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Citations sur La lettre écarlate (144)

La honte, le désespoir, la solitude, tels avaient été ses maîtres à penser, austères, sans respect pour l'autorité. Ils avaient fait d'elle quelqu'un de fort, mais l'avaient enseignée souvent à tord et à travers.
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Sur le corsage de sa robe, en belle étoffe écarlate et tout entourée des arabesques fantastiques d'une broderie au fil d'or, apparut la lettre A.
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L'amour, soit qu'il vienne de naître, soit qu'il sorte d'un sommeil semblable à la mort, doit toujours créer de la lumière, emplissant le coeur de tant de rayonnement qu'il déborde sur le monde environnant.
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Les fondateurs d'une colonie nouvelle, quelque utopie de vertu et de bonheur humains qu'ils aient pu projeter à l'origine, ont invariablement reconnu pour une de leurs premières nécessités pratiques celle d'allouer une portion du sol vierge à un cimetière et une autre portion à l'emplacement d'une prison,.
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L’amour, qu’il vienne de naître ou qu’il s’éveille d’un sommeil pareil à la mort, créera toujours une lumière qui emplit le coeur à déborder et se répand de toutes parts sur le monde extérieur.
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Cela semblait supposer que sa honte était si connue que la nature entière était dans le secret.
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L'effort le plus sage eût consisté à faire transparaître la pensée et l'imagination à travers la substance opaque du train-train journalier, de spiritualiser le fardeau qui commençait à se faire si lourd. J'aurais dû me mettre résolument à la recherche de la valeur véritable et indestructible que recelaient les incidents mesquins et fatigants de ma routine, les caractères ordinaires des gens de mon entourage. (...) La page de vie étalée devant moi semblait morne et banale seulement parce que je n'avais pas su jauger son sens profond. Un livre meilleur que je n'en écrirai jamais était là, écrit par la réalité de l'heure qui passait et s'effaçant aussi vite qu'il avait été écrit seulement parce que mon cerveau manquait de la pénétration et ma main de l'habileté qu'il aurait fallu pour le transposer.
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Détaché de l'ambition de le voir se répandre dans le monde sur des couvertures de livres, je souriais en pensant que mon nom avait acquis un autre genre de vogue. Le tampon de la Douane l'imprimait sur des sacs de poivre, des panières de rocouyers, des boîtes de cigares, des ballots de quantité d'autres marchandises pour attester que tous droits avaient été payés. Sur ce bizarre véhicule de gloire, la connaissance de mon existence allait, dans la mesure où un nom suffit à communiquer pareille connaissance, gagner des endroits où elle n'était jamais parvenue auparavant et où elle ne parviendra, j'espère, jamais plus.
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Et pourtant, bien qu'invariablement plus heureux ailleurs, j'éprouve envers ma vieille Salem un sentiment que, faute d'un terme meilleur, je dois me contenter d'appeler de l'affection. Sans doute faut-il en rendre responsable les profondes racines que ma famille enfonça anciennement en ce sol. Il y a aujourd'hui presque deux siècles et quart que l'émigrant de Grande-Bretagne qui, le premier, porta ici mon nom, faisait son apparition sur le sauvage lieu de campement entouré de forêts qui devait devenir ma ville. Ses descendants sont nés et sont morts en ce même endroit. Leur substance terrestre s'y est tellement mêlée au sol que celui-ci doit en bonne partie s'apparenter aujourd'hui à la forme mortelle sous laquelle, tant que durera mon temps, je vais et je viens par ces rues. L'attachement dont je parle ne serait donc en partie que simple sympathie sensuelle entre poussière et poussière.
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Dans le pur exercice de sa fantaisie, toutefois, dans les folâtreries de son esprit en voie de développement, il n’y avait pas grand-chose de plus que ce que l’on peut observer chez les autres enfants brillamment doués, exceptés que Pearl, vu le manque de camarades de jeu, vivait davantage en la compagnie de la foule d’être imaginaires qu’elle créait. Le singulier, c’étaient les sentiments que la petite fille nourrissait envers ses rejetons de son cœur et de son esprit. Elle ne se créait jamais un ami mais semblait être toujours en train de semer les dents de dragons d’où jaillissait une armée d’ennemis contre lesquels elle parait en guerre. Il était inexprimablement triste ― et quelle inépuisable source de chagrin pour une mère qui en sentait la raison dans son propre cœur ― d’observer chez un être aussi jeune ce sentiment continuel d’avoir le monde contre soi, et de le voir s’entraîner, avec un tel déploiement d’énergie farouche, à faire triompher sa cause dans les combats à venir.
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