Mémoires d'une génération volée
Rien ne laissait présager que la jeune Amy Charles se ferait extraire de sa famille aborigène, au beau milieu de sa maison rurale dans l'arrière-pays australien, pour être placée dans un orphelinat. Elle, cinq ans à l'époque, ses deux petits frères, sa soeur et leur cousin. Moins encore que cet acte serait commis et cautionné par les services sociaux du pays. du jour au lendemain, on la prénomme Mary Talence et on la surnomme « princesse couleur café ». Et bien sûr, aucun enfant ne comprend rien à ce qui se passe, aucun parent n'a le courage de venir les visiter pour le leur expliquer. Comme tant d'enfants aborigènes, le parcours émouvant de cette fillette reflète celui de millier d'enfances volées. Elle se confie à son journal intime, y livre ses incompréhensions, ses doutes, ses peurs, revient sur les plaies ouvertes qui ne cicatriseront jamais et surtout, sur l'absence d'une mère. Bouleversant et en même temps, plein d'espoir.
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C’est marrant car, avant de t’avoir, je jouais ou surveillais les petits, mais maintenant j’attends avec impatience le moment d’écrire en toi chaque jour. C’est comme si je parlais à un ami. Avant j’écrivais des lettres à Maman et Papa, juste des petits mots pour leur dire bonjour, que je vais bien et que je les aime. Les sœurs devaient les lire et disaient qu’elles les avaient envoyées, mais je n’ai jamais reçu de réponse, donc peut-être que Papa et Maman ne les ont jamais reçues. Je ne sais pas. Alors, j’ai arrêté d’écrire depuis un certain temps. Marj n’a jamais reçu aucune lettre non plus.