C'est une question que je me suis posée souvent ces dernières années : pourquoi n'ai-je jamais lu
Nick Hornby ? Ses romans ont souvent été adaptés au cinéma. J'avais vu l'adaptation de About a boy (A propos d'un garçon) et j'avais beaucoup aimé l'histoire. Je croisais souvent sur les réseaux sociaux la référence à
Haute Fidélité, alors lorsque je l'ai trouvé en livre d'occasion presque neuf, j'ai sauté le pas.
Rob est disquaire à Londres. Nous sommes dans les années 90 et le CD a remplacé pour beaucoup le bon vieux vinyl, mais Rob résiste en vendant les deux. A trente ans passés, notre héros vient de connaître une énième rupture sentimentale. le trentenaire s'interroge sur sa vie et ses relations amoureuses. Il n'a jamais rien compris aux femmes (l'auteur nous fera le plaisir de nous le démontrer tout au long du roman). Rob décide de dresser ici le top ten de ses ruptures les plus déprimantes, que ce soit son tout premier flirt au bac à sable à cette nuit avec une chanteuse américaine.
Nick Hornby nous offre ainsi une compilation de ses états d'âmes, souvent désopilante. L'homme moderne qui se sent seul, il le dit : il ne peut pas interroger ses parents, les relations hommes-femmes ayant profondément évolué depuis les années 50.
Rob s'interroge sur chacune de ses ruptures, que s'est-il passé ? Comment faire durer cet amour ? La monogamie est-elle la règle ? Laura vient de le quitter or il croyait bien avoir trouvé la femme de sa vie. En repassant en boucle ses précédentes histoires d'amour, Rob croit savoir d'où vient le mal : sa toute première rupture, à l'âge de douze ans, dans un parc. Alors le jeune homme décide de recontacter chacune de ses conquêtes pour mieux comprendre. Et là, forcément, Rob va devoir à réécrire sa propre vie, ses ex ayant une vision légèrement différente de leurs histoires ! Je trouvais Rob plutôt prétentieux au début du roman, mais ces mises au point arrivent à bon point. L'auteur joue aussi de l'autodérision et surtout comme vertu aux blessures de l'amour (et donc de l'ego), propose l'humour.
Ce serait bien de penser qu'avec l'âge les choses ont changé, que les relations sont devenues plus subtiles, les femmes moins cruelles, les carapaces plus épaisses. (…) Mais je retrouve quelque chose de cette soirée dans tout ce qui m'est arrivé ensuite.
J'ai passé un excellent moment en compagnie de Rob, même si, je l'avoue, je ne partage pas forcément ses goûts musicaux, lui qui se considère maître es musique, fait parfois preuve d'une intolérance extrême si on ne partage pas ses opinions. Ses amis sont aussi très amusants et j'ai retrouvé ici tout ce que j'aime dans les comédies britanniques. Je comprends son succès au cinéma.