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4,11

sur 1882 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dalva, pour moi, c'est l'histoire d'une rencontre qui ne s'est pas faite. J'étais sur une berge, Jim Harrisson sur l'autre, nous avons fait des pas, mais pas suffisamment, pas dans la bonne direction pour nous rencontrer. Alors je reste perplexe, comme un rond de flan à côté de ce livre qui avait suscité tant de promesses et qui, pour moi, ne les a pas tenues.

En effet, je suis restée totalement extérieure à la narration, au personnage même de Dalva, sans compter celui de Michael, l'autre narrateur de l'histoire : rien ressenti, aucune empathie, comme avec ces gens qui prennent le même train que vous et avec lesquels vous n'échangez pas une seule parole de tout le trajet.

La narration se passe au milieu des années 1980, c'est-à-dire à l'époque même de la parution du roman. Dalva y a alors 45 ans et elle nous narre différents moments de son existence, principalement sur les terres familiales du Nebraska, un état des États-Unis très central, situé dans les vastes plaines, légèrement à l'est des Montagnes Rocheuses.

Le mode narratif employé par l'auteur a sans doute beaucoup contribué à m'éloigner des personnages, c'est très américain : pas de sentiments, juste des faits, des descriptions d'action. À aucun moment je n'ai trouvé les personnages attachants et surtout, l'héroïne, Dalva, m'a semblé très éloignée de ce que je connais de la psychologie féminine. Cet argument vaut ce qu'il vaut, sachant la diversité humaine, il doit bien exister sur la planète des femmes qui se comportent comme Dalva, mais cela a aussi eu pour vertu de m'éloigner, de décrédibiliser ce que je lisais.

En fait, cette narration est un prétexte, un prétexte à évoquer un mode de vie en voie d'extinction à l'époque de l'écriture du roman, c'est-à-dire une combinaison, une sorte d'osmose avec les animaux et la nature, un prétexte également à évoquer le sort qui fut réservé aux populations amérindiennes, notamment les Sioux.

Une large part du roman consiste en le journal de l'arrière-grand-père de Dalva, venu s'installer dans la région à l'époque de la conquête de l'ouest, sorte d'archétype du « Danse avec les loups » de Michael Blake, tombé amoureux des Indiens face aux Occidentaux, qui s'est lui même marié avec une Sioux.

Je ne peux pas dire que ce soit difficile à lire, mais c'est l'intérêt proprement romanesque qui m'a manqué. Finalement, on ne voit jamais vraiment le personnage de Dalva évoluer, se confronter ici et maintenant à la vraie vie : on nous narre uniquement les résultats passés de cette confrontation, d'où mon questionnement sur la réussite narrative de l'ensemble. Selon moi, avec mes seuls critères, c'est raté ; pourtant, j'aime plutôt bien le bonhomme Harrisson, mais dans ce roman, tout m'apparaît maladroit, mal conduit, échoué.

Enfin, bon, bref, la sauce n'a pas pris alors même que j'étais persuadée qu'elle prendrait : je n'y ai pas perçu la poésie des grands espaces que j'attendais, pas retrouvé le bonheur des évocations de temps anciens, pas adhéré aux aspirations des protagonistes à se bourrer la gueule et à baiser pour un oui pour un non.

Je n'ai pas adhéré non plus à cette espèce de quête de l'amant perdu, du fils perdu, du père perdu, lesquels n'avaient rien de fascinants pour moi malgré toute la peine que se donnait l'auteur à vouloir me les rendre tels. En somme, grosse déception dans l'ensemble pour moi et pas mécontente d'en avoir fini, mais en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit là que de mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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En 1989, paraît le roman Dalva par Jim Harrison, qui sera qualifié comme "le grand roman de l'Amérique éternelle, l'Amérique de la prairie et des forêts".

Dalva, c'est une jeune femme moderne, évoluant dans les années 1980 dans cette Amérique en plein changement. Une jeune femme qui cache bien des mystères, à commencer par une partie de son sang indien, qui est à la base de son prénom et de bien d'autres secrets de famille. Dans ce roman touffu et complexe, s'entrecroisent en effet la modernité des États-Unis de cette époque, mais également la résurgence des antagonismes qui ont traversé le 20e siècle : la question des Indiens, les krach boursiers, etc.

La plupart du temps pourtant, le texte nous emmène dans une Amérique sauvage, digne de l'ère des grands westerns, alors que cela me semblait être une époque révolue : mais ici, pas de cow-boys héros, mais de pauvres ranchers au coeur dur qui tentent de survivre à la modernisation des pratiques; pas de belles indiennes à sauver mais un peuple opprimé qui peine à retrouver son identité, et qui aujourd'hui encore, souffre des préjugés des Américains.

"Il m'a rétorqué qu'il ne voulait pas entendre parler des Indiens parce qu'ils causaient des ennuis. Et il causait des ennuis parce que c'étaient des "animaux" différents de nous [..] Cette remarque assez précise m'a paru intéressante. Nous autres universitaires croyons volontiers que nous irradions la logique et la raison pure dans tout le pays, alors qu'il suffit de s'arrêter à une station-service ou d'ouvrir le journal pour s'apercevoir du contraire. L'éducation n'a jamais réussi à éliminer la loufoquerie fondamentale de l'esprit américain."

Dalva, c'est aussi une belle mais terriblement triste histoire d'amour, qui comme beaucoup d'histoire d'amour romanesque est celle d'un lien impossible entre la jeune fille et un jeune Indien, victimes de contingences familiales.

Dalva c'est aussi la quête d'une mère qui s'est vue arracher son enfant et qui portera ce poids toute sa vie.

Dalva c'est aussi le sauvetage d'un intellectuel qui va découvrir la beauté et la dureté de la campagne, et sortir de son alcoolisme par le travail et la découverte d'un terrible secret familial …

Bref, Dalva est un roman magnifique, par les thèmes qu'il aborde, les personnages qu'il fait intervenir, et je suis bien obligée d'avouer que c'est un texte de qualité. Malheureusement cela n'a pas suffit et je dois également avouer que je suis un peu passée à côté, souffrant presque à chaque fois que je le reprenais : je m'embrouillais dans les noms, dans les époques (car on passe allégrement de 1850 à 1980), dans les histoires …

Un roman que je conseille cependant car je reconnais toutes ses qualités, même s'il fut un échec pour moi.
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En fan de Jim Harrison, j'avais honte de ne jamais avoir lu Dalva, qui l'a plus ou moins fait connaître. J'ai plongé dans cette histoire polyphonique avec plaisir, car de nombreux ingrédients chers à l'auteur me plaisaient et me rappelaient d'autres romans : les grands espaces, la nature, la proximité avec les animaux, l'héritage familial, les relations homme-femme décomplexées et complexes à la fois, les portraits de femmes fortes. Mais aussi un certain suspense, puisque Dalva cherche plus ou moins son fils, qu'elle a fait adopter car elle n'avais que seize ans à sa naissance (c'est le fil conducteur du roman, en plus des racines indiennes de la famille).
Malheureusement, j'ai trouvé que le roman était extrêmement bavard, ça tire en longueur et quant au personnage de Michael, le prof que Dalva fréquente, au secours, quel boulet ! Totalement en décalage avec l'ambiance du roman.
Bref, je me suis ennuyée à partir de la moitié du roman, et j'en suis fort contrite, car c'est un roman que j'aurais pu aimer follement. Quelque chose n'a pas marché...
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Quand je vois toutes les bonnes critiques sur ce livre, je me dis que je suis passé à côté de quelque chose car je suis très loin du coup de coeur. Certes c'est très bien écrit, mais l'histoire m'as laissé complètement froide et je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. J'ai eu beaucoup de mal à me situer dans le temps car Jim Harrison fait sans cesse des sauts aux différentes époques de la vie de Dalva, sans vraiment préciser que l'on avance ou l'on recule par rapport au récit qu'on lisait précédemment. D'un paragraphe à un autre, j'étais complètement perdue. En plus de m'embrouiller dans les époques, j'ai aussi été complètement larguée face à toutes ces histoires trop détaillées et pas toujours intéressantes. Ma lecture a été poussive et ennuyeuse.
Moi qui me faisait une joie de découvrir Jim Harrison, cette lecture n'as pas tout été à la hauteur de mes attentes. J'ai sans doute mal choisi le premier roman pour le découvrir. Dommage.
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Délivrance! C'est le sentiment que j'ai eu en terminant ce livre. Il se compose en trois parties: la première racontée par Dalva elle même (présent), la deuxième racontée par son petit ami professeur qui étudie les journaux de l'arrière grand-père de Dalva (missionnaire impliqué dans la défense des sioux) et la troisième à nouveau par Dalva. Certes on ne peut que tomber amoureux de Dalva, femme libre capable de se débrouiller toute seule dans la nature hostile de son Nebraska natal. Certes on est sensibilisé à la cause des amérindiens et on a envie d'en savoir un peut plus après la lecture du livre (notamment à propos des grandes figures sioux, de la "danse des fantômes", du massacre des indiens). Mais le style d'écriture ne m'a pas plu du tout. C'est très dense et bourré de sous-entendus. Chaque mot a son importance. On ne peut pas le lire à la légère. Ce qui m'a le plus gênée, c'est la deuxième partie racontée par le professeur que j'ai trouvée ultra ennuyante. En outre, dans le journal de l'arrière grand père de Dalva, c'est bourré d'allusions que je n'ai pas toutes comprises faute de connaissances géopolitiques et historiques de la cause des sioux.
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Quelle déception. Sur le papier, ce livre avait tout pour me plaire. Dans les faits, si j'ai aimé les descriptions du Nebraska, les passages axés sur les Sioux et ceux liés à la maternité de Dalva, mon expérience a complètement été gâchée par le personnage de Michael et par l'obsession de Jim Harrison pour le sexe. L'auteur a du talent, c'est indéniable, et il aborde des thèmes passionnants. Mais j'aurais aimé pouvoir lire ce livre de plus de 500 pages sans avoir toutes les deux pages au choix : une érection incongrue, une tentative de viol prise à la légère y compris par la victime, un homme qui regarde sous la jupe d'une femme ou touche ses fesses sans son consentement, une gamine qu'on traite de trainée et d'aguicheuse alors qu'il s'agit d'une mineure sexualisée par un homme trentenaire voire plus âgé... Quant au personnage de Dalva, je suis assez mitigée. Elle est très certainement plus aboutie que le personnage féminin de l'autre roman que j'ai lu de Jim Harrison (Un bon jour pour mourir), mais j'ai souvent trouvé que ses émotions n'étaient pas assez creusées et j'ai fréquemment songé que dans de telles situations, une femme n'aurait pas fait ou pensé telle ou telle chose. Quelque chose ne sonnait pas juste. Dalva m'a semblé plus tenir d'une incarnation féminine fantasmée de l'auteur que d'une femme authentique.
Et pourquoi écrire toute la deuxième partie du livre du point de vue de Michael ? Ce fut un véritable calvaire à lire. Ce personnage est l'un des plus pitoyables qu'il m'ait été donné de lire. Je n'explique pas le succès (sexuel) qu'il a auprès des femmes, si ce n'est par la volonté de l'auteur. Il est agaçant plus qu'il n'est intéressant et n'apporte rien à l'histoire.
Par ailleurs, je ne sais pas si c'est parce que j'ai eu du mal à rester concentrée sur ma lecture ou s'il s'agit d'un défaut réel, mais j'ai eu la sensation de passer plus d'une fois du coq à l'âne, c'était confus et je ne comprenais pas comment nous en étions arrivés à certaines situations.

J'ai l'impression d'avoir lu un livre complètement différent de celui décrit par les autres critiques et par la quatrième de couverture qui évoque un "chef d'oeuvre humaniste" et un "hymne à la vie". Tout cela est très certainement quelque part, noyé dans les défauts du roman. Quel gâchis.
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Je n'ai pas du tout accroché à ce roman. En fait je n'ai absolument rien ressenti pour les personnages, j'étais complètement détachée. le personnage de Mickaël m'a particulièrement irritée, me rendant totalement hermétique à ce qui pouvait lui arriver. Idem pour Dalva, je n'ai pas réussi à m'y attacher. Ce qui fait qu'au final j'ai lu le livre sans m'y intéresser, je n'étais pas "dedans".
Une seule partie a attiré mon attention à savoir la partie sur les journaux du grand-père de Dalva, où j'ai eu l'impression d'en apprendre un peu plus sur la situation des indiens au XIXème siècle (et encore, c'est assez succinct). Bref, une lecture que j'oublierai vite. Dommage, j'attendais beaucoup de la découverte de cet auteur...
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Ce roman me faisait pourtant très envie. Je l'ai commencé fin juillet et voila que mi-septembre j'en suis toujours au 3/4, malgré les nombreux passages sautés. C'est donc fini, je m'avoue vaincue pour la 3ème fois en près de 2 mois. Parce que oui, je l'ai déjà abandonné puis repris 2 fois.
Je pense malgré tout que Dalva est un bon roman, la majorité des commentaires le qualifie de chef-d'oeuvre magnifique, humaniste et poétique. Alors pourquoi suis-je passé à coté ? Je ne sais pas, les personnages, le style, les vacances ...
Je vais ranger ce livre sur mon étagère tout en y laissant le marque page, qui sais j'aurai peut-être envie de le reprendre voir le recommencer un jour. Pour le moment c'est sur il faut que je passe à autre chose.
Lien : http://ceci-cela-les-livres...
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Il y a un peu plus d'un an déjà, Jim Harrison, dit Big Jim, quittait notre monde. Je ne m'étais jamais vraiment penchée sur l'oeuvre de ce grand romancier américain; ma seule expérience de lecture fut un bon jour pour mourir et ce roman m'avait profondément ennuyée. Je dois remercie le club de lecture Picabo River Book Club, consacré à la littérature nord-américaine, (je vous invite à aller jeter un coup d'oeil sur la page Facebook) de m'avoir donné l'occasion de m'intéresser à une de ses oeuvres, grâce à la lecture commune de cet été.

Je me suis donc lancée dans l'un des romans les plus appréciés par les lecteurs, Dalva, sans vraiment savoir dans quoi je m'embarquais. Et je peux vous dire dès à présent, que j'ai vraiment découvert un grand auteur grâce à ce roman merveilleux (contrairement à un bon jour pour mourir). J'ai même bien peur que ma chronique ne soit pas à la hauteur de cet écrivain talentueux. Je vais toutefois faire mon possible pour retranscrire mes impressions et émotions ressentis durant ma lecture.

Dalva c'est avant tout une femme. Une femme qui fait face à son propre passé mais aussi à celui de sa famille et de l'histoire de son pays, les États-Unis. On découvre une femme forte, comme je les aime dans la littérature, essayant tant bien que mal à vivre avec le poids de l'abandon contraint de son enfant, trente ans auparavant. Seulement, à l'âge de 45 ans, un chamboulement intérieur la pousse à retrouver cet enfant, ce fils, le fruit de cet amour de jeunesse.

Dalva c'est aussi l'histoire de l'arrière-grand-père de Dalva, un botaniste et missionnaire auprès des indiens. le lecteur suit la trace de cet homme grâce aux extraits de son journal élaboré entre 1865 et 1891. A travers ce dernier, c'est l'Histoire des États-Unis qui nous est contée et plus particulièrement l'extermination des millions d'indiens par les côlons poussés par la cupidité.

On retrouve dans cette fresque familiale, tout l'amour que peut porter Jim Harrison à sa terre natale au travers de nombreuses références culturelles (littérature, musique…) disséminées dans le récit mais aussi au travers de la description des grands espaces (notamment le middlewest) qui font des États-Unis un pays extrêmement riche et diversifié. C'est ce que j'aime dans cette littérature que l'on dénomme nature writing, cette impression d'évasion, de liberté, de renouveau, de bouffées d'oxygène que je ressens face à ce genre de description de la nature. Les États-Unis est le pays (avec le Japon) qui, lors de mes voyages, m'a le plus procuré le sentiment d'être désorientée, hypnotisée, par la beauté et la sérénité des paysages. J'ai retrouvé ce sentiment en lisant Dalva. Ce roman, c'est l'Homme, avec un grand H, face à ce qui a de plus beau au monde, face à la chose qui l'absorbe, la nature.

Jim Harrison provoque les américains, en les mettant face à leurs erreurs, leurs responsabilités, ces atrocités engendrées par leurs ancêtres. Il dénonce l'extermination des indiens, un génocide qui malheureusement n'est pas vraiment reconnu comme tel, alors que des millions de personnes ont péri en emportant avec elles leurs cultures, leurs langues, leur histoire. Et tout cela par pure cupidité, pour récupérer des terres. Jim Harrison y dénonce l'hypocrisie d'un gouvernement américain peu soucieux des désastres d'une ingérence dans un peuple complètement différent des côlons, un peuple avant tout de chasseurs nomades, qui est contraint, par soucis de « civilisation », de se mettre au pas, de vivre comme de gentils petits agriculteurs, de s'installer sur une terre (et tant qu'à faire un sol peu fertile…), d'adopter la religion et les coutumes de l'homme blanc. Dalva est une véritable remise en question, une démarche de prise de conscience de la honte et la responsabilité pesant sur les têtes des génocidaires. Comme le disait Jim Harrison dans une interview, « c'est le fantôme dans l'armoire, le cadavre de chacun » (en parlant du massacre des indiens).

On perçoit également dans ce roman, l'amour que porte l'auteur à la terre, à la ruralité et toutes ces petites villes et villages animés par ses habitants, souvent pauvres mais simples, bons, et accueillants. C'est une manière pour Big Jim de combattre la civilisation urbaine en donnant une voix aux petites gens bien souvent les oubliés de ce pays gigantesque. Dans une interview il disait: « Il faut donner une voix aux gens qui n'en ont pas. Je crois que c'est ça la responsabilité de l'écrivain ».

Dalva est enfin une quête d'identité pour Dalva et son fils abandonné. C'est un roman qui aborde le thème de l'adoption avec subtilité et douceur à la fois.

Le seul défaut que j'ai trouvé à ce roman, se trouve dans la troisième et dernière partie du récit. Ce passage m'a semblé s'essouffler quelque peu, tirer en longueur, et du coup perdre son rythme de croisière, qui ,ma fois, est lent, mais certainement nécessaire à l'ambiance recherchée.

Vous l'aurez compris, Dalva aborde énormément de thèmes chers à ce bon vieux Big Jim. J'ai tenté d'en parcourir modestement une partie qui s'est révélée au cours de ma lecture, mais j'en ai très certainement oublié. Il est de ces livres qu'il me faudra incontestablement relire pour en apprécier toutes sa profondeur et ses messages. Mon expérience de lecture a pour le moins été étrange avec ce bouquin. Je désirais enchaîner les pages, en boire tout mon soûl, tant l'histoire me happait, mais en même temps, j'avais le sentiment opposé de vouloir le reposer pour le déguster très lentement. Ce qui m'amène à dire que Dalva est comme un de ces grands crus que l'on se doit de prendre le temps de savourer et d'y revenir fréquemment pour retrouver le plaisir ressenti bien que la tentation soit grande de vider la bouteille d'un coup…

Dalva est le genre de roman qui me rappelle mon amour, mon fascination pour les États-Unis avec ses grands espaces absolument revigorants et grandioses, avec ce monde rural et ces petites gens qui y vivent et me plaisent tant. Roman âpre, dur, mélancolique, nostalgique, mais aussi tendre à la fois, Dalva est une ode à la liberté, à l'évasion, à la fuite vers l'avant. Big Jim nous a laissé une oeuvre coup de poing mettant son peuple face à ses responsabilités dans l'extermination des indiens. Je lirai avec plaisir la suite de cette saga, la route du retour. Lisez Dalva pour découvrir avant tout l'écrivain amoureux du peuple indien, de la terre, de la nature et des plaisirs simples de la vie.
Lien : https://www.uneplumesurunpar..
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Je n'avais jamais lu de Jim Harrison jusqu'à ce jour, et j'avais entendu tellement de bien de Dalva que je me suis lancée avec ce roman.
Construit en trois parties, son personnage principal est Dalva, une femme issue d'une riche famille du Nebraska et dont les ancêtres sont liés aux Indiens. Elle se souvient de sa jeunesse et de son premier amour avec un Sioux, Duane. Elle plaît à tous les garçons, mais lui, employé au ranch familial, ne la regarde pas. Un jour, pourtant, il l'emmène avec lui sur son cheval. Ils font l'amour et elle tombe enceinte. Mais, comme elle est très jeune, elle ne peut garder l'enfant. Après cette première et seule étreinte, Duane, son grand amour, disparaît pour toujours.
Posée comme cela, l'histoire me plaisait beaucoup : un amour perdu qu'on tente de revoir des années après ; un enfant abandonné dont on veut retrouver la trace. Un secret familial... La première partie promet beaucoup. Puis entre en scène Michael, un amant de Dalva qui veut enquêter sur ses ancêtres car il fait un travail sur les Indiens. Ce personnage ne m'a pas intéressée, je le trouvais même assez détestable, avec son vague alcoolisme et ses pulsions sexuelles. J'ai tout de même dépassé cet agacement et lu attentivement la deuxième partie, dont il est le narrateur : Michael est accueilli au ranch. Il va pouvoir dépouiller les documents de coffres-forts prêtés par Dalva, et qui renferme les notes de Nothridge, un missionnaire du XIXème siècle, arrière grand-père de Dalva. Peu à peu, le livre m'est tombé des mains. J'ai trouvé long, sans tension véritable, ce roman, au point que je n'ai pas eu le courage de lire les cent dernières pages.
Je suis déçue par cette lecture dont j'attendais beaucoup plus, et qui ne me donne pas très envie d'ouvrir un autre roman de Jim Harrison, par peur d'y retrouver la même chose. J'espérais sans doute une belle épopée, car le va-et-vient entre le passé et le présent est plutôt intéressant. Mais ce n'était pas cela (et même les notes de Northridge sont vite ennuyeuses, car décousues). Légendes d'automne est cité et conseillé : peut-être un jour quand même...
Je préfère pour l'instant ses poèmes
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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