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Un livre qui se passe en Tchécoslovaquie je n ai pas l occasion d en lire souvent
Est ce nécessaire de préciser que cette histoire est magnifique bien sûr je parle au niveau narratif et intérêt ?
Quels destins de femmes !!
Ce livre n usurpe pas son prix
Je vous souhaite de le découvrir et de les lire les critiques merci aux challenges qui m ont fait chercher un prix renaudot lycée
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J'ai beaucoup aimé cette fresque familiale : ces histoires successives de trois femmes, qui toutes ont rêvées d'une vie meilleures, mais qui ont du composer leur vie avec les "circonstances" historiques du pays dans lequel elles vivent, et avec les conséquences de leurs amours.
J'ai beaucoup aimé le style aussi, c'est doux, c'est fluide, poétique parfois. Je me suis laissée bercée par ces pages, j'étais en Moravie dans ce petit village, juste à côté de la frontière Autrichienne.
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Ce roman est découpé en trois "livres" dont les titres sont des prénoms Magdalena, Libuse et Eva. Magdalena est la mère de Libuse et Libuse est la mère d'Eva. Leur "lignée" de femmes se transmet l'art de la broderie et le fait d'être de père inconnu. Ce sont des "bâtardes" et ce mot les poursuit, leur offrant une certaine liberté, les exposant aussi au mépris, aux railleries, à la mise à l'écart par une société tchèque qui déteste celles qui ont fait un pas de côté.

Avant même de parler de ces trois femmes, il me semble essentiel d'évoquer Marie, la matriarche, la mère de Magdalena. Tout a finalement débuté avec elle à Vienne. Marie a vécu auprès d'un gynécologue obstétricien juif, elle a appris auprès de lui l'art de donner la vie. Il avait une famille, tout ce qu'il y a de plus officielle, et à côté, Marie et leur fille, Magdalena, une seconde famille de l'ombre. Avant la Seconde Guerre Mondiale, le médecin a fui sans la prévenir et Marie a décidé de retourner dans sa patrie, la Tchécoslovaquie. La citadine redevient paysanne et met son don d'accoucheuse au service de leur village d'adoption. Cette femme, très belle, économe de ses mots et de ses élans de tendresse, est présente tout au long de l'histoire. Elle apprend aux femmes de sa lignée l'art de la broderie, l'art aussi de respirer goulûment les bouffées de bonheur que la vie ne leur accorde que très rarement.

L'auteure met en avant les femmes, leur intimité, la maison de Marie devenue gynécée mais les hommes ne sont pas pour autant oubliés. Ce n'est pas parce qu'aucun nom de père n'apparaît sur les registres de naissance qu'ils n'ont pas pour autant existé. Un médecin,un aubergiste, un fils de propriétaire terrien, un soldat russe, un Boiteux malfaisant, un délicat poète, la tête dans les étoiles, et son frère plus terrien. Certains se sont montrés tendres et aimants, d'autres d'une brutalité sans nom. le fait est qu'ils n'occupent qu'une place secondaire dans l'histoire des quatre femmes. Ils peuvent sembler maîtres à bord, les maintenir sous leur coupe, elles trouvent toujours un moyen de s'évader, de trouver le soleil au milieu des giboulées.

Retirées dans leur petit village, L Histoire, la grande, leur parvient de manière un peu atténuée. Leur monde est campagnard, elles sont proches de la nature, aiment profondément les vaches, si placides et apaisantes. le passage des saisons rythme les années. Bien sûr, en filigrane, la Tchécoslovaquie connaît de profonds changements : l'expropriation des propriétaires terriens allemands après la Seconde Guerre Mondiale, l'apparition et l'installation du communisme et la mutualisation des biens, le printemps de Prague. Marie et ses descendantes s'adaptent, plient sans rompre mais gardent, bien dissimulée au fond de leur coeur, le goût de la liberté.

Pour nous raconter ces femmes, Lenka Hornakova-Civade a écrit en français. Elle est tchèque mais vit en France depuis 1991. Elle a choisi notre langue et l'utilise avec une incroyable délicatesse, une justesse de chaque instant. Les mots sont de splendides parures pour Marie, Magdalena, Libuse et Eva. Des parures faites de douceur, de douleur, de plaisir, de mépris, de violence mais aussi de vie.

Un très beau roman
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Une fois de plus, Alma éditeur nous offre un superbe roman écrit en français par une auteure tchèque.

Ce roman est découpé en trois parties racontant la vie de trois femmes : Magdalena, Libuše et Eva. Qu'ont-elles en commun ces trois femmes ? Elle sont, tout d'abord, les trois générations d'une même famille : Magdalena est la mère de Libuše et Libuše la mère d'Eva. Elles sont aussi toutes les trois « bâtardes ». Enfin, elles vivent toutes les grands bouleversements de la Tchécoslovaquie, de l'installation à la chute du communisme. C'est d'ailleurs ce qui fait aussi la force de ce roman : narrer les petites histoires dans la grande Histoire. Ces trois femmes sont ainsi les témoins à la fois des bouleversements politiques mais aussi sociaux. Elles sont féministes à leur façon, bravant le regard des autres, fières d'elles-même et avançant, progressant malgré ce monde en plein chaos. Marie, la mère de Magdalena symbolise bien cette force de caractère et elle transmet à ces descendantes cette volonté de garder la tête haute.

C'est véritablement un très beau roman sur la transmission, la filiation, les origines mais aussi une histoire de la Tchécoslovaquie de 1946 à 1991.

Je vous le conseille très vivement !!!!
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Dans un petit village de campagne en Moravie (Tchéquie), région ballotée par les décisions politiques lointaines (empire Prusse démantelé, guerres mondiales, communisme, URSS...), une lignée de femmes sans nom paternel, bâtardes donc, qui forment au fil des mariages et naissances une famille recomposée qui entasse les non-dits, les violences tues, mais aussi la force de tenir, le désir de liberté, l'amour des petites choses de la vie. Les giboulées de soleil, c'est au fil des générations et de l'Histoire, les tiraillements entre la communauté (amplifiée avec le communisme) et l'individualité ; c'est les destins personnels bâtis de choix et de non-choix... Une borderie de noeuds et de fleurs.
L'autrice, tchèque installée en France, a choisi d'écrire dans sa langue d'adoption plutôt que sa langue maternelle. C'est admirable... mais j'avoue que, sans dénaturer cette spécificité qui donne une écriture agréable et cohérente avec les personnages, j'aurais aimé que la maison d'édition soit un tout petit peu plus exigeante sur quelques tournures et orthographes...
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Ce roman fait partie des "coups de chapeau" des bibliothécaire de la médiathèque municipale car " une belle écriture, des fondements historique et une finesse dans la psychologie des personnages".
Fors de cet avis, j'ai emprunté le livre et ..... n'y est pas vraiment retrouvé tout cela.
Une belle écriture ? C'est vrai, de très belles description, par exemple sur l'art et la manière de broder les vêtements.
Des fondements historiques ? hum, hum, ok si on va d'abord sur wikipédia car par moment je n'ai pas bien compris ce qui se passait en Tchéquie.
La psychologie des personnages ? Bof ! Ce n'est vrai que pour le premier tiers du livre consacré à Magdalena, la fille de Maria, mais après , pour les 2 générations de "batardes" suivantes, le rythme, la qualité de l'écrit baisse. Peut être aussi parce que l'autrice a moins su retranscrire son but à travers les yeux des enfants..
Heureux de l'avoir emprunté mais déçu quand même.
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Ce roman se déroule autour de trois générations de femmes tchèques, toutes nées sans père officiellement repris sur leur état-civil, donc considérées comme bâtardes par leurs voisins de village. En arrière fond se déroule l'histoire de ce pays de 1945 à 1991.
La première partie consacrée à Magadlena est de loin la plus réussie. Les premières années de cette petite fille restent liés son enfance Vienne, avant qu'avec sa mère Marie elles ne rejoignent la Moravie. En grandissant Magdalena est employée comme bonne à tout faire dans un domaine détenu par une riche famille terrienne. Mais petit à petit, le régime communiste se met en place, des idées de collectivisation se diffusent, l'employeur local devient aux yeux des autres paysans un privilégié qu'il faut exproprier. La famille finit par partir, laissant Magda en plein désarroi, d'autant qu'elle est désormais enceinte du fils de son ex-patron. L'histoire personnelle de Magda, ses rêves de jeune femme, la pression sociale, la montée du collectivisme, sont bien restitués.
La suite c'est à dire l'histoire de sa fille Libuse durant les années soixante, puis celle de la petite fille Eva s'avère moins intéressante. L'intrigue se fait répétitive et les personnages ne suscitent pas forcément une grande empathie.
Dans cette dynastie féminine, c'est finalement l'aïeule Marie qui suscite le plus de respect. C'est elle qui assume les situations, qui trouve le moyen de permettre la survie de la famille avec une vache et avec un petit commerce de broderie, c'est elle qui fait relever la tête à ses filles et petites filles. L'âme familiale et la référence des jeunes générations, c'est cette Marie, roc qui a rejoint sa terre natale par contrainte au sortir de la seconde guerre mondiale et qui a su trouver des solutions pour toute sa famille.
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Ce livre présente le portrait de 3 femmes nées en Tchécoslovaquie à des époques différentes. Une lignée de femmes de caractère, qui n'ont pas de repères masculins dans leur entourage puisque le Père est inexistant pour chacune d'elles. Elles vivent selon leurs époques, avec courage, envie et solidarité. L'union fait la force comme dit le proverbe !
Avec ce livre je suis partie dans un autre pays, un pays totalement inconnu. Ces 3 femmes m'ont fait découvrir un nouvel univers et aussi 3 caractères plutôt affirmés.
J'aime ces livres où la femme et son humilité est mise en avant. Etre née de père inconnu est pas ce qu'il y a de plus évident pour démarrer dans la vie mais elles ont su en faire une force et presque une fierté. Elles devront faire des choix mais gardent toujours en tête de trouver le positif malgré la situation.
L'écriture est particulièrement jolie, les phrases s'enchaînent avec fluidité, les propos sont limpides. On ne dirait pas que l'auteur est en France seulement depuis les années 90 tellement son phrasé est agréable, précis et très juste.
Une bonne lecture !

Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Lu dans le cadre des 68 premières fois.

Ou quand l'épopée du peuple tchèque se mêle à l'histoire d'une lignée de femmes.

A travers le 20ième siècle, trois paysannes bâtardes nous racontent leur vie, nous confient leurs espoirs, leurs combats, leurs secrets.

Tour à tour misérables ou éblouissantes, humbles ou ébouriffantes, elles sont impressionnantes par leur détermination, leur capacité de résistance, alors que leurs familles, l'époque, la société, leur milieu, les hommes, tous voudraient les condamner à l'obéissance et les réduire au silence.

L'écriture est forte, sans compromission, les mots sont précis, choisis, l'intensité dramatique est maintenue tout au long du roman, donnant envie de lire toujours plus loin.

J'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai trouvé attachants ces portraits de femmes. Avec elles j'ai rêvé d'amour et d'avenir radieux et j'ai découvert un pays, une époque décrits avec finesse.
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Lenka Horňáková-Civade est née en Moravie, elle s'est installée en France au début des années 1990 et écrit ce premier roman en français, sa langue d'adoption. C'est un hommage aux femmes de son pays de naissance, aux femmes en général, qui bien que rarement mises en avant sont celles qui font bouger les hommes, celles qui portent l'espoir. On a coutume de dire en parlant de ce genre de roman que ce sont de beaux portraits de femmes ; c'est parfois vrai, parfois un brin usurpé, mais là, franchement, quels beaux portraits de femmes ! Fortes, solides dans les épreuves et elles en traversent, à elles quatre à peu près tout ce que peuvent vivre les femmes en règle générale : amour, désir, sensualité, mais aussi les coups, la haine, la jalousie, le viol ; les hommes n'aiment pas les femmes libres en Tchécoslovaquie à l'époque (et sûrement ailleurs aussi). L'auteure décrit plutôt la campagne que la ville, là où elle se sont réfugiées pour espérer une vie plus calme, mais les temps violents du vingtième siècle viendront troubler leur désir de tranquillité.

Marie, la mère, puis grand-mère et arrière grand-mère est forte. C'est le pilier de la lignée, celle qui tente de ne jamais déroger à son principe de liberté, malgré les difficultés et les regards méprisants. Magdalena et Libuše profiteront, au moins au début de leur vie, des leçons de leur mère et grand-mère. Libres elles sont, libres elles tenteront de rester, ce qui ne sera pas facile. Eva bénéficiera d'une période plus clémente, 20 ans en 1989, à la chute du Mur.

Ce roman est aussi un très bon moyen de se remettre en mémoire toutes ces périodes du siècle passé, vues par ceux qui les ont subies. C'est toujours intéressant de savoir comment l'on pouvait vivre quotidiennement sous les différents régimes, nazis ou communistes, les compromissions des uns pour avoir une vie meilleure, du pouvoir, les refus des autres de mettre le doigt dans un engrenage d'un mécanisme qui les broierait sans état d'âme.

Un très bon premier roman, que je conseille aux femmes et aux hommes (même si nous n'avons pas le beau rôle). Écriture vive, vivante, qui détaille les rapports humains, qui parfois d'une simple phrase en dit beaucoup plus qu'un long discours : "Je hais ma mère profondément à ce moment-là, d'autant plus qu'elle m'est indispensable (...) Je hais ma mère autant que je l'aime." (p.116). Elle est rapide, va droit au but : "Secouée par une contraction interminable, je cherche des yeux le visage de ma mère. Je veux qu'elle voie dans les miens la peur, la douleur, l'angoisse. Je ne peux pas lui dire. J'ai peur qu'elle ne m'écoute pas. En la regardant, j'espère qu'elle m'entendra. Dans ses yeux à elle, quelle horreur ! Je vois la peur, la douleur, l'angoisse. Je ferme les yeux. Il n'y a pas d'espoir. Je ne verrai pas la réconciliation, l'amour, la douceur. Pa s de place pour cela." (p.63)

Vraiment, vraiment, je vous conseille de voyage dans le temps et en République Tchèque. Lenka Horňáková-Civade est également peintre, je verrai avec plaisir son travail.
Lien : http://lyvres.fr
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