Il est rarissime que j'abandonne une lecture, mais là, vraiment je n'en peux plus. Sans doute ai-je placé, au regard des très nombreuses critiques élogieuses, trop d'attente dans ce roman, c'est possible.
N'ayant pas tout lu, je ne serai pas en mesure d'en faire une critique détaillée, alors je m'en tiendrai à ce que la lecture de 250 pages m'a permit de constater.
Le rythme est terriblement lent, soporifique, et j'ai dû me faire une extême violence pour en arriver à la 250ème page.
La trame, très particulière, ne me permet pas de qualifier ce roman de "roman choral", dont je suis très férue. L'auteure ne donne pas la parole aux différents protagonistes, mais annonce leur prénom respectif en début de chapitre, un choix qui, selon moi, nuit énormément à la fluidité de cet ouvrage, et fait obstacle à toute harmonie.
Je ne remets pas en question les connaissances de
Anna Hope sur le sujet dont il est question, à savoir l'eugénisme, mais lire les articles que lit Charles en même temps que lui, fut pour moi fastidieux et d'un ennui certain.
Il me semble que les théories de Pearson, de
Francis Galton et des autres, auraient pu, peut-être, être distillées dans le cadre de dialogues, ou de pensées prêtées à Charles, ce qui serait moins indigeste pour la néophyte que je suis, et aurait sans doute conféré à cet ouvrage une dimension plus littéraire.
J'ai le plus grand respect pour l'avis de mes amis (es) et pour celui de tout autre lecteur, mais pour moi ce livre est une déception.