Le narrateur, Sacha Lebel, qui avait 21 ans en 1991, a décidé d'étudier l'histoire sous l'influence de son tonton, diplomate, mais sans pour autant envisager une carrière dans l'enseignement.
Dans la communauté juive à laquelle il appartient, il a fait la connaissance de Teddy Lichtman, qui lui est né en 1965 à Jaffa en Israël, mais dont la mère Hannah Kaver est rentrée en Belgique après la mort de son époux, Rafi Lichtman, pendant la Guerre des Six Jours, en juin 1967.
Teddy fait lire à Sacha la biographie d'
Isser Harel (1912-2003), directeur du Mossad et de la Shabak (contre-espionnage israélien) de 1952 à 1963, "
J'ai risqué ma vie" par l'historien et député du Knesset
Michel Bar-Zohar de 1973.
Un livre qui incitera les 2 jeunes à joindre les services secrets de leurs pays respectifs. Pour Sacha ce sera donc une carrière d'officier à la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), surnommée La Piscine.
Le nom d'
Isser Harel restera éternellement lié à l'opération spectaculaire qu'il a organisée en 1960 du "kidnapping" de l'horrible criminel nazi Adolf Eichmann à Buenos Aires en Argentine.
Lire à ce propos son propre récit de l'opération "
La maison de la rue Garibaldi" (l'adresse d'Eichmann dans la capitale argentine) et le brillant récit que
Hannah Arendt a fait du procès qui a suivi : "
Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal" de 1963.
L'autre suggestion de lecture de Teddy à Sacha m'a assez surpris : "Simplicissimus" de Hans Jacob C. von Grimmelshausen de 1666.
Pour une préparation littéraire à une carrière d'agent secret, j'aurais plutôt pensé au grand maître de l'art,
John le Carré.
Nous assistons à la formation de Sacha Lebel en parfait espion avec entre autres les bases du déplacement discret en ville, les techniques pour contrer une filature, le repérage de caméras de surveillance, etc.
Ensuite, nous avons droit à des missions secrètes du duo d'espions et quelques-uns de leurs exploits pour la sauvegarde du monde libre et pacifique.
Je n'ose pas trop recommander ce roman pour essentiellement 2 raisons : d'abord le style d'écriture qui, à mon humble avis, exagère dans la recherche d'effets spéciaux et deuxièmement un va-et-vient confus entre le présent et le passé.
Le livre est dédicacé : "À toi, petit homme, qui rêvais de devenir espion, le plus noble des métiers de salauds".