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sur 2575 notes
Coup de coeur...
J'ai tout aimé dans cette comédie romantique , et en premier lieu , le style plein d'humour et d'espiéglerie. Les répliques fusent et pétillent à chaque page, et j'ai souri à chaque fois.

C'est l'histoire d'un "faux couple". Banal , me direz-vous, dans la comédie romantique. Oui mais en plus du style , il y a le décor : l'université , ce qui est assez nouveau dans le monde de la chick-lit.

C'est l'histoire d'une jeune femme , doctorante (qui travaille dans la recherche sur le cancer du pancréas ), qui sortait avec un autre étudiant, Jimmy, jusqu'au jour où elle se rendit compte que ce Jimmy lui préférait sa meilleure amie , Anh, et que cette dernière avait un gros crush sur lui aussi, mais ne ferait rien, de peur de faire de la peine à Olive. Alors Olive décida d'agir. (de la plus stupide des façons !) ... Pour laisser la place à Anh qui est vraiment sa "meilleure BFF de toute sa vie ", elle s'inventa un petit-ami et embrassa le premier venu, le Pr Carlsen qui le lui rendit bien. Et comme ça arrangeait les deux, ils décidérent de faire comme si, ils étaient en couple. Comme cela Anh était libre de sortir avec Jimmy sans culpabilité et Adam Carlsen obtiendrait ses crédits. Mais c'est plus facile à faire croire qu'à vivre, une fausse relation. Ça implique aussi de passer du temps ensemble..
Et de fil en aiguille...


La qualité d'un bouquin tient au fait qu'un inconnu, un auteur, vous entraine à fond, dans son monde, et on peut dire que Love Hypothesis , en cela, est une vraie réussite.
A peine ai-je sourcillé lorsque un dialogue entre deux éminents professeurs (amis dans la vraie vie), est un peu trop "moderne" , un peu trop "Eh mec ! ".
C'est le seul moment où j'ai tiqué, parce que l'autrice m'a "empapaoutée" dans un tourbillon de répliques placées dans la bouche de son personnage féminin principal, qui est vraiment,vraiment, pleine d'esprit. Elle a beaucoup d'humour , elle est très gaie. Tout ce qui sort de sa bouche est cultissime !

J'ai adoré cette fille. Elle est attachante , mais plus que cela : elle est attendrissante.
Elle est jeune, très seule ( car non seulement, elle n'a plus de famille, mais elle n'est pas dans son pays , le Canada). Elle est un poil naïve concernant les garçons, ( mais en même temps, elle n'a fait que travailler...), Elle est fauchée (certes bénéficiaire d'une bourse, mais complétement fauchée !) . Et ça donne un joyeux décalage qu'elle assume totalement,( tout en n'étant pas profiteuse), avec son faux petit-ami, éminent chercheur.
Lui, c'est Darcy revisité. Sa réputation au sein de l'université n'est pas terrible : un génie mais froid , arrogant, blessant, impitoyable , bref un "connard" (dixit les étudiants entre eux )... Leurs deux caractères , leurs goûts, s'opposent et c'est ce qui provoque la dynamique en plus d'une complicité qui s'installe avec ce secret du faux-couple, une sorte d'intimité tranquille , d'habitude , puis d'amitié .... A un moment, le côté romantique laisse la place à une scéne sexuelle assez longue (et détaillée !), puis tout redevient comme avant au niveau du style. Assez surprenant, mais collant parfaitement au courant actuel appelé (pudiquement ) : " new romance"...

Les dialogues sont vraiment excellents et travaillés, ça donne du peps, de la nervosité, du rythme, de la malice...

Le décor a largement contribué à la réussite de cette comédie, un lieu que l'autrice connait parfaitement pour y avoir étudié ; elle y enseigne, aujourd'hui.
Entre la vie dans l'université (ses couloirs, ses labos, ses toilettes qui ne servent qu'à laver le matériel, les amphis, les expériences sur les souris et le vocabulaire scientifique ) et puis les lieux que j'appelerai "dérivés", que sont les cafés, les congrés et ses chambres d'hôtel, Ali Hazelwood reviste la comédie romantique et nous fait découvrir un milieu, celui des chercheurs-professeurs et des doctorants dans les meilleures facs américaines et j'ai apprécié la ballade. On y découvre un milieu assez masculin, un milieu de " vieil homme blanc sachant" qui abuse de son pouvoir. Un milieu où se faire une place quand on est une femme est difficile , où régne la compétition (les places sont chéres !), les remises en question quotidiennes. Et même si Ali Hazelwood propose une histoire légére, ça ne l'empêche pas d'aborder des sujets plus graves : elle parle de harcélement sexuel, droit de cuissage, humiliations intellectuelles , vol de résultats, consentement... En cela, c'est un roman très " dans l'air du temps".


Une comédie romantique originale, charmante, à la fois amusante, pétillante et gentiment épicée. A quand l'adaptation ?
Une auteure à suivre...
( je viens de voir que l'autrice en avait écrit 8 autres... )
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The Love Hypothesis

"Je sais pas c'est quoi la drogue que vous fumez, mais manifestement j'ai pas eu ma dose" Jonathan, Goodreads.

Je me pose la même question, Jonathan. Pour ceux qui n'aiment pas les longs commentaires, vous pouvez vous arrêter là, on résumera pas mieux. Pour les autres :

Allez ! Encore un best-seller qui s'avère être une de mes pires lectures de l'année. J'ai le cerveau monté à l'envers ou bien ? On nous bassine avec la suspension de crédibilité mais je n'ai encore jamais lu un roman où cette suspension était autant nécessaire, de la 1ère ligne à la dernière.

The Love Hypothesis se présente comme une romance, dans le milieu scientifico-universitaire, entre un prof et une élève. Je pensais que ce serait cette situation - généralement glauque dans la vraie vie - qui me poserait problème à la lecture, mais pas du tout. C'est sans doute même ce qu'il y avait de moins gênant, l'élève et le prof ne bossant pas dans le même domaine et n'ayant pas de relation professionnelle. Ce qui m'a posé problème c'est : tout le reste.

Rien, absolument rien ne (me ?) va. Que ce soit au niveau des personnages, du scénario, de "l'humour", de l'écriture... de la scène de "sexe" (j'ai pas pu aller jusqu'au bout). Je croule tellement sous l'avalanche de trucs à dire que je m'étouffe avec et lutte pour trouver par où commencer. Tout m'a paru complètement incohérent (et vous connaissez mon souci avec les trucs illogiques) donc forcément...

>>Pour la version "courte" sans spoilers :

-On a une héroïne "adulte" donnée pour "super intelligente et intéressante", qui est complètement conne du début à la fin, qui a la maturité d'une ado pré-pubère, est extrêmement pénible, et a une absence de personnalité assez fascinante.
C'est un peu comme si elle avait enfilé un costume appelé "The Standard Millenial Girl", mais en version cheap d'Halloween.

-On a une "meilleure amie" qui partage avec l'héroïne une relation en réalité plate et superficielle, et est quasi toxique pour les besoins du scénario.

-On a un "héros" fou amoureux du costume d'Halloween avec lequel il n'a cependant quasi rien à voir, et qui fantasme surtout sur le corps de l'héroïne, mais qui ne lui a jamais parlé à part 2 minutes 30 y a trois ans.

-On a un scénario qui existe et se déroule exclusivement grâce à : une absence de communication + des films gratuits que se fait l'héroïne dans sa tête + ses réactions / décisions illogiques + des éléments extérieurs random forçant l'avancée de l'histoire. Déjà, un seul de ces trucs ça aurait été de trop, mais alors là... on dirait un manuel illustrant comment ne pas construire une intrigue.

- On a un humour basé sur l'exagération. À priori, c'est un effet stylistique valide. Sauf qu'ici, comme ça sort de nulle part, ce n'est plus de l'humour décalé, c'est un saut spatio-temporel et du coup bah... c'est pas drôle. C'est couplé bien sûr à la propension de l'héroïne à se faire des films (une façon de remplir des pages pour pas cher). Pour vous donner un exemple (fictif mais équivalent à ce qu'on trouve dans le livre), ça donne des choses du genre :
"Olive avait besoin d'un stylo et sa seule solution était de demander à Adam de lui en prêter un. Adam qui devait certainement la haïr !" (=film gratuit, elle a aucune raison de penser ça) "Si elle tente de lui demander un stylo, c'est sûr, il va la kidnapper pour la mettre dans le coffre de son van avant de la découper pour la rôtir et l'envoyer nourrir des aliens dans l'espace !" (énorme exagération pour faire de l'humour, mais... c'est pas drôle, en fait ?)

- Et d'une manière générale, on a un style donc basé sur cet "humour" avec des pages et des pages de vide car on a droit aux inventions gratuites que se fait Olive dans sa tête, soit avant qu'un vrai truc ne se passe, soit pour justifier que rien ne se passe.

Évidemment, quand un des personnages s'apprête à dire un truc important qui pourrait régler les quiproquos, il est interrompu artificiellement et ça en reste là (alors que dans la vraie vie, on harcèle la personne jusqu'à avoir l'info). Ainsi, les quiproquos durent et durent et durent jusqu'à ce qu'enfin l'histoire s'arrête.

>>Pour la version longue avec spoilers :

On commence avec l'héroïne, super génie de la science mais hélas pauvre - qui vous répétera 400 fois qu'elle est pauvre en tant qu'étudiante en sciences ET qui le paraphrasera aussi 400 fois de manière "humoristique".
Elle porte donc des lentilles de contact périmées faut de pouvoir s'en payer des neuves. Lentilles qui lui brouillent la vue. Ok, mais euh... et avoir simplement une paire de lunettes, c'était pas possible ? Ce serait pas carrément moins cher et plus sage, pour une meuf qui doit tout le temps regarder au microscope, observer des tas de machins, noter des trucs... ? Je... je ne sais pas écoutez, je suis pas un génie en sciences moi, mais euh... bon.

A cause de sa vue brouillée, quand Olive croise "LE mec" (elle l'appelle comme ça), elle ne peut pas bien voir son visage. Et ce type va changer sa vie après avoir eu un bref échange fait de banalités, où elle-même dit vraiment des trucs insipides qui font que le héros tombe fou amoureux d'elle. (Non mais pour de vrai, hein, l'échange c'est genre "Qu'est-ce que vous faites là ?" "C'est pas les toilettes des filles ?" "Non" "Ah je croyais que c'était les toilettes des filles." "Bah non." "Ah." et ensuite quelques rapides répliques banales sur pourquoi elle a choisi de bosser en stem).

Des années plus tard, Olive est embêtée car sa meilleure amie - qu'elle adore - n'ose pas sortir avec l'ex d'Olive de peur de lui faire du mal. Alors même que Olive n'en a jamais rien eu à battre de son ex, et ne voulait MÊME PAS sortir avec, bordel ! Mais bon, la logique, hein...

Donc pour l'aider à ne pas culpabiliser... Olive lui ment en disant qu'elle sort avec un mec, un soir où en fait elle bosse au labo. Encore une fois, la logique ?

Souci : la meilleure amie aperçoit Olive au labo (et non avec son rencard) et donc Olive se jette sur un type au pif pour l'embrasser, type qu'elle ne reconnaît qu'après car sur le moment elle ne l'a... pas vu ? Euh ? Bon.

Je sais pas ce qui est le plus incohérent : se jeter sur un type pour l'embrasser au pif, ou le fait qu'elle se soit jetée sur lui sans pour autant le voir.
Mais bref. Elle l'observe ensuite, donc, et reconnaît Adam, un prof hyper important. En toute logique, après un tel acte et alors qu'il cherche à discuter, Olive... s'excuse ? S'explique ? Non. Elle ne veut RIEN lui expliquer et tente de... s'enfuir. HEIN ?? Vous êtes adulte, madame, vous êtes sûre ?
Elle s'explique finalement rapidement - uniquement parce qu'Adam la menace - avant de... s'enfuir quand même (je...) en le laissant en plan alors qu'il l'appelle et qu'ils pourraient avoir un échange utile et constructif. Ce que toute personne intelligente et mature ferait.

À aucun moment elle ne se dit qu'elle devrait mettre au point leur mensonge. Non, elle a décidé que ce type serait son rencard fictif, mais sans chercher à rendre ça crédible. Apparemment, elle a une meilleure amie qui ne va lui poser AUCUNE question sur comment elle s'est retrouvée à avoir un rencard avec le prof-important. Pas tant qu'Olive n'en a pas d'abord parlé avec Adam. Pratique. le tout alors que plus tard, cette même amie harcèlera Olive de messages type ado excitée au collège parce qu'elle a trop un scoop : leur pote Machin "sort avec un prof mignon qui est son crush !! Hiiiiiiiiiiiii!! Tu te rends COMPTE?!" Mais pour Olive, sa meilleure amie, là, sur le coup, non, rien. Je, pfff, aucune logique.

Olive et Adam décident de faire semblant de sortir ensemble pendant un mois. Pour la "meilleure" amie. Pour faire croire ça à tout le monde, ils vont... se retrouver 10 min une fois par semaine à la cafétéria ! Voilà. Idée de génie, vraiment. Ils ont prévu de se voir 4 fois en tout. de passer en tout 40 minutes ensemble. Étalées sur un mois. Afin de passer pour un couple crédible. C'est leur plan. Voilà. Je... non, rien.

Et jamais, durant ces 10 min à la cafète qui "prouvent à tous qu'ils sortent ensemble" (car oui, ça marche comme ça les relations de couple), ils n'échangent d'infos que deux personnes qui sortent ensemble devraient savoir l'une sur l'autre, ou n'échafaudent de plan pour rendre leur relation crédible ! Alors que tout le monde supposent qu'ils vont souvent l'un chez l'autre (même si c'est jamais le cas).
Mais non, ils parlent à la cafétéria... de rien. de tout et de rien. Souvent de rien. Ils ont des échanges plats et insipides où on pourrait les remplacer l'un l'autre par n'importe quel autre personnage... Et Adam qui est "amoureux" ne s'intéresse pas spécialement à Olive de toute façon, ni ne cherche à la voir plus souvent... Ça n'a juste aucun putain de sens !

Je n'ai même plus envie de résumer et détailler le contenu, tant toute l'histoire est comme ça... Rien n'a de sens : les perso font des choix cons qui n'ont pas de conséquence parce que ça arrange le scénario, puis d'autres choix qui soudain ont des conséquences parce que ça arrange le scénario.

La "meilleure" amie qui n'a l'air, elle aussi, de n'avoir rien en commun avec Olive (à part les goûts standards de sa génération), force Olive à avoir des contacts affectueux avec Adam genre "va lui faire un bisou" "va t'asseoir sur ses genoux" (mais tu es qui ? Son tyran personnel ? Tu peux pas respecter ses envies, ses choix ? Tu peux pas la laisser vivre sa putain de vie comme ELLE en a envie ??) ce qui crée les rares scènes de vague affection entre eux deux.

Évidemment, les deux héros "s'aiment", mais s'imaginent gratuitement l'inverse, et l'exagèrent à fond dans leur tête pour ensuite être malheureux en créant des quiproquos et des problèmes qu'ils n'ont pas... et Olive n'arrête pas de mentir dans des situations où la vérité serait plus simple et plus logique.

Il est évident que le héros c'est "LE mec", mais Olive ne le voit pas tant que ça n'arrange pas l'histoire... mais qui du coup est vide et faite d'une tension artificielle. La scène de sexe était tellement gênante que j'ai pas réussi à la lire, mais les scènes érotiques c'est rare que ça me plaise donc c'est peut-être juste moi.

Bon. Comme dit au départ, Olive va bien insister sur combien les étudiants (et profs) dans la recherche scientifique sont pauvres, mais sans jamais s'attaquer au pourquoi du problème, c'est à dire l'injustice du système, et sans jamais avoir l'air de comprendre en fait l'économie dans laquelle elle vit, et sans la remettre donc en question. C'est genre "ah bah c'est comme ça, on est pauvre, c'est bête." T'étais pas un génie toi, normalement ?

Ah et j'avais oublié donc qu'elle subit un gros moment de harcèlement sexuel / moral avec le meilleur ami d'Adam, qu'elle enregistre sur son téléphone car juste avant elle avait une conférence qu'elle a enregistrée sur son téléphone et elle n'a pas coupé le microphone... Donc : elle a direct la preuve que le meilleur ami est un connard. Mais, pour une raison inexplicable, elle a oublié qu'elle n'avait pas arrêté l'enregistreur, donc elle fait des choix débiles et se morfond et ment à Adam (car c'est sûr, jamais il ne la croira blablabla = film gratuit de plus) au lieu de se dire "Ouf, heureusement j'ai enregistré ce qui s'est passé j'ai une preuve !"

Quand il t'arrive ce genre de situation (expérience personnelle vécue), le 1er truc que tu aimerais c'est avoir une preuve concrète du genre ça a été filmé / enregistré ! C'est que ton tel ou autre chose ait capté ça. Ça n'a donc aucun sens qu'elle oublie magiquement qu'elle en a une, alors que 3 secondes avant elle sait que son enregistreur tourne encore ! Je sais pas comment la recherche va avancer avec un cerveau pareil...

Le truc positif pourrait être qu'Olive parle un peu de la misogynie dans le milieu scientifique, sauf qu'elle le fait avec tellement d'exagération, raccourcis et gros sabots, que ça finit plus par être un élément de décor qu'un sujet réellement abordé.

Je m'arrête là. Dès que j'ouvre le livre, je vois mes notes énervées en marge et je me dis qu'il faudrait que je m'étale ici autant qu'il contient de pages, mais vous ne méritez pas ça. Personne ne mérite ça.

PS : je vais encore me faire basher mais rappelez-vous que vous n'êtes pas vos goûts, vous n'êtes pas vos lectures. Quand je "critique" c'est intrinsèquement lié aussi aux conditions dans lesquelles j'ai lu, à mes attentes, à mes goûts, à mes habitudes... ça ne veut pas dire que parce que vous aimez vous avez tort, ou que je vous trouve ceci ou cela, non. J'ai conscience que c'est une histoire de contexte, et mon ressenti reste éminemment subjectif.
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C'est pas mal du tout, mais j'ai quand même du mal à comprendre l'engouement qu'a pu susciter cette romance. En effet, il n'y a pas de grosses surprises dans l'intrigue et les deux personnages principaux restent proches des poncifs du genre : Olive est jeune et peu sûre d'elle, enthousiaste malgré ses doutes, toute dévouée à ses amis (ce qui la mettra dans cette situation impossible de devoir faire semblant d'avoir un petit ami) ; Adam est grand, fort, taciturne, ténébreux et... bref parfait.

J'ai trouvé intéressant que l'intrigue se déroule dans le milieu de la recherche universitaire, avec des personnages parmi les doctorants aussi bien que parmi les enseignants ce qui nous permet de découvrir les différents aspects de cet univers impitoyable, en particulier lorsqu'on est une jeune femme qui doit se faire une place dans un monde très masculin.

L'histoire du faux couple m'a paru un peu bancale : un rendez-vous de 10 minutes par semaine au café du coin pour faire croire à tout le monde que c'est une histoire sérieuse, c'est quand même un peu léger. Et puis on retrouve les incontournables : les amis qui les poussent à se rapprocher dans des scènes plus ou moins embarrassantes (baiser, crème solaire à étaler, etc), la chambre d'hôtel qu'il faut partager, etc.
J'ai davantage apprécié le récit une fois que la relation entre Olive et Adam devient plus réelle et qu'il ne s'agit plus seulement de jouer la comédie du couple amoureux.

Le style d'Ali Azelwood est agréable, plein d'humour, mais il y a des longueurs, notamment une scène de sexe qui couvre deux chapitres et où on ne nous épargne pas grand-chose alors qu'Olive et Adam avaient à peine osé s'embrasser jusque là.

Au final, j'ai passé un bon moment avec cette comédie romantique, malgré une pointe de déception parce que je n'ai pas été aussi enthousiasmée que je ne l'espérais après des nombreux avis enthousiastes que j'ai vu passer.
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J'ai adoré cette romance qui se déroule dans le milieu universitaire scientifique. Olive qui embrasse un type au hasard pour que sa meilleure amie comprenne qu'elle est passée à autre chose et puisse sortir avec son ex sans culpabiliser. Un peu tordu ! Mais ainsi elle rencontre le méchant Adam, qui descend les projets d'étude de ses élèves. Mais à part ça, je le trouve plutôt cool ce Adam car il va jouer le jeu du faux couple, tout en étant plutôt bonne pâte. Il devient même le mec parfait (trop parfait peut-être ?) . Mais du coup cette petite romance slow burn fonctionne très bien même si c'est à coup de clichés et que ça repose principalement sur des malentendus et un manque de confiance en soi. Mais peu importe, j'étais vraiment dans ma lecture ! Je lirai avec plaisir les autres romans de l'auteure.
Challenge coeur d'artichaud 2023
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Olive Smith, étudiante en doctorat, veut convaincre sa meilleure amie qu'elle fréquente quelqu'un. Dans un moment de panique, elle embrasse alors le premier venu. Contre toute attente, Adam Carlsen, éminent professeur de Stanford à la réputation de connard, accepte de jouer le jeu de la fausse romance.
L'intrigue de ce roman ne sort pas trop des sentiers battus du genre. Je me suis pourtant laissée prendre par la narration et ai eu du mal à le lâcher. L'héroïne est attachante, un peu naïve que j'ai apprécié de suivre. J'ai également vraiment apprécié le personnage d'Adam, bien plus complexe qu'au premier abord. Et les personnages secondaires sont vraiment bien croqués, apportant de l'épaisseur à l'intrigue.
Si le roman n'est pas forcément très original dans son déroulement, j'ai trouvé l'écriture de l'autrice prenante, voire addictive.
Côté narration, Florine Orphelin donne de la voix pour faire vivre ces personnages avec beaucoup de talent, modulant son timbre en fonction des situations et de qui parlent.
Je suis ravie d'avoir découvert cette romance et d'avoir eu l'occasion de l'écouter. Je vais probablement me pencher sur les autres romans d'Ali Hazelwood.
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Véritable phénomène littéraire, « The Love Hypothesis » réunit les ingrédients parfaits pour en faire une délicieuse comédie romantique : le thème du « faux-couple » qui me séduit toujours, mettant en scène un couple principal attachant, ainsi qu'une ambiance agréable -ici, le milieu universitaire scientifique où des étudiants en burn-out côtoient des doctorants et professeurs renommés.

Olive est une étudiante en biologie en instance de thèse. D'une nature solitaire, réservée et en déficit de confiance, la jeune femme n'a qu'une idée en tête : effectuer des recherches de dépistage précoce du cancer du pancréas, tout en « survivant » à ses études, aux côtés de ses amis Anh et Malcolm. Seulement, Olive ne se doute pas que sa vie va prendre une tournure inattendue lorsque, pour rendre service à Anh, notre héroïne embrasse le premier homme venu, qui n'est autre que le Dr. Adam Carlsten, professeur renommé… et détesté par ses étudiants !

Chroniquer ce roman ne sera pas chose aisée : si ma lecture s'est avérée addictive, je lui trouve également des défauts qui n'en font pas un « coup de coeur » ! En effet, The Love Hypothesis m'a embarquée dans son univers, dévoilant de façon subtile l'évolution d'une fausse relation, marquée par des scènes d'un indubitable romantisme, tout en dépeignant les coulisses de l'impitoyable monde universitaire dans lequel la compétition fait rage, les nuits sans sommeil sont nombreuses, les thèses abandonnées se multiplient et le salaire y est misérable, tout en réservant une étrange satisfaction à ses membres, des plus humbles aux plus distingués. de plus, si Olive ne restera sans doute pas dans ma mémoire, le personnage d'Adam Carlsten, en revanche, ne peut laisser indifférent, par sa personnalité imprévisible, sa galanterie, ainsi que les sentiments profonds et sincères qu'il ressent pour Olive. L'histoire d'amour m'a ainsi subjuguée…jusqu'à la dernière partie qui m'a semblé moins étoffée (en prenant une direction à laquelle je n'ai pas adhérée), malgré une jolie conclusion. de même, les autres personnages sont effacés, sans grand intérêt dans l'intrigue, hormis sans doute le personnage de Tom qui, malheureusement, joue un rôle majeur dans l'histoire. Enfin, les dialogues et le texte, s'ils ne sont pas dénués d'humour, manquent toutefois de « piquant » et ne resteront pas gravés dans ma mémoire. Malgré tout, The Love Hypothesis n'en demeure pas moins une oeuvre plaisante que je me réjouissais de lire et que je confesse avoir dévorée sans peine !

Ainsi, malgré des faiblesses et une dernière partie moins « pittoresque », The Love Hypothesis a tout de même réussi le pari de me fasciner, principalement grâce à son histoire d'amour qui a fait chavirer mon coeur !
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Bonjour, ami-lecteur, moi c'est Altervorace. Si j'ai un deuxième prénom ? Pigeonne peut-être. Pourquoi je dis ça ? Parce que je ne vois pas comment appeler autrement une lectrice si obsessionnelle qu'elle commande, le jour de leurs sorties, pas un, mais deux bouquins hors de prix, dans des éditions collector. Sans être sûre qu'elle aimerait lesdits bouquins. Ouais, Altervorace Pigeonne en cheffe. Dès que j'ai reçu mon colis, je me suis précipitée avant de piailler de joie face à la beauté des romans. Ensuite, je les ai soigneusement rangés. Bref, il était temps que je vérifie si The Love Hypothesis valait un tel investissement – si je n'aime pas, au pire, lui et son petit camarades rendent particulièrement bien dans ma bibliothèque -.

Tu n'aimes pas les romances, ami-lecteur ? Les scènes plus mignonnes que crédibles t'insupportent ? Pire, tu détestes les tropes1 ? Passe ton chemin, car The Love Hypothesis est tout cela. Là, tu vas peut-être présupposer que ma critique va être constituée de violence, de rage et de viscères. Sauf que nan, j'ai adoré. Ouais, carrément.

Comment je peux faire la promotion d'un bouquin avec de telles caractéristiques ? Point d'inquiétude, je vais tenter d'expliquer ça…

The Love Hypothesis est donc une pure romance. Bon, la couverture rose et bleue qui brille ne tente pas tellement de faire croire autre chose. L'histoire d'amour entre Olive et Adam reste donc le centre du récit. Pourtant, madame Hazelwood offre à celle-ci une toile de fond intéressante et nuancée : le milieu universitaire. Olive, notre héroïne, est une scientifique en troisième année de thèse. Et si le roman se déroule aux USA, il semblerait bien que les mondes universitaires américain et français se ressemblent : compétitifs, hallucinants et avec des luttes de pouvoir qui pourraient faire rougir des courtisans sous Louis XIV. le fait qu'Olive se spécialise en biologie, un domaine dominé par les hommes, n'est pas anodin et l'autrice ne tente pas de nier la brutalité de cet univers. Rien que pour ça, à mon avis, The Love Hypothesis sort du lot.

Comme je l'ai dit plus haut, l'histoire d'amour, quant à elle, se révèle plus mignonne que crédible. Franchement l'histoire d'Olive et Adam n'a rien de vraisemblable. D'un autre côté, ami-lecteur, je ne vois pas pourquoi on jugerait un récit sur le fait qu'il soit, ou non, plausible. Sinon on ne lirait pas souvent de la fantasy, ou même Fifi Brindacier – elle est quand même capable de porter son cheval, la gamine !-. Bref, rentrer dans un roman c'est signer un accord tacite avec son auteur, comme quoi on va adhérer, par principe, à l'univers qu'il va nous offrir. Et je ne vois pas le problème avec ça.

Il reste le coup des tropes. Là, on ne peut pas passer à côté, parce que le truc de la fausse relation, c'est tellement utilisé que je ne vois pas comment on pourrait ignorer ce schéma narratif dans les comédies romantiques ou les romances. Comment l'autrice pourrait-elle parvenir à ne pas lasser son lectorat ? Et bien, en ayant conscience des clichés et en faisant des clins d'oeil à ses lecteurs tout au long du récit. Plusieurs fois, Olive va évoquer ces derniers et c'est fait avec tellement de franchise que je me suis surpris à sourire pendant ma lecture.

Avec tout ce que je viens d'expliquer, The Love Hypothesis avait tout pour être une jolie romance sympathique, néanmoins vite oubliable. Deux aspects dans le roman m'ont permis de passer de « oh, c'est sympa » à « oh, j'adore, excellent ! ». D'abord le côté engagé du récit, il aborde non seulement les problèmes des violences sexistes et sexuelles, mais aussi la question des minorités, à travers le personnage de Anh, véritable militante. Ensuite, j'ai grandement apprécié la manière dont la sexualité est abordée. Dont le consentement... Ce dernier est au centre de plusieurs scènes et quand on sait qu'un nombre important des lecteurs de The Love Hypothesis doit être assez jeune, c'est vraiment important. Soit, tout n'est pas parfait – par exemple, la question du préservatif, bien trop vite oublié -, toutefois, pour avoir lu bien trop de romances qui mettent en scène des rapports problématiques, j'ai trouvé que madame Hazelwood s'en sortait avec les honneurs. En effet, elle parvient à montrer à quel point l'attention à un consentement éclairé et formulé, peut rajouter à l'érotisme d'une scène – à mon avis -.

Si l'histoire d'Olive et Adam ne révolutionne pas le genre de la romance, les personnages si attachants et le milieu universitaire la rendent particulièrement chouette. The Love Hypothesis m'a embarquée et c'est avec regret que j'ai refermé le bouquin. Que demander de plus ?


Lien : http://altervorace.canalblog..
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Je dois bien avouer que j'ai été très agréablement surprise !
J'y suis allée un peu avec les pieds de plomb sur cette lecture : "phénomène TikTok", histoire à l'eau de rose, jeunes adultes dont les considérations me sont un peu éloignées... Oui, mais pas que.
Alors oui, c'est une jeune doctorante qui, comme de par hasard, tombe amoureuse du prof beau gosse mais terrifiant . Oui, cela se passe dans un milieu universitaire, mais ils n'ont pas non plus 20 ans.
Au delà de l'histoire d'amour à l'eau de rose, et des clichés qui bien sûr sont présents, il y a quand même d'autres questions qui sont abordées comme la place des femmes dans les milieux scientifiques, le harcèlement dans le monde universitaire, l'exploitation des doctorants, la notion de consentement (mais pas de manière trop lourdingue j'ai trouvé).
Alors, il reste encore bien trop de clichés sur les personnages (le beau brun ténébreux, le copain homosexuel volage en première ligne), sur les relations amoureuses, et oui, c'est à l'eau de rose. Mais c'est une petite lecture plaisir qui dépasse un peu parfois ces clichés, qui détend, qui permet de se mettre un peu sur pause. Et ça, c'est déjà pas mal.
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Lu en moins de 24h, on peut dire que j'ai plus qu'adoré cette rom-com!

On retrouve un trope de départ qui me plaît beaucoup : une jeune doctorante se retrouve à embrasser un inconnu pour prouver à sa meilleure amie qu'elle peut sortir avec son ex. Pour que cela perdure, le mensonge doit aussi perdurer dans le temps. Ca tombe bien, l'homme en question est un professeur qui, pour débloquer des fonds, doit prouver à l'administration qu'il ne souhaite pas quitter l'université... Quoi de mieux que l'amour pour l'enraciner? On a donc un fake dating très plaisant en milieu universitaire.

Autre trope tout aussi sympathique : le grumpy et la fille enjouée. La personnalité des deux protagonistes principaux est exquise. N'étant pas une fan de Reylo ( dont apparemment s'est tirée), je n'ai pas les références mais n'en est nul besoin. Olive est une jeune fille solaire, bien qu'ayant des angoisses, du stress et une certaine tendance à se dévaloriser. Ce qui n'est pas une aide lorsqu'on évalue dans le cercle universitaire, masculin en général et très compétitif. En face, on a Adam. Il est le professeur "hostile et inaccessible" qui fait pleurer ses étudiants avec ses exigences. Il est maussade, grincheux, se perd dans le travail. Mais il est aussi loyal, passionné et désespérément amoureux d'Olive... On passe sur sa carrure "parfaite" qui pour moi vaut pour un bémol. Il est grand, athlétique, etc. Je ne pense pas que ce point là était nécessaire mais passons. Leur romance a fait palpiter mon coeur, du début à la fin, que ce soit par leur première rencontre, par leur complicité naissante, par leurs échanges souvent drôles, par les quelques scènes spicy et par la conclusion.

L'intrigue de cette romance est assez vite ficelée. On a une fausse relation. Une complicité qui va naître. Des mensonges qui vont former un peu le "sel" du récit.
On a surtout une romance très actuelle. le consentement est bien retranscrit et ce du début à la fin. Il n'est pas anecdotique et ne se borne surtout pas qu'au sexe. Concernant les scènes sexuelles, il y en a peu mais c'est assez pour moi. Peut-être là encore un bémol sur un terme, un peu trop vulgaire selon moi, qui m'a un peu gâché les moments spicy. Mais ça vient peut-être de la traduction.

En parlant de la traduction, petite parenthèse au passage. L'ebook contient beaucoup d'erreurs : des mots en trop, des mots en moins, des coquilles. Pour une romance reconnue comme celle-ci, j'avoue que ça m'a un peu fait tiquer. Une meilleure correction à la relecture est nécessaire, surtout au vue des ventes... Peut-être est-ce moins visible dans la version papier.

Enfin, on sent que l'autrice maîtrise l'univers universitaire et que ça lui tient à coeur de s'engager vis-à-vis de cet univers composé beaucoup d'hommes. Certaines "pommes pourries" engendrent sexisme et harcèlement sexuel. J'avoue être tombée de haut par ma naïveté. Je ne pensais pas qu'au XXIe s on pouvait encore avoir ce genre d'abus de manière si ... flagrante! Mais si l'on en croit l'autrice, c'est encore un milieu à améliorer et heureusement les lois comme les individus en prennent conscience...

J'achève cette lecture avec un goût de "reviens-y". Je pense me mettre l'autre titre d'Eli Hazelwood traduit en français dans ma wishlist, assez curieuse de voir si c'est juste cette rom-com ou l'autrice en général qui m'a séduite.
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Ça y est, j'ai lu le livre dont tout le monde parle depuis plusieurs mois ! Merci d'ailleurs à @hautevillefr de nous avoir traduit ce roman. Ça fait plaisir d'avoir aussi en français des livres qui font trembler la communauté de lectrices de romance 🤭, pour à notre tour nous faire un avis. Et je peux vous dire que j'ai passé un très bon moment en compagnie d'Olive et Adam ! Même si je n'ai pas ressenti le coup de coeur escompté, il n'empêche que j'ai beaucoup aimé ma lecture.⠀

On est ici dans un point de vue à la troisième personne. Olive ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu'elle est heureuse en amour, Olive panique et embrasse le premier homme qu'elle croise. Or cet homme n'est autre qu'Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Et contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami...⠀

La force du roman se tient dans ses personnages, et spécialement celui d'Adam. Bookboyfriend plutôt bougon, au contact d'Olive, il va pourtant doucement s'ouvrir et montrer un côté plus doux et adorable. J'adore ces personnages qui se révèlent et qui en peu de mots peuvent se montrer juste et sans masque. Il m'a touché par ce côté-là ! Et puis, j'ai beaucoup aimé que l'histoire s'installe dans le milieu scientifique, plutôt rare pour le coup!⠀

J'avoue, je regrette cette fin complètement abrupte, je voulais plus de Olive/Adam 🥹 ! A peine j'ai eu fermé le bouquin qu'ils me manquaient déjà. Et puis j'avoue, le côté intime m'a paru complètement hors sujet vu le ton du bouquin. Même si c'était soooo 🥵🤯, c'était un petit peu bizarre dans ce contexte. Mais disons que c'est un détail ! 🤭⠀

Il n'empêche que je vous le recommande chaudement ! 🥰⠀
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