Le Clan des Otori, tome 4 : Le vol du héron

J'y suis allée un peu à reculons car je ne voulais pas voir la fin de Takeo. Mais en même temps j'étais curieuse de savoir si c'était comme annoncé par la prophétie ou non.
Je suis contente de cette lecture mais triste de voir la mort de nombreux personnages que l'on connait depuis trois tomes....C'est une partie d'échecs complexe que l'on a l'impression de suivre, où chaque petit événement presque insignifiant des tomes précédents, va se révèlera au final décisif ! Mensonges par omission, malentendus, traitrise, attrait de la nouveauté et jalousie ... tout va concourir à ce final assez inattendu et haletant ! On ne comprend pas toujours les décisions des personnages mais les sentiments de chacun paraissent toujours justes. C'est encore une fois bien prenant, la tension monte crescendo. Il reste le préquel puis la série sur les enfants Otori pour me consoler de la fin de cette quadrilogie.
Challenge Mauvais genres 2024
Challenge sfff 2024
Challenge pavé 2024
Challenge roman jeunesse

Il ne faut pas être impressionné par l'arbre généalogique imbriqué des clans et des tribus, avec des noms japonnais peu habituels qui pourraient augurer une lecture ardue. 
La plume est immédiatement immersive. Les personnages (présentés au compte-goutte), les actions, les décors sont décrits avec précision et pertinence.
C'est un roman riche et dense, tout y est : Histoire, aventures, initiations, combats, intrigues, politique... et une touche de romance.
La civilisation japonaise (bien que romancée) est retracée avec ses règles, ses codes d'honneur, ses intrigues où se mêlent retenues et suspicions.
Un dernier tome qui donne une fin pertinente, même si l'on aimerait rester encore un peu dans cette ambiance.
Un très bon moment dans un autre monde, une autre époque. 

Ce livre est la suite d'une saga de livres merveilleux, et il rend hommage à ces prédécesseurs.

Takeo, qui a conquis les trois pays, jouit désormais d'une paix et d'un repos bien mérité. J'ai beaucoup aimé ce roman, et j'adore toujours autant le personnage de takeo (d'où mon pseudo : OtoriTakeoLeMeilleur).J'ai bien aimé l'évolution de takeo au fil du temps.

Attention ci-dessous spoil :

J'ai aimé aussi la grande bataille de Takahara, mais le comportement de kaede m'a énormément déçu, car ce qui est tragique c'est qu'il a conduit à la perte de Takeo.

Je termine la lecture de ce roman et, même si la fin, prophétique, avait été annoncée depuis plusieurs tomes déjà, je dois avouer qu'il m'a bouleversée.

Dans un premier temps j'étais ravie de retrouver les personnages que nous avons appris à aimer dans la trilogie originale.

Je dois avouer que l'évolution de Takeo est extrêmement intéressante. de la fougue de sa jeunesse, on passe à un homme mûr, extrêmement sage, un souverain avisé, et cela se ressent dans le récit. J'ai aimé cette évolution et continue à révérer ce personnage sur toute la longueur de la saga des Otori.

Par contre j'ai été extrêmement déçue par le personnage de Kaede. Alors qu'elle était une jeune fille douce mais affermie par les épreuves, faisant fi de ses devoirs pour écouter son coeur - ce qui la rendait admirable à mes yeux -, la voilà transformée en une femme dure et froide. Je l'ai trouvée extrêmement injuste envers ses trois filles, leur préférant ses neveux mâles. Elle se montre sans coeur envers ses jumelles et refuse à son aînée un mariage d'amour alors qu'elle-même s'était battue toute sa vie pour cela.

L'intrigue en elle-même est extrêmement bien ficelée et si on voit dès le départ le filet se tendre autour de Takeo et Kaede, il ne se resserre inexorablement que très lentement ce qui maintient le suspense tout le long du récit dans une ambiance pesante et angoissante.

Petit bémol sur le nouveau pouvoir émanant de la Tribu qui pour moi était le pouvoir de trop et je l'admets un peu difficile à appréhender...

Cela n'enlève en rien la qualité de ce roman, que je recommande - comme toute la série d'ailleurs - chaudement.

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, il m'a réconcilié avec la série dont les tomes 2 et 3 étaient à mon sens très décevants. le meilleur de la série à mon sens, à lire donc !

Puissante conclusion du cycle avec Takeo. de nombreux rebondissements, des émotions irrités et une impression de vide à la clôture des dernières pages. Ce tome m'a accompagné sur plusieurs mois comme un refuge voire une façon de sortir du quotidien et de rêver d'aventures médiévales

Ce quatrième tome (sur cinq) du ''clan des Ototri'' nous place cette fois seize ans après la fin du tome 3. On va découvrir nos personnages qui ont grandi, vieilli, et on les retrouve dans un monde pacifié et heureux. Oui mais en fait on ne peut pas dire que tout le monde soit heureux, une menace va inquiéter la vie paisible des trois pays et c'est dans ce cadre que l'on va aussi faire connaissance avec la nouvelle génération qui aura un rôle important à jouer. J'ai été content de retrouver les personnages que l'on a suivi dans les trois premiers livres, et de les voir de nouveau être confrontés à des luttes politiques et des luttes armées, à des luttes amoureuses également, mais je l'ai tout de même trouvé un peu long. Certains passages ne manquaient pas de souffle et m'ont tenu en haleine, mais d'autres m'ont fait trouver le temps long et m'ont donné hâte d'arriver à la fin, fin qui par ailleurs m'a étonnée. Contrairement à la fin des aventures des trois premiers livres qui était attendue, je dois dire que Lian Hearn a ici réussi à me surprendre, ce qui est à mettre du coté positif. En bref, bien qu'un peu longue, ça reste une lecture savoureuse et je lirai sans doute avec plaisir le cinquième et dernier tome qui cette fois se passera plusieurs années en arrière, dans la jeunesse de Sire Shigeru, le père adoptif de Takeo.

Eh bien voilà, la grande histoire et prophétie s'achève avec ce quatrième tome. Franchement, j'ai un avis fort partagé. À la fois, je suis content de l'avoir lu, mais en même temps j'aurais préféré ne jamais le lire pour m'arrêter sur la fin bien plus "heureuse" du troisième tome. J'ai été comme choqué sur le choix de l'auteure de terminer la saga aussi brutalement. À travers plus de 500 pages, plusieurs événements surviennent avec leurs lots de questionnement, des personnages apparaissent avec différents talents et intrigues. On retrouve ainsi la saveur de la trilogie et pourtant, le final se termine en un claquement de doigts. Quel dommage de ne pas avoir développé certaines parties de l'histoire, aller jusqu'au bout de l'intrigue et répondre à bon nombre de questions. Par exemple que devient Fumio ? La place des armes et du commerce (pourquoi avoir évoqué ce sujet pour disparaitre vers la fin) ? La place de la nouvelle religion ? Pourquoi avoir amené le personnage de la soeur de Takeo sans pour autant « creuser » sa place dans la saga (remarque valable pour bon nombre des autres personnages), etc. Bref, le grand final tient en un seul petit chapitre. Autant les histoires et les interactions entre les différents personnages paraissaient réalistes, autant j'ai trouvé peu crédible la réaction de Kaede vis-à-vis de Takeo sur la fin de l'histoire ; ce fut comme un mauvais rêve... Ma déception/tristesse est grande ! La force qui faisait ce petit truc à la saga a éclaté pour basculer dans une fin tragique classique. Dommage.
Quoi qu'il en soit, je ne remets en rien la qualité d'écriture et l'univers généreusement partagé de Lian Hearn. Quelle prouesse ! Pas une seule seconde je ne me suis ennuyé au point de lire le livre quasiment d'une seule traite.
Ce quatrième tome m'invite surtout à relire la véritable histoire de Takeo et Kaede qui pour moi s'arrête à la fin du troisième tome.

Alors que tout semblait aller pour le mieux pour Takeo et Kaede, il semblerait que les ombres du passé ressurgissent plus de seize ans après. Mais ne nous leurrons pas. Les drames à venir ont déjà été annoncés avec les prophéties du précédent tome. On ne peut donc s'attendre qu'au pire. Et il faudra bien s'y préparer car l'ambiance ici y est vraiment sombre.

Page après page, nous nous dirigeons vers ce qui semble être inéluctable. Pourtant, on se prend à espérer. Peut-être que la dernière partie de la prophétie ne s'accomplira pas, peut-être que Takeo ne mourra pas de la main de son fils... ?

Mais voilà, encore une fois, Takeo et Kaede vont devoir faire face aux complots de leurs ennemis. Et ceux-ci sont bien plus proches que ce qu'ils pensaient. Les membres de la Tribu ont un talent indéniable pour passer inaperçus. Or, comment contrer un ennemi que l'on ne voit pas ? Comment contrer un ennemi que l'on ne soupçonne pas ? Hana et Zenko, aigris et prêts à tout pour plus de pouvoir vont eux aussi être de la partie. L'Empereur, avide de pouvoir, n'attend qu'une occasion. Au moindre faux-pas, la paix si chèrement acquise, pourrait voler en éclats. Mais c'est sans compter également sur la menace extérieure. Qui sont ces étrangers si différents qui apportent une nouvelle croyance ainsi que des armes à feu ? Leur présence pourrait bien faire basculer l'équilibre. Mais au profit de qui ?

Hisao a été élevé par Akio dans la haine de Takeo. Celui qui est l'un de ses pires ennemis a ainsi entre ses mains le pire instrument possible. Si Takeo n'ignore rien de la prophétie, Kaede, elle, ignore complètement l'existence de cet enfant... Elle, qui a déjà du mal à accepter ses jumelles, signe de malheur selon les croyances populaires. Un jour, elle finira par apprendre l'existence de Hisao, c'est certain. Mais sera-t-elle prête à l'accepter ? Son amour pour Takeo y survivra-t-il ou bien l'existence de Hisao la poussera-t-elle à la pire des trahisons ?



Initialement prévu en trilogie, le Clan des Otori s'est vu accorder une suite avec le Vol du Héron. Si certaines séries ne gagnent rien à être inutilement prolongées, il n'en est rien du Clan des Otori. Lian Hearn clôture l'histoire de Kaede et Takeo avec brio et ce tome est tout aussi indispensable que les précédents. Pourtant, il n'est pas facile à lire. Non pas en raison de sa longueur mais parce que nous ne sommes en rien épargnés. Des personnages auxquels j'étais particulièrement attachée trouveront ici une triste fin. Alors qu'a contrario, on y voit l'ascension de personnages que j'aurais aimé ne plus voir nuire. D'autres nous décevront et certains nous surprendront. On passe ainsi par tout un panel d'émotions fortes mais sans jamais pouvoir renoncer à arrêter la lecture. Non, cela est impossible tant Lian Hearn nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, jusqu'au dernier mot.

Conclusion

Le Vol du Héron clôture l'histoire de Takeo et Kaede. Bien que lue il y a plusieurs années, cette série m'a énormément marquée par sa beauté et sa complexité. Ce dernier tome nous mène ainsi à un dénouement magistralement orchestré dont on ne peut ressortir indemne !
Lien : https://flowerpanda04.wixsit..

Dès les premières pages, j'ai été happée par l'univers singulier des Trois Pays. Des coutumes venant d'un Orient lointain et fantasmé ; des codes d'honneur servant de ligne de conduite aux hommes, qu'ils soient seigneurs ou miséreux ; des paysages tout droit sortis d'une estampe ; avec une pointe de féminisme dictant suffisamment de caractère aux personnages féminins pour qu'ils ne soient pas en reste dans ce monde façonné par les mecs.
.
Sachant cela, je ne peux pas (plus) être objective mais comme une critique ne peut jamais l'être, vous ne m'en tiendrez pas rigueur. ^_^
.
Pour sûr que c'est une saga qui décoiffe ! Elle est riche, dense, tout comme ses personnages qui ne sont jamais tout blancs ou tout noirs. Ils sont juste posés là, et doivent se dépatouiller avec ce qu'ils ont, pour défendre leur bifteck. Oui, certains ont plus de chance que d'autres, mais il n'empêche qu'aucun d'entre eux n'est parfaits, et que ce sont précisément ces défauts qui nous font hurler à l'injustice, pleurer de désespoir, rester bouche bée d'incompréhension… Ou compatir…
.
Saupoudrée d'un brin de surnaturel (qui me ravie), le cycle des Otori est un vrai délice. A chaque page son émotion, chaque chapitre nous emmène bien loin de notre quotidien.
.
Alors certes ce quatrième tome souffre de longueurs. J'avoue m'être posée à la moitié de ces presque 700 pages pour les exhorter enfin à se bouger et à en venir au fait ! (Oui, je parle à mes livres et aux personnages, ça ne vous arrive jamais, à vous ?!) J'ai eu peur qu'on n'en arrive jamais au bout, mais le voyage valait le coup. Vraiment.
.
On assiste impuissant aux complots en tous genres visant à dégager Takeo de la scène. (Trop gentil qu'il est, pensez bien que si j'avais été à ses côtés, il se serait pris quelques baffes pour lui remettre les idées en place.) Un peu comme on contemple les écrans peints d'un temple sacré, on laisse notre esprit vagabonder et on savoure le moment… Mais une fois que ça bouge, une fois les ennemis sortis de leurs tanières, une fois les enjeux posés et les situations retournées dans tous les sens… Mamamia ! Bref, on pense le pouvoir différemment après ça.
.
Je pardonne les longueurs, après tout, elles font partie du voyage qu'offre une pareille lecture. Elles aident à poser le décor et à faire ressentir toute une palette d'émotions. Elles aident à rapprocher le lecteur des héros, nous qui combattons à leurs côtés, qui partageons leurs doutent et leurs craintes, leurs amour aussi.
Ce n'est pas fini… Tant mieux…