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Enorme coup de coeur pour ce roman steampunk, qui est le premier de Mark Hodder.

Le résumer sans spolier est une tâche ardue. Je ne vais pas pouvoir vous dire grand chose. Il faut vraiment se plonger dedans et se laisser porter.

Donc...
Sir Richard Francis Burton est convié à débattre avec son ancien compagnon d'aventures devenu aujourd'hui son ennemi. Alors que le débat doit commencer, il est annoncé comme mourant. Burton rentre à Londres inquiet pour son ex-ami.
Alors qu'il marche dans une rue londonienne, il se retrouve nez à nez avec une créature étrange qui le menace et lui demande de s'occuper de ses affaires.
Puis Buckingham Palace lui demande d'entrer à son service en tant qu'espion. Son rôle : faire la lumière sur les événements étranges qui se passent dans les bas quartiers de la capitale.
Et puis tout s'enchaîne à folle allure. Il est difficile de poser le bouquin pour revenir à la vie réelle.

J'ai adoré ce récit ! Mark Hodder m'a donné envie de découvrir encore plus l'univers steampunk (et son 2ème roman). C'est bien écrit, intrigant, tourbillonnant... Encooooore !!!
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Plusieurs adjectifs viennent à l'esprit au fil de la lecture.
Mystérieux. Rien que le titre, difficilement mémorisable, ne dit rien du sujet pour un lecteur français ayant une médiocre culture anglaise du XIXe siècle. Richard Burton était un grand aventurier anglais, érudit et polyglotte, explorateur de l'Afrique et des sources du Nil. Algernon Swinburne était un poète disciple du Marquis de Sade. Spring Heeled Jack est une sorte de croquemitaine de l'époque victorienne.
Steampunk. L'ouvrage, par sa couverture soignée et ses têtes de chapitres agrémentées d'engrenages, nous annonce la couleur. Hodder nous emmène dans un de ces univers culturels où les technologies anciennes et modernes se côtoient. Les premières descriptions de machines déconcertent, à la fois précises et allusives. Celles-ci deviennent de plus en plus présentes et jouent un rôle important dans l'intrigue. La présence, en même temps, de loups-garous déconcerte au début.
Historique. Au cours de leur enquête Burton et Swinburne parcourent tout Londres, des clubs des quartiers bourgeois aux pubs des quartiers mal famés et la campagne environnante. Ils croisent des scientifiques renommés dont les intentions ne sont pas toujours honorables. Mais Hodder malmène l'histoire et justifie l'univers steampunk qu'il dépeint, avec un coup de maître qui fonde l'intrigue. En dire plus reviendrait à dévoiler le mystère que veille à entretenir l'auteur aussi longtemps que possible, même si le lecteur devine peu à peu les contours.
Ambitieux. Hodder imagine un récit en quatre dimensions, avec de nombreuses références historiques, temporelles, mythiques et géographiques. Sans carte, le lecteur peut se perdre dans Londres. Mais la bataille finale, qui implique de nombreux groupes ennemis, est décrite avec dynamisme et lisibilité.
Confus. Cependant, pour développer cette intrigue aussi ambitieuse l'auteur a opté pour une construction narrative qui semble déséquilibrée. Par exemple, Swinburne s'impose tardivement comme protagoniste. de même, l'auteur opte pour une grande parenthèse explicative qui, sans être ennuyeuse, abandonne Burton et Swinburne pour d'autres personnages. C'est une structure qui me fait penser à « Une étude en rouge » de Conan Doyle : une scène de crime incompréhensible, l'enquête menée par Sherlock Holmes et Watson, un grand détour (en Amérique) avec d'autres personnages pour relater la genèse du mobile du criminel, avant de revenir aux explications de l'enquêteur.
En bref, un premier roman ambitieux, un univers alternatif steampunk, une intrigue ingénieuse mais confuse et que j'ai finalement trouvé un peu vaine.
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Une étrange créature surnommée Spring Heeled Jack agresse des jeunes filles, tandis que des enfants disparaissent et que des loups-garous sont signalés dans les quartiers mal-famés de Londres. Sir Richard Francis Burton, explorateur au coeur d'une polémique qui pèse sur sa réputation, est sollicité par le gouvernement pour mener l'enquête.

Le premier chapitre se déroule comme un roman historique traditionnel et, si on ne savait pas d'avance quel genre de livre on a entre les mains, on serait surpris-e quand, dans ses dernières lignes, on découvre qu'on est en fait à fond dans le steampunk. Et l'auteur n'y va pas de main-morte sur le sujet, on est bombardé-e-s de technologies plus improbables et variées les unes que les autres. Certaines ne sont d'ailleurs pas piquées des hannetons et je ris encore de la façon dont certains messages sont acheminés (je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir ça par vous-mêmes, mais ceux et celles qui ont lu ce livre comprendront ^^). Pour être franche, je dirais même qu'à certains moments on est tellement noyé-e-s sous ces technologies qu'on perd un peu de vue l'intrigue. Mais c'est généralement fait avec beaucoup d'humour, donc ce n'est pas difficile à suivre.

Du coup, la mise en place est très longue. Les détails disséminés par l'auteur sont important pour la suite, mais il faut quand même être vraiment patient-e. Je dirais qu'il faut bien 200 pages avant que ça devienne plus palpitant. Ce n'est pas trop gênant, parce qu'il y a beaucoup de choses à expliquer et à poser pour que la suite soit compréhensible, mais je ne vous cacherai pas que j'ai parfois trouvé le temps long dans la première partie du récit. Surtout que la série s'appelle Burton & Swinburne et que ce dernier ne prend de l'importance qu'assez tardivement et que que le héros de l'histoire reste Burton tout du long, personnage pas forcément toujours bien sympathique.

Ce qui m'a ennuyée un peu avec ce livre, c'est que l'auteur reprend le cliché habituel du genre en utilisant des personnages ayant réellement existé comme protagonistes de son histoire. Dans ce cas, c'est justifié par l'intrigue, mais j'avais rencontré Swinburne récemment chez Fabrice Colin* et Burton chez Farmer** il y a quelques temps. J'aurais apprécié de faire la connaissance d'autres personnalités pour changer un peu…

Autre point négatif: cette histoire est globalement une affaire d'hommes. Peu de femmes sont présentes et ce sont en général des victimes, l'intérêt amoureux de personnages masculins ou des personnes âgées obsédées par les convenances. Une seule est un peu plus intéressante, mais pas assez développée (peut-être dans les tomes suivants?).

Malgré ces points négatifs, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Il y a beaucoup d'action, plein d'idées super intéressantes et tout s'emboîte bien en arrivant à la fin (même s'il y a un point qui me chipote, mais je ne peux pas vous en parler parce que ce serait spoiler). L'auteur profite de toutes les technologies surréalistes qu'il imagine pour souligner les dangers de la science et critiquer l'escalade technologique incontrôlée dans notre société. Et beaucoup d'autres thèmes très intéressants sont également abordés.

Il y a une annexe présentant les personnages à la fin du roman. Il aurait pu être utile de la placer au début pour les lecteurs peu familiers de l'époque victorienne et de ses célébrités, mais je vous déconseille vivement de la consulter avant ou au cours de votre lecture, parce qu'elle est très spoilante. Même si je trouve qu'un des mystère de l'histoire est extrêmement facile à résoudre.

Une très bonne lecture, qui devient palpitante vers la fin, mais qui souffre de quelques longueurs dans le premier tiers. Je suis vraiment curieuse de lire le tome suivant, surtout que c'est son résumé qui m'avait donné envie de m'intéresser à cette série. Je recommande si vous voulez vous immerger dans un univers particulièrement poussé.
(...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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J'ai mis 3 ans pour commencer le livre et 1 semaine pour le finir. En même temps il est très beau avec sa tranche dorée et un peu lourd pour être emporté partout. Je n'ai pas du tout accroché aux premières pages, l'histoire de Burton l'explorateur ne m'a pas du tout passionné, puis l'histoire a commencé avec son lot de mystère et j'ai la dernière partie m'a emporté. le monde crée par l'auteur est un peu fou, raccord avec le le steampunk mais c'est surtout ce qu'il a fait de ses personnages (ayant réellement existés) qui est vraiment intéressant.
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Voilà un roman qui n'a pas fait long feu, dévoré en quelques jours grâce à son rythme trépidant.

L'objet livre est déjà très sympa, doré sur la tranche, bien que la couverture souple, ne permettra pas une longue tenue dans le temps !

J'ai eu un peu peur en lisant la 4e de couverture, en me demandant où tout cela allait me mener, j'avais peur d'un peu de scabreux (on nous parle de libertins). Mais finalement ça va. Un peu sanglant par moment, (mais cela reste, pour ma petite nature, assez supportable).

J'ai vraiment aimé le rythme et la découverte de cette histoire qui mêle uchronie (la Reine Victoria a été assassinée au début de son règne), Steampunk, voyage dans le temps et personnages célèbres.

Les tenants et les aboutissants de l'intrigue se dévoilent peu à peu et nous découvrons le Londres du début XIXe siècle : ses bas quartiers, son brouillard etc.
Mention spéciale aux perroquets porteur de messages ! Leur langage fleuri est mémorable !

Si vous aimez le mélange des genres cités ci-dessus et les livres au rythme trépidant, vous pouvez y aller !

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Ça, c'est du steampunk digne de ce nom ! Moi qui me plaignais de ne pas avoir eu mon compte avec "Cuits à point", voilà que ce roman m'en offre à toutes les pages.

Des machines volantes, des fiacres à vapeur, des chevaux démesurés, un smog noir comme de la suie, des lévriers qui portent le courrier, des perroquets qui délivrent des messages vocaux (ils ajoutent aussi des insultes allant de "bouffon" à "va enfiler une chèvre")…

Ce Londres n'est pas ordinaire car il est sous la coupe des Technologistes, des Libertins, des Débauchés et des Eugénistes.

Les Technologistes vous inventent des tas d'appareils aussi fous les uns que les autres (la chaise volante, des vélos vapeurs) et les Eugénistes jouent à science sans conscience en créant des monstruosités mi-animale, mi-homme ou en changeant la nature des animaux (les perroquets qui délivrent des messages). Je me contenterai du Chat Spoussière qui semble être une invention magnifique.

La première partie du récit (et la troisième) est consacrée au récit de Sir Richard Francis Burton et de l'enquête complètement folle (et super dangereuse) qu'il va mener seul, traquant Spring Helled Jack, avant de s'adjoindre les services de Algernon Swinburne, disciple du marquis de Sade (fessez-le, il adore ça. Fouettez-lui les fesses et il sera aux anges) et totalement barré.

Les duos, ça marche ou ça foire et dans ce cas-ci, ça marche du tonnerre de dieu. D'ailleurs, j'ai regretté que l'on n'ait pas droit à plus de Swinburne car ce personnage est décalé, drôle, fou, déjanté.

Si Burton a tout d'un Bud Spencer pour la carrure et le maniement des poings, dans le rôle de Swinburne, je verrai bien le mignon Q de James Bond : Ben Whishaw, même si sa chevelure n'est pas rousse.

La deuxième partie du récit est de Spring Helled Jack et va apporter les éclairages nécessaires aux énigmes qui parsème la première partie.

Là, on va tout comprendre. Entrer dans les pensées de Spring Helled Jack, connaître le mobile de toutes ces agressions de jeunes filles, nous donnera de l'empathie pour ce personnage qui a sombré du côté super obscur de la Force.

Pas de manichéisme, tout le monde n'est pas tout blanc ou tout noir et nous avons une multitude de nuances dans les personnages.

N'oublions pas que la plupart des personnages de ce roman ne sont pas fictifs mais ont réellement existé (Burton, Swinburne, Oscar Wilde, John Hanning Speke, Laurence Oliphant, Richard Monckton Milnes, Isambard Kingdom Brunel, Florence Nightingale et Henry de la Poer Beresford), même si ce qui leur arrive dans ce roman est fictif.

Ce roman de steampunk fantastique et uchronique (ben oui, Victoria a régné sur l'Angleterre et n'est pas morte assassinée) est tout simplement DÉJANTÉ ! Tout en étant parfaitement maîtrisé, le scénario est bourré de rebondissements, de questionnements, de mystère, de suspense, d'aller et retour dans la ligne du temps et jamais on ne se perd.

La société victorienne qui ne l'est pas (Victoria est morte jeune, assassinée à la JFK, suivez nom d'une pipe) est décrite dans ses moindres recoins. Mention spéciale à la fumée noire qui salope tout et qu'on ne voudrait pas respirer…

Nous avons beau être à l'ère des machines à vapeur, des fauteuils volants, des loups-garous et des chats aspirateur, pour le reste, elle est telle que nous la connaissons avec son clivage entre les classes sociales, ses quartiers pauvres, son Whitechapel, ses coins mal famés, ses enfants qui bossent dur, ses pubs, les confrérie selon les métiers.

Oui, c'est un roman déjanté, fou, atypique mais tout est à sa place et si on se laisse entraîner dans ce monde de machines à vapeur, de loups-garous et autres trucs louches, je vous garantis que le plaisir littéraire sera au rendez-vous et que ces 504 pages seront vite dévorées sans que vous voyiez le temps passer.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Aw ! Ils sont forts ces anglais, en steampunk déjanté ! Voilà qui me fait penser à Anno Dracula, il faut bien le dire...

Si ce n'est lui, c'est donc son frère ! comme dirait l'autre...
Terriblement accrocheur dès les premières pages, on a du mal à en sortir, c'est totalement addictif.
Richissime en références (comment faire autrement avec en héros Burton et Swinburne, deux personnages ayant existé, en "méchant" Oliphant, Speke, Brunel, etc etc etc je ne vais pas vous faire la liste il y en a trop !), comme son "grand frère", totalement barré dans les rebondissements (mouahaha, private joke pour ceux qui l'ont lu) et les caractéristiques des personnages (mieux que son frère, d'ailleurs, à ce niveau-là !), exit la retenue anglaise, parce que les anglais, quand ils se lâchent, c'est à fond !
Et c'est jouissif ! :)

En effet, on a là un mélange totalement improbable de mécanique et science steampunk et/ou futuriste.
ça part dans tous les sens, mais c'est très bien écrit (et traduit, d'ailleurs), construit au cordeau malgré cette impression foutraque voire loufoque (les perroquets "Tourette", mdr !), l'auteur utilise avec brio des événements réels et intrique son intrigue dans L Histoire aux petits oignons. En plus, on est très loin d'un quelconque manichéisme, car on a tous les points de vue.

Bref, c'est excellent, je me suis régalé. Il faut cependant connaître la période, et les références, sous peine de passer un peu à côté de l'excellence de ce bouquin !!! (j'eus dans ma jeunesse une amie anglophone qui avait passé un mémoire sur Swinburne, que je ne connaissais pas du tout à l'époque, et dont nous discutâmes, entre deux débats sur le meilleur de Bowie, lol... Apprenez donc que l'ensemble des événements de sa vie évoqués ici sont VRAIS (Oui, y compris son goût pour la flagellation, lol), même s'ils n'en ont pas l'air... L'histoire de Burton et Speke est plus connue, sans doute... et vraie aussi, lol...)

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Burton & Swinburne dans l'étrange affaire de Spring Heeled Jack de Mark Hodder : entrez dans un monde étonnant.
Dans un Londres alternatif, 1861. le récit des aventures d'un duo de choc formé par sir Richard Francis Burton, explorateur érudit, multilingue et escrimeur de talent, et Algernon Swinburne, poète talentueux et sulfureux. Ils s'allient dans cet univers futuriste pour mener l'enquête sur une créature sanguinaire friande de jeunes filles, nommée Spring Heeled Jack.Jack Talons-à-Ressort (Spring-Heeled Jack) est un personnage du folklore anglais datant de l'ère victorienne. Les récits le décrivent comme un homme mystérieux à l'apparence diabolique qui aurait le pouvoir de faire des sauts extraordinaires : d'où son surnom. Ce personnage pourrait avoir inspiré celui de Jack l'éventreur.Jack Talons-à-Ressort (Spring-Heeled Jack) est un personnage du folklore anglais datant de l'ère victorienne. Les récits le décrivent comme un homme mystérieux à l'apparence diabolique qui aurait le pouvoir de faire des sauts extraordinaires : d'où son surnom. Ce personnage pourrait avoir inspiré celui de Jack l'éventreur.
Comme tout récit steampunk ou « rétrofuturisme », ce roman se déroule durant l'ère victorienne. Enfin Albertine, car si on considère que la reine Victoria a été assassinée 20 ans avant le début de l'histoire, elle n'a donc jamais pu donner son nom à la période. La technologie et la génétique ont connu des avancées prodigieuses, et la bonne société londonienne est divisée entre Technologistes, ingénieurs et eugénistes, adeptes du progrès à tout prix, et Libertins qui prônent l'assouvissement des désirs de l'homme et le rejet des conventions sociales. Les premier défendent une société fondée sur le génie créateur, les Libertins eux repoussent les limites de la conscience en ayant recours aux drogues, à la magie et à l'anarchie. Dans ce contexte, nous suivons les aventures de Sir Richard Francis Burton, célèbre explorateur de l'Afrique et du Moyen-Orient qui va être chargé d'enquêter sur une mystérieuse série d'enlèvements et d'agressions sexuelles perpétrées dans Londres. le roman est une réussite, le mélange de personnages historiques et d'une société londonienne alternative à la nôtre étant très réussi. L'intrigue touffue est servie par une écriture plaisante et captivante qui fourmille de bonnes idées. le décor lui fourmille de petits détails déments. On y retrouve pèle mêle, un train pneumatique, un fiacre à vapeur, une rotochaire ou encore des perroquets atteints du syndrome de Tourette qui servent de messagers , des cygnes géants utilisés comme aéronefs, un chat ramasse miettes. de plus la ville de Londres et ses quartiers y sont décrits de façon si visuelle que l'on peut voir et toucher cet univers sombre. Un vrai régal, couronné par le prix Philip K. Dick 2010..
Lien : https://collectifpolar.com/
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Tout est mouvement dans ce roman! J'ai eu du mal au début avec ce style de Steampunk, mais après je me suis laissée emporter par le flux des événements aussi dense, où se conjuguent à la fois le fantastique, la technologie, le polar, la science-fiction, l'horreur, la politique et l'histoire. Entre l'aventure et la philosophie, les deux personnages principaux ont tout pour être complétement opposés, du moins ils ont une folie en commun, celle de rechercher des sensations fortes, et ça fait d'eux des crapules de la société. Mais ils arrivent à nous éblouir quand les drames surgissent par-ci par-là et bouleversent tout dans ce monde du xixe siècle , et eux, ils ont la poigne de vouloir en changer le cours. Le récit est très étreignant au point qu'on tourne les pages sans craindre d'affronter le pavé!
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Une histoire déjantée dans un Londres méconnaissable ! La reine Victoria a été assassinée en 1840.
On y rencontre une pléthore de personnages illustres, à commencer par les deux héros Sir Richard Francis Burton, explorateur et son comparse Algernon Charles Swinburne, poète. Burton est censé mener un débat avec son rival John Hanning Speke à propos de la source du Nil mais on apprend que celui-ci s'est blessé grièvement à la tête lors d'une chasse.
On croise également un Oscar Wilde livreur de journaux, un Charles Darwin avec deux cerveaux, le premier ministre Lord Palmerston ayant bénéficié d'une extension de vie jusqu'à 130 ans, …
Les innovations futuristes sont multiples, dans les moyens de transport (système de train pneumatique, hélicoptère individuel, …) ou encore pour les communications (chiens génétiquement modifiés pour les missives, perruches mal embouchées pour un message vocal) ou la propreté urbaine (automate nettoyeur doté de 24 bras).
Deux forces s'affrontent dans cette Angleterre pas réellement Victorienne : les Technologistes (ingénieurs et eugénistes) pour un progrès matériel et les Libertins (mettant en avant l'art, la beauté et la noblesse d'esprit, voire l'anarchie, la magie noire et les excès en tous genres pour les plus extrêmes).
Et au milieu de tout cela, une créature étrange montée sur ressorts appartenant au folklore populaire est repérée et des loups-garous auraient enlevé des ramoneurs. Burton se voit nommer agent spécial du roi afin de mettre au clair toutes ces intrigues !
Beaucoup d'humour et d'inventivité dans ce roman steampunk, les 500 pages sont vite dévorées !
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