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4,04

sur 1449 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'abord un mot sur l'oeuvre : ce roman est paru en feuilletons à la fin du 19e siècle, comme c'était la mode à l'époque. Pour ne pas choquer ses lecteurs, Thomas Hardy a été contraint de réécrire une partie de son oeuvre et de supprimer des chapitres entiers (exemple : le « viol » de Tess a été changé en faux mariage, et dans la version feuilleton elle n'a pas eu d'enfant).
C'est pour dire à quel point cette version finale et intégrale a du choquer la société puritaine anglaise, surtout le milieu rural qui s'ouvre juste à la révolution industrielle.

Ce livre est sublime. le talent de prose de Thomas Hardy est génial. Poétiques et mélodieuse, ses phrases captent l'essence de la nature, le monde paysan et sait retranscrire magnifiquement les émotions de personnages. Tess est attachante, énervante par sa naïveté, innocente, ignorante de sa beauté et de son pouvoir sur les hommes. Simple paysanne qui ne cherche qu'à travailler.
Ce roman est magistral.

Il y fourmille des multitudes de références païennes, chrétiennes (peut être même trop). Tess vit avec le poids de son péché qui la hante. La présence de la religion tout au long du livre m'a dérangée. Tess tente de s'en sortir, de se libérer de cette faute commise alors qu'elle était jeune. Sans succès. Elle n'est jamais en paix. Combien de temps devra-t-elle faire pénitence pour être pardonnée ?

Elle ne peut lutter contre le séducteur Alec d'Urberville, ni plus tard contre son amour pour Angel. Celui-ci, empêtré dans sa morale et son intransigeance, incapable de voir au-delà de la faute, conduira Tess à sa perte.

Tess vient du grec et signifie « qui récolte ».
La paysanne qui survit grâce à la nature.
La pécheresse qui récolte ce qu'elle a semé.
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Peu coutumière de littérature anglaise du XIXème, j'avoue avoir entamé ce long roman dans le cadre d'un challenge.
Et on peut dire qu'ils sont bénéfiques, ces challenges, à nous pousser vers des lectures inhabituelles.
J'ai passé un bon moment avec Tess, enfin si on peut dire tant la vie s'acharne à la malmener.
Je ne peux qu'admirer la plume de l'auteur et sa description d'une société puritaine, à travers un scénario implacable dans lequel le moindre faux pas écrit votre histoire.
Mais j'ai souvent trouvé le temps long, et eu du mal à m'identifier à Tess.
Au final je suis ravie de cette lecture, d'un genre qui ne sera certainement jamais mon favori, mais que j'aime retrouver parfois sur ma route.
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Publié en 1891, il a d'abord été censuré pour les remises en cause de Thomas Hardy des moeurs sexuelles de l'époque.
Tess est une jeune paysanne, apparentée aux d'Urberville, et chez qui elle est placée récemment. Dans la famille d'Urberville, il y a Alec, qui va poursuivre la jeune femme de ses assiduités, et donc la conséquence pour Tess sera d'avoir un enfant... le bébé mourra quelques temps après l'accouchement, mais c'est un coup terrible pour la jeune fille, la société réprouve sa conduite, c'est une faute que Tess n'a pas dissimulé. La jeune fille, rejetée, décide de partir pour supporter son fardeau dans un endroit où personne ne la connait. Tess rencontrera un jeune homme, mais est-il possible qu'elle trouve le bonheur, que la tragédie s'évanouisse pour laisser place à la joie ?
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'ai bien apprécié cette lecture et je suis ravie d'avoir découvert ce classique de la littérature anglaise. Il nous montre un pan de la société anglaise au XIXème siècle que l'on n'a pas l'habitude de voir : celui du monde rural, bien éloigné des vies bourgeoises ou des usines, avec sa simplicité et sa rude brutalité.
Le personnage de Tess est très attachant et on suit avec un serrement de coeur ses déboires progressifs dans une société qui ne lui épargne rien.

Malgré ses nobles principes et son bon coeur, Tess est victime de tous ceux qui l'entourent et qui l'utilisent ou se débarrassent d'elle comme bon leur semble. Malgré la poésie du texte, cette histoire ne laisse pas beaucoup d'espoir au lecteur.
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J'ai lu ce livre à l'époque de la sortie du film (que je n'ai pas vu) et j'ai gardé tout du long l'image de Natassia Kinsky.
Livre magnifique, dans un style assez fluide par rapport à Zola… et une belle plongée dans l'Angleterre rurale d'avant la révolution industrielle.
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Tess Durbeyfield, faisant partie d'une famille paysanne, va faire la rencontre de sa famille lointaine et beaucoup plus aisée, les d'Urberville. Son cousin Alec va la séduire pour l'abandonner peu de temps après, la laissant enceinte hors mariage. Même si l'enfant ne va pas survivre plus d'une semaine, cette histoire va suivre Tess pendant toute sa vie et va lui porter malheur jusqu'à sa fin.

Comme avec Emily Brontë, cette histoire est encore loin d'être joyeuse ! L'héroïne ne connaîtra jamais le bonheur à long terme et devra faire face à ses péchés. J'ai beaucoup apprécié ce personnage fort, indépendant et moderne. Elle est prête à s'en sortir coûte que coûte malgré les énormes embûches sur son chemin. Comme Alec D'Urberville qu'on ne peut pas réussir à apprécier, je l'ai trouvé abject. J'ai évidemment préféré Angel qui va devoir faire face au passé de Tess. Il ne prendra pas toujours les bonnes décisions mais essaye tout de même. Toute la vie de Tess et Angel sera marquée par des actes manqués, ce qui ne rend pas moins belle leur histoire.

Par contre de nombreuses longueurs qui ont plombé parfois ma lecture, et aussi le fait que l'auteur sous entende des événements sans vraiment les dire concrètement. Ça m'a fait plusieurs fois relire certains passages pour voir si je n'avais pas louper quelque chose. Mais à part ça, j'ai bien apprécié l'écriture de Thomas Hardy plutôt moderne.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Je voulais vraiment lire ce livre depuis longtemps. En tant que grande fan des écrivains anglais du XIXème siècle, ce roman de Thomas Hardy pourtant très connu et reconnu manquait à ma bibliothèque. Aussi, lorsque Hachette m'a proposé un partenariat de cette grand oeuvre, je n'ai évidemment pas pu refuser…

John Durbeyfield apprend un peu par hasard qu'il est le descendant de la lignée des chevaliers d'Urberville. Engorgés de fiertés, lui et sa femme vont pousser leur fille aînée, Tess à se rendre chez de lointains parents afin de colporter le message de sa prestigieuse lignée. C'est ainsi qu'elle fera la connaissance d'Alec d'Urberville, un prétendu cousin très libertin, qui s'éprend de Tess. Malgré les nombreux refus de cette dernière, Alec va profiter de sa fragilité pour abuser d'elle. Humiliée, Tess retourne vivre chez ses parents pour donner naissance à un enfant malade qui va mourir quelques jours plus tard. Ce n'est que deux ans après cet épisode, fraîchement engagée dans une laiterie à quelques kilomètres de la demeure familiale que Tess fera la connaissance d'Angel. Les deux jeunes gens vont très rapidement succomber au pouvoir de l'autre et tomber désespérément amoureux…

Avec Tess d'Uberville, Thomas Hardy nous relate l'histoire assez tragique d'une jeune femme probablement trop honnête pour apprécier son bonheur. Rien à voir avec Jane Austen (que j'aime pourtant beaucoup) et sa critique sociale très mordante, ici Thomas Hardy nous narre le parcours d'une jeune femme de cette époque de manière beaucoup plus austère et probablement plus fidèle à la réalité que les héroïnes de Jane Austen.

Les nombreux malheurs que subit la jeune femme m'ont beaucoup ému, voir révoltée, j'ai compati tout au long de ma lecture à ses épreuves. Des épreuves qu'elle endure tout en étant foncièrement persuadée de les avoir mérités. Rappelons qu'à cette époque si les relations sexuelles avant le mariage étaient tolérées pour un homme, elles étaient non seulement proscrites pour les femmes mais également très mal vues. Tess passera le reste de sa vie à regretter cet acte (qui n'était pourtant pas de son fait), car elle est de nature profondément vertueuse et possède une noblesse de coeur sans faille, elle va expier toute sa vie le péché d'Alec puisqu'elle aura été malgré elle son instrument.

Je pense que le style de Thomas Hardy devait être assez novateur pour l'époque, j'ai beaucoup apprécié sa plume que j'ai trouvé puissante et qui suintait d'affection pour son héroïne. Finalement ma seule déception c'est de n'avoir eu entre mes mains qu'une version abrégée de Tess d'Uberville car je pense maintenant fortement à me procurer la version intégrale d'ici peu.

En bref : Un magnifique roman du XIXème siècle, une plume puissante, un destin tragique… Je le conseille fortement !
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/tess..
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J'ai bien aimé ce roman, qui montre une facette plus sombre -et certainement plus réaliste- de la période victorienne que ce qu'on en lit souvent. Thomas Hardy dénonce les injustices dont cette femme est victime avec une grande finesse, même si des fois on aimerait qu'il aille plus loin (et qualifie franchement de viol ce que Tess a vécu). Je n'ai pas mis la note maximale car j'ai quand même trouvé quelques longueurs au milieu. Mais la fin, à laquelle je ne m'attendais pas, est magistrale et ça vaut la peine de persévérer.
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Roman anglais du XIXème siècle.
La vie de la jeune Tess est très tôt confrontée aux pires difficultés.
Elle doit tenir bon et surmonter les drames.
Ses sentiments sont purs; hélas, ses rencontres sont parfois d'une autre nature.
Son existence reste un éternel conflit entre raison et sentiments.
Les sentiments dominent, mais à quel prix …
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Histoire d'une jeune fille pure malmenée par la vie, par les gens, par la modernisation. Trop pure, peut-être pour ce monde. Tess fait pourtant souvent preuve de grande force de charactère dans ce livre, en dépit de sa candeur. C'est un personnage attachant, mais je me suis un peu ennuyé en lisant ce livre. Disons que le début était accrocheur, et j'ai suivi avec intérêt les premières mésaventures de Tess, puis le milieu m'a très vite lassé, toute la romance entre Tess et Angel était longue et assommante. Et enfin j'ai eu un regain d'intérêt pour les deux dernières parties du roman. Donc impressions en dents de scie je dirais, mais mon impression générale est que je suis content de l'avoir fini et de passer à un autre roman.
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