflexion, travail d’émancipation ? Algorithmes. Soyons clair : nous sommes programmés. Comme dans Matrix, sauf qu’ici c’est sans espoir. On ne peut en sortir. Une solution pour l’accepter : la méditation vipassana — de façon taquine, l’auteur nous confie qu’il en est adepte seulement vers la fin de son troisième livre (7). Elle permet de saisir « que la vie n’a pas de sens et qu’il n’est pas nécessaire de lui en chercher un », comme le pensait le Bouddha, mais aussi d’accueillir le fait que le moi, comme toute autre entité imaginaire, est une fiction."
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Lecture de Yuval Noha Harari, Sapiens. Une brève histoire de l'humanité
« L'histoire est une chose que fort peu de gens ont faite pendant que tous les autres labouraient les champs et portaient des seaux d'eau. »
Extraordinaire ouvrage mettant en perspective notre histoire dans le temps long et son incroyable accélération. Si connaître mieux ce Sapiens capable d'imaginer la monnaie et la religion, de ces mythes qui nous font coopérer au-delà de nos tribus intimes, déstabilisera certains, tous tireront de la connaissance de soi rafraichie par la lecture de cet ouvrage utile une meilleure perspective de notre finitude.
« Pourtant aucune de ces choses n'existent hors des histoires que les gens inventent et se racontent les uns aux autres. Il n'y a pas de dieux dans l'univers, pas de nations, pas d'argent, pas de droits de l'homme, ni lois ni justice hors de l'imagination commune des êtres humains. »
Il y a 70 000 ans survint la Révolution cognitive, la première et la grande oubliée des révolutions. Yuval Noha Harari l'a replace dans son contexte et en tire toutes ses conséquences. le ferez-vous ?
«L'ordre imaginaire est intersubjectif. Même si au prix d'un effort surhumain je réussis à me libérer mes désirs personnels de l'emprise de l'ordre imaginaire, je ne suis qu'un parmi d'autres. Pour changer l'ordre imaginaire, je dois persuader des millions d'hommes de coopérer avec moi. Car l'ordre imaginaire n'est pas un ordre subjectif qui existe dans mon imagination, mai plutôt un ordre intersubjectif qui existe dans l'imagination partagée de milliers et de millions de gens. »
Le monde n'est pas parfait et c'est tant mieux !
« de même que la culture médiévale ne parvint jamais à concilier chevalerie et christianisme, de même le monde moderne ne réussit pas à faire cadrer liberté et égalité. Mais ce n'est ni un défaut ni une faute. La discorde de nos pensées, la dissonance cognitive, est un atout vital expliquant la créativité et le dynamisme de notre espèce. La cohérence est le terrain de jeu des esprits bornés. »
Et n'oublions pas que « Savoir c'est pouvoir. » Francis Bacon in Novum Organum, 1620.
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On ne présente plus Sapiens, bible moderne de ceux qui cherchent à comprendre comment l'humanité en est arrivée où elle en est aujourd'hui, des millions d'années après l'apparition de notre espèce, les Homo sapiens. Dans cet essai, Yuval Noah Harari relève le défi de nous présenter une vision globale de l'histoire de l'Homme, alliant recul et esprit critique pour nous faire réfléchir sur les différentes évolutions et ce qu'elles nous ont, ou pas, apporté. C'est là que réside l'intérêt premier de ce livre, un des rares à s'essayer à un tel exercice, sans tomber dès les premières pages dans la démagogie.
J'avoue avoir été plus fascinée par les premières parties du livre, sur les révolutions cognitives et agricoles et l'unification de l'humanité, que la suite, sur la révolution scientifique, probablement parce que ces périodes m'étaient moins familières et qu'elles se prêtent mieux à l'exercice d'analyse proposé par l'auteur. En se basant sur de nombreux faits et anecdotes, Yuval Noah Harari montre comment se sont créées l'ensemble des croyances actuelles, comment tout ce que nous prenons aujourd'hui pour acquis s'est construit au fil du temps, produit d'une évolution humaine non linéaire et certainement pas prévisible.
Il nous offre une vision nuancée de l'évolution des Homo Sapiens et des sociétés qu'ils ont construites, en nous montrant que le sens de l'histoire n'est pas forcément au bénéfice des individus, biologiquement plus adaptés à la vie de chasseurs-cueilleurs que de paysans ou de comptables. Malgré sa vision dogmatique de l'avenir et quelques opinions présentées comme vérités dans le texte, c'est sans contexte une lecture très enrichissante, où l'on apprend beaucoup tout en se questionnant sans cesse sur ce qui nous est présenté de l'Histoire du monde.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Une plongée passionnante et érudite dans l'histoire de l'humanité où l'intérêt réside moins dans le questionnement de Harari sur les raisons qui ont permis à l'Homo Sapiens de dominer et d'éliminer les cinq autres espèces humaines avec qui il se partageait la terre il y a 100000 ans que sur notre civilisation actuelle et les conditions de notre bonheur, de sa véritable nature et du sens que l'on pourrait donner au progrès. Des interrogations philosophiques sur la condition humaine, la naissance des religions, les civilisations, les empires, l'économie moderne, la mondialisation ou encore la guerre. Une remise en cause, souvent avec une certaine ironie, de nombreuses idées reçues. La Révolution agricole n'aurait-elle pas été le début de l'asservissement de l'homme, ne serait-ce pas plutôt le blé qui nous a apprivoisé plutôt que l'inverse ? Des perspectives d'avenir angoissantes où pour la première fois l'homme prométhéen est en passe de remettre en cause les lois de la sélection naturelle. Fascinant !
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Un essai très intéressant et bien construit. Il se lit facilement. On y apprend beaucoup de choses. C'est très accessible. L'essai se lit comme un roman.
J'ai été moins sensible aux explications du début dernière partie concernant l'aspect politique et l'aspect économique. Mais j'ai adoré la construction des premières parties et des derniers chapitres.
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