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3,6

sur 593 notes
Un passage éclair à la bibliothèque, et voilà ce livre dans mes mains. Je souhaitais découvrir Jim Harrison et ce titre a saisi mon attention. le roman n'est pas un road movie à proprement dit et à mon sens, il n'est pas à comparer au brûlant Sur la Route de Jack Kerouac. Il n'a ni sa fièvre ni sa fureur. le propos n'est pas le même.
Nous suivons là Cliff, 62 ans,ancien enseignant de littérature, presque contraint de prendre la route au volant de sa vieille Taurus, suite à un divorce le privant de sa ferme et de ses habitudes paysannes. Son voyage devient alors le prétexte à une introspection et une remise en question au gré des rencontres, d'aventures sexuelles, de parties de pêche salvatrices et d'immersions dans les vastes espaces américains. Rien de transcendant. Néanmoins, à travers un regard un brin lubrique et mysogine, l'auteur nous livre une critique de la modernité américaine et un bel hommage à la nature, une grande déclaration d'amour à la solitude.
Ce fut un bon moment de lecture, mais pas un immense plaisir.
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Mon premier de cet auteur et j'en suis ravie. Une belle traversée des USA, assez chaotique jusque dans le style. En effet il y a parfois des ellipses qui m'ont demandé plusieurs relectures. il y a des rencontres pittoresques , des détours inattendus et la verve d'un homme assez destructeur, obsédé par le sexe et la mort toujours en filigrane.
Un drôle de voyage qui n'est pas si joyeux que cela mais plutôt nostalgique avec des moments savoureux sur sa vie, son destin contrarié.
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Encore un livre incontournable de feu Jim, où le héros a la curieuse idée de parcourir les États‐Unis et de renommer les différentes états de l'union, ainsi que les espèces d'oiseaux que l'on y trouve. Pourquoi pas en effet.
On y trouve toujours les ingrédients de Jim : grands espaces et nature, bons alcools et bonne chère, et des coquineries avec les femmes.
Mais un style très alerte et enlevé, avec quelques traits d'humour et de très belles images : on dévore.
Encore un chef‐d'oeuvre, à l'égal de "Dalva" et de "La route du retour".
Traduction Brice Matthieussent
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Mon premier Jim Harrison. Une belle balade au coeur des Etats-Unis en compagnie de Cliff, ce sexagénaire en quête d'une seconde vie. Après avoir été professeur puis fermier, récemment divorcé, cet homme qui aime la pêche, les femmes et l'alcool part à l'aventure, dans son propre pays, dans le but de rebaptiser les différents états et de donner un autre nom aux oiseaux. Etrange projet pour un homme qui ne l'est pas moins. Ce personnage est vraiment intéressant et très attachant. Très charismatique aussi. J'ai vu en lui un double de l'auteur, moi qui ne connais Jim Harrison qu'à travers les documentaires de François Busnel.
J'ai adoré partager son périple. J'ai lu ce road book en un clin d'oeil. Ce qui importent ici, ce ne sont pas tant les actions, peu nombreuses, mais davantage les descriptions. Ce qui priment dans Une odyssée américaine, ce sont les états d'âme du protagoniste à travers une nature qu'il affectionne tant et dont il ne peut se passer. On perçoit aisément son grand coeur derrière ce côté un peu bourru à ce solitaire qui a aussi besoin des autres.
Digressions et retours sur des tranches de vie, critique de la société, réflexion à propos de celle-ci.
Des grands espaces à perte de vue. Des rivières. Et de la poésie.
Mon premier Jim Harrison. Ce ne sera pas mon dernier. Celui-ci est, parait-il, loin d'être son meilleur. Je vais voir cela …

Lien : https://labibliothequedeceli..
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Je pensais découvrir cet auteur. Mais j'ai déjà lu de lui « En route vers l'Ouest » qui ne m'a pas particulièrement marquée.
« Une odyssée américaine » est un road-movie d'un genre bizarre. le héros est un jeune senior qui vient de se faire larguer en beauté par sa dulcinée et envisage de partir à la découverte de l'Amérique, état par état. Au début c'est intéressant. le sujet est original. Comme il aime la nature et surtout les oiseaux, il nous donne à chaque état parcouru ses caractéristiques. le premier, le Wisconsin, est l'état du baireau, son oiseau est le rouge-gorge, sa devise, En avant ! et sa fleur, la violette. En fait, il regarde le puzzle des Etats-Unis qu'il a en main et les caractéristiques sommaires de chaque état y figurent. Petite j'avais le même puzzle sur la France mais l'idée ne m'est jamais venue de faire la même chose. Très original, donc mais à la longue un peu lassant. Dans le deuxième état visité, le Minnesota, il a retrouvé Marybelle, une de ses anciennes étudiantes dans la ville de Morris et elle l'accompagne dans une grande partie de son périple jusqu'au Montana où elle retrouve son mari et sa fille. le Montana est l' »Etat trésor », l'alouette des prés occidentale est son oiseau, Oro y plata (or et argent) sa devise, et la rose des sables, sa fleur. Il continue sa route en solo pour retrouver Marybelle à San Francisco où elle se découvre une passion pour le job De Robert, le fils de Cliff et Vivian. L'aventure en elle-même est assez délirante et loufoque mais il y a beaucoup de bonnes réflexions sur la vie et pas mal de citations d'auteurs-phare américains comme Thoreau, Jack London. Plaisant à lire, sans plus. Ce n'est certainement pas son meilleur ouvrage.
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Cliff a 62 ans , s'est fait larguer (et plus ou moins escroquer) par sa femme et sa chienne est morte .Trois bonnes raisons pour démarrer un tour des Etats–Unis avec pour mission de rebaptiser les Etats et les différentes espèces d'oiseaux . Les hasards de la route , le démon de midi (très diabolique chez lui ) , son fil gay , son ex diabétique perturberont ce beau projet … Mais c'est surtout le voyage intérieur tout en réminiscences qui importe … Un bon roman avec ce qu'il faut d'humour et de réflexion sur « l'humaine condition » ..
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C'est l'heure du bilan. Une petite virée en voiture à travers les States s'impose... Largué par sa femme à 60 ans, sans argent ni biens, Cliff décide de traverser les États-Unis avec l'idée saugrenue de déposer dans chaque état une pièce d'un puzzle de son enfance représentant son pays. Son grand projet est de renommer l'ensemble des états ainsi que le noms des oiseaux qu'ils représentent. Il voyage dans un premier temps avec Marybelle, une de ses ancienne étudiante flirtant entre l'hystérie et la nymphomanie, dont il est l'amant d'un voyage et fait des étapes tout au long de son chemin. Les paysages défilent.

Regardant beaucoup en arrière, avec ses regrets, ses amours délavés, Cliff se demande s'il a manqué d'ambition, mais c'est vers l'avenir que son regard se tourne, nous incitant à nous convaincre que les projets ne sont pas une histoire d'âge mais de l'entretien du rêve. Cliff nous apparait comme un homme incertain de lui et de son avenir, tout en contradictions, guidé par le plaisir instantané et le besoin de la solitude sans pouvoir se passer des femmes de caractère qui le guident et molestent à la fois. Il faut dire que personne n'est tendre avec lui. Cliff fait pâle figure entre son fils et sa femme plus déterminés que jamais à le faire revenir en permanence dans les convenances alors que lui ne souhaite que vivre simplement, à sa manière. Mais tout est histoire de compromis. Pour entretenir la paix sociale il faut faire des concessions... Alors il plie mais ne rompt pas.

Le premier mot qui m'est venu à l'esprit après quelques chapitres c'est "liberté. Au delà du voyage, l'auteur m'a donné l'impression de s'être détaché de toute gène, de tout tabou, pour nous livrer ses pensées comme elles lui viennent. Un peu comme s'il pensait son récit sans censure. c'est un peu dans sa tête que nous voyageons au rythme de ses idées et questionnement sur sa vie de soixantenaire. Souvenirs et réflexions s'entrecroisent alternant nostalgie et humour.

Une lecture déliée et simple qui s'apparente parfois à une discussion entre potes ou il nous livrerait sa vie et ses expériences... Avec la finesse et l'intimité en plus.

Une très belle découverte pour ce premier livre que je lis de Jim Harrison.
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Je me suis bien baladé avec Cliff, le personnage de Jim Harrison, durant son Odyssée américaine. J'ai adoré ce road trip à travers les Etats de l'Ouest américain. J'ai retrouvé les grands espaces qui font rêver, ainsi que les grands noms de la littérature américaine, auxquels le narrateur fait référence tout au long de son voyage. Un voyage qui fait suite à son divorce – sa femme Vivian l'a quitté pour Fred, un ancien du lycée un peu m'as-tu-vu – et qui a pour but de permettre à Cliff de renommer les Etats et les oiseaux du pays.
Le personnage de Cliff, tour à tour stoïque et sensible, m'a beaucoup touchée, notamment dans sa recherche de la solitude. Selon lui, un artiste (puisque son projet constitue pour lui un « art ») « doit tenir debout tout seul, en marge des modes de son temps ». « En marge », c'est d'ailleurs le nom de l'autobiographie de Jim Harrison… Cliff décide également, devant l'incompréhension face à son projet de renommer les oiseaux d'Amérique du Nord, d'adopter la devise de Joyce : « le silence, l'exil, la ruse ». Superbe devise !
L'intérêt de ce roman de Jim Harrison ne réside pas dans les rebondissements et dans l'action car le tout est plutôt calme. Cliff voyage en voiture, d'abord avec Marybelle, son ancienne élève un peu toquée avec qui il s'envoie en l'air, puis seul. D'autres personnages croisent sa route : son fils Robert, le Dr. A., un guide de pêche, la belle Sylvia, mais Cliff rêve de solitude et finit même par jeter son téléphone portable, un objet qu'il juge suspect et qui n'est bon, selon lui, qu'à commander des pizzas.
Ce que j'ai trouvé intéressant, passionnant, ce sont les nombreuses réflexions du narrateur, sur la nature, la littérature, la vie de couple, la vie en général. J'ai été décontenancée au début car je ne m'attendais pas à autant de digressions. J'ai dû relire certains passages à plusieurs reprises parce que je ne voyais où il voulait en venir. Mon entrée dans ce livre a été longue et fastidieuse. Puis j'ai compris qu'il fallait suivre Cliff dans ses réflexions, sans forcément chercher une intrigue cohérente, le suivre dans sa quête pour ce qu'il appelle son « art » et j'ai fini par beaucoup apprécier ce roman. Il m'a accompagnée dans un moment très particulier de ma vie et m'a permis de beaucoup réfléchir. Je peux dire qu'il est vraiment tombé au bon moment. Et c'est tout ce que j'attends d'une lecture : qu'elle me permette de réfléchir, de passer un bon moment et d'apprendre. Objectif atteint grâce à Jim Harrison ! Je pense continuer de me promener avec lui. Prochaine étape : ses mémoires !
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Bon, ben... je serais de ceux et celles qui n'ont pas du tout accroché à ce roman... Pourtant, j'ai les critiques très favorables et j'étais plutôt confiante. Et certains éléments annoncés me plaisaient : road trip, quête de soi, réglage de compte avec la vie, liberté... Mais bon, la sauce n'a pas pris, comme on dit... J'ai trouvé ce récit plutôt plat au final, et vraiment long... Peut-être est-du à l'âge du personnage principal, mais je n'ai pas réussi à m'identifier à lui. Créant de fait une distance, que jamais dans le bouquin, je n'ai réussi à amoindrir. Alors, ne pas devenir acteur du bouquin, en m'impliquant émotivement, m'a laissé cette impression d'être étrangère à l'histoire... Pour ma part, ce voyage ne fut qu'une nomenclature des états traversés... Un livre qui ne me restera pas longtemps en tête !
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Le chef d'oeuvre, parmi d'autres de Jim Harrison, incontournable du road-movie américain qui nous entraîne dans un tourbillon de vie à vitesse variable suivant que l'auteur développe ou non les aventures et les réflexions de son héros. Celui-ci est un sexagénaire, professeur de littérature en retraite, quitté par sa femme, désespéré par la mort de sa chienne âgée, qui se lance au volant d'une vieille Taurus à travers les Etats-Unis. Il embarque une de ses anciennes étudiantes avec laquelle l'aventure prendra un goût pimenté. Des paysages de l'ouest, à l'idée de renommer les oiseaux du pays, aux rivières qui emportent tous les souvenirs de cet homme, c'est une odyssée pleine d'humour, une fabuleuse épopée.
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