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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un amour intégral, celui d'un génial professeur de mathématiques pour sa voisine, harcelée par un ex-conjoint particulièrement agressif. Il ne faut surtout pas dévoiler l'intrigue de ce polar hors du commun où le mystère plane dès la première page, avec des pistes s'avérant plus fausses les unes que les autres. Fort heureusement, l'intervention du physicien Yukawa, que l'on retrouve avec bonheur dans les opus suivants de la célèbre série policière, va être décisive. Dans ce premier volume des enquêtes de l'inspecteur Kusanagi, Keigo Gigashino dévoile toute l'ampleur de son talent. Amateurs et amatrices d'énigmes policières, vous ne serez pas déçu(e)s. Et méfiez-vous de vos voisins, surtout lorsqu'ils vous veulent du bien…
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A lire et à savourer pour le duel psychologique de haute volée entre le voisin serviable et l inspecteur en charge de l enquête. J ai rarement lu un roman aussi subtil et efficace. Impossible de lâcher ce livre une fois commencé. Et une fois terminé il laisse une trace indélébile.
Pour les amateurs de mangas j assimile ce duel psychologique d antagonistes a celui présent dans Death Note. Et en terme de manipulation et personnages brillants il me fait également penser aux Maître des Illusions de D. Tartt.
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En août dernier, j'avais parlé du film japonais Yogisha X no Kenshin réalisé par Hiroshi Nishitani, et je l'avais rapidement présenté comme étant l'adaptation cinématographique du roman du même nom de Higashino Keigo, le Dévouement du suspect X. Et c'est étrange à avouer, mais si je suis une bonne connaisseuse des mangas, des dramas ou encore de la cuisine japonaise depuis des années… Je ne connais pas vraiment la littérature japonaise. Voire, pas du tout. Et je n'avais pas réellement éprouvé le besoin de la découvrir. Au bout du compte, j'ai donc décidé de m'y lancer (enfin !), et de commencer par le genre de roman que j'aime le plus : le roman policier.

Il est très rare que je commence par voir l'adaptation d'un roman avant de le lire. En l'occurrence, j'avais donc commencé l'oeuvre d'Higashino Keigo par le drama japonais de 2007 nommé Galileo, dont le personnage Manabu Yakawa était interprété par le célèbre chanteur-compositeur Fukuyama Masaharu. Honnêtement, j'ai trouvé le drama très moyen. Mais si j'ai poursuivie la franchise jusqu'aux films, c'est parce que j'aime beaucoup comment la physique peut se mêler aux crimes et leur donner une apparence presque surnaturelle.

Dans le Dévouement du suspect X, ce n'est pourtant pas du tout le cas. Ici, il n'est pas question de physique. Ou presque. Il s'agit plus exactement de mathématiques. de logique. Et d'une logique impitoyable, méthodique et cruelle. Pourtant, en apparence (et tout sera question d'apparences), ce roman possède l'intrigue la plus transparente et la plus limpide qu'il soit. En effet, nous savons qui est le meurtrier, qui est la victime et comment elle a été tuée dès le départ. Ne reste alors que la façon dont le meurtrier va essayer de cacher le corps… Et heureusement pour la vendeuse de bentôs Yasuko Hanaoka et sa fille qui ont tué l'ex-mari venu les harceler, leur voisin Ishigami est prêt à les aider. Génie et professeur de mathématiques, il va mettre à leur service son intelligence et leur monter un alibi imparable.

Je n'ai donc pas pu m'empêcher de comparer le film et le roman. le premier m'avait donc beaucoup plu, et si son adaptation était fidèle, il ne me restait donc plus qu'à m'intéresser à l'écriture japonaise. Ou alors, d'espérer que le roman puisse me surprendre. En fait, j'attendais donc du roman ce que j'aurais attendu d'un film dans le chemin inverse d'une adaptation. Et honnêtement, le contrat est rempli. J'ai été étonnamment surprise de ressentir plus de suspense, plus de frustration à comprendre la démarche d'Ishigami, alors que j'avais déjà vu le film auparavant pourtant (et que je savais déjà tout, donc XD). Dans le film, tout m'était apparu limpidement très rapidement. Mais le roman réussit à faire piétiner le lecteur autant que la police le fait. On s'attache notamment plus à leur recherche, leur vérification des alibis de Hanaoka et de sa fille, leurs filatures, leurs éliminations des suspects… Tout ceci étant ponctué par les coups de fil qu'échangent Ishigami avec sa voisine, et bien sûr, les rencontres entre Ishigami et Yukawa… Il est intéressant de vivre ces dernières du point de vue d'Ishigami, d'ailleurs. Les intentions du physicien à son égard sont ainsi plus troubles. On se surprend même à souhaiter que la vérité ne soit jamais découverte, en partageant la nervosité d'Ishigami de cette manière. le duel entre ces deux génies est autant, sinon plus passionnant que le bras de fer entre Ishigami avec la police.

Mais comme pour nuancer tout ceci, on insiste également beaucoup plus sur la cruauté d'Ishigami dans le roman, et en même temps, parce que cela va de pair, de sa détermination.Il faut donc quand même savoir que si le film réussit à bien retranscrire le dévouement d'Ishigami envers sa voisine… Il en a enlevé une bonne partie, à mon avis. Ici, Ishigami est allé beaucoup plus loin dans le sacrifice que dans le film. En effet, la façon il résout lui-même le problème qu'il avait posé l'implique bien plus (si c'était encore possible). Je parle notamment de la façon dont il réussit à se faire percevoir face à la police, pour mieux innocenter Hanaoka. Ce n'en est que plus impressionnant, mais aussi très effrayant.

Enfin, un petit point sur le personnage de l'inspecteur Kusanagi. Évidemment, comme Kaoru Utsumi est un personnage créé de toutes pièces pour le drama (eh oui, il fallait ajouter une touche féminine), elle est donc absente du roman. C'est l'inspecteur Kusanagi qui est présent, accompagné d'un jeune collègue qui croit totalement en l'innocence de Hanaoka. Il est donc particulièrement savoureux de voir Kusanagi tempérer les rapides conclusions du jeune Kishitani, et se montrer plus prudent et réfléchi. J'ai beaucoup aimé sa dispute avec Yukawa (invisible dans le film, au passage). Elle est très intéressante, dans la mesure où Kusanagi est un policier, intègre et tenace de plus. A l'inverse, Yukawa tient aussi beaucoup à la vérité… Mais il aime faire les choses à sa manière sans forcément en parler à tout le monde (la police, la première), et il est aussi un ami et admirateur d'Ishigami. Alors qu'il est aussi ami avec Kusanagi. La tension entre chacun des « amis » est ainsi très douloureuse dans ce roman, mettant en lumière de très belles relations.

Le roman est d'ailleurs desservi par une écriture qui m'a plu, douce et resserrée. Les dialogues sont humbles, et ceci, pour mieux dissimuler leur double-sens. Il suffit de voir Yukawa et Ishigami parler de problèmes et de solutions… Étonnamment, alors que je reprochais au film sa durée trop longue (et qui aurait donc gagné à être plus court), le roman se lit d'une traite dans un rythme efficace. Pas forcément soutenu, mais efficace. Il ne laisse pas de place à l'ennui ni à des dialogues trop ennuyeux. Au contraire, il faut prêter attention à tout… Car chaque parole est un indice menant à la fin de ce roman.

Je terminerais sur un petit mot concernant l'édition impeccable des éditions Actes Sud. Non mais, vous voyez tout de suite que le livre est un bel objet avec eux. C'est noir et rose (comme mon blog, héhé), l'illustration est magnifique, glauque et intriguante à la fois et ma foi… Ça donne envie d'ouvrir le bouquin et de bien le ranger dans sa bibliothèque pour ensuite le reprendre dans ses mains !

Bilan : un bon, voire un très bon roman policier. En tout cas, ça m'a donnée plus qu'envie de lire d'autres romans policiers de Higashino Keigo, et je le conseille vraiment à tous ceux amateurs du genre ou qui voudraient le découvrir.
Lien : http://gekkou.free.fr/index...
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Et voilà à nouveau un roman japonais qui a trouvé le chemin de ma PAL, mais un polar cette fois.

Igashimi, brillant professeur de mathématiques, est amoureux de sa voisine, Yasuko, divorcée, qui vit seule avec sa fille Misato. Préférant taire ses sentiments, Igashima n'a que très peu de contacts avec Yasuko. Tout bascule le jour où l'ex-mari de cette dernière, colérique et violent, rend visite à celle qu'il considère toujours comme sa femme, et s'en prend à sa fille. S'en suit la mort accidentelle de l'agresseur. Igashima a tout entendu et propose son aide pour faire disparaître le corps. Yasuko accepte. Lorsque le cadavre finit par être retrouvé, la police commence son enquête, aidée par Yukawa, ami d'un des inspecteurs, mais aussi professeur de physique et ancien camarade d'Igashimi, qui va vite suspecter qu'il y a plus à voir qu'il n'y paraît...


"Le Dévouement du suspect X" est le deuxième polar d'Higashino que je lis, après "La Maison où je suis mort autrefois", qui avait été une excellente découverte. Et c'est à nouveau un polar très original que nous offre l'auteur.

Ici, on connaît dès le départ les circonstances du meurtre, et l'assassin a déjà un visage. le lecteur suit donc les enquêtes parallèles de la police et du prof de physique en ayant parfaitement connaissance de ces éléments et, presque complice, en pensant tout savoir de la parfaite stratégie d'Igashimi pour tromper la police et éloigner les soupçons qui pourraient se porter sur sa chère voisine. C'est ainsi qu'on assiste avec délice au duel à la fois subtil et intense d'intellects qui se joue entre les deux professeurs, et qui va finir par dévoiler qu'on n'en savait peut-être pas tant que ça...
Intelligent et bien ficelé jusque dans son surprenant final qui nous dévoile la solution de l'énigme, ce polar est également le récit d'une étrange histoire d'amour unilatérale, parfois inquiétante, mais aussi touchante dans son dénouement. Higashino nous prouve ainsi son talent aussi bien construire une intrigue sans faille que des personnages humains et attachants.

Une vraie réussite!
Lien : http://fromthereandbackagain..
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Très bon roman policier. Sortant tout à fait de l'ordinaire. J'avais eu quelques réticences à lire le quatrième de couverture, mais mon mari m'a persuadée de lire le livre et il a eu bien raison.

Je le recommande.
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Le dévouement du suspect X est le deuxième des trois romans de Keigo Higashino, tous publiés en France chez l'un de mes éditeurs fétiches (je ne résiste pas à la beauté des livres et des couvertures Actes Sud, le contenu se révélant par ailleurs souvent à la hauteur de l'emballage). Il s'agissait pour moi d'une grande première, et je n'ai pas eu à regretter mon choix, puisque j'ai découvert un roman policier bien ficelé et séduisant, comme je n'en avais pas lu depuis longtemps.

J'ai aimé le côté "scientifique" du récit, d'une logique implacable jusqu'au (terrible) dénouement. le coupable étant connu dès les premières pages, il s'agit ici de suivre l'évolution de l'enquête, et de déterminer si Ishigami parviendra à berner les inspecteurs. Son plan est-il réellement infaillible ? Comment a-t-il pu dissimuler le meurtre et faire en sorte que sa voisine ne puisse être accusée ? Comme la police, le lecteur est entraîné sur de fausses pistes, et tenu à l'écart de la vérité, qui ne sera révélée que dans les toutes dernières pages.

J'ai entrevu la solution aux deux tiers du roman, mais Higashino ne nous laisse pas vraiment le temps d'y réfléchir, et il est de toute façon bien plus amusant de suivre le cheminement des pensées de Yukawa, qui tente de résoudre le mystère en se glissant dans le cerveau de son ami mathématicien. Leurs face-à-face sont savoureux, et figurent parmi les meilleurs moments du livre.


"- Qu'est-ce qui est le plus difficile : élaborer un problème que personne ne peut résoudre, ou résoudre ce problème ? En supposant que la réponse existe nécessairement. Tu ne trouves pas l'idée intéressante ?
- Très, répondit Ishigami en regardant Yukawa. Je vais y réfléchir.
Yukawa hocha la tête et lui tourna le dos. Il continua à marcher vers la rue." (page 135)


Ishigami est un personnage très touchant, malgré sa froideur. Peut-être ai-je un faible pour les individus brillants, capables tout à la fois d'une grande rigueur et d'une capacité d'invention sans limite... Il n'empêche que le professeur se révèle également capable de sentiments exacerbés, bien que sa façon de les exprimer soit pour le moins curieuse. Cette incapacité à communiquer normalement, combinée à une intelligence hors du commun, rappelle les symptômes du syndrome d'Asperger.

Yukawa apporte quant à lui un peu d'humanité à un roman qui en est par ailleurs totalement dépourvu (c'est l'un des principaux reproches que l'on peut faire à l'auteur). Il incarne un rationalisme sain et équilibré, par opposition à la folie de son alter-ego. C'est le seul personnage un tant soit peu sympathique !

Yasuko se révèle en revanche creuse et peu attachante, et l'on se moque pas mal de découvrir le sort qui lui sera finalement réservé. On se demande comment Ishigami peut être attiré par cette dinde, certes jolie, mais totalement inintéressante sur le plan intellectuel ! Je serais curieuse de savoir si les personnages féminins sont aussi peu travaillés dans les autres romans de l'auteur, ou bien s'il s'agit d'une faiblesse volontaire, permettant de recentrer le récit sur l'affrontement des deux scientifiques.


"Kusanagi le salua d'un mouvement de tête et revint sur ses pas. Ishigami le regarda s'éloigner en ressentant une inquiétude indéfinissable.
Elle ressemblait à celle qu'il éprouvait lorsqu'une formule qu'il croyait parfaite se déformait progressivement en une inconnue." (page 166)


Je n'ai pas grand chose à ajouter en ce qui concerne la forme : le style est simple et rigoureux, à l'image de l'intrigue (du moins en ce qui concerne la traduction). On oublierait presque que l'action se déroule au Japon, en dehors de quelques passages faisant référence à des spécificités locales, comme les tatamis et les portes coulissantes en papier, ou encore la consommation quotidienne de bentos. J'ai cependant relevé quelques remarques intéressantes sur l'enseignement des mathématiques, ainsi que sur le système scolaire japonais. Tout cela est loin d'être stupide.

On peut par ailleurs regretter que le roman traîne un peu en longueur dans la dernière partie. La conclusion tarde à arriver, et j'ai ressenti une petite baisse d'intérêt, heureusement compensée par les révélations finales, plutôt bien amenées au cours d'un dénouement magistral et riche en émotions. Je n'aurai finalement pas mis bien longtemps à lire ce texte, l'auteur ayant réussi à me captiver d'un bout à l'autre. Je songe d'ailleurs à me procurer assez rapidement ses deux autres ouvrages, La maison où je suis mort autrefois et Un café maison.

Un dernier mot concernant la couverture, assez belle dans son genre (un homme masqué protégeant une jeune femme démunie de son ombrelle), mais qui met pourtant très mal à l'aise quand on la regarde d'un peu plus près. Merci Babel Noir !


Un très bon roman policier, à l'intrigue originale et bien ficelée. Fascinant, malgré quelques longueurs.

Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
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Le dévouement du suspect X est une histoire policière particulière. La narration suit un policier, son ami physicien auquel il soumet parfois les problèmes de logique qu'il rencontre dans ses enquêtes et les criminels du cas qui nous occupe dans cette histoire. Et j'ai fini par m'attacher à tous ses personnages, y compris les criminels… La narration, l'articulation de l'enquête, les différents thèmes abordés, la conclusion sont précisément mis en place pour hanter longtemps ma mémoire de lectrice.
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Je ne connaissais pas l'auteur japonais de romans policiers, Keigo Higashino, « Un mois au Japon » m'a donc permis d'ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde littéraire japonais.


Ishigami est un professeur de mathématique dans un lycée privé, un homme solitaire ne vivant que pour la recherche mathématique. Les maths sont toute sa vie jusqu'au jour où une jeune femme, Yasuko Hanaoka, divorcée, élevant seule sa fille, emménage sur le même palier que lui. Il en devient très vite amoureux et passe plusieurs fois dans la semaine, avant de se rendre au lycée, acheter un panier repas là où elle travaille.

Tout bascule le jour où l'ex-mari retrouve la trace de la jeune femme. La visite dégénère, alors que l'ex-mari devient violent, Misato, la fille de Yasuko, l'assomme. Pour sauver sa fille, elle étrangle l'homme puis constate le désastre.

Ishigami, qui a entendu le bruit de la lutte, vient aux nouvelles. Il comprend très vite qu'un drame a eu lieu et prend rapidement les choses en main, à savoir camoufler le crime et établir un alibi parfait à ses voisines.



Peu de temps après le corps est retrouvé, le visage méconnaissable après avoir été martelé, le bout des doigts brûlé, non loin d'une bicyclette et d'une poubelle dans laquelle les vêtements ont été à moitié brûlés.

L'enquête est confié à l'inspecteur Kusanagi qui, malgré l'alibi de la mère et de la fille, a l'intuition qu'un arbre cache la forêt. Il prend conseil auprès de son ami le professeur de physique Yukawa pour tenter de démêler le vrai du faux : les facultés de logique du physicien ont souvent aidé l'inspecteur à résoudre ses enquêtes.

Coïncidence, Yukawa et Ishigami ont suivi leurs études dans la même université ; leurs retrouvailles provoqueront le grain de sable qui grippera le plan extrêmement bien pensé établi par Ishigami.



Keigo Higashino fait cheminer son lecteur aux côtés des suspects et des enquêteurs. Il lui fait découvrir au fil du récit les pièces d'un puzzle compliqué et pourtant si simple. Ishigami, dont la logique est implacable, sait comment construire un alibi qui sans être forcément inébranlable conduira les enquêteurs à l'échec. le lecteur suit l'enquête en tentant de discerner les éléments anodins qui mettront Yukawa sur le sentier de la vérité.

Quant au sentiment de culpabilité, il est, en quelque sorte, le noeud du roman : l'homicidé est un affreux personnage, sans foi ni loi hormis celle du plus fort. le drame domestique est provoqué par l'instinct de survie d'une jeune femme aux abois qui fera tout pour innocenter sa fille. L'ex-mari est le contraire du cadre des rapports sociaux régissant la société nipponne : la dignité et le respect lui sont inconnus, lui qui terrorise son ex-épouse, la battait quand ils étaient encore mariés, lui extorquait de l'argent durement gagné. Les personnages sont dignes et respectables, ils sont pudiques dans leurs sentiments, cachés sous un masque proche de l'indifférence. A quelques expressions fugaces qui montrent combien la pudeur des sentiments peut dissimuler l'intensité d'une passion.

Yasuto suivra à la lettre les consignes précises d'Ishigami, amoureux transi d'une beauté qu'il ne pense pas mériter, jusqu'au moment où Yukawa la mettra devant un choix cruel mais lucide : vivre un possible bonheur en étouffant le sentiment de culpabilité et mourir chaque jour à petit feu dans la honte ; ou être digne et respectable en assumant son acte. Etre sans honneur ou mourir socialement avec la dignité d'un samouraï.



« le dévouement du suspect X » est un roman noir admirablement construit sur le thème de l'opposition de la logique implacable déjouée par l'instabilité du facteur humain. Yukawa est un scientifique doté d'un sens très fin de la psychologie, ce qui fait sa force
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J'ai lu ce roman d'une traite , sans pouvoir m'en détacher. Deux esprits brillants se confrontent dans une intrigue très bien construite, le dénouement est des plus inattendus. L'auteur sonde avec beaucoup de subtilité l'ambiguïté des motivations des personnages. Jusqu'où peut aller la logique poussée à son extreme limite, et dans quelle mesure peut-on l'accepter ?
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Pour moi qui suis réfractaire à la logique des mathématiques, je n'aurais pas du apprécier ce roman où le personnage principal est un professeur de maths surdoué utilisant son génie pour camoufler un meurtre. Mais non, l'intrigue bien menée et les personnages bien campés m'ont permis de surmonter ma "phobie". La logique scientifique et le perfectionnisme japonais s'accordent à merveille dans cette histoire où les sentiments sont présents en permanence. Bien sur le sens de l'honneur les dominera tous.
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