Je suis Pilgrim

J'avais aperçu de nombreuses présentations - pour ne pas dire des publicités – de « Je suis Pilgrim » de Terry Hayes, et comme à l'accoutumée, cela avait freiné mes ardeurs. Il a fallu que je tombe sur un exemplaire en VO dans un vide-grenier pour m'inciter à le lire, me disant qu'au pire, cela contribuerait à entretenir mon anglais.
« I am Pilgrim » est un long roman d'espionnage (888 pages dans sa version anglaise) mais il se lit d'une seule traite (enfin …. de plusieurs traites, il faut bien dormir un peu quand même !).
Comme souvent dans ce type de romans, plusieurs fils s'enchevêtrent. le lecteur, s'il se laisse prendre au jeu, s'amuse à les démêler et à trouver ce qui les relie. C'est un premier roman qui « accroche » l'attention mais qui inquiète aussi avec un certain nombre de scènes éprouvantes, de torture entre autres. On reconnaît ici la patte du journaliste que fut T.Hayes un temps ; il sait utiliser le vocabulaire adéquat et imagé pour émouvoir le lecteur. Et il connaît les sujets d'actualité qui font mouche : les attentats terroristes, la crainte des pays musulmans, la guerre bactériologique,……
Ce roman est assez visuel, on l'imagine aisément sur grand écran (ce qui ne saurait tarder, si j'ai bien compris). Cela n'est pas étonnant puisque Terry Hayes a également été scénariste. Pour orienter ceux qui n'auraient pas lu ce roman, il a collaboré à des films à sensations tels que « Cliffhanger », « Payback », « Vertical Limit », « Mad Max 2 ». Bref, vous l'aurez compris, ce ne sont pas des comédies sentimentales.
Bien que né en Grande - Bretagne, L'auteur a vécu en Australie et aux Etats-Unis, et l'on peut parfois sentir l'influence des tendances américaines du thriller, à savoir quelques inconsistances, un manichéisme primaire (les gentils Américains et les méchants musulmans), des personnages (américains) immensément riches, un penchant pour le sensationnalisme. En revanche, une fois n'est pas coutume, nous échappons à la bleuette, le héros ne fera palpiter le coeur d'aucune protagoniste. A l'inverse, son créateur lui semble très attaché.
Néanmoins, J'ai passé un agréable moment à lire ce pavé que je vous conseille pour les longues soirées d'hiver, surtout si vous êtes confinés chez vous afin de ne pas distribuer généreusement vos microbes. Je l'ai trouvé assez bien écrit (je rappelle que c'était le texte original, ça joue peut-être), même si ce n'est pas un chef d'oeuvre littéraire. Il faut avouer qu'il y en a peu dans ce style de littérature.

Ce livre est arrivé sur ma table de chevet par l'intermédiaire de mon frère, de passage à la maison.

Le sujet est séduisant, le résumé bien tourné, alors je me laisse séduire.
Je ne le regretterai pas.
Le livre traite du sujet du djihadisme et de la fragilité des sociétés occidentales pour s'en défendre.
Nous ne sommes pas devant un grand livre littéraire mais devant un roman dans l'air du temps, avec une écriture moderne assez efficace. Un peu dans le genre de Tom Clancy (pour les anciens comme moi...)
L'écrivain connait bien son sujet, et les péripéties semblent réalistes, bien qu'évidemment tournées vers un suspense haletant. Même si on se doute un peu de la fin, le livre est agréable et les pages défilent assez rapidement. Un peu comme une bonne série télévisée.
Un bon moment donc.

Chapeau bas quand même! 900 pages mais ça se lit tres facilement et vite ...et ceci ne veut pas dire que le livre est mal écrit...C'est correctement écrit et l'histoire est quand même redoutable! Il n'y a pas de répit ....Je comprends que ce livre ait fait un tabac, c'est mérité! Cela fait froid dans le dos et on aimerait une scéance de débriefing pour réellement savoir si la catastrophe qui est à 2 doigts de se produire ( je ne vous en dirais pas plus) est crédible ou non....juste histoire d'être rassuré!

"Bon, quand-est-ce que tu vas enfin lire le livre que je t'ai recommandé ?" me demande à nouveau mon collègue, légèrement impatient. Je profite donc de mes vacances pour me lancer dans ce pavé ; j'adore lire, mais j'ai toujours une certaine appréhension face aux pavés qui me fait repousser le moment de les commencer.
Je Suis Pilgrim est une bonne surprise - un livre qui met un peu de temps à démarrer, mais dont on a rapidement envie de savoir la fin. Un peu visionnaire aussi, avec cette idée de l'impact d'une épidémie de masse sur un état. Mon seul reproche serait une certaine vision un peu trop américano-centrée du Moyen-Orient, et du coup parfois trop stéréotypée.
Mais en tant que passionnée d'espionnage, j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture !

Un thriller impressionnant... le meurtre du début n'est en fait pas le noeud de l'histoire mais cette histoire s'imbrique néanmoins avec la partie espionnage tout au long du livre. Certains passages sont très crus et j'ai dû m'accrocher mais je suis contente de l'avoir lu en entier car l'intrigue et les différents rebondissements sont bien pensés. Je ne vais pas dire que j'ai apprécié le personnage du Sarrasin mais disons qu'on peut être impressionné par sa détermination...
À lire pour les amateurs de sensations fortes et de rebondissements liés à du terrorisme - j'espère bien que cette histoire ne va jamais intégralement se réaliser...

Un page-tuner !
Impossible de ralentir pendant la lecture de ces 900 pages. J'ai retrouvé l'ambiance des romans de Lapierre et Collins ( la course contre la montre pour déjouer un attentat).
Des scènes très rythmées, ça sent l'adaptation cinématographique à plein nez.
Petite réserve cependant : quelques digressions un peu longuettes , quelques problèmes de traduction , et effectivement peu de nuances lorsqu'il s'agit des qualités du héros et des défauts des pays ( ou de leurs habitants !) qu'il traverse .
Malgré tout, je recommande +++++

Je suis Pilgrim

Il m'est arrivé une situation étrange avec la lecture de ce bouquin. En voici les faits :

Été 2016. Alsace, France. En plein congé parentale, j'ai la chance de passer deux mois dans la région de mon amoureuse, dans un village au pied des Vosges. Choucroute, saucisses, vin : en veux-tu ? En voilà ! ... Comme on le dit si bien par chez moi.

C'est à cette période, plus précisément deux semaines avant notre retour au Canada, que je décide de me remettre à la lecture. Dans un libraire d'Obernai, je m'achète deux bouquins : la trilogie berlinoise de Philip Kerr et Pilgrim. Je décide de lire ce dernier en premier. (Je n'ai toujours pas lu à ce jour la trilogie berlinoise... ) je m'abandonne rapidement dans ma lecture de Pilgrim.

Tout près du village de ma copine, ce trouve un ex-camp de concentration. le camp de Natzweiler-Struthof fut érigée lors de l'occupation allemande du territoire français. Depuis le début de mon séjour, je suis ambiguë à savoir si je devrais aller le voir ou pas. J'ai un grand malaise. Je me sens voyeur. A quoi bon de visiter un lieu si triste, où l'odeur des affreusités passés rôde encore.

Après quelques jours de réflexion, je décide d'y aller. J'y vais seul. 10 minutes de voiture et j'y suis. J'ai un malaise tout le long. Dans la première bâtisse, il y a un musée. On raconte l'histoire du camp. Il y a eu des experience de fait sur plusieurs personnes. On veut trouver une explication scientifique sur les races. Même en 2016, des restants de ces expériences fût retrouvés à l'université de Strasbourg, aussi occupé par les scientifiques du Reich durant ces années. Bref rien de réjouissant.

Le même soir, avant de me coucher je reprends la lecture de Pilgrim. Au tournant d'un nouveau chapitre, j'en crois pas mes yeux. Pilgrim se retrouve dans le même camp et le même musée où j'avais passé l'après midi. L'auteur y parle d'une photo précise dont je n'arrivais pas à m'en souvenir.

Avez-vous déjà eu une expérience similaire ?

En ce qui attrait à ma critique, je la garderai courte : il y a agent secret qui court après un terroriste. Bonne lecture estivale. Pas le meilleure roman de l'histoire. Mais j'ai somme tout apprécier ma lecture.

A lire si vous savez pas quoi lire cette été et si vous aimer le genre.

Terry Hayes a beau signer, avec Je suis Pilgrim, son tout premier roman, il n'en est pas moins bien connu des cinéphiles en tant que scénariste et producteur. C'est un polar à mi-chemin entre thriller et roman d'espionnage qu'il nous livre ici, un joli pavé aux débuts un peu déstabilisants, mais qui s'avère par la suite vraiment passionnant. On y suit Scott Murdoch, agent du renseignement américain à la retraite. Sous le nom d'emprunt de Jude Garrett, il a signé un livre édifiant traitant des meilleures techniques d'investigation, basé sur son expérience sur le terrain. Il collabore régulièrement avec son ami Ben Bradley, flic au NYPD, et un jour, appelé sur une scène de crime particulièrement glauque, il réalise que l'assassin s'est inspiré de son ouvrage pour commettre le crime parfait.

Une entrée en matière qui peut paraître assez classique, et j'avoue que les cents premières pages du roman ont été quelques peu déstabilisantes. Je ne voyais pas très bien où l'auteur voulait m'emmener, et disons-le clairement, je m'ennuyais un peu et je commençais à m'inquiéter des nombreuses autres pages à venir. Murdoch nous fait partager ses souvenirs au sein de la Division, et c'est dans ce contexte qu'il se met à nous parler d'un homme, un terroriste international, appelé le Sarrasin. Il nous raconte sa jeunesse en Arabie-Saoudite, puis son adolescence et dans quelles terribles circonstances il en est venu à ourdir le pire scénario que l'on puisse imaginer contre l'occident. Et brusquement, ça devient passionnant ! On assiste non sans incrédulité à la traque d'un homme déterminé à anéantir les États-Unis, un homme dont nul ne connaît tout d'abord l'identité mais dont l'affreux plan terrifie toute la chaîne de commandement américain.

Terry Hayes sait parfaitement où il veut nous emmener, et plus les pages défilent, plus la traque se transforme en course contre la montre, plus la tension monte et devient palpable. L'intrigue est extrêmement bien construite, tout finit par se recouper, de l'enquête criminelle à New-York à une rencontre avec une policière turque et son fils trisomique. Bien que le roman soit plutôt du genre épais, la lecture s'avère très fluide, parce qu'on a réellement envie de savoir ce qui va se passer, si Murdoch va réussir à arrêter ce fou furieux, et si oui de quelle manière. le style de l'auteur est très visuel, et il happe le lecteur aussi facilement que le scénariste happait les téléspectateurs. Il nous plonge dans l'univers des services secrets, évoquant leurs techniques et leurs modes opératoires, jusqu'au réseau d'écoutes Échelon lui-même. Si l'histoire reste bien évidemment fictive, tout est présenté de manière si réaliste qu'on se laisse aisément prendre au jeu.

Un véritable puzzle, un page-turner à côté duquel il ne faut pas passer. Ne vous laissez surtout pas décourager par les premières pages assez obscures, continuez, immergez-vous dans le quotidien de ce drôle de retraité, vous ne le regretterez pas. Un roman d'espionnage très actuel, diablement efficace et qui, par bien des côtés, fait réellement froid dans le dos.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..

Pourtant pas une amatrice de polars, j'ai dévoré les 900 pages de celui ci. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été tenue en haleine de cette façon.

Plongé au coeur des renseignements américains de l'après 11 septembre, on suit le héros et ses plusieurs identités lors de trois enquêtes folles: un meurtre parfait dans un hôtel minable new-yorkais, la mort d'un milliardaire à Bodrum en Turquie classée trop vite comme accidentelle et la poursuite d'un terroriste bactériologique bien trop intelligent entre l'Arabie saoudite et l'Afghanistan.

Si vous avez aimé la série Bureau des légendes, ce livre y ressemble à sa façon: on découvre comme rarement le fonctionnement des renseignements (cette fois ci américains) à travers des visages et des caractères non stéréotypés. Pas étonnant que l'auteur soit également scénariste. le rythme commence très fort pour ralentir et laisser la place à beaucoup de détails, ce qui participe au caractère cinématographique de ce thriller. Seul petit bémol, le héros est un peu trop héros, tellement il est intelligent, rapide et courageux. Il nous en met plein la vue, et je n'ai que peu douté qu'il mette fin à la cavale du sarrasin...

Un très bon roman d'aventure et d'espionnage. Ce livre est très bien écrit et fait très "vrai". On suit avec passion les intrigues et voyages de l'enquêteur. L'enquête policière est vraiment une trame de fond et représente une infime partie de l'histoire. L'ambiance m'a fait penser à la série "Je suis une légende". le roman comprend beaucoup de pages mais il se lit très vite car il est très addictif.