Décidément, c'est dans ses aventures personnelles, et non à la poursuite de bandits, que je préfère Tintin. Mon album favori est le temple du soleil, où il est à la recherche du professeur Tournesol, celui-ci est quasiment à égalité dans mon coeur. Sa recherche du jeune Tchang a quelque chose de touchant, comme le résume le grand précieux rencontré en fin d'histoire : « Sois béni, coeur pur, sois béni pour la ferveur de ton amitié, pour ton audace et pour ta ténacité ».
Ici donc Tintin n'hésite pas à abandonner ses vacances à la montagne (les alpes) pour gagner d'autres montagnes autrement plus imposantes (l'Himalaya) pour rechercher son ami victime d'un accident d'avion dans cette zone ; il a en effet eu une vision très précise en rêve, « un rêve prémonitoire... ou télépathique... » comme il affirme. Il a en effet raison, mais va devoir passer par de terribles aventures pour retrouver son ami. La plus terrifiante semblant être le fameux « abominable homme des neiges », le Yéti. Ce personnage gorillesque me fascinait et me terrorisait à la fois, quand j'étais petite, et je constate qu'il exerce la même attraction sur mes enfants. Mais le yéti, existe-t-il...? me demandent-ils ? Pour
Hergé visiblement oui !
Et c'est, avec les sublimes paysages de montagne, un des grands charmes de cet album : le goût assumé pour le surnaturel. La vision de Tintin, du moine bouddhiste Foudre Bénie, et cet Homme des neiges plus vrai que nature.
Une merveilleuse aventure, très bel hommage à l'amitié, car il ne fait pas oublier le capitaine Haddock qui, quoiqu'il en dise, suit son ami envers et contre tout.