Abélard, tome 1 : La danse des petits papiers

Abélard jeune poussin rêve de décrocher la lune ou les étoiles pour séduire la belle Épilie. Mais le monde est loin d'être peuplé de gens aussi doux et rêveurs, voire naifs qu'Abélard.
Les dessins pourraient laisser penser à une histoire enfantine et le scénario à une histoire pleine de guimauve. Mais il n'en est rien : les dialogues et les situations sont quelques fois un peu décalés pour une lecture enfantine. Et c'est ce décalage qui me plait tout autant que l'univers très poétique dans lequel la musique a une place de choix.

C'est un peu Candide revisité : Un gentil petit poussin naïf qui part à la découverte du monde.
C'est plein de naïveté donc, de douceur et de poésie....
J'aime beaucoup ce principe de prendre les expressions au mot...... "décrocher la lune", "être pareil"....
Encore une BD classée en adulte par ma médiathèque et qui pourtant me semble être tout à fait adapté aux ado....
Vite vite, je lis le tome 2

Je n'ai pas aimé cette bande dessinée un peu trop jeunesse et simple à mon goût. Il y avait trop de dessins et pas assez de dialogues. Ainsi, je n'ai pu vraiment m'attacher aux personnages qui m'ont semblé trop lointain.

Philosophique sans être assommant: c'est surtout mignon. Quels beaux dessins, quelle belle atmosphère!! Merci.

Voilà une jolie surprise. Avec un trait enfantin et une poésie débordante, les auteurs nous entraînent dans un univers onirique bouleversant. Ils nous emmènent de personnages en personnages, d'univers en univers et nous transportent complètement. Mais cette petite perle soulève également des problèmes plus adultes tels que le rejet des populations nomades et la frivolité d'Épilie ce qui en fait un texte peu accessible avant 12-13 ans.

Abélard est un poussin rêveur qui, ayant toujours vécu dans le marais où il est né, se demande si « ailleurs, c'est bien aussi ? ». La rencontre furtive de la belle Épilie va bouleverser son existence. Pour séduire la jeune fille, il décide d'aller lui décrocher la lune. Et quand il apprend que les américains viennent d'inventer une machine permettant de voler dans le ciel, il prend la direction du pays de l'oncle Sam, loin, très loin vers l'ouest. En chemin, il rencontrera des saltimbanques, un ours mal léché prénommé Gaston et surtout la dure réalité du monde des adultes.

Avec Abélard, Dillies et Hautière proposent une fable au goût amère où la confondante naïveté d'un poussin est mise à rude épreuve par la bêtise de certains de ces congénères. Heureusement, l'album est traversé par quelques fulgurances poétiques venant contrebalancer la rudesse du monde que découvre Abélard.

Au final, nul doute que les petits lecteurs sauront apprécier à sa juste valeur ce road trip animalier touchant, pétri de finesse et d'intelligence. Et puis comment ne pas craquer pour ce petit poussin que l'on a envie de prendre sous son aile pour l'aider à affronter les nombreux obstacles qui ne vont pas manquer de se dresser sur sa route ?

A noter que le voyage d'Abélard devrait se terminer dans un second tome à paraître l'année prochaine.
Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..

Cette première partie de diptyque invite à suivre les péripéties d'un jeune poussin qui décide de prendre la route. Victime d'un coup de foudre pour la belle Épilie, il quitte pour la première fois le petit îlot paisible de son marais et part à l'aventure, bien décidé à décrocher la Lune pour séduire sa belle.

C'est son baluchon sur l'épaule qu'il se lance dans un road-movie animalier fait de rencontres en tout genre. La naïveté et la crédulité de ce petit personnage extrêmement attachant vont cependant vite être confrontées aux dures réalités du monde. le regard innocent et insouciant qu'il pose sur les maux de notre société est particulièrement touchant. Lancé dans une quête initiatique qui le confronte au racisme, à l'escroquerie et à l'intolérance, Abélard peut cependant compter sur les maximes philosophiques qui sortent de son chapeau magique afin de relativiser et ne pas sombrer dans la désillusion.

« Si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, alors tais-toi ».

« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. »

« La tolérance est la charité de l'intelligence. »

Si la narration de Régis Hautière tout au long de ce conte initiatique et philosophique est un modèle du genre, le dessin de Renaud Dillies renforce encore la poésie de chaque page. Privilégiant souvent l'ambiance aux mots, les auteurs installent une atmosphère envoûtante, portée par la colorisation doucement chaleureuse et totalement adéquate de Christophe Bouchard.

Un premier volet de toute beauté qui abandonne notre héros en compagnie de Gaston, pour un périple dont on a hâte de connaître la suite !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

La première partie d'une bande dessinée très jolie, sur les aventures d'un poussin nommé Abelard qui quitte ses amis et le marais où il a toujours vécu par amour pour une demoiselle de passage pour quelques jours de vacances. le propos est beaucoup plus intéressant et profond que la « mignonnerie » des personnages et des illustrations pourrait le laisser penser.

J'ai hâte de lire la suite !

Âmes sensibles, allez-y ! On pourrait croire à une bande dessinée pour enfant, il n'en est rien. Cette oeuvre s'adresse à tous, petits et moins petits. Elle fait oeuvre de guide, d'enseignement, de sagesse, d'ouverture. C'est un guide spirituel, un viatique, un manuel de survie, la notice pour la vie.
Hein ? J'en fais des tonnes ? Presque pas. On rit, on rumine, on chiale, on fulmine. Ces personnages ne nous laissent jamais tranquille. C'est fort, sensible, poétique et drôle. Ça chamboule et transporte. Et tout ça en 2 tomes, que demande le peuple ?

Il suffit de compter le nombre de citations extraites de la bande dessinée pour constater qu'on a affaire à une plume, or, le scénario est à la hauteur de l'écriture.

Racisme, gens du voyage, lutte des classes, disparités, religion, absurdité de la vie, mort, rupture amoureuse, solitude et amitié, illusion de l'Amérique en pays de cocagne, condition des poètes, cette BD offre - tout en douceur, l'air de rien - un panel diffus de sujets de fond, profonds, finement traités, grâce à la naïveté d'Abélard. Bravo !

Après la lecture du remarquable "Le Jardin d'hiver", Renaud Dillies rejoint vraiment mon cercle d'auteurs à suivre sans modération, avec mes poètes chouchous Nicolas Dumontheuil, Fred, Boris Vian, Mickaël Feugray, Joël Egloff, Tanguy Viel et Eric Chevillard. Il est possible que je vous les recommande...

Abélard est une histoire qui m'aura fait pleurer, pour de vrai, et qui m'a toute chamboulée...

Il faut dire que les dessins de Renaud Dillies, avec ces petits animaux comme personnages, ce petit canard et ce gros ours, ont tout pour faire penser à un album pour enfant. J'ai d'ailleurs par moment ressenti comme une filiation avec Ernest et Célestine. La lecture de ces deux albums a fait naître en moi des émotions semblables à celles qui me reviennent quand je vois les dessins de Gabrielle Vincent...

Pourtant, Régis Hautière a, de son côté, imaginé un scénario qui nous fait heurter de front la violence du monde... En imaginant Abélard comme un canard naïf, ne voyant que le bon côté des choses, prenant la vie comme elle vient avec philosophie, certains que l'amour triomphera de tout et que les gens ne peuvent être méchants volontairement, Régis Hautière crée une sorte de "Bisounours", un personnage qu'on veut protéger et qui sera confronter à de cruelles désillusions... C'est cet écart entre la douceur et la gentillesse d'Abélard et la violence de certains mots, de certains gestes, d'une certaine réalité tout bêtement, qui donne toute sa puissance à cette histoire.
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