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Gwenpool, The Unbelievable tome 2 sur 3

GuriHiru (Illustrateur)Irene Strychalski (Illustrateur)
EAN : 9781302901776
136 pages
MARVEL - US (28/03/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Best part of living in a world of comic book heroes? TEAM-UPS, BABY! Gwen meets Miles Morales, SPIDER-MAN, and it ends...badly! Man, oh, man, she is not a good person! It gets dark! We promise this is not a Civil War II tie-in!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Gwenpool, the Unbelievable Vol. 1: Believe It (épisodes 0 à 4, + Gwenpool Special) qu'il faut avoir lu avant pour comprendre les références faites aux événements antérieurs et la situation actuelle de Gwenpool. Il comprend les épisodes 5 à 10, initialement parus en 2016/2017, écrits par Christopher Hastings. Les épisodes 5 & 6 sont dessinés et encrés par Irene Strychalski, avec une mise en couleurs de Rachele Rosenberg. Les épisodes 7 à 10 sont dessinés et encrés par le studio Gurihiru qui assure lui-même sa mise en couleurs. Les 9 pages de retour dans le passé au début de l'épisode 8 sont dessinées par Danilo Beyruth & Tamara Bonvillain. Les couvertures sont réalisées par Stacey Lee (épisodes 5, 6 et 8) et par Helen Chen (épisode 7), David Lopez (épisodes 9 & 10).

Finalement tout s'est bien terminé puisque Gwenpool est à la tête de sa propre organisation criminelle M.O.D.O.K. qu'elle s'est appropriée après s'être débarrassé de MODOK lui-même et de quelques extraterrestres (des Teuthidan) traficotant dans la vente d'armes. Pour le même prix, elle a même récupéré la base secrète qui est un sous-marin. Elle a donc sous ses ordres Batroc (Georges Batroc), Mega Tony et The Terrible Eye (Sarah). Ils lui indiquent ce qu'elle doit faire ensuite : prendre contact avec leur mystérieux commanditaire pour qu'il leur confie leur prochaine mission, avec les rémunérations afférentes, ce qu'elle fait. Il lui demande de se présenter seule et discrètement chez lui. Elle se change donc en civil et prend le train de banlieue pour s'y rendre. Elle se rend compte qu'elle voyage dans le même wagon que Miles Morales. Elle lui adresse la parole en lui faisant comprendre qu'elle connaît son identité secrète et qu'elle est une grande admiratrice. Il s'en suit une explication délicate qui amène Gwenpool à faire équipe avec Spider-Man, suite à une explosion dans le lycée de Miles.

Suite à ce petit contretemps, Gwen Poole finit par se présenter à la porte du pavillon de banlieue du commanditaire. En patientant dans son salon pour qu'il arrive, elle taille la bavette avec le fantôme de Cecil. Un homme d'âge mûr entre dans la pièce et se présente comme étant Vinnie Doonan. Il souhaite engager Gwen Poole et son équipe pour qu'ils s'occupent d'éliminer les Teuthidan encore présents sur Terre à New York. D'une certaine manière ça tombe bien, puisque ces Teuthidan sont également à la recherche de Gwenpool qui a tué un des leurs (en fait c'est plus compliqué que ça) et qu'ils ont capturé un petit cochon rose habillé en Gwenpool qu'ils ont pris pour elle. Mais ils sont revenus de leur erreur et ont fait pression sur un commissaire de police pour que la tête de Gwenpool soit mise à prix. En outre, de la même manière que Gwenpool n'est pas ce qu'elle semble être, Vinnie Doonan non plus.

Sous réserve de ne pas être ulcéré par la création artificielle de ce personnage, le lecteur avait pu finir le premier tome sans déplaisir, et même en regrettant que le scénariste ne se soit pas plus lâché dans les métacommentaires et dans l'humour absurde. Pour ce deuxième tome, Gwen Poole reste toujours une jeune demoiselle, une adolescente pas forcément encore majeure, avec un franc sourire et une bonne humeur désarmante, sans aucun rapport avec Gwen Stacy, et sans lien direct avec Deadpool. Il s'agit donc d'une humaine normale et sans pouvoir qui a la particularité de venir de notre dimension dans laquelle elle lisait des comics Marvel ce qui lui procure un avantage qu'elle sait mettre à profit dans ce monde de comics Marvel. Ce tome comprend 2 histoires qui s'enchaînent : la première aboutissant à la rencontre de Gwenpool avec Spider-Man, la seconde consacrée à résoudre le conflit avec les Teuthidan. Bien sûr, Gwen est aux anges de pouvoir bénéficier d'un team-up avec Miles Morales. Mais le scénariste s'ingénie à montrer que les valeurs et le mode opératoire de Gwen ne font pas bon ménage avec ceux de Miles Morales. L'intrigue n'est pas bien épaisse (neutraliser Damian, le poseur de bombe du lycée) et l'intérêt réside dans les interactions entre Gwen et Miles.

Gwen fait tout ce qu'elle peut pour impressionner Miles Morales, tout en se rendant bien compte que si elle déclare franchement qu'elle vient d'une autre dimension et qu'il n'est qu'un personnage de comics pour elle, le résultat sera désastreux. D'ailleurs le résultat final de cette rencontre est désastreux. L'intrigue reprend son cours avec la deuxième partie dans laquelle Gwenpool doit faire face à plusieurs vaisseaux extraterrestres et les renvoyer chez eux, tout ça sans disposer d'aucun pouvoir particulier. L'intrigue est plus conséquente que celle de la première partie, et elle fait apparaître plusieurs personnages de l'univers partagé Marvel dont Tinkerer (Phineas T. Mason), une variation d'un supercriminel plus célèbre, et une version alternative de Squirrel Girl (Doreen Allene Green) le temps d'une scène se déroulant dans le passé. L'aventure retrouve une dimension plus grand spectacle, toujours mêlée à la dérision puisque l'apparition des vaisseaux extraterrestres se déroule dans une banlieue pavillonnaire.

Pour les 2 premiers épisodes, le studio Gurihiru a laissé la place à Irene Strychalski, une jeune dessinatrice. Elle réalise les contours des formes avec un trait plus épais, des exagérations qui restent cantonnées aux visages, et un degré de détails très fluctuant en fonction des cases et des séquences. le lecteur éprouve la sensation de dessins tout public, avec une forte propension au jeunisme pour les personnages, et des expressions de visage exagérées comme dans un dessin animé pour la jeunesse. En outre, Miles et Gwen ont des bouilles bien rondes, avec des expressions d'enfants, plus que d'adolescents, et la direction d'acteur fait également plus penser à des enfants. Les décors décrivent un monde un peu simplifié, mais varié. de temps à autre, le lecteur peut se projeter dans certaines cases plus fouillées comme la rame de métro, la bibliothèque avec ses bibelots dans le bureau de Vinnie Doonan, le bazar dans la chambre de Gwen, ou encore l'atelier de travaux manuels dans le lycée de Miles Morales. L'artiste effectue des changements d'angle de prise de vue très réguliers, ce qui donne plus de dynamisme à ses pages. le lecteur lit 2 épisodes tout public, plus particulièrement destinés aux enfants, sans ironie ou prise de recul, sans touche d'absurde, mais sans condescendance ou niaiserie non plus.

Le lecteur retrouve le studio Gurihiru pour les 4 épisodes suivant, à savoir Chifuyu Sasaki & Naoko Kawano, les 2 artistes qui composent ce studio. le ton de la narration visuelle change dès la première page, avec l'attaque d'une demi-douzaine d'extraterrestres chacun sur leur plateforme volante, tirant pour essayer d'atteindre un petit cochon en train de s'enfuir dans la rue, portant un costume de Gwenpool. le dessin est très propre sur lui, avec des traits de contour fins et précis, et une exagération dans l'angle de la prise de vue, qui insiste sur l'absurde de la situation. Les dessins restent tout public, immédiatement lisibles même si la densité d'informations visuelles a augmenté de manière significative. Les 2 dessinatrices profitent de chaque occasion pour montrer Gwen Poole se conduisant de manière enfantine, en exagérant son comportement. C'est ainsi qu'à la fin de l'épisode 7 elle plonge sa tête dans son sac à dos en forme de requin pour essayer de se cacher comme une autruche, que dans l'épisode 8 Batroc se met à sautiller sur une table, qu'on retrouve le petit cochon attaché dans un salon dans l'épisode 9, ou qu'on fait la connaissance d'un couple de personnes à la retraite plus patachons que nature dans l'épisode 10. Chifuyu Sasaki & Naoko Kawano embrassent la fibre absurde du personnage pour placer un dessin loufoque à bon escient chaque fois qu'une séquence s'y prête.

Les dessins du studio Gurihiru participent beaucoup à la tonalité de la narration. Les 2 artistes utilisent régulièrement des couleurs claires et gaies, à commencer par le rose du costume de Gwenpool, mais aussi pour le bleu clair de la peau des extraterrestres Teuthidan. Cela donne une impression de récit destiné aux enfants, mais aussi d'ambiance pop un peu sucrée, d'entrain enfantin. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut l'apprécier comme une forme de parodie, ou alors s'agacer de cette façon de fétichiser la fausse candeur de Gwenpool. La finesse des traits de contour donne une impression de lisibilité très facile et dessins peu étoffés. Mais s'il prend un peu de recul, le lecteur se rend compte que chaque environnement est représenté avec un bon niveau de détails, nettement supérieur au strict nécessaire, parfois avec l'aide d'un logiciel de modélisation 3D. dans ces 4 épisodes, la narration visuelle se fait plus malicieuse, participant à la loufoquerie du récit.

Effectivement, Christopher Hastings raconte des aventures, avec une intrigue assez linéaire et claire, aboutissant à un dénouement qui n'est pas forcément celui qu'envisageait le lecteur. Il campe des personnages un peu consistants et bien distincts, sans se lancer pour autant dans une étude de caractère. Il se sert de la nature de Gwenpool pour jouer à briser le quatrième mur, et pour faire dérailler la logique du récit, quand le personnage fait remarquer un artifice narratif. Alors que Gwenpool semble loufoque et inoffensive, elle estime qu'elle agit dans un univers fictif, et qu'elle peut donc se lâcher puisque finalement ses actions n'ont pas de conséquences réelles. C'est ainsi qu'elle n'hésite pas à utiliser des armes à feu pour tuer, au grand dam de Miles Morales. Elle pervertit ainsi son image d'héroïne pure et rose. Ne pouvant pas se montrer convaincante quant à son origine vis-à-vis de Miles, elle n'hésite à prétendre qu'elle a obtenu des secrets de la part d'un Watcher à l'agonie, le scénariste tournant ainsi en dérision un deus ex machina bien pratique dans des séries classiques. Un peu plus tard, elle se rend compte qu'elle connaît l'identité du poseur de bombe dans le lycée parce qu'elle l'a lue dans un comics d'Ultimate Spider-Man, élément cohérent avec sa nature. Son utilisation de ses connaissances lui permet d'établir des constats qui ne sont pas accessibles aux autres personnages. C'est ainsi qu'elle a l'idée d'affubler un petit cochon d'un costume de Gwenool, parce qu'elle sait que ces extraterrestres sont racistes, et incapables de distinguer une race terrienne d'une autre, fusse entre un humain et un animal. À d'autres moments, elle peut expliquer à un personnage que les événements ne vont pas se dérouler selon tel schéma parce que ça ne fonctionne pas comme ça dans un comics. Ainsi le scénariste n'utilise pas sa capacité à briser le quatrième mur de manière aussi basique dans celle de Deadpool, et le résultat est plus drôle que dans un comics dudit personnage.

Alors que le lecteur n'était pas entièrement conquis par le premier tome, il a du mal à résister à l'envie de retrouver ce personnage amoral et irresponsable. Il découvre avec plaisir la rencontre un peu artificielle entre Miles Morales et Gwen Poole, souriant de temps à autre. Il se rend compte que le retour du studio Gurihiru pour les épisodes 7 à 10 améliore la qualité de la narration, en particulier pour la fibre absurde, et que Christopher Hastings est conscient qu'il peut tenter plus de choses dans le registre de l'absurde et du métacommentaire, avec une sensibilité plus amusante et plus fine qu'un comics de Deadpool.
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