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4,04

sur 1449 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je sais que j'ai vu l’interprétation cinématographique , il y a longtemps et j'avoue que j'en ais peu de souvenirs, si ce n'est la trame générale de l' histoire
C'est donc un choix délibéré de découvrir ce classique d'un auteur aussi connu que Jane Austen, Envie de découvrir un auteur et des personnages dont il est fait référence dans plusieurs romans contemporains très médiatisés et que je me suis laissée à lire : 50 nuances de Grey (et de fait dit on, ce roman Tess a connu un regain d’intérêt) et After .
Surprenant et amusant non ? vu les opposés littéraires de ces œuvres, tant le style d'écriture ne peut être comparé au pauvre style de EL James, et à celui un peu meilleur de Anna Todd.
Pour autant une romance reste une romance, même tragique , celle ci pour nous: dans un contexte historique, pour T Hardy à son époque : une romance contemporaine.
Et je maintiens ici on retrouve le Bad boy friqué avec Alec, et le gentil Angel, la jeune fille bafouée, enceinte qui doit faire face à la société puritaine (encore aujourd’hui je vous assure).
Donc un grand classique anglais où la fatalité mène le jeu . Un roman réaliste et poétique . Thomas Hardy dépeint parfaitement les paysages anglais et brosse un tableau plus vrai que nature de la vie des paysans en cette fin de XIXème siècle, ainsi que les mœurs assez sévères de l'époque, avec la place prépondérante de la religion, avec ce Dieu qui ne songe qu'à nous punir de nos péchés ( heureusement une vision aujourd'hui plutôt revisitée.)
Il scrute l’âme de tous les protagonistes de cette histoire, une histoire au thème principal toujours d'actualité avec cette intolérable double morale plus prononcée à l'époque (l'homme peut avoir des relations sexuelles hors mariage, c'est tolérable mais la réciproque n'est pas possible ) quelle ironie ! La femme se trouve toujours être l'Eve tentatrice.
T. Hardy nous dépeint donc les déboires de Tess ,victime d'une société victorienne , qui se doit d'expier ses fautes.Je m'en étrangle quasiment d'indignation et je suis furieuse contre le prétendument gentlemen d'Angel, parce qu'à vrai dire je pourrais ,"presque ",trouver Alec moins coupable. Oui l'infortune de Tess me révolte car elle envoie à un sentiment de " elle n'a eu que ce qu'elle mérite"
Et ce n 'est pas à mes yeux , le revirement de situation qui va effacer les fautes d' Angel. Tess m' as semblé être comme l'agneau du sacrifice et ce dès la mort du cheval, pauvre victime d'un effet papillon qui va celer son destin. De plus elle se persuade elle même qu'elle ne mérite pas d’être heureuse. Damned!
Dans cet œuvre du XIXe siècle, donc l'auteur nous plonge dans un monde , ou malheureusement le rôle des femmes n'est pas facile,et le mot est faible Nous suivons donc Tess dans tous les métiers ayant trait à la terre, et je dois reconnaitre que l'auteur ,maitre des descriptions sait s'y prendre pour nous immerger dans ce milieu rural, quelque fois agréable et bon enfant ( Tess à la laiterie de Talbothays) et particulièrement difficile ( à la ferme de Flintcombe-Ash)
La religion tient beaucoup de place dans cette œuvre, tout à fait normal il vrai vu le contexte historique. Mais beaucoup trop à mon goût quand même
Que dire des personnages ? Si cette histoire dramatique est addictive , pour autant, je ne ne dirais pas que les protagonistes quels qu'ils soient, soient attachants et charismatiques à part Tess peut être Quoique pour ma part, même si j'ai été touché un moment par l'héroine , sa personnalité soumise et fataliste face aux évènements a fini par m'agacer , d'autant plus que par certains cotés elle sait faire preuve de caractère et parvient à survivre dans des conditions plus que difficiles, tout comme elle sait faire preuve de fierté et d'obstination
Pour ce qui en est d' Alec bien évident, on ne peut que le détester , d'avoir abusé de la jeune femme, pour autant, il n'est pas le seul coupable. Les évènement direz vous ?
Et bien je dirais pas tout à fait , je songe à la grande responsabilité d' Angel, ce jeune homme bien sous tous rapports , issu d'une famille ecclésiastique , semble trop facilement si peu enclin au pardon que s'en est choquant . Je n'ai donc pas aimé son personnage et je ne lui ai pas pardonné ses fautes. Car à mon sens il est autant responsable qu' Alec de la descente aux enfers de Tess .
Quand aux personnages secondaires , la mère ,le père, les beaux parents je les ais trouvés très personnels et égoïstes, profils certainement conformes de ceux de l'époque
En résumé je conclurais en disant que j'ai apprécié l'intrigue par sa richesse litteraire, vocabulaire, style et coté pédagogique , mais je n'ai pas du tout aimé l'histoire , et les personnages ne m'ont pas vraiment touchés totalement, mes sentiments pour Tess sont trop mitigés.
Mais c'est une très belle œuvre classique litteraire qu'il faut toutefois découvrir, à la lecture très aisée
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Aussi célèbre pour son héroïne que pour son intrigue notoirement tragique. Initialement boudé par la critique lors de sa publication en 1891 en raison de son « immoralité », le roman retrace la vie difficile de Tess Durbeyfield, dont la victimisation aux mains des hommes conduit finalement à sa terrible chute. Tess n'épargne au lecteur aucune amertume inhérente à la vie à la campagne anglaise, et l'amour souvent romancé de Hardy pour le paysage du Wessex est contrebalancé par la représentation sombre et réaliste de l'injustice sociale dans le roman. Un sous-texte important du roman est l'enclosement de la campagne anglaise et la mécanisation de l'agriculture, avec des propriétaires fermiers, souvent absents, transformés en familles paysannes rurales à partir de terres qu'ils avaient travaillées pendant des générations, comme cela arrive aux Durbeyfield au cours du roman. . Hardy a également critiqué la croissance du sectarisme religieux en faisant d'Alec d'Urberville, décidément désagréable, un prédicateur « Ranter », un praticien du méthodisme primitif.

Dans Tess, Hardy présente un monde dans lequel l'esprit humain est mis à mal par les forces, non pas du destin, mais de la hiérarchie sociale. La mort éventuelle de Tess, l'une des plus célèbres de la littérature, est le résultat direct de la cruauté humaine et, en tant que telle, représente l'un des réquisitoires les plus émouvants contre la vie des femmes anglaises du XIXe siècle dans toute la littérature.
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Dans le sud de l'Angleterre, Tess, l'aînée d'une famille de paysans est envoyée par ses parents trouver du travail chez de prétendus parents. Tout va basculer pour la jeune fille innocente lors d'une nuit où l'on va abuser d'elle. Une nuit qui aura des conséquences irrémédiables sur son existence future.

Si j'ai mis un peu de temps avant d'entrer pleinement dans l'histoire, j'ai eu des difficultés à m'arrêter par la suite, emportée par la destinée de Tess, jusqu'au dénouement particulièrement réussi et bouleversant.

Thomas Hardy nous dépeint superbement cette histoire d'amour voué au malheur du fait du poids des conventions sociales. Tess est une héroïne courageuse, naïve, condamnée injustement par la société puritaine de cette fin du XIXème siècle et qui suscite de l'empathie.

Ce qui fait également la beauté de ce roman tragique est la somptueuse peinture sociale que dresse le romancier, nous entraînant avec beaucoup de réalisme, dans les campagnes anglaises de l'époque.

Une première rencontre avec la plume de Thomas Hardy qui m'a fortement enthousiasmée.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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M'ayant découvert un attrait pour la littérature classique depuis peu, c'est sans hésitation que j'ai ouvert Tess d'Uberville. Mes attentes étaient hautes, peut-être un peu trop.

Le style est agréable, fluide, vraiment plaisant, cependant, j'ai (trop) souvent eu l'impression de ne pas avancer dans le roman. Il est long, et bien que certains passages donnent vraiment envie d'en voir plus, d'autres m'ont plutôt donné envie de poser le livre et aller traîner sur YouTube.

Je garde tout de même en mémoire le souvenir d'un beau roman, qui me semble plutôt réaliste et révélateur de la société de l'époque. Je ne peux pas non plus m'empêcher de faire un lien entre l'héroïne de Thomas Hardy, Tess et Julien Sorel, héros de le Rouge et le Noir de Stendhal, que je trouve similaires en beaucoup de points. (Je serais d'ailleurs plus que râvie de pouvoir en discuter avec quelques Babélionautes dans les commentaires de cette critique !)

En somme, une jolie découverte, mais qui me laisse tout de même sur ma faim.
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Un roman classique de la littérature anglaise.
Une belle jeune fille timide est séduite puis abandonnée. Sa vie ne sera pas très gaie, le livre est mélancolique...pessimiste aussi. J'avais bien aimé adolescente, là j'ai moins accroché, peut-être parce que je connaissais l'histoire.
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Voici une réédition abrégée d'un livre réputé pour être un grand classique de la littérature anglaise et qui, à mon humble avis, n'a pas volé sa place dans cette catégorie tant la mélancolie du style épouse à merveille l'écho des réflexions philosophiques de l'auteur.

Tess (d'Uberville) est un roman dramatique par excellence qui dénonce combien les conventions sociales de l'époque et la religion pouvaient étouffer les plus beaux sentiments, voire détruire des vies entières. D'autres messages plus implicites, mais pas moins percutants, s'invitent dans ce texte comme l'importance du lien homme-nature au travers, notamment, de la solidarité toute campagnarde, et la modernisation agricole qui en était à ses prémices.

Tess est une jeune paysanne consciente de ses attraits physiques mais qui n'en demeure pas moins simple et charitable à l'égard d'autrui. Dès le début et jusqu'à la fin, elle est une victime devant supporter le poids des ambitions familiales, celui de sa propre honte et l'amertume d'une vie qu'elle pense ne pas mériter. C'est un personnage qui semble être un martyr né, condamné à payer pour des crimes ancestraux, tout cela en faisant un symbole criant de l'injustice dans cette Angleterre d'autrefois.

Abusée par son prétendu cousin qui nous répugne d'emblée avec une rare virulence, entachée par une honte qu'elle subit du fait de sa naïveté, Tess doit survivre dans ce monde qu'elle pense souiller par sa simple présence. On se dit que cette forte mésestime de soi est déjà un fardeau suffisant, mais non. Vient l'amour sous les traits d'Angel, ce garçon bourré de principes qui aurait pu la sauver, lui offrir la rédemption. Hélas, la main cruelle qui retient Tess entre ses griffes depuis le commencement se joue d'elle encore une fois, la culpabilité l'empêchant de vivre pleinement son bonheur, qu'elle finit par se refuser par excès de droiture.

Tess est finalement une héroïne trop honnête et humble qui souffre de l'inflexibilité de ses propres principes, ceux-là mêmes qu'elle n'aura de cesse d'attiser à la flamme du dédain de celui qu'elle aime. Tour à tour ému et révolté, le lecteur ne sort pas indemne de ce livre dont il garde un goût âcre, car tout du long il n'avait aucun espoir de vaincre la fatalité de ce destin tout tracé. Cette histoire me hantera longtemps car j'ai rarement connu un personnage sur lequel le sort s'acharnait autant, que l'amour aurait pu sauver mais dont il se contente, à la place, de précipiter la chute.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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Oeuvre majeure de la littérature victorienne, ce roman présente aussi une critique virulente de la morale de l'époque : prenant le parti de Tess, le romancier nous la dépeint comme double victime, non seulement des assauts répétés de son cousin, mais aussi du regard que la société porte sur elle, puisque ce genre d'aventure était toléré pour les hommes (comme le montre la scène des aveux symétriques des deux époux) mais constituait un péché pour les femmes. le symbolisme de la nature est omniprésent, faisant de Tess une véritable déesse païenne, envers et contre ceux qui prônent un protestantisme intolérant. Cette allégorie religieuse imprègne très fortement le roman, et transforme Tess en victime expiatoire, rôle qu'elle accepte inconsciemment à la fin du roman en s'allongeant sur l'autel de Stonehenge, dont Hardy fait un temple dédié au culte solaire. On l'aura compris, cette oeuvre offre une multitude d'interprétations qui s'entrecroisent et se renforcent mutuellement, et qui convergent tous vers la jeune fille, magnifiée par l'écriture de Hardy, qui fait d'elle une héroïne presque tragique. On pourrait reprocher à l'auteur d'avoir un peu trop forcé le trait mélodramatique, notamment dans les derniers chapitres, tant le destin semble s'acharner contre la pauvre jeune femme, et d'avoir donné à certains personnages un caractère qui frise parfois la caricature, mais ces défauts sont contrebalancés par une écriture splendide, des descriptions remarquables du Wessex, et une analyse psychologique somme toute assez fine en ce qui concerne les motivations des personnages... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Un terrible roman, qui alterne entre périodes fastes et désillusions, entre grand bonheur et véritable malheur, un livre qui joue avec vos nerfs et vous laisse assister impuissant au dénouement. On en vient à s'attacher au personnage de Tess, on essaie de comprendre Angel, on haït les coureurs de jupons et les bourgeois qui disposent des demoiselles comme bon leur semble...Et on espère, on espère que ces personnages vont se réveiller, fuir la fatalité qui les accable...
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Un très beau livre et un très bon film.
Un classique anglais avec une ambiance que j'adore bien que souvent déprimante cette ambiance...
On plonge dans ce livre et on est transporté dans un autre monde et une autre époque.
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Superbe roman. Une ode aux paysages ruraux d'Angleterre et une critique cinglante des traditions patriarcales qui prévalaient pendant l'ère victorienne. Les descriptions sont pittoresques avec des scènes et des dialogues inoubliables.

Impressionné par la modernité des positions sociétales et religieuses prises par Hardy. Tess est un personnage remarquable, une des héroines les plus fascinantes avec Jane Eyre. Que dire des positions féministes de l'auteur, quel courage! surtout dans une société tant dominée par les hommes, où les femmes n'avaient ni droit ni loi pour les protéger. Ses personnages féminins sont surprenants, jamais stéréotypés tandis que les personnages masculins sont souvent instables voire perfides.
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