Un récit touchant, empli d'émotion. Une bouffée d'air frais. L'auteure aborde des thèmes dont la société ne parle pas assez, tellement peu que lorsque nous entendons « maladie de parkinson », nous pensons, (presque) exclusivement à une conséquence parmi tant d'autres de cette maladie : les tremblements. Nous ne pensons pas à tous se qui s'en rattache, tout ce que cette fichue maladie emporte sur son chemin, tous les projets et les espoirs qu'elle peut ensevelir, les dégâts qu'elle peut causer et paraitre insurmontable pour la personne malade, mais aussi son entourage, les aidants.
L'auteure aborde avec justesse et délicatesse le thème de la maladie et de l'adaptation inévitable dont il faut faire preuve, la dépression, la confiance en soi, l'infirmité ressentie et perçue, la différence alliée à la peur du regard de l'autre, ces regards de curiosité, de pitié, ou parfois d'antipathie face à cette différence, à ce qui « n'est pas normal », mais également à la non reconnaissance des aidants face aux maladies qui les touchent également de plein fouet : « Mais, parfois, j'avais envie de me plaindre, de geindre, de susciter un peu de compassion. Et là, l'amie me ramenait tout de suite à celui qui souffre vraiment, au malade. » - orchidée.
Des questionnements que l'auteur nous pousse à faire sur nous-même mais aussi sur la vie, une vie qui peut être chamboulée du jour au lendemain, cette introspection est inévitable. le lecteur est happé dans cette histoire sans même qu'il s'en aperçoive. L'auteur raconte avec honnêteté, les conséquences de cette maladie et l'impact sur la vie du malade et de son/ses aidant(s). Certaines phrases sont plus dures que d'autres et vous frappent plus intensément : « ce que je ne supporte pas, c'est sa souffrance » - orchidée.
J'ai avancé dans ma lecture si aisément, plus les pages avançaient, plus je m'attachais aux personnages, aux deux personnes, à Achille mais aussi à Orchidée car tous deux font parties de l'histoire, de « la même racine ». La fin, quant à elle, ou l'épilogue devrais-je dire, a été dur. Pourtant, il n'est composé que de quelques lignes. Mais les mots qui les composent sont durs. Si vous lisez cet écrit, ce que je vous encourage à faire car celui-ci transmet une très belle leçon de vie, vous comprendrez mes dires. J'ai été plus que ravie d'entrer dans le quotidien de ce couple, d'en apprendre plus grâce à vous,
Colline, ce fut fabuleux et je vous en remercie.
Je remercie l'auteure pour sa confiance et je vous retrouve très vite pour une nouvelle chronique.