Les Chiens de chasse

Je remercie moi aussi Babelio, pour la lecture gratuite de ce livre, et j'attends avec impatience la lecture avec l'Auteur.
Je donne néanmoins un blâme à Gallimard. Adorant les romans scandinaves que j'ai pratiquement tous lus. J'aime lire les séries policière dans l'ordre.

Ici, Gallimard commence l'édition de la saga de l'inspecteur Wistling à partir du 7e roman. Il en manque beaucoup, en sachant que le premier épisode de la série remonte à 2004, et que « Les chiens de chasse » date de 2012. Il y a sept tomes avant celui-ci et quatre après. Je vais devoir ressortir mes dictionnaires, et me procurer les originaux...

Sinon, je n'en dirais que du bien, c'est un peu lent, mais contrairement à Henning Mankell (dont je n'apprécie pas les livres), mais que l'on compare souvent à Horst, il y a une véritable histoire, pleine de rebondissements et de suspens. L'histoire nous accroche, et s'accélère petit à petit. Ce n'est pas du Jo Nesbø, (il ne s'agit pas de Thrillers avec des héros torturés), mais c'est un auteur qui mérite vraiment d'être découvert.

À lire d'urgence.

Après le très bon Fermé pour l'hiver, je retrouve William Wisting, inspecteur de police à Larvik en Norvège, et sa fille Line journaliste.

L'inspecteur William Wisting voit son intégrité de policier remise en cause sur une enquête qu'il a mené 17 ans plus tôt. Suspendu de ses fonctions, il décide de reprendre les investigations. Cette nouvelle enquête est surtout pour lui l'occasion de s'interroger sur son métier de policier.

J'ai trouvé très intéressant le regard qu'il porte aujourd'hui sur le travail que lui et son équipe ont mené à l'époque. Cet inspecteur, posé et profondément honnête, n'hésite pas à se remettre en question sur les choix d'enquêteur qu'il a faits et à s'interroger sur les raccourcis qui peuvent compromettre une enquête sous la pression médiatique.
Le personnage de Line, sa fille journaliste, permet aussi d'aborder les rapports entre les médias et la police.
Une enquête crédible, qui prend son temps, et dont j'ai apprécié la progression et les thèmes abordés tels que l'éthique, la recherche de la vérité et l'introspection.

Cet ouvrage a été mis entre mes mains par mon libraire, après ma demande de lire un polar. Il m'a conseillé la saga de Jørn Lier Horst, mais petite erreur de sa part, il a confondu le tome 1 et le tome 2. J'ai donc acheté… puis lu le mauvais tome.

Mais pour le coup, cela n'a pas été aussi dérangeant que ce que j'aurais pu penser. En effet, les références au premier tome sont relativement rares et les rapports entre personnages principaux - l'inspecteur Wisting et sa fille Line – ne sont pas très compliqués à suivre. Justement, de ce que j'ai compris, le premier tome se réfère à la première enquête qui a propulsé Wisting, lui permettant d'être reconnu au sein de sa brigade mais également du grand public norvégien. Ici, cette double réputation va justement être remise en cause à la suite d'un scandale médiatique qui s'apprête à devenir judiciaire.

Il est alors temps de se replonger dans une histoire vieille de 17 ans, où Cecilia Linde, une jeune fille avait été enlevée puis retrouvée morte. Or, cette sordide histoire est sur le point de ressurgir lorsque le coupable présumé, Rudolf Haglund est remis en liberté, ne cessant de clamer son innocence. Jusqu'à présent, rien de nouveau puisqu'il revendiquait déjà son innocence 17 ans auparavant, mais les choses prennent une toute autre tournure lorsque les médias s'emparent de l'affaire. L'inspecteur Wisting est ainsi accusé d'avoir falsifié les preuves et de s'être précipité sur le premier suspect trouvé afin de clôturer l'enquête au plus vite. Mais si l'enquête avait déjà été sordide et compliquée à résoudre par le passé, qu'en est-il aujourd'hui où les médias ne cherchent qu'à voir tomber la tête de cet inspecteur si réputé ? A l'époque, les policiers ont-ils vraiment été aveuglés par la nécessité de résoudre rapidement l'enquête, faisant de Rudolf Haglund le coupable idéal ? Même l'inspecteur Wisting en vient à douter, a-t-il agi comme un chien de chasse en privilégiant son instinct au détriment de la vérité ?

En parallèle, on a une deuxième histoire de meurtre et cette fois-ci, c'est sa fille journaliste qui se lance dans l'enquête. Une deuxième fille disparait peu de temps après, amenant donc ces diverses enquêtes à se rejoindre, créant de fait un tandem père/fille inséparable. J'ai été touchée par cette relation où Line est prête à mettre en péril sa vie pour sauver la réputation de son père. de plus, le fait de se replonger dans une enquête vieille de 17 ans permet de constater les différences de méthodes, de technologies qui séparent toutes ces années. La capacité de remise en question de l'inspecteur Wisting nous amène d'ailleurs à douter de lui ainsi que de tous ses coéquipiers.

Cet ouvrage n'est pas un coup de coeur mais il m'a suffisamment plu pour que j'ai envie de lire le premier tome (histoire de voir ce que j'ai raté) mais également la suite !
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J'avais bien apprécié 'Fermé pour l'hiver', il y a quelques semaines, alors je n'ai pas attendu bien longtemps pour retrouver l'inspecteur Wisting.

Dans cet opus, Rudolf Haglund, sort de prison après avoir purgé une peine de 17 ans pour enlèvement et meurtre d'une jeune fille. Sitôt libéré, il porte plainte contre la police pour falsification de preuves.

Wisting avait été l'inspecteur en charge de l'enquête initiale, il est aussitôt mis à pied par son supérieur, ancien juriste ayant lui aussi fait partie de l'équipe d'enquêteurs qui avaient conclu çà la culpabilité de Haglund.

Bien que suspendu, notre héros va reprendre tous les éléments de l'enquête originelle, pour découvrir le coupable de la falsification et mener l'enquête sur un nouvel enlèvement de jeune fille.

Un policier, pas très causant, mais pas bourru non plus, efficace, opiniâtre, suivant ses pistes jusqu'au bout et surtout pourvu d'un réseau de collègues, même parfois retraités, qui ne rechignent aucunement à lui apporter leur aide ! 

Les personnages secondaires sont dotés d'une belle consistance, l'écriture fluide et précise m'a fait penser à celle de Henning Mankell, et dans une moindre mesure à celle de Jo Nesbo. 

Les trois enquêtes suivantes m'attendent dans ma liseuse, je ne pense pas attendre longtemps pour m'y plonger 
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William Wisting, policier norvégien découvert dans « Fermé pour l'hiver », n'imaginait pas que la libération de Rudolf Haglund aurait une telle incidence sur sa vie et sa carrière. L'homme sort de prison après 17 ans d'incarcération. Il a été condamné pour avoir kidnappé une jeune fille et l'avoir tué. Sauf que son nouvel avocat a étudié le dossier et récuse l'enquête menée alors par Wisting. Il considère même que des preuves ont été falsifiées. Devant ces accusations, Wisting se retrouve provisoirement écarté de son poste et décide de reprendre l'enquête dans son intégralité. Et très vite, il perçoit des failles dans le dossier. N'auraient-ils pas à l'époque négligé certaines pistes, en se concentrant un peu trop vite sur Haglund ? Celui-ci est-il vraiment coupable de ce dont on l'a condamné ? Et qui aurait falsifié les preuves ? La fille de Wisting, journaliste d'investigation qui mène sa propre enquête sur un mystérieux meurtre, décide de lui venir en aide, considérant toute l'injustice envers son père. Un polar nordique rondement mené, tout ce qu'il y a de plus classique, une intrigue efficace et surtout des personnages intéressants : Wisting, un policier tenace, intègre, dont le métier est essentiel à son existence, Line sa fille, journaliste talentueuse et aventureuse, Suzanne sa compagne dont il s'éloigne peu à peu (à moins que ce soit elle qui s'en aille…). Et puis toute l'ambiance glacée et déprimante qui accompagne forcément les polars venus du nord ! Une série de polars séduisante.

Bien que ce livre ait reçu le prix du meilleur polar scandinave, il reste, à mes yeux, un peu simple pour être vraiment bien. Il ravira certainement les personnes qui apprécient les polars non sanglants, centrés sur l'enquête. Je ne dis pas que je n'ai pas aimé mais voilà, il ne fera jamais parti de mon top 10.

C'est un roman très bien construit, avec une histoire bien pensée, un meurtrier libéré après 17 ans, la remise en question de l'enquête de l'époque, la falsification de preuve… c'est top et ça peut déboucher sur une histoire haletante, le hic c'est que, on devine aussi très vite certaines choses et d'autres semblent être un cheveu dans la soupe et perdent en crédibilité. le suspens est mal amené en fait du coup, ça coince. de même, on devine vite les liens même sans avoir tous les tenants et les aboutissants, on se doute un peu des choses.

A côté de ça, l'enquête de Wisting avec sa fille reste agréable et on passe un bon moment. Je me rends bien compte que c'est pauvre tout ce que je vous dis mais c'est parce que ce livre n'a pas remué grand chose.

J'en lirai d'autres, entre deux romans plus intenses pour décompresser donc en fait, si vous n'aimez pas les thrillers trop violents, c ‘est impeccable.
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Dans la famille Wisting, il y a la fille, Line, journaliste dans un grand quotidien qui enquête sur le meurtre d'un inconnu commis en plein rue et il y a le père, William, enquêteur de la police criminelle norvégienne depuis de nombreuses années. Alors quand ressurgit, 17 ans après, l'affaire du meurtrier de la jeune Cécilia pour vice de procédure, la fille va collaborer avec son père pour trouver d'un côté un assassin avec de mystérieuses motivations et de l'autre un policier véreux qui a falsifié des preuves pour obtenir une condamnation.
L'enquête est méthodiquement menée par l'auteur dont le passé de policier nous permet de suivre toutes les procédures avec quantité de détails et de précisions et c'est à la fois intéressant mais également un peu trop rationnel à mon goût.
Ce polar bien écrit manque de la poésie que l'on trouve habituellement dans la littérature nordique et si je l'ai trouvé distrayant, le dépaysement que savent offrir ces régions au climat rude mais riches en légendes, n'était pas au rendez-vous.

Je découvre le Polar Nordique avec cet auteur Norvégien. Si le début est assez calme, on plonge très vite dans cette enquête, ou plutôt contre-enquête, avec beaucoup d'intérêt.
Dénonciation des possibles erreurs ou tricheries policières, ce roman est surtout un très bon polar mais qui tend vers le thriller.
En effet, si l'enquête menée par William relève de très bon polar, la partie concernant l'enquête menée par la fille du personnage principal, la journaliste Line, s'apparente beaucoup plus au genre thriller.
Nous avons donc une partie polar avec l'enquête minutieuse dans les archives menée par William. Les comptes-rendus d'interrogatoires, des rapports de la police scientifique étayent cette quête de la vérité au cours de laquelle William va devoir tout remettre en question. On plonge avec lui dans ces vieux rapports et l'envie d'en savoir plus grandit au fil des pages.

Pour la partie plus thriller, Line mène une enquête journalistique concernant un meurtre. Elle n'en oublie pas pour autant les déboires de son père et va lui prêter main forte dans sa quête de vérité. Dans cette partie on est moins dans les détails procéduriers mais plus dans l'action.
Finalement, ce tandem père-fille, thriller polardeux, fonctionne à merveille et par cela saura plaire aux adeptes du thriller comme à ceux qui leur préfèrent les polars.
Difficile de juger une écriture sur une traduction mais l'ensemble n'est pas forcément original. Pas vraiment de style « à part » mais une écriture classique pour le genre. Sans surprise mais réellement agréable. On se détend et on se laisse porter par ce scénario qui, bien que convenu, recèle de multiples facettes et rend cette histoire très prenante.
Moi qui rechignait un peu à découvrir ces polars venus du froid, j'ai réellement apprécié cette découverte et me suis laissée entrainée dans le scénario.
Un roman que je recommande pour ceux qui aiment les polars, comme ceux qui préfèrent les thrillers, sans scènes violentes, avec un réel scénario d'investigation.
Ce roman a reçu, notamment, le Prix Clé de Verre 2013 du meilleur polar scandinave et l'auteur sera présent à Quais du Polar cette année, profitez-en !

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..

Un grand merci à Babelio et Gallimard pour l'envoi de ce livre et la rencontre prochaine avec l'auteur, dont je me réjouis. Je ne vais pas vous résumer l'histoire car le pitch fourni sur Babelio est déjà très complet et fidèle.

"Les chiens de chasse" constituait ma première incursion dans le genre du "polar venu du froid". Je n'avais encore jamais lu de roman policier scandinave
et j'étais curieuse de voir ce qui pouvait le différencier des romans policiers "classiques" que je connais bien.
Pendant un premier tiers du livre, j'ai conclu qu'il n'y avait rien de différent, à part des lieux qui m'évoquaient peu de choses et beaucoup de noms de villes, de rues non traduits avec lesquels je ne m'étais jamais familiarisée. Par exemple: "À l'endroit où la route en gravier qui part de la ferme de Gumserød rejoint la Helgeroaveien, il avait vu une Opel Rekord blanche avec des taches de rouille." Au départ cela interpelle ("de quoi parle-t-il? ") et puis on s'habitue. Il y a aussi les descriptions des paysages, du temps, du ciel... c'est dépaysant.
Un peu plus loin j'ai compris que les différences allaient un peu au-delà des allusions topographiques quand même :)
Ce récit est à la fois très réaliste (par exemple lorsque la journaliste se rend dans un endroit qu'elle ne connait pas, elle tape l'adresse dans son GPS de voiture), avec effectivement de nombreuses descriptions des lieux qui ancrent fermement le récit dans la réalité et des personnages qui n'ont rien de superhéros mais sont des personnes du quotidien, mais aborde l'aspect psychologique avec beaucoup de retenue. L'état d'esprit des personnages me semble exprimé avec beaucoup de pudeur. On n'entre pas dans les détails. Il faut se satisfaire de la situation telle qu'elle est. Par exemple, dans le cas de la relation entre Wisting et Suzanne, les non-dits peuvent faire enrager des émotionnels comme moi, qui se demandent pourquoi les personnes ne disent rien, pourquoi elles ne cherchent pas à changer les choses, pourquoi elles restent engluées dans leur quotidien ? Et c'est le cas pour tous les personnages : pas de passion, pas de drame. Wisting se fait suspendre de la police, son honneur et sa conscience professionnelle sont remis en question mais pas une fois il ne s'énerve, pas une fois il ne tempête et crie à l'injustice. Lui et les autres sont flegmatiques, même sa fille Line qui se fait agresser la nuit au début du roman par le probable meurtrier et continue ses activités comme si de rien n'était. Pour ma part cela m'a empêchée de m'identifier. Je suis restée très spectatrice mais je pense que c'est quelque chose de voulu, comme une mise à distance pour un traitement plus réaliste de l'affaire. Est-ce un trait commun aux polars scandinaves? Je vais pouvoir répondre moi-même à cette question car je compte bien en lire d'autres (et notamment "Fermé pour l'hiver", du même auteur).
Compte tenu de ce flegme, j'avoue ne pas avoir ressenti de suspense intense, même si l'intrigue fonctionne et que l'on souhaite savoir la suite. Mais tranquillement, sans angoisse :) Cela reste un bon roman policier sans grands défauts.
Sur la forme, je suis linguiste donc probablement attentive à beaucoup de choses que d'autres ne remarqueront pas mais je trouve la traduction un peu laborieuse. le style accuse une certaine lourdeur, ça manque de poésie. Parfois on a plus l'impression de lire un manuel d'instructions qu'un roman, avec des tournures très "rigides". Cela étant c'est peut être le style de l'auteur, que la traductrice a reproduit ici en français, je ne sais pas. Je ne parle malheureusement pas le norvégien.

Une enquête menée par le père, policier, et la fille, journaliste, qui ne font pas vraiment équipe mais essaient quand même d'arriver ensemble à la résolution de cette enquête que certains remettaient en question.

Deuxième volume apprécié, je vais donc continuer la série, qui en français, a commencé au 7ème volume de la version anglaise. Mais bon, pas besoin d'avoir lu les volumes précédents pour comprendre l'histoire.