Diensreizen van een thuisblijver

Impression générrale : style très drôle et vivant, sujet qui nous en apprend beaucoup, les solitaires parmi nous peuvent apprendre en lisant comment Maarten 't Hart gère ses obligations et sa célébrité. C'est à se tordre de rire, parfois, mais il y a de bons conseils !

L'ironie de ce recueil d'histoires et de notes réside dans le fait qu'un écrivain choisit une existence très solitaire ; 't Hart se décrit lui-même comme un "solitaire spirituel". Mais hélas, dès que quelqu'un peut vivre de son écriture, il ou elle se retrouve submergé(e) par des séances de dédicaces et des remises de prix dans divers pays, des rencontres avec des foules de personnes, des journalistes, des éditeurs et des lecteurs, des photographes et des cinéastes, ainsi que des visites de fans... Quand il était biologiste, où il pouvait tranquillement observer le comportement des épinoches avec une pancarte "ne pas déranger" sur sa porte, 't Hart était mieux loti. Et ses (rares) amis n'ont aucune pitié pour lui. Ils estiment que s'il voulait vraiment être seul, il aurait dû devenir gardien de phare ou médecin légiste.

Pour quelqu'un comme moi, qui préfère aussi rester chez moi et qui apprécie, non pas un isolement, mais bien le calme, ce livre est très reconnaissable.
La façon dont 't Hart gère le fait qu'il doit régulièrement entreprendre des voyages obligatoires dans divers pays (ou que les gens viennent à lui) est décrite de manière très drôle et vivante, et cela nous apprend comment un autre "solitaire spirituel" gère ces sorties obligatoires.

J'ai également beaucoup apprécié la description critique du fonctionnement du monde littéraire, de l'envers du décor des prix littéraires et de l'attitude de certains auteurs. Et pas seulement de ce monde-là. Comme d'habitude, 't Hart adopte un ton très drôle et relativisant, jamais trop méchant, mais toujours juste. Il rit des autres, mais aussi de lui-même, et de la manière dont la vie suit son cours. Même lorsque les choses tournent mal, il parvient à les décrire de manière si amusante qu'elles ne semblent plus aussi désagréables.

Puisque nous ne sommes pas seuls au monde, et que les autres autour de nous ne sont pas toujours les personnes les plus agréables, et que les structures existantes méritent d'être critiquées, nous devons les accepter. Autant en rire et profiter ainsi un peu de toutes les aventures que nous vivons avec eux, n'est-ce pas ?