Le roman traite de la violence comme 8ème péché capital. Pour ma part, je ne comprends pas bien cet objectif car un péché est capital précisément en ce qu'il mène à la violence de tous les autres. Quoi qu'il en soit, viols d'enfants, incestes, parricides, meurtres, et autres génocides, la triste litanie des violences quotidiennes ou particulières est passée en revue dans un style factuel, mi-figue, mi-raisin. Tout cela suscite une indignation larmoyante et convenue qui ne me convainc pas du tout.
Le côté “polar” du livre a son charme et l'enquête policière non dénuée d'intérêt, certes, mais à la longue, on se lasse du récit très explicite des aventures sexuelles (prévisibles) du héros, l'inspecteur à la retraite Sunderson et de la liste incroyable des verres d'alcool ingurgités et soigneusement répertoriés ! Mais tout n'est pas noir cependant, car, à la fin, l'auteur nous offre quelques rayons d'espoir.
C'est pourtant cette réflexion douce-amère et sincère sur l'irruption de la vieillesse dans la vie d'un homme qui m'a le plus intéressée de même que les petits à-côtés “culturels”(allusions à la littérature américaine et au flamenco, ornithologie, pêche à la truite, écriture,...).
Le décor de la grande nature sauvage que j'avais tant apprécié dans “
Les Jeux de la Nuit” est moins présent dans cet ouvrage, dommage...
J'ai lu ce livre un peu distraitement, quoiqu'avec plaisir, mais il ne m'a pas paru incontournable...Peut-être ai-je manqué l'essentiel ?