AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 36 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jake Hinkson fait partie avec Benjamin Whitmer et S. Craig Zahler des auteurs qui ont ouvert la collection NeoNoir l'an dernier. Son Enfer de Church Street avait alors séduit et l'on attendait avec curiosité son deuxième roman.
Ce nouveau livre d'Hinkson résonne avec le premier. On est de nouveau à Little Rock, Arkansas, et là encore le personnage principal – que l'on peinerait à qualifier de héros – est un pasteur repenti qui va tremper dans une sale affaire. Elliot a tenté de se suicider et a presque réussi. Il est mort pendant trois minutes. Après cette expérience et un retour à la vie qu'il ne désire pas vraiment, il a tôt fait de se lier avec Felicia, l'infirmière. Sauf que Felicia est en affaires avec un trio aussi bête que dangereux constitué d'une paire de jumeaux – un muet inquiétant et un flic pourri – et de l'effrayant Stan the Man. Coincé mais sans plus rien à perdre, Elliot se trouve donc embringué dans le plan foireux de cette drôle d'équipe.
Il y a dans le personnage d'Elliot, suicidé raté mais déjà mort quelque chose d'incontestablement intéressant. Et la façon dont, comme un cadavre flottant, il se laisse porter par le courant jusqu'au moment où il va décider de prendre une autre direction et, d'une certaine manière, revenir à la vie est l'argument principal qui plaide en faveur du roman de Jake Hinkson.
Toutefois, les personnages qui évoluent autour de lui – à l'exception peut-être de l'étonnante fille du responsable de la décharge dont Elliot va avoir l'occasion de croiser le chemin – ont bien moins de relief et de complexité. Felicia, les jumeaux, Stan the Man, sont des archétypes de seconds rôles et de méchants tandis que l'histoire de braquage peine à tenir le livre, ce qui explique certainement sa relative brièveté (165 pages).
Bien fichu, proposant quelques scènes marquantes – on pense en particulier au passage dans la décharge ou au découpage de corps – L'homme posthume peine cependant à s'extraire du commun des romans noirs. Il n'y a certes pas de gros défauts, l'écriture est agréable et on lit cette histoire sans déplaisir, mais tout cela reste banal. Manque l'étincelle qui pourrait en faire un roman véritablement original. Une petite déception.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          102
L'homme posthumeJake Hinkson
Gallmeister – Neonoir

« Je laissais tomber le téléphone, et me mis à courir. Je sortis de mon bureau, traversai le hall, descendis l'escalier.
Ma voiture était garée à sa place habituelle. À l'endroit précis où je l'avais laissée. Les branches des arbres se courbaient dans le vent et les feuilles giflaient un ciel qui avait perdu ses couleurs. »

Voilà. T'as tout dans les mains pour comprendre l'histoire.
C'est le piège.
Le piège parce que quand tu vas commencer ce bouquin, tu vas pas le lâcher. Tu vas aller au bout de cette journée et tourner les pages les unes après les autres.
C'est le deuxième bouquin de Jake Hinkson. Ça veut dire que mardi, je suis chez le libraire pour commander le premier, chez le même éditeur.
Pour voir.
Ça m'a rappelé ces titres de la série noire que je dépose patiemment dans ma bibliothèque au fur et à mesure de mes découvertes sur les marchés aux puces.
Elliot, il te raconte rien. Tu sais juste qu'il était pasteur avant de mourir.
Ben oui, il est mort.
Trois minutes.
C'est pas beaucoup, mais ça suffit pour te mettre la puce à l'oreille.
Il s'est tué.
Donc il avait une bonne raison.
Sauf que la raison, il te la donne pas.
Moi non plus.
Il ressuscite, donc.
Comme Jésus-Christ, mais on va dire que le parallèle s'arrête là.
Quoique.
Un autre des personnages de Hinkson, c'est Stan. Genre Satan à qui il manquerait une voyelle. Je l'aime bien Stan the Man. Il est juste glauque comme il faut et j'adore ça.
Y a Felicia aussi, l'infirmière qui était là lors de son retour parmi les vivants, qui joue le rôle de la femme fatale, un peu comme dans « Roger Rabitt ».
Tu vois le genre ?
Le flic véreux, son jumeau muet, que des méchants très classiques.
Rien de transcendant donc.
Une vague histoire de braquage ajoutée à tout ça et t'as le bouquin.
Il est court.
Très court.
165 pages.
Le papier est épais, pour faire genre t'en as pour ton fric, mais je suis pas dupe.
Bon.
Pas grave.
Il faut parfois sacrifier quelques euros pour trouver des pépites.
Pas là.
C'est pas une pépite.
Le seul personnage que j'ai aimé vraiment, c'est Three.
C'est son nom.
C'est une fille.
Y a de quoi faire un roman, juste sur elle.
Peut-être que c'est ça qu'il aurait dû faire Jake Hinkson.
Peut-être.
Tu vas sans doute apercevoir des chroniques criant au génie, qui vont te parler de Jim Thompson ou de Flannery O'Connor.
Faut pas déconner quand même.
C'est un bon bouquin.
Efficace.
J'ai aperçu les frères Coen, de temps en temps dans la relation au péché, à la rédemption, à l'histoire humaine et à la religion qui obsède l'Amérique.
C'est déjà pas mal.
Manque des pages.
Sans doute le principal reproche à faire à ce roman.
Manque des pages.
C'est ballot.
Lien : http://www.leslivresdelie.com
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}