Une belle découverte!
Une plongée dans l'histoire du Japon, de sa féodalité et de ses règles.
J'ai beaucoup apprécié être au coeur des intrigues de cours des seigneurs japonais où vengeance, concupiscence, alliances, trahisons sont leur lot quotidien.
Et j'ai beaucoup aimé suivre nos trois protagonistes : le jeune Takeo qui voit sa vie radicalement changer, le sire Shigeru brebis égaré du clan et dame Kaede marionnette entre les mains du clan et qui tente désespérément de maîtriser son destin...
En bref, une véritable immersion dans le Japon des samouraïs avec tout ce qu'il a de plus beau et de plus triste...dépaysement garantit!
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Au jeu des adjectifs à donner pour qualifier la saga du Clan des Otori, je dirai "flamboyante", je dirai "cruelle" et j'ajouterai un bien pâle "passionnante" car je ne trouve pas de mot plus limpide que celui-là pour décrire l'effet que produit la lecture d'une oeuvre aussi foisonnante, aussi épique que poétique, aussi ardente que tumultueuse.
Le premier tome "Le Silende du Rossignol" s'ouvre sur un pauvre village de montagne incendié et dont tous les habitants, des Invisibles, viennent d'être massacrés sans pitié. Les Invisibles, ce sont des hommes et des femmes qui vivent à l'écart du Monde. Dans ce Japon médiéval de légende et de fantastique, terre de clans et de noblesse, leur croyance en un dieu unique pétri d'amour et d'humilité, les met en marge quand elle ne fait pas d'eux les victimes désignés de Sire Iida dont le clan peu-à-peu a conquis dans le sang et la cruauté la souveraineté des sept îles.
Ainsi Iida fait régner la terreur. Lui et ses hommes pillent, violent, massacrent et personne ne semble pouvoir résister: ni les autres nobles un peu lâches qui ont choisi de ployer devant lui, ni ceux qui tentent de résister, minoritaires... Alors un village d'Invisibles...
Un villageois, pourtant, échappe au massacre. Takeo est un adolescent. Dans la forêt au moment de la tuerie, il se précipite vers la maison de sa famille et est sauvé in extremis des Tohan par un cavalier: Sire Shigeru Otori, un noble, farouche opposant à Iida. Non content de secourir l'adolescent, Shigeru en fait son frère adoptif, lui ouvre les portes de son domaine et lui révèle le secret de sa naissance. Invisible par sa mère, Takeo est, par son père, membre de la tribu, cette guilde mystérieuse aux pouvoirs étranges et dont la spécialité est l'assassinat.
Peu à peu, le plan de Sire Otori se dessine: il faut entraîner Takeo jusqu'à faire de lui un assassin accompli qui pourra alors tuer Iida. Commence alors l'apprentissage de Takeo auprès de son seigneur mais aussi de Kenji Muto, éminent et savoureux membre de la Tribu.
On suit en parallèle le récit de Kaede, jeune noble prisonnière depuis des années d'un clan allié au tyran. Sans espoir ni ressources, elle survit grâce à l'amitié de Sire Arai, soldat. Belle mais solitaire, elle a la réputation de causer la mort violente de tous les hommes qui la désirent. Par le jeu de la politiques et des alliances, voici qu'on la promet à Sire Otori, qui aime déjà la belle dame Maruyama.
Bientôt, les chemins de Takeo, de Shigeru, de Kaede et de Maruyama se croiseront.
Bientôt, ils accompliront leur destin, dans le fracas des armes, dans le silence vénéneux des intrigues, dans les larmes et le sang des trahison.
Un premier tome magistral où la beauté de la langue n'est jamais si pure que dans les pires moments de l'intrigue. Un roman qu'on dévore, parce qu'on ne peut pas le lâcher, l'estomac noué et la gorge serrée, la respiration presque haletante.
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J'ai apprécié l'histoire racontée du point de vue de deux personnages, dans un pays imaginaire qui s'inspire du Japon. Les coutumes sont différentes des nôtres, ainsi que les valeurs auxquelles les personnages sont attachées. le début a été un peu long à mettre en place, mais ensuite je n'ai pu me détacher de l'intrigue.
Ce roman m'a dépaysée et donné envie de lire la suite.
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Cette série fut l'un de mes grands coups de coeur de mon adolescence.
Il m'avais été conseillé vivement avec Nina, pendant une phase ou nous étions amies.
Je l'ai relu cet hivers dans le cadre d'une lecture commune et en ai profité pour l'acheter en anglais.
Donc si vous tentez la lecture en anglais, je dirais que le niveau reste relativement simple, quoique bien écrit.
Sinon... comment parler de ce livre? Pour ma part j'avais adhéré immédiatement à ce Japon médiéval, entre raffinement et cruauté.
Les traditions japonaise et le folklore avec notamment les capacité de Takéo sont bien exploité, et le style du moins en anglais, est tout à fait en accord avec l'atmosphère. le rythme est... particulier. J'ai il y a environ un an lu La pierre et le sabre, qui est un "authentique" roman japonais de samouraï, et on retrouve un peu le même type de rythme. Moins effréné que dans la littérature jeunesse moderne, mais pas non plus alangui et trainant pour autant.
Une sorte de charme qui lui est propre.
Ensuite niveau intrigue... on sent que l'auteur a bien préparé son histoire en trois actes, et en le relisant on le voit d'autant mieux. Minutieusement préparé, minutieusement maitrisé.
Après... les personnages. Si on peut leur reprocher une part d'irréalité (surtout pour Kaede), ils restent malgré tout humain et leur position est en logique avec le style de narration choisie.
Enfin... que dire sinon que je recommande vivement cette série dont mes deux lectures m'ont laissé un excellent souvenir?
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Je me souviens que j'avais eu du mal à m'adapter à la culture de ce Japon médiéval. L'intrigue était un peu longue à se mettre en place. Mais je n'était pas très réceptive sur les faits. Mais maintenant que j'ai grandi il faudrai que je le relise, je pense que je l'aimerai.
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Coup de coeur absolu ! Cela fait au moins 3 ou 4 ans que ma moitié me somme de lire "Le clan des Otori". L'histoire ne me disait rien, l'époque et le lieu non plus, bref j'ai repoussé, repoussé, repoussé, pas envie.
"Mais si, tu vas voir, c'est génial !"...
- Mouais, répondais-je inlassablement. On verra plus tard...
Finalement je me suis enfin décidée, presque comme un devoir conjugal, à lire cette saga. Et là... AAAAAHHHHH !!!!
Le choc, que dis-je, l'envoûtement total, j'a-dore ! C'est simple, en réalité, là, j'écris une critique sur le tome 1, alors que je viens de commencer le tome 3 hier soir. Sans compter que je projette d'acheter le tome 4 très rapidement par peur d'être en manque quand j'arriverai à la fin du tome 3. Bref vous l'aurez compris, cette saga vous emporte, vous dépayse, vous soulève très loin de chez vous. L'histoire est passionnante, pleine de rebondissements, l'imagination travaille et met en scène les personnages dans un japon féodal qui n'existe pas mais qui pourtant a l'air bien réel. Envie de vous évader ? Ne cherchez plus, le Clan des Otori est là !
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Même si ce 1er tome du Clan des Otori est "purement imaginaire", on pourrait presque le classer dans la catégorie "roman historique d'un pays qu'on ne connait pas franchement, ou pas vraiment."
Le côté fantastique/fantasy est illustré par les "pouvoirs" des personnages, qui ne sont au final pas si "fantastiques" que ça, ils sont plutôt inspirés par les ninjas et les légendes qui les entouraient. Désolé, pas de dragons, pas de géants cyclopéens, pas d'oni, pas de mauvais génies !
Les Invisibles aussi sont directement inspirés des 1ers chrétiens qui durent vivre en reclus et se cacher pour éviter les persécutions.
Au final, on ressent véritablement tout du long du roman, l'amour et la science du japon que veut nous enseigner l'auteur, et sans jamais nous lasser, parvient à nous surprendre en nous confrontant aux valeurs de ce "pays qu'on ne connait pas franchement, ou pas vraiment."
Un très bon moment.
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