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sur 231 notes
C'est l'histoire de l'inspecteur Sunderson, 66 ans, un héros dont l'auteur a déjà parlé dans un de ses derniers romans intitulé "Grand Maître", paru il y a 3 ans, mais que je n'ai pas lu. Sunderson vient de prendre sa retraite et de s'acheter une petite cabane au nord du Michigan.
Mais voilà qu'à peine arrivé sur les lieux, au fin fond de la forêt, il découvre que ses voisins sont des truands qui entre-tuent de père en fils (ou de mère en fille) et commettent crime sur crime. La terrible famille Ames sème la terreur dans toute la région, depuis des générations !
Ses membres mâles ou femelles n'hésitent pas à tuer ceux qui s'approchent un peu trop près de leur domaine, à se bagarrer au moindre problème et à assassiner ceux qui ne partagent pas leur point de vue sur la vie. Dès le plus jeune âge, les enfants sont d'ailleurs armés et savent protéger les maisons d'un éventuel étranger…
Dans cette famille sans foi, ni loi, la violence est la règle, mais aussi les viols, les bagarres, les beuveries et les vols en tous genres. Les femmes sont battues à mort et les gamines à peine pubères, violées sans scrupules par tous les hommes de la famille. C'est l'enfer sur terre au milieu de paysages sublimes…
Même les policiers de la région ont renoncé à faire appliquer la loi. Mais lorsque les meurtres reprennent de plus belle et, devant l'insistance de Sunderson, ils se remettent à la tâche…

Le roman débute par l'histoire de Mona, la fille adoptive de Sunderson : elle vient d'abandonner ses études pour partir à New York avec son petit ami qui fait partie d'un groupe de rock. Diane, sa mère, est folle d'inquiétude. Elle demande à Sunderson d'aller la chercher à New York. Ce qu'il fait aussitôt car il ne peut rien lui refuser, malgré leur divorce. Mais le groupe est sur le point de partir en Europe et Sunderson doit absolument empêcher ce voyage. Il va monter de toute pièce une histoire abracadabrante de chantage et se retrouver grièvement blessé après avoir été violemment agressé. Mais il va comprendre que Mona a l'âge d'être indépendante !
Une fois sorti de l'hôpital, bien qu'encore convalescent, il peut enfin retourner pêcher avec Marion, son ami indien…
Mais six mois plus tard, alors qu'il n'est pas tout à fait remis de son agression, Diane lui demande de partir à Paris chercher Mona qui a contracté une hépatite, et vient d'être abandonnée par son petit ami.
Là-bas, fatigué par le décalage horaire, il s'endort et cède aux avances de Mona (pas si malade que çà !). Certes elle l'a provoqué mais de là à ce qu'il couche avec elle...
Bien sûr Sunderson va énormément culpabiliser, finir par le dire à Diane ce qui aggravera leur désaccord, mais tout çà n'est qu'anecdotique...
Le lecteur est aussitôt plongé dans l'ambiance du livre !

Le roman se lit facilement mais ne m'a pas emballé ! Il faut même être solide pour le finir tant il y a de longueurs.
En plus c'est un faux roman policier (ce qui est annoncé dès le titre) et malgré les meurtres à élucider, il n'y a pas vraiment d'action, ni de suspense mais beaucoup de répétition. C'est paradoxal, je sais...
Peut-être faut-il être de sexe masculin pour mieux comprendre les fantasmes du héros, s'amuser de ses frasques sexuelles et de ses beuveries et le trouver sympathique ?
D'un côté, on a les membres de la famille Ames qui s'entre-tuent et Sunderson qui participe à l'enquête par simple curiosité d'ancien flic...
D'autre part, on a Sunderson qui, entre deux parties de jambes en l'air avec des gamines, et de parties de pêche à la truite, se remémore les grandes enquêtes qui ont étayées sa carrière, sa rupture dramatique avec Diane, son ex-femme qu'il aime toujours et dont il regrette la présence, et ses multiples et éphémères rencontres avec la gent féminine...
Au milieu, il nous livre (et l'auteur à travers lui) ses réflexions psychologiques sur une société américaine en déroute, sans foi ni loi, où la violence règne malgré le poids de la religion (et des péchés), où la possession d'arme incite les hommes à s'en servir, où la culpabilisation de tout un peuple d'avoir exterminé les indiens, a marqué la civilisation à jamais… Il veut d'ailleurs dénoncer cette violence aveugle pour maintenir dans son pays la liberté, qui lui est chère...

Pour en savoir plus...

Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Il y a quelque jours,je me précipite en librairie afin de me plonger à nouveau dans l'univers de Jim Harrison, heureuse de commencer un nouveau roman, retrouver Sunderson... Aujourd'hui, je suis un peu déçue de ce roman.

Pêchés capitaux est la suite de Grand Maître publié il y a quelques années, on y retrouve le personnage Sunderson, policier en retraite, amateur de jolies jeunes femmes, de bons plats, de whisky et d'affaires criminelles insolubles.
Sunderson s'achète un petit chalet perdu dans la péninsule nord afin de pouvoir pêcher à loisir mais c'est sans compter sur ses voisins violents, inadaptés et intrusifs.

J'ai trouvé que ce roman, sous forme de fausse enquête, passait à côté des plaisirs que je trouvais habituellement dans les romans de Harrison, les descriptions de la nature, la profondeur des personnages. Ici, seuls les côtés un peu humoristiques, sociaux et presque provocants sont là.

Après... il faut relativiser, un roman "moins bon" de Harrison reste quand même un plaisir.
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L'avant dernier livre je crois, de ce bon vieux Jim... Il va me manquer, de même que Sunderson. J'ai beaucoup aimé suivre une partie du parcours de cet inspecteur à la retraite, désabusé et pour le moins épicurien, qu'est Sunny... J'ai adoré sa relation avec son ex-femme, qui semble être une personne exquise ;-)
So long Big Jim...
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Je dois le dire : je suis passée complètement à côté de ce livre. Autant j'avais apprécié son héros dans Grand maître, autant j'ai eu l'impression que ses obsessions avaient pris le pas sur l'intrigue.
Une famille violente et amorale sévit dans la région ? Pourquoi personne n'a-t-il réussi à les mettre hors d'état de nuire ? Peut-être parce que l'union du mal fait la force, et que la destruction ne pouvait venir que de l'intérieur de cette famille. Nous sommes ici dans l'excès - de violence, de sexe, de tabou transgressé - sans doute un peu trop pour moi.
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Encore un Harrison que j'ai beaucoup aimé! J'ai été très étonnée de lire autant de critiques négatives des lecteurs et lectrices!
Ce livre est très différent de "Dalva" ou de "Légendes d'automne" mais on retrouve la plume d'un des plus grands écrivains des Etats-Unis, le grand écrivain du Michigan et ce qui m'a plu aussi, c'est un côté réaliste, un livre qui raconte les aventures d'un homme assez âgé par l'auteur qui n'était plus tout jeune, on sent qu'il y a un petit côté non pas autographique mais très personnel! Ajoutez à ça les descriptions des grands espaces, du Michigan, lieu de prédilection de l'auteur, une bonne dose d'humour, le côté polar, mélangez le tout avec un bon gueuleton (très) bien arrosé et vous obtiendrez un excellent livre aussi intéressant que divertissant!
C'est aussi une oeuvre philisophique qui aborde des sujets aussi différents que la religion ou le génocide indien.
L'histoire:
Sunderson, policier à la retraite, veut simplement aller à la pêche et profiter pleinement de la vie, enfin.
Manque de chance, il réalise très vite que ses voisins, la famille Ames, sèment la terreur et le chaos dans toute la région et que les autorités locales ont depuis longtemps abdiqué. Sunderson se lie pourtant d'amitié avec l'un d'eux et accepte de l'aider dans l'écriture d'un polar, jusqu'au moment où la jeune Lily Ames, qui l'employait à faire le ménage, est violemment assassinée. L'ex-inspecteur décide de trouver le coupable.
L'écriture est rude, brute et très belle.
Un très bon livre, une lecture excellente et divertissante!
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On se croirait dans un western, les armes parlent à chaque instant, il y a des duels et des règlements de compte, des familles qui se déchirent... Tout cela sur fond de misère sociale, à moins que cela ne vienne du "sang vicié". le narrateur, sexagénaire, libidineux et alcoolique, obsédé par les sept péchés capiteux, observe cette famille, les "Ames" s'entretuer en se demandant quel part vient du culturel et quel part de la génétique.
Avec pour fil conducteur la luxure et la violence, "le huitième péché capital". Sunderson déroule ses pensées, ses souvenirs et sa vie actuelle en une suite plus ou moins logique.
Un regard sans concession sur l'Amérique profonde et j'espère marginale, celle des armes à feu en libre circulation dans les mains des enfants, celle de la violence, notamment contre les femmes et les enfants, celle de l'alcoolisme...
Un homme obnubilé par la pêche, le péché, son ex-femme et la luxure.
Chronique d'une violence ordinaire, avec les souvenirs d'un ancien inspecteur.
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Un inspecteur de police à la retraite pense couler des jours heureux en pratiquant la pêche, son activité favorite, mais déchante vite lorsqu'il découvre que son voisinage est une famille de dégénérés, les Ames, des buveurs invétérés qui tabassent leurs épouses et violent leurs propres filles. Tandis qu'il entreprend d'écrire sur le 8ème péché capital, à savoir le meurtre, Sunderson mène l'enquête en devant l'amant de la jeune Monica âgée de 19 ans (alors qu'il en a 66) et le confident du moins taré de la famille Ames qui lui faire lire des chapitres de son roman policier. Il transmet ses observations et intuitions au policier chargé des enquêtes car les hommes Ames pourraient bien être les victimes d'un serial killer.
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Ce roman est en quelque sorte la suite de Grand maître et reprend le même personnage principal : Sunderson, un policier buveur et obsédé sexuel (ce qui n'est pas mon personnage préféré de toux ceux imaginés par l'auteur), ainsi que Diane, son ex-épouse (qu'il aime toujours) et Mona, leur fille adoptive avec qui il a eu une brève aventure (oui !). le roman se lit comme du "petit lait" malgré quelques redondances qui, à mon avis, sont pure étourderie. le style est toujours ample : quand on lit du Harrison on a envie de se jeter soit sur un carnet - pour écrire - soit sur un bon petit plat - pas de ceux qu'il ingurgite en revanche ! Je reste très critique sur le trop grand nombre de scènes "zizi-pan-pan" : il y en a dans pratiquement toutes les pages et elles sont glauques (vieil homme avec une jeunette), je suis déçue car elles donnent l'impression que l'auteur est autant obsédé que son personnage et ce n'est pas l'impression que je veux garder de Jim. Heureusement il y a les digressions habituelles sur la nature, les animaux (oiseaux en occurrence) et ce style inimitable qui donne envie de tourner la page. La fin arrive sans à coup, lumineuse, pleine d'espérances, comme la suite logique d'un roman plutôt noir sur les moeurs de certaines contrées héritières d'un passé sanglant qu'elles doivent à présent rembourser.
Lien : http://baigneedevoslangueurs..
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Sunderson, inspecteur à la retraite, s'installe dans un havre de paix dans le Nord du Michigan dans le but de s'adonner entre autres à son péché mignon, la pêche.
Très vite, il découvre ses voisins, véritables terreur dans les environs, depuis des décennies. Ce clan commence à être décimé par des morts inexpliquées, attirant le vieux policier non seulement par le mystère mais également par les jeunes femmes aux charmes redoutables : jeunes et enthousiastes, mais surtout excellentes cuisinières, le graal pour ce fin gourmet !
Entre enquête, regrets d'un homme à l'orée de sa vieillesse, réflexions sur les sept péchés capitaux et les techniques de pêche, ‘Péchés capitaux (faux roman policier)' de Jim Harrison est roman dans lequel on se laisse entrainer malgré soi. On tremble pour le vieux Sunderson, on s'insurge de son comportement parfois un peu limite : ce vieux flic ne nous laisse pas indifférent.
Il s'agit de ma seconde expérience de ‘lecture' d'un livre audio, et je dois avouer que cette approche ne me correspond pas : la lecture est l'entremêlement d'une histoire et d'un style, et dans le cas de ‘Péchés Capitaux' je suis passée à côté de la légendaire plume de Jim Harrison, obnubilée que j'étais par l'intrigue…
Un grand merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cette redécouverte du concept de livre audio, formidable conteur d'histoire…
Lien : https://boulimielitteraire.w..
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Sunderson , inspecteur à la retraite , soixante ans bien tassé , vit à Marquette dans le Michigan , est porté sur la bouteille et sur le beau sexe sans ordre particulier .Un pécheur parmi d'autres qui oublie ses vices pendant ses nombreuses parties de pêche , son autre grande passion . C'est justement dans son chalet qu'il vient d'acquérir pour dénicher de belles grosses truites qu'il fait la connaissance avec ses voisins , la famille Ames , une sulfureuse famille connue pour ses excès en tout genre . Elle se trouve peu à peu décimée de manière peu naturelle ce qui va attirer l'attention de Sunderson qui par ailleurs passe déjà du bon temps avec une des filles Ames . Cela va être une motivation supplémentaire pour lui d'écrire ce fameux livre sur ce qui représente pour lui le huitième pécher capital : la violence .
Un bouquin inclassable , entre roman policier et introspection personnelle ; la tranche de vie d'un homme en permanente contradiction avec lui-même , pour lequel les pulsions sont toujours plus fortes que ses promesses . Mais n'est ce pas le lot de chaque homme ?
Malgré quelques longueurs un livre intéressant qui nous donne un autre aperçu des Etats Unis d'aujourd'hui entre contradictions et certitudes . Mais je dois l'avouer j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la version audio .
Merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cet envoi .
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Sunderson, ancien flic divorcé, vit dans le Michigan et n'aspire qu'à une seule chose désormais : la tranquillité en pleine nature et la pêche avec son vieux pote indien, Marion.
Sollicité par son ex-femme, Diane, il doit cependant donner un dernier coup de collier pour aller récupérer sa fille adoptive, Mona, partie batifoler en Europe avec un musicien, qui ne voit cette petite que par son arrière-train. Pour ce faire, il obtiendra des informations en faisant chanter un autre musicien moyennement 50000 dollars, et se rendra donc en Europe …
Eh bien ceci n'est pas l'histoire de ce roman …
Ce faux démarrage bien déroutant, il faut l'avouer, et le personnage, lui, très agaçant car inutile de se faire de lui l'image du bon père à la rescousse de sa fille chérie, laisse place à une autre histoire…
En effet, Sunderson après cette péripétie de second plan et profitant des 50000 dollars, se retrouve enfin seul dans une cabane, prêt à s'adonner à sa passion… Seulement, voilà, en face de lui, réside une fratrie de dingues, les Ames, coupables d'au moins « 73 délits », excusez du peu, et qui se dessoudent les uns les autres… Enfin le croit-on…
Des 7 péchés capitaux, il est bien question dans ce roman… enfin, de luxure surtout (inceste, nymphomanie, vieux pervers alcolo libidineux ou jeunes obsédés…) … et je me suis clairement demandé si j'allais continuer face au constat que ça ne violait pas très haut… si je peux dire…
J'ai donc été d'abord mal à l'aise en lisant ce roman car je voyais un peu trop de facilité à aller vers ce sujet et une forme de complaisance, surtout qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher Sunderson de son auteur.
Ensuite, j'ai commencé à y voir pas mal de second degré, d'ironie et même d'humour, à travers cette famille de déjantés. Un des aspects les plus ironiques est que ce flic attend d'être à la retraite et en campagne pour se retrouver face à un tumulte de violence et une succession de crimes qu'il n'a sans doute jamais connu auparavant.
Et c'est là où j'ai compris le propos de l'auteur et la dénonciation d'une violence, qui agit aussi de manière plus sournoise, qui peut toucher chacun dans son quotidien et qui ne se cantonne pas à un milieu sociologique et géopgraphique. Et puis, j'ai compris que cette violence renvoyait aussi à Sunderson, sorte de mirroir de ses propres démons, et l'invitait à s'interroger sur ce qu'il avait été ou était encore, en tant que père, mari, homme vieillissant…J'ai alors mieux compris pourquoi ce roman disgressait autant sur Sunderson, sa vie privée, ses aspirations et fantasmes.
Finalement, j'ai pris un certain plaisir à la lecture de ce roman qui s'est donc révélé plus subtile, psychologique et profond que les apparences ne laissaient penser, et j'ai commencé à prêter à cet auteur des intentions plus sages et plus critiques sur l'état de son pays et sur l'évolution des comportements humains.
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