Tout commence par une veillée de Noël familiale où chacun raconte sur un ton badin des histoires de revenants. Arthur Kipps, le patriarche, s'y refuse. Il a visiblement été traumatisé dans sa jeunesse, lorsqu'il était clerc de notaire débutant, et qu'il dut habiter quelques jours le manoir d'une octogénaire décédée, afin de régler sa succession. Il retrace néanmoins cette terrifiante expérience par écrit, dans une lettre destinée à être lue à titre postume.
Et là, lentement, mollement, le lecteur est invité à flirter avec l'au-delà : apparitions d'une femme décharnée, cris de terreur d'un cheval et d'un enfant qui s'enlisent dans les marais, bruits étranges dans une maison, rocking-chair qui se balance seul (cela ne vous rappelle rien ?) - le tout sur fond de brouillard et de hurlements du vent, bien sûr… ceci à répétition.
"Comme c'est bizarre !" me suis-je dit très vaguement en lisant le livre d'un oeil et d'un esprit plutôt distraits, attendant un dénouement, certes, mais plus pour passer à une autre lecture, que ferrée par le suspense… Et non, la fin ne m'a ni sortie de ma torpeur, ni effrayée. Bref, vraiment pas pour moi, ce style de livre : même pas peur.
La 4e de couv évoque "un chef d'oeuvre de la littérature anglaise". L'ouvrage vient d'être adapté au cinéma. Je ne vois pas comment on peut construire un scénario de 1h30 autour de ce récit dilué, vide, sans surprise, qui ne fait que reprendre laborieusement tous les clichés du genre.
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