Le Clan des Otori, tome 4 : Le vol du héron

On considère souvent que les auteurs ont tort de vouloir s'accrocher à leurs personnages et de s'entêter à continuer des trilogies pourtant magistralement achevées. Je trouve qu'on ne peut pas reprocher cela à Lian Hern. Déjà parce que j'étais moi-même tellement triste de voir la trilogie s'achever que la parution d'un quatrième tome m'a fait bondir de joie.
Mais aussi parce que ce quatrième tome est loin d'être décevant. On est heureux de voir que Takeo et Kaede n'ont pas enduré toutes ces épreuves pour rien, et on est heureux de voir qu'on avait raison de les admirer et d'avoir confiance en eux. On fait la connaissance de leurs enfants prometteurs et dangereux, et on retrouve la spiritualité d'un Japon dominé par les prophéties ancestrales.
C'est à croire que Lian Hern avait vraiment prévu ce quatrième tome, tellement il s'impose dans la continuité des premiers, et permet de les clore tout en les enrichissant encore.

Ce quatrième tome (sur cinq) du ''clan des Ototri'' nous place cette fois seize ans après la fin du tome 3. On va découvrir nos personnages qui ont grandi, vieilli, et on les retrouve dans un monde pacifié et heureux. Oui mais en fait on ne peut pas dire que tout le monde soit heureux, une menace va inquiéter la vie paisible des trois pays et c'est dans ce cadre que l'on va aussi faire connaissance avec la nouvelle génération qui aura un rôle important à jouer. J'ai été content de retrouver les personnages que l'on a suivi dans les trois premiers livres, et de les voir de nouveau être confrontés à des luttes politiques et des luttes armées, à des luttes amoureuses également, mais je l'ai tout de même trouvé un peu long. Certains passages ne manquaient pas de souffle et m'ont tenu en haleine, mais d'autres m'ont fait trouver le temps long et m'ont donné hâte d'arriver à la fin, fin qui par ailleurs m'a étonnée. Contrairement à la fin des aventures des trois premiers livres qui était attendue, je dois dire que Lian Hearn a ici réussi à me surprendre, ce qui est à mettre du coté positif. En bref, bien qu'un peu longue, ça reste une lecture savoureuse et je lirai sans doute avec plaisir le cinquième et dernier tome qui cette fois se passera plusieurs années en arrière, dans la jeunesse de Sire Shigeru, le père adoptif de Takeo.

Lian Hearn a écrit écrit ce tome 4 bien plus tard. L'auteure dit que les personnages se sont imposés à elle et qu'elle a réalisé qu'elle avait encore beaucoup à dire et à écrire sur eux !!

Takeo et Kaede sont heureux. Depuis 16 ans ils règnent sur les Trois Pays et ont oublié la violence et les guerres du passé.
La Tribu s'est retirée dans des villages perdus mais elle n'oublie pas pour autant sa vengeance... Elle continue à élever ses jeunes Kikuta dans la tradition. Parmi eux se trouve Hisao, le fils de Takeo. Il a grandi. Son père adoptif, Akio, a tout fait pour qu'il déteste Takeo et pour que la prophétie se réalise...
Seule Kaede ne sait rien de ce fils, ni de la prophétie...qui condamne Takeo à mourir de la main de son fils.
Par chance tous deux ont trois filles : Shigeko, leur fille aînée qui a toute chance de pouvoir leur succéder et Maya et Miki, les deux jumelles qui ont hérité des dons de la Tribu.

Mais la paix ne peut durer éternellement et les personnages ne pourront pas échapper à leur destin.

La paix est d'abord troublée par une tentative d'assassinat lors d'une fête où tout le monde se réjouit : Takeo est attaqué par deux jeunes gens de la Tribu qu'il va faire emprisonner sur le champ.

Elle est troublée ensuite par des trahisons, des rancoeurs, et des jalousies enfouies. Takeo ne sait plus à qui faire confiance. Même Hana, la soeur de Kaede et Zenko, son beau-frère, fils aîné d'Araï et de Shizuka semblent comploter contre lui...

L'empereur des Huit îles, par l'intermédiaire de son messager, Kono, qui n'est autre que le fils de Fujiwara, lui demande d'abdiquer au profit de son nouveau général de guerre, Sada. Takeo se voit contraint d'aller lui rendre visite en personne pour défendre sa légitimité.
Pendant ce temps, les étrangers envahissent la côte et comptent bien faire commerce et implanter leur religion si proche de celle des Invisibles en même temps que leurs armes à feu.

Avant son départ Takeo sépare les jumelles. Elles vont vivre des événements traumatisants et finir par se retrouver...pour accomplir leur destin.
Mais Miki rejoindra d'abord un village de la Tribu où elle perfectionnera sa formation et Maya, restera avec Taku, le jeune fils de Shizuka, qui tentera de comprendre les pouvoirs étranges de la jeune fille et de lui apprendre à les maîtriser...

Pendant son absence, Kaede va mettre au monde un fils. le bébé meurt, Kaede est folle de chagrin et lorsqu'elle apprend l'existence d'Hisao, elle perd tout contrôle, livre Hagi à son beau-frère qui convoite depuis toujours les Trois Pays et en profite pour prendre le pouvoir.

Takeo sort meurtri et bouleversé par les batailles et la trahison de celle qu'il aime. Il va retourner à Terayama...non sans avoir auparavant assuré l'avenir de sa fille aînée. Mais bientôt alors qu'il a renoncé aux armes et passe son temps entre peinture et méditation, son fils Hisao arrive sur les lieux...

Un quatrième tome toujours aussi intéressant bien qu'il y ait quelques longueurs. le lecteur fait connaissance avec les nombreux personnages qui joueront tous un rôle essentiel dans le dénouement. Il s'attache aux enfants de Takeo...et la fin est très émouvante, même si elle était prévisible !
« le clan des Otori souhaite la bienvenue aux hommes justes et loyaux...Quant aux injustes et aux déloyaux, qu'ils prennent garde ! »

Lien : http://www.bulledemanou.com/..

Le Clan des Otori nous emmène dans un univers ressemblant au Japon féodal avec ses samouraïs, ses ninjas et ses aspects culturels si particuliers, si dépaysant et si envoûtant. On suit les aventures de Takeo et de Kaede, les chemins qui les séparent et qui les réunissent.

Je les ai lu il y a plusieurs années et n'en garde que des souvenirs vagues, et pourtant ça m'avait énormément plu à l'époque. Je pense que je les relirai, juste pour le plaisir et pour me remémorer et revivre l'évasion.

Je n'ai pas du tout aimé ce volume.
Il traine en longueur, un bon quart du livre nous rabache les 3 volumes précédents. Il y a sans doute trop de personnages et d'intrigues secondaires. Je n'ai pas retrouvé le souffle épique présent dans le chant du Rossignol.
Le volume de trop?

Après les trois premiers tomes palpitants, pour ce quatrième tome, la destinée des Otori s'enlise vers une impasse peu glorieuse. Y aura-t-il une suite?

Alors que tout semblait aller pour le mieux pour Takeo et Kaede, il semblerait que les ombres du passé ressurgissent plus de seize ans après. Mais ne nous leurrons pas. Les drames à venir ont déjà été annoncés avec les prophéties du précédent tome. On ne peut donc s'attendre qu'au pire. Et il faudra bien s'y préparer car l'ambiance ici y est vraiment sombre.

Page après page, nous nous dirigeons vers ce qui semble être inéluctable. Pourtant, on se prend à espérer. Peut-être que la dernière partie de la prophétie ne s'accomplira pas, peut-être que Takeo ne mourra pas de la main de son fils... ?

Mais voilà, encore une fois, Takeo et Kaede vont devoir faire face aux complots de leurs ennemis. Et ceux-ci sont bien plus proches que ce qu'ils pensaient. Les membres de la Tribu ont un talent indéniable pour passer inaperçus. Or, comment contrer un ennemi que l'on ne voit pas ? Comment contrer un ennemi que l'on ne soupçonne pas ? Hana et Zenko, aigris et prêts à tout pour plus de pouvoir vont eux aussi être de la partie. L'Empereur, avide de pouvoir, n'attend qu'une occasion. Au moindre faux-pas, la paix si chèrement acquise, pourrait voler en éclats. Mais c'est sans compter également sur la menace extérieure. Qui sont ces étrangers si différents qui apportent une nouvelle croyance ainsi que des armes à feu ? Leur présence pourrait bien faire basculer l'équilibre. Mais au profit de qui ?

Hisao a été élevé par Akio dans la haine de Takeo. Celui qui est l'un de ses pires ennemis a ainsi entre ses mains le pire instrument possible. Si Takeo n'ignore rien de la prophétie, Kaede, elle, ignore complètement l'existence de cet enfant... Elle, qui a déjà du mal à accepter ses jumelles, signe de malheur selon les croyances populaires. Un jour, elle finira par apprendre l'existence de Hisao, c'est certain. Mais sera-t-elle prête à l'accepter ? Son amour pour Takeo y survivra-t-il ou bien l'existence de Hisao la poussera-t-elle à la pire des trahisons ?



Initialement prévu en trilogie, le Clan des Otori s'est vu accorder une suite avec le Vol du Héron. Si certaines séries ne gagnent rien à être inutilement prolongées, il n'en est rien du Clan des Otori. Lian Hearn clôture l'histoire de Kaede et Takeo avec brio et ce tome est tout aussi indispensable que les précédents. Pourtant, il n'est pas facile à lire. Non pas en raison de sa longueur mais parce que nous ne sommes en rien épargnés. Des personnages auxquels j'étais particulièrement attachée trouveront ici une triste fin. Alors qu'a contrario, on y voit l'ascension de personnages que j'aurais aimé ne plus voir nuire. D'autres nous décevront et certains nous surprendront. On passe ainsi par tout un panel d'émotions fortes mais sans jamais pouvoir renoncer à arrêter la lecture. Non, cela est impossible tant Lian Hearn nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, jusqu'au dernier mot.

Conclusion

Le Vol du Héron clôture l'histoire de Takeo et Kaede. Bien que lue il y a plusieurs années, cette série m'a énormément marquée par sa beauté et sa complexité. Ce dernier tome nous mène ainsi à un dénouement magistralement orchestré dont on ne peut ressortir indemne !
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Des cinq tomes de la saga "Le Clan des Otori", ce serait celui que j'ai le "moins" apprécié. Pour autant, cela ne m'a pas empêché de le dévorer.
Lian Hearn reste fidèle à sa première trilogie. Pour moi, c'est une relecture, et je ne me rappelai que très vaguement de l'issu de cet ultime tome. On y retrouve un Takeo fatigué par les années, une Kaede injuste et parfois amère, des personnages plus "faibles" que dans les tomes précédents, mais ces points "négatifs" ne retire en rien la qualité de l'écriture de notre auteure. C'est juste une suite logique des événements, l'évolution de chaque personnalité dans le temps. Je trouve que Lian Hearn est juste prodigieuse, elle n'hésite pas ternir l'image de ses protagonistes si adulés ce qui rajoute plus d'authenticité à son histoire.
Je suis triste de ne plus avoir de suite... j'aimerai que la lecture ne se termine jamais. Mais toute bonne chose se doit d'avoir une fin! :)

Un roman passionnant, mais je reste un peu sur ma faim. J'aurais bien aimé un autre « quinze ans plus tard », pour voir ce qu'il est advenu de Shigeko, Kaede et Miki, ainsi que Hiroshi, Makoto, Shizuka, Hisao…
Ce livre clôt une magnifique saga, qui se lit très facilement.

J'avais très envie de retrouver les personnages des tomes précédents mais tout en restant plaisante, la lecture s'essouffle un peu. Il y a beaucoup de reprises et la nouveauté tarde à venir. Cela reste un bon roman, divertissant et dépaysant mais il n'égale pas les trois autres.