J'ai du mal à comprendre ce qu'on peut bien trouver d'intéressant chez
Hemingway. J'ai trouvé "
Le soleil se lève aussi" pénible à lire, si pénible qu'au bout de 150 pages je lisais en pensant à tout le mal que j'allais en dire dans cette critique, si bien que je ne lisais plus vraiment.
L'auteur semble vouloir nous infliger sa souffrance en ne mettant que le strict minimum dans ce roman. Ce fut pour moi un tel supplice que j'en venais à regarder à chaque début de chapitre le nombre de pages restantes pour arriver au suivant.
Pour parodier sont "fameux" style je dirais que les descriptions sont absentes et les ellipses nombreuses et le vocabulaire très simple. On se retrouve souvent à chercher où se déroule l'action tant il y a peut d'élément pour l'indiquer et tant les ellipses sont nombreuses et parfois (très souvent) à peine visible. ça rend l'histoire confuse et j'ai du regarder sur internet pour être sur d'avoir bien compris de quoi il s'agissait ( coup de théâtre : le côté "homme marqué par la guerre" m'a vraiment échappé). Les mauvaises langues diront que je suis trop bête pour comprendre un récit dans lequel on ne me prend pas par la main.
J'ai trouvé ça vide, je n'ai ressenti aucune émotion esthétique. S'il fait chaud, alors on peut lire "il fait chaud", si la fille est jolie ce sera pareil, si l'on se trouve à telle rue, il nous indiquera le nom de celle-ci. le drame c'est que tout cela est fort inutile, s'il fait chaud pourquoi donc ne pas nous le faire ressentir ? Lorsque l'auteur parle de Paris, j'aimerai bien qu'il nous montre qu'on est à Paris, pas simplement en nous faisant du "name-dropping" de rue (pardon pour l'anglicisme) mais en nous montrant quelque chose de singulier, sinon ça pourrait se passer à Londres, Berlin ou New York. Et je ne parle pas de ces horribles "et" qui donnent vraiment cette impression que l'auteur essaye vainement de se donner un style pour se donner un style. Sans intérêt donc.
Finalement, la seule chose qui sauve ce livre ce sont les dialogues puisqu'ils font taire le style d'
Hemingway pour laisser les personnages s'exprimés et ça fait du bien.
Je crois que le pompon, c'est ceux qui vous venir nous dire qu'il écrit avec un style "rigoureux" digne d'un "procès verbal" (par exemple le Larousse nous dit : " Il ne dit donc pas « revolver », mais « Smith and Wesson 32 », pas « avion », mais « Junker 88 »", ce qui nous fait bien rire après avoir lu "
Le soleil se lève aussi" puisqu'on ne retrouve absolument pas cette fameuse "précision" dont il est question) pour justifier la pauvreté linguistique de son roman.
À éviter absolument.