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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman policier, thriller de société, ou scénario catastrophe? En fait, ce livre est un exercice de crise.

Un hélicoptère télécommandé en position stationnaire, s'écrasera sur une centrale nucléaire si le Japon n'arrête pas immédiatement toutes les centrales du pays. Et le seul passager est un enfant de 9 ans accidentellement présent à bord au moment du décollage.
C' est tout un pays qui retient son souffle, entre stupéfaction et panique et fuite...

Attendez vous à un cours d'aéronautique, d'électricité et de ingénierie nucléaire. le contexte narratif est donc très technique, documenté, et scientifique, tout en restant à peu près accessible au profane. Cela en intéressera certains mais je reconnais avoir survolé certaines pages. Tous les aspects d'une situation de crise sont abordés, avec les conséquences immédiates d'un arrêt massif des centrales de tout un pays. Les composantes d'une politique nucléaire sont ainsi mises en avant sans parti pris, montrant une population japonaise souvent indifférente.
Mais la trame narrative est vraiment lourde,le suspens interminable et on est malheureusement noyé sous les patronymes japonais, qui se ressemblent tous pour un occidental.

Paru en 1998 , le roman date un peu, en traduction française, quant à la politique mondiale de l'utilisation du nucléaire. Néanmoins il met en perspective prémonitoire des catastrophes nucléaires telle que celle de Fukushima, consécutive au séisme de 2011 au Japon. de telles catastrophes n'ont eu pour l'instant que des origines technologiques ou météorologiques. A quand l'acte de malveillance?

Un roman touffu, militant, qui ouvre le débat et qui interroge sur le choix du nucléaire, ses conséquences sur notre quotidien, sur notre santé, sur notre confort.

En fait, avons nous vraiment besoin d'une brosse à dents électrique?
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Une belle occasion d'entrer dans la société japonaise, sa culture d'entreprise, ses relations familiales, et de s'immerger dans le monde très fermé de l'industrie nucléaire, qui essaie de passer inaperçue aux yeux des populations.
Sauf le jour où un cinglé menace de faire exploser une centrale avec un hélico bourré d'explosifs. Un cas de figure qui n'est pas prévu dans les protocoles de sécurité!
Et ça crée une sacrée pagaille dans les bureaux des techniciens, des directeurs et des ministres. La télé se dépêche d'envoyer ses équipes sur place, et tout se passe en direct à la demande du terroriste qui veut obliger le pays à stopper toutes ses centrales.
Au fil des chapitres, on découvre les scrupules des uns, le cynisme des autres, et le but véritable que le terroriste veut atteindre.
Une mécanique bien ficelée qui révèle les failles d'un système dont dépend toute l'économie du pays du Soleil Levant.
Mais ce scénario n'est-il pas imaginable aussi chez nous, en France, avec nos 58 réacteurs produisant les trois quart de notre énergie?
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Il faut tout d'abord savoir (et c'est bien indiqué sur la 4e de couverture) que ce roman a été publié au Japon en 1998, mais seulement traduit aujourd'hui. C'est à la fois son atout et son principal défaut.
C'est un défaut car certains aspects apparaissent, même si on a conscience que le livre a plus de 15 ans, comme extrêmement datés. Par exemple, les policiers décident d'interroger en priorité les gens qui ont un ordinateur ce qui élimine un certain nombre de personnes (ce qui en plus m'a semblé un peu étrange car j'avais moi-même déjà un ordinateur en 1998), on se retrouve avec une explication détaillée de ce qu'est un GPS ou bien encore l'hélicoptère conçu par la firme est censé être le premier de son genre à être à commande électronique (et non pas à commande manuelle). Ce n'est pas forcément gênant dans certains types d'ouvrages, mais celui-ci étant basé sur les hautes technologies, cela donne forcément un aspect vieillot à l'ensemble.
De plus, nous sommes un peu noyés sous les informations. Higashino essaye d'expliquer le plus clairement possible les technologies rencontrées dans ce livre, que ce soit au niveau des centrales nucléaires ou bien de l'hélicoptère ou encore de l'informatique, ce qui rend parfois la lecture un peu fastidieuse soit par ce que l'on s'y connait déjà et donc ce qu'il écrit peut sembler inutile (par exemple, il y a un élément de l'intrigue auquel j'ai tout de suite pensé parce que j'ai déjà visité une centrale nucléaire), soit parce que l'on ne s'y connait pas du tout et qu'en général c'est parce que cela ne nous intéresse pas particulièrement (gros soupir devant la énième description de l'intérieur de l'hélicoptère). de même, comme on passe d'un personnage à l'autre de manière assez rapide et que les personnages principaux sont assez nombreux, à chaque fois leurs fonctions sont répétées. Or, leurs titres font en général presque une ligne et même si c'est utile, cela donne une impression de lourdeur au texte. Cela démontre bien par contre le fait que les fonctions soient morcelées et donc que les services se concurrencent de façon à être les premiers à trouver le coupable, quitte à ne pas livrer toutes les informations au service voisin. Toutefois, on peut franchement douter que dans un monde post-Fukushima, les autorités japonaises réagiraient de la façon décrite dans ce livre.
Quant au bandeau "Le Stieg Larsson japonais, The Times", je le trouve mal venu et à mon avis source de déceptions. J'ai lu Millénium et j'ai lu les 4 ouvrages d'Higashino traduits en français et je ne vois franchement aucun rapport entre les deux que ce soit au niveau des thèmes, de la construction narrative ou du style d'écriture. Et même si j'apprécie sans doute plus Higashino que Larsson, je pense que cela risque de jouer en défaveur de l'auteur japonais.

Il n'en reste pas moins que Keigo Higashino est un visionnaire. Il narre son histoire en direct, heure par heure, voire minute par minute en multipliant les points de vue à la façon d'un 24 heures chrono (mais avant que la série n'existe). Il met en place une histoire où des terroristes détournent un hélicoptère et mettent en danger la population avant le 11 septembre. Il évoque déjà les problèmes d'usurpation d'identité. Il indique un incident nucléaire à la centrale de Mihima (je ne sais pas si celui qu'il indique s'est réellement passé, mais ce qui est sûr, c'est qu'il y en a eu un important en 2004). Enfin, la dernière phrase du livre est terriblement glaçante quand on sait ce qu'il s'est passé en 2011 (je n'ose même pas imaginer ce que qui a pu traverser la tête de l'auteur en repensant à ce qu'il avait écrit).

Enfin, le but d'Higashino, évoqué a plusieurs reprises au cours de la lecture en particulier à la fin, est de permettre aux gens de s'interroger au sujet du nucléaire et notamment toutes les personnes qui sont indifférentes, qui n'ont aucune opinion à ce sujet ou bien encore qui le traite avec légèreté ou avec trop d'assurance. Il est, par exemple, assez frappant de lire que "l'industrie nucléaire japonaise clamait qu il n'y aurait pas de fuites radioactives même si un avion s'abattait sur une centrale nucléaire" sachant qu'ils n'ont toutefois pas prévu cette hypothèse puisqu'il était interdit de survoler les centrales. Et pourtant, tout au long du livre les techniciens en sont tellement persuadés qu'ils restent dans la centrale et autour, pensant que le risque est minime. Toutefois, l'auteur ne stigmatise pas ces personnes, qu'on accepte cette technologie ou qu'on la rejette, selon lui, le tout est de savoir pourquoi on le fait. Il explique aussi assez clairement les différences entre les réacteurs à eau légère (en particulier réacteur à eau pressurisée, massivement utilisés en France) et les surgnérateurs à neutrons rapides utilisant le sodium liquide hautement inflammable au contact de l'eau de type Superphénix (évoqué dans le livre) et d'autres dont l'utilisation a été arrêtée à cause de risques trop nombreux ainsi que de prévisions fausses sur le risque de pénurie d'uranium. Si le livre ne permet évidemment pas de trancher le débat et reste un divertissement, il lance toutefois des pistes de réflexions intéressantes.

En quelques mots : Si le texte présente un côté daté au niveau technologique et de trop nombreuses précisions techniques, il soulève de nombreuses interrogations qui sont toujours d'actualité sur l'utilisation du nucléaire.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud qui m'ont permis de découvrir ce livre. J'espère que Keigo Higashino continuera à être traduit, car c'est décidément un auteur extrêmement intéressant !
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Un nouveau prototype d'hélicoptère le CH-5XJ Big Bee
disparaît d'un hangar du complexe Nishiki Heavy Industries. L'appareil a été piraté et télécommandé par un maître chanteur terroriste. Ce big ber se met en vol stationnaire au-dessus de la centrale nucléaire de Shinyo, un message est alors envoyé par le terroriste aux autorité " demandant l'arrêt de toutes les centrales nucléaire", signé " l'Abeille du ciel"

Parfois j'ai trouvé des longueurs dans le roman, la description du fonctionnement précis des diverses centrales nucléaires et du fonctionnement des hélicoptères ( discours scientifique échangé entre les ingénieurs ) . Mais le sauvetage de l'enfant Keita prisonnier de l'hélicoptère CH-5XJ Big Bee est prenant, et le rythme reprend ….
Bravo pour la vision futuriste, sur le débat nucléaire, le roman a été publié au Japon en 1988. Déjà à cette époque les centrales nucléaires japonaises étaient équipés de système de défense en profondeur, c'est à dire de systèmes multiples qui s'additionnent de manière à ce que si l'un d'entre eux est défaillant , un autre prend la relève.
Mais les choses n'ont pas beaucoup changé depuis : la preuve Fukushima en 2013, 25 ans après les centrales sont toujours aussi sures ….
Cela fait plaisir !!
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Thriller...didactique ?
Un prototype d'hélicoptère est volé à la veille de sa présentation officielle, volé par télécommande  et positionné au dessus du coeur d'un réacteur atomique. A l'intérieur des explosifs. Un ultimatum est envoyé au gouvernement : arrêter toutes les centrales nucléaires du Japon et dans le temps qui va s'écouler jusqu'à ce que l'hélicoptère n'ait plus de carburant.
L'action est bornée dans le temps et c'est un compte à rebours inexorable qui commence.

Dans les romans policiers que j'ai lu de Keigo Higashino, il fait toujours fonctionner son intrigue autour d'un couple de forces: l'enquête policière et la technicité , la science. Pour arriver à résoudre l'énigme policière il faut comprendre le processus technique utilisé par le meurtrier. le suspens tient plus aux étapes du raisonnement scientifique qu'au progrès de l'enquête.

Dans « La prophétie de l'abeille » c'est le champ du nucléaire qui est exploité, détaillé avec ses conséquences sur l'organisation de la société. La question principale posée par cette intrigue n'est pas quand va tomber l'hélicoptère ni vont-ils réussir à empêcher qu'il ne tombe mais celle de déterminer si la population a conscience de ce qu'est l'énergie nucléaire et des risques encourus.

D'où un récit foisonnant en informations sur le fonctionnement des centrales.

Suspens , oui, mais...
- Comment, un prototype aussi bien gardé a-t-il pu être, d'une part, chargé d'explosifs à l'insu de tous les contrôles et systèmes de surveillance et d'autre part qui peut être suffisamment habile pour concevoir un tel système de téléguidage ? Ce qui permet de mettre en relief qu'il existe et existera des brèches quelque soit la sophistication des contrôles de sécurité.

- Quelles peuvent être les solutions envisagées, puisque à chacune d'elles, celui qui a fomenté ce traquenard semble à chaque fois anticiper, trouver la parade comme un excellent joueur d'échecs.

- La tension est augmentée du fait du petite garçon piégé dans l'hélicoptère. Mais compte tenu du peu de pages que consacre l'auteur à la position de l'enfant, au ressenti des parents (juste quelques phrases) la question se pose : quel intérêt pour l'histoire ? Mettre en relief que ce maître-chanteur n'a pas pour intention de tuer. Quelque part, la vie de l'enfant n'est pas visée. Alors ? Comment pourrait-il mettre en péril la vie de milliers de personnes ? Ce n'est pas le but principal que le maître chanteur vise.

Devant un tel risque, Keigo Higashino montre bien l'affolement général des politiques, leur incapacité à s'entendre rapidement sur une action alors qu'en face les pompiers, les unités de secours, l'équipe des techniciens aux commandes de la centrale, eux sont prêts et efficaces.
Autre éclairage important les sous-traitants du nucléaires et la façon dont tout un chacun, aussi bien les dirigeants que nous-mêmes les utilisateurs faisant semblant de ne pas les voir, d'ignorer les populations au plus proche du danger que représente ces centrales.

Quant au titre, j'aimerai bien savoir si c'est celui de l'auteur ou si c'est le choix du traducteur, de la maison d'édition puisque ce roman a été édité après Fukoshima.
Dans le premier cas, cette prophétie serait le résltlat d'un raisonnement implacable. Comme les sismologues prévoient les futurs tremblements de terre en étudiant les failles, sans savoir à quelle date ils se produiront. Si c'est la maison d'édition,...

L'auteur est-il proche des anti-nucléaire ? de mon point de vue, ce n'est pas ce roman qui apporte une réponse, et au fond... Mais Keigo Higashino diffuse intelligemment et précisément les faits et les conséquences de cette source d'énergie . Une sorte de compte-rendu de son analyse personnelle, qui laisse au lecteur la liberté de répondre aux questions fondamentales qui nous agitent tous depuis un demi-siècle. L'exploitation du charbon, au fond c'était plus simple : le risque de son exploitation , n'était encouru que par les populations proches des mines.

C'est vrai qu'il y a pléthore de personnages et de points de vue et que parfois, j'ai eu envie de sauter quelques paragraphes. Mais le récit est captivant, fluide, élargit le débat au fur et à mesure de la progression de l'intrigue. J'apprécie cet auteur pour son élégance dans l'intrigue et surtout le fait que ces coupables ne sont pas des brutes sanguinaires et/ou démentes. Ils sont intelligents, sensibles, distanciés..
Un petit tic d'écriture de M. Keigo Higashino, qui m'amuse beaucoup : dès qu'un de ses personnages se pose une question, il penche la tête.
Héhé , à la prochaine lecture de cet auteur, je les compterai. Rien que pour le plaisir.
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Higashino Keigo – "La prophétie de l'abeille" – Actes Sud / Babel Noir, 2013 (ISBN 978-2-330-03950-9)
– roman traduit par Sophie Refle de l'original en japonais publié en 1998 intitulé "Tenkuu no hachi" – 542 pages.

Ce roman fut publié au Japon en 1998, soit environ douze ans avant la catastrophe nucléaire de Fukushima (survenue le 11 mars 2011).

L'auteur n'imaginait même pas une catastrophe accidentelle, il mettait en scène un chantage organisé par de mystérieux individus menaçant de faire exploser une centrale si le gouvernement refusait d'arrêter toutes les centrales du pays.

Après de nombreux rebondissements, bien évidemment le monde continuera de fonctionner comme avant, ce que démontrera douze ans plus tard la catastrophe de Fukushima. Quelle population au monde serait prête à se passer du confort et du gigantesque gaspillage engendrés par "la fée électricité" ?

Un roman à trame technologique qui se lit encore aujourd'hui avec intérêt.
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J'ai emprunté ce livre un peu pour la couverture, de la collection "Actes Noirs" aux éditions Acte Sud, un peu pour le résumé et aussi pour l'Auteur de nationalité Japonaise.
Parus au Japon en 1998 et seulement en 2013 pour nous, je le trouve un peu dépassé, pourtant a la lumière des événements qui se sont produits depuis, il a un petit coté visionnaire.
Tous les Pays qui possèdent des centrales nucléaires affirment haut et fort qu'elle sont conçues pour résister aux tremblements de terre et aux risques d'attentats terroristes.
Pourtant, ce roman écrit après Tchernobyl et avant Fukushima, nous raconte l'impuissance des autorités devant la folie d'un seul homme.
Il faut être réaliste, bien que je ne soie ni pro ni contre, le nucléaire fait peur car contrairement a d'autres dangers il est insidieux.
J'ai, pour ma part, travaillé dans ces lieux ou il faut porté un dosimètre et attendre parfois plusieurs jours avant que l'on vous informe d'une contamination toujours minimes.
Car au contraire des travailleurs décrit dans le récit, la sécurité des intervenants en milieu radioactif est très stricte en France et les doses limite très faible.
en conclusion c'est une histoire un peu dépassé niveaux technologiques mais d'actualité sur les Dangers ayant trait au nucléaire.
Merci a Sophie Refle pour nous avoir traduit ce roman d'un Auteur dont je suivrai dorénavant les parutions.
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Autant j'avais bien aimé le dévouement du suspect X du même auteur autant je sors un peu mitigé de la lecture de celui.ci.
L'idée est bonne mais que de longueurs... le roman sert probablement à dénoncer l'omniprésence du nucléaire au japon, sans que l'on sache au final qu'en penser...
Le roman a été écrit en 1998 et traduit en français que récemment, ce n'est pas un problème, du moment qu'on le sait on ne s'attend pas à y trouver les dernières technologies.
Beaucoup de personnages, on s'y perd parfois... Si vous voulez découvrir Keigo Higashino, choisissez peut-être un autre titre...
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La quatrième de couverture résume très bien ce roman ,nul besoin d'en rajouter, il ne reste qu'à découvrir trois choses: qu'arrivera-t'il de l'enfant, qui à commis ce forfait et pourquoi?

C'est La première fois que je suis déçu par Keigo Higashino. Habituellement il nous propose une bonne intrigue, une enquête bien menée par des policiers qui travaillent de façon conventionnelle et surtout on a le plaisir d'être plongé dans la culture japonaise. Cette fois il choisit de bous raconter une histoire de piratage d'hélicoptère et de menace sur une centrale nucléaire dans un scénario invraisemblable à la sauce Hollywood. C'est truffé de termes techniques sur le fonctionnement d'une centrale nucléaire et sur le fonctionnement d'un hélicoptère, on a droit à un cours magistral sur ces questions et on s'ennuie. Très tôt on comprend que l'intention de l'auteur est bien plus de nous sensibiliser sur les dangers du nucléaire que de nous livrer un thriller, C'est ce que j'appelle un roman prétexte. Si il avait fait un essai sur le sujet les ventes auraient été décevantes alors que dans un roman il rejoint un plus large public. Je n'apprécie pas ce genre d'entourloupe. Écrit en 1998 bien avant le tsunami qui a endommagé une centrale nucléaire au Japon, le roman date un peu et on constate que l'utilisation de l'ordinateur est peu répandu dans la population à cette époque.

Un aspect de ce scénario catastrophe a été très peu développé dans le roman et C'est l'aspect politique. Partout dans le monde l'utilisation du nucléaire est un sujet hautement politique et dans ce roman on en parle peu. de plus l'auteur choisit pour désigner l'auteur de ce détournement le terme de maitre-chanteur comme pour diminuer la gravité du geste alors qu'aujourd'hui on le traiterait carrément de terroriste.

Si les grandes descriptions techniques se rapportant au nucléaire vous interessent allez-y par contre si vous cherchez un bon polar ou un bon thriller alors choisissez un autre titre du même auteur.
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Un titre qui peut surpendre par rapport à l'histoire développée dans ce roman assez différent de ceux que j'ai déjà lus de Keigo Higashino. Pour constante, on retrouve une enquête menée tant bien que mal, travail de fourmi de policiers subissant les contraintes parfois saugrenues de leur hiérarchie. Mais ce n'est pas le fondement de cette histoire écrite à la fin du siècle dernier dont le ressort tient principalement des inquiétudes liées à l'énergie nucléaire. Tchernobyl (et autres) est déjà passé par là…
L'auteur bâtit une intrigue à la fois réaliste et peu crédible malgré tout. Réaliste car il fait peser une menace sur une centrale nucléaire en activité, menace élaborée par des inconnus très bien organisés. Mais peu crédible par les modalités de mise en oeuvre de celle-ci. Aller bricoler un hélicoptère expérimental géant pour le téléguider jusqu'à le mettre en vol stationnaire au-dessus de la centrale de Shinyo avec plein d'explosifs dedans paraît difficile à faire, surtout par deux individus qui en plus se connaissent peu. Fallait-il vraiment y rajouter un gamin qui s'est retrouvé piégé dans cet hélicoptère au moment de son détournement ? Oui, sûrement pour rajouter de la tension à cette histoire, mais certes pas pour la rendre plus réaliste ! C'est un peu dommage car sur le fond, l'intrigue est vraiment intéressante et propice à la réflexion sur la fragilité intrinsèque de nos systèmes industriels "sensibles". Et là, l'auteur déploie tout son talent et son savoir pour nous le faire comprendre, avec malheureusement un zèle technophile qui nuit quelque peu à la fluidité de la narration.
C'est donc un roman tout en contraste avec un point de départ tout à fait convaincant, avec un développement qui pêche un peu trop par ses invraissemblances ou ses lourdeurs, mais qui reste prenant et très agréable à lire si l'on parvient à accepter celles-ci.
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